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MessagePosté: Ven 17 Déc, 2004 9:43
de Snorri
Pourrais-tu mettre le lien ? J'ai cherché sur 'droit', 'droit celtique', 'droit celte' et 'polygamie'. Je n'ai trouvé que ceci: http://forum.arbre-celtique.com/viewtopic.php?t=750&start=0&postdays=0&postorder=asc&highlight=

Je me base sur les mythes et même si Medb et Ailill ne sont pas historique, je trouve qu'il y a une égalité. Même droit, même devoir.

Sinon, pourquoi la bataille de l'oreiller si Ailill lui était supérieur ?

MessagePosté: Ven 17 Déc, 2004 10:21
de Pierre
Salut Snorri,

Pour le droit celtique, voir:

http://forum.arbre-celtique.com/viewtopic.php?t=1958



@+Pierre

MessagePosté: Ven 17 Déc, 2004 16:13
de Patrice
Salut,

IL m'avait semblé voir dans un texte antique que chez les Celtes insulaires (lesquels, je ne sais plus, je parle de mémoire), il était possible pour une femme d'épouser une fratrie entière...

Je me demande d'ailleurs si ce n'est pas chez César parlant des Bretons.
Mais je peux me tromper.

A+

Patrice

MessagePosté: Ven 17 Déc, 2004 17:41
de Cancrelune
une fratrie?
non non faut varier les plaisirs un peu.

j'y croie pas tout ce que vous etes capable d'écrire suite à un dessin dans Bran Ruz!!

MessagePosté: Ven 17 Déc, 2004 18:04
de Muskull
Dans une fratrie, les plus jeunes sont les plus croquants. :wink:

Snorri,
Dans le droit celtique, la femme à les même droits que l'homme lorsque le père n'a pas d'héritier mâle.
Ce qui explique les reines celtiques et tout ça...
On a beaucoup glosé sur le sujet car dans la culture romaine la femme était considérée comme "mineure" en regard du droit comme il en était dans le droit français jusqu'à une époque très, très récente.
C'est ce différentiel qui a fait couler de l'encre...

Mais on peut aussi aller au delà du droit (écrit par des hommes) et se rendre compte dans les chroniques, voire les romans, que la "mère" a pouvoir décisionnel dans le ménage, même dans des sociétés machistes.
En Bretagne, j'te dis pas ! :lol:

MessagePosté: Ven 17 Déc, 2004 19:46
de Fergus
Extrait de l'exposé de Raimund Karl sur le Droit celtique :
http://forum.arbre-celtique.com/viewtopic.php?t=1958

Les femmes

Même si les femmes n'ont habituellement pas de droit légal indépendant, il y a quelques exceptions à cette règle, dont la plupart concernent le mariage et le divorce. Une femme avait toujours une influence limitée sur le bien commun qu'elle partageait avec son mari et, en fonction de son statut dans le mariage, pleine influence sur son bien propre si elle en avait un, la seule limitation étant que son mari pouvait toujours dénoncer un contrat conclu par elle s'il estimait qu'il était préjudiciable aux intérêts de leur maisonnée, capacité que la femme avait également à l'égard des contrats conclus par son mari. Généralement, le prix d'honneur d'une première femme (cétmuinter) est la moitié de celui de son mari, les concubines (et les femmes suivantes) étant évaluées en général à la moitié de la première femme. Cependant, les concubines peuvent choisir si elles veulent être placées sous l'autorité légale de leur parenté, de leur mari ou de leur fils. Une première femme est normalement sensée être du même rang social que son mari.
Dans le droit irlandais, les femmes devaient plus ou moins être achetées en donnant un prix de la mariée (coibche) au père, dont la mariée garde une part. Contrairement à beaucoup de systèmes juridiques anciens, le droit irlandais ne semble pas s'occuper de la virginité de la mariée, même si quelques indices montrent que la virginité était exigée dans le cas de la femme du chef.
Les divorce était autorisé pour de nombreuses raisons, et suivant le type de mariage et en fonction de celui ou celle qui était responsable de la rupture du mariage, il ou elle recevait moins, voire rien du tout, du partage de la communauté. La séparation sans amende ni pénalité était également possible.
En outre, une femme a la capacité juridique sur "son" bien, elle peut prêter serment pour quelqu'un d'autre sur son bien 'par exemple ses outils à broderie, son sac de travail, une robe), et elle peut aussi être témoin dans le cas d'affaires concernant sa maisonnée ou les travaux de femmes comme le tissage.
Les infractions commises par des femmes étaient prises en main par leur tuteur légal, qui devait payer dettes et pénalités, et toute dette ou pénalité due pour une infraction contre elles devait être payée au tuteur légal.

* Les héritières : banchomardae

Si un homme n'avait pas de fils, ses filles peuvent hériter d'une participation a vie dans ses terres, ce qui les installent dans la même pleine capacité légale qu'un homme. Dans le cas où elle épouserait un homme sans terre ou un étranger, les rôles légaux dans le mariages sont inversés : elle paye les taxes pour lui et prend les décisions pour la maison commune. Toutefois, à sa mort, la propriété n'est pas héritée par son mari ou ses fils, mais elle est reversée à sa propre parenté.

MessagePosté: Ven 17 Déc, 2004 20:19
de Gwalchafed
Muskull a écrit:Mais on peut aussi aller au delà du droit (écrit par des hommes) et se rendre compte dans les chroniques, voire les romans, que la "mère" a pouvoir décisionnel dans le ménage, même dans des sociétés machistes.
En Bretagne, j'te dis pas ! :lol:


Les bretons seraient-ils donc si proches des italiens ?

MessagePosté: Ven 17 Déc, 2004 21:15
de mikhail
Gwalchafed a écrit:Les bretons seraient-ils donc si proches des italiens ?

Non, rien à voir !
Le matriarcat breton est fort différent. Culturellement, rien à voir entre la femme bretonne et la mamma italienne.
D'abord, il faut préciser un détail d'importance. Dans son livre "L'invention de la France"(1), le démographe Hervé le Bras montre que c'est en Bretagne que l'âge au mariage est "le plus égal" entre les époux. C'était en Alsace qu'il y avait le plus d'écart.
Ce "matriarcat" est différent entre la terre et la mer. Les marins sont perpétuellement absents ; l'épouse doit donc s'occuper des enfants, des formalités administratives, de la tenue du ménage, de l'argent (aui n'aura pas été bu dès le débarquement...) etc.
A la campagne, assez loin de la mer (quelques kilomètres), la femme règne à la maison et au lavoir (comme partout) ; l'homme partout ailleurs.

Quelques anecdotes :
* Au pays bigouden (Ar Vro Vigouden), l'homme marche devant, avec son magnifique chupen brodé et son chapeau "à guides", sa femme deux pas derrière. Voilà qu'il aperçoit, au bout du petit chemin à droite, une ostaleri (un bistrot). Il commence d'aller par là ; sa femme lui touche le coude de son parapluie (accessoire indispensable de la coiffe bigoudène !) alors il continue tout droit...
* Au lavoir, on salit les réputations plus vite qu'on ne blanchit le linge...(2)

(1) Hervé le Bras, Emmanuel Todd, L'invnetion de la France. Statisitques démographiques depuis la Révolution française. Je ne possède plus ce livre.
(2) Lavoir d'un écomusée breton, où la scène et les dialogues étaient à mourir de rire.

mikhail

MessagePosté: Sam 18 Déc, 2004 13:51
de Hadañ drailh
Apparement, en bretagne plus qu'ailleurs, ce sont les femmes qui gèrent les comptes et tout le coté "administratif" du ménage... en tout cas, dans ma famille et encore chez moi, c'est le cas! :D
Mais je confirme que la culture "mari en mer" a obligatoirement joué dans ce sens, et dans les "pays de marins" il y a aussi beaucoup de veuves, et pire encore, des "presque-veuves" qui ne savaient pas ce qui était advenu de leur homme et qui sont parfois restées des années dans l'attente...