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MessagePosté: Mer 15 Fév, 2006 18:52
de Professeur Cornelius
J'ai besoin de repos.

Quelqu'un connaît une bonne pension de famille du côté de Douarnenez ?

:roll:

MessagePosté: Mer 15 Fév, 2006 19:05
de Muskull
Le Sâr dîne à l'huile ?
Pisque y'a le beurre aussi, salé, faut aimer... :lol: :wink:

MessagePosté: Mer 15 Fév, 2006 19:14
de Hadañ drailh
Professeur Cornelius a écrit:J'ai besoin de repos.


le coup de la réponse qui ne se poste pas à sa place normal est un bug assez courant sur ce genre de forum :)

MessagePosté: Mer 15 Fév, 2006 19:31
de Muskull
Tout est dans l'ordre de réponse normal...
Par contre les rebouteux qui veulent redresser des jambes saines, j'aime pas dans notre fief. Passez votre chemin manant ! :evil:

MessagePosté: Lun 20 Fév, 2006 11:48
de ejds
Ode aux oiseaux : Coucouville !

Alors qu’une épizootie frappe la gente ailée (dont quelques drôles de spécimens se posent parfois dans l’Arbre !), Aristophane nous décrit en 414 av. J.-C., une autre ville utopique d’où sont exclus les dieux.

Mais à l’instar de la mythique ville maritime de Platon, celle-ci est céleste et légère, bâtie par les oiseaux eux-mêmes quelque part dans les nuages et dans les régions éthérées : Néphélococcygia ou encore Néphélokokkygia, Coucouville, la ville des oiseaux.

Résumé :
Deux vieillards d’Athènes persuadent les oiseaux de leur construire une ville aux murs d'enceinte pareils à ceux de Babylone. A peine achevée que déjà défilent et sont aussitôt chassés toute une brochette d’indésirables (un prêtre, un poète, un marchand d’oracles, un célèbre astronome traceur de plan de rues, un surintendant, un vendeur de décrets...). Les oiseaux, qui arguent qu’ils ont précédé la Terre, et précédé les dieux sur la Terre, s'attribuent donc la fumée des sacrifices qui sont destinées aux dieux. Tenaillés par la faim, et en désespoir de cause, ceux-ci acceptent de négocier.

En faim, une histoire qui finit bien ! :roll:

M.C. Howatson a écrit: Oiseaux, les (gr. Ornithes, lat. Aves).

Comédie grecque d’Aristophane qui a remporté le second prix aux Dionysies d’Athènes, en 414 av. J.-C.

En 415, la flotte athénienne était partie pour l’expédition de Sicile (voir PÉLOPONNÈSE, GUERRE DU) et son succès était encore incertain.

Les Oiseaux sont une fiction pleine de fantaisie, dans laquelle deux Athéniens, Pisthétairos («le persuasif») et Evelpidès («l’optimiste»), mécontents de leur vie à Athènes et lassés des procès interminables, s’en vont chercher le mythique Térée (voir PHILOMÈLE) qui a été transformé en oiseau et pourrait avoir entendu parler d’un endroit plus agréable pour vivre.

Térée suggère plusieurs pays, mais tous appellent des objections. Pisthétairos a alors une idée géniale : que tous les oiseaux s’unissent et commencent à construire une grande cité entourée de murs dans les airs : ils défieront à la fois les hommes et les dieux. Ils intercepteront la fumée des sacrifices dont les dieux se nourrissent. Le chœur des oiseaux, d’abord hostile, est conquis, et les oiseaux se mettent rapidement à construire leur cité, qui portera le nom de Néphélokokkygia («Coucouville-Les-Nuées»), d’après nephélé, «nuage», et kokkyx, («coucou»), sous la direction de Pisthétairos et d’Evelpidès, qui se font pousser des ailes appropriées à leur nouvelle condition.

Divers visiteurs indésirables surviennent : un prêtre, un poète besogneux avec un hymne à la nouvelle cité, un marchand d’oracles, Méton*, le célèbre astronome (pour tracer le plan des rues), un surintendant et un vendeur de décrets. Ils reçoivent tous le traitement qu’il leur convient.

La nouvelle cité est à présent terminée quand un garde entre et annonce qu’un dieu à réussi à passer à travers le blocus instauré par les oiseaux. Ce dieu qui se révèle être Iris, a été envoyé pour s’enquérir des raisons de l’arrêt des sacrifices sur terre. On la capture et on lui dit que les oiseaux sont désormais les dieux : elle finit par partir en larmes se plaindre à son père.

Pendant ce temps, le peuple est pris de la folie des oiseaux et réclame des ailes. De nouveaux visiteurs arrivent : un jeune homme qui frappe son père, parce que les jeunes coqs battent leurs pères (on lui rappelle que les jeunes cigognes doivent nourrir leurs pères) ; le poète dithyrambique Cinésias, qui veut planer avec des ailes légères ; un sycophante qui les trouverait utiles pour assigner les gens des îles devant les tribunaux ; et le dieu Prométhée, qui se cache de Zeus sous un parasol tout en racontant la pénurie de nourriture chez les dieux et en conseillant à Pisthétairos de leur imposer des conditions très dures et d’insister pour épouser Basiléia («Royauté»), la fille de Zeus. Puis arrivent les ambassadeurs des dieux, Poséidon, Héraklès et un dieu des barbares triballes (la démocratie traversant une période de turbulences chez les dieux olympiens aussi).

Grâce à la gloutonnerie d’Héraklès, les dieux et les oiseaux se réconcilient, Pisthétairos obtient le spectre de Zeus ainsi que Basiléia : il est salué comme le plus grand des dieux, et les préparatifs de son mariage battent leur plein.

Dictionnaire de l’Antiquité, M.C. Howatson, Éditions Robert Laffont, 1993, pp. 689-690.


Aristophane, sa vie, ses œuvres :

http://www.ac-strasbourg.fr/pedago/lett ... ophane.htm

Une version traduite du texte d’Aristophane : LES OISEAUX est disponible sur le site Remacle :

http://remacle.org/bloodwolf/comediens/ ... iseaux.htm

Image

e.

MessagePosté: Dim 14 Mai, 2006 4:01
de ejds
Fossis Marianis : une vraie « Ys » provençale ?

Henri-Paul Eydoux a écrit:FOS, BOURGADE ENGLOUTIE

« On parle beaucoup d’un vieux Fos qui aurait disparu sous l’eau. On en fait une « Ys » provençale et la légende a la vie dure. Du fait, cependant, il y a, au rivage de Fos, des maisons engloutis, dont les fondations ou les soubassements gisent sous la mer, par des fonds variant d’un à 3 mètres. Elles constituent notre champ de fouilles à proprement parler.

« Un habitat antique se trouve donc aujourd’hui sous la mer a une faible profondeur. Comment le phénomène s’est-il produit ? Le sol s’est affaissé ou la mer est-elle montée ? Je laisse à d’autres le soin de faire des hypothèses… En tout cas, l’immersion n’a pas dû avoir lieu avant le haut moyen-âge, car nous avons recueilli des témoignages prouvant que les constructions étaient encore en état au IVe siècle.


Hommes et dieux de la Gaule. Les récentes découvertes archéologiques.Henri-Paul Eydoux, Éditeur Plon, 1961, pp 208-209

Alors qu’un travail de titan aurait été nécessaire pour construire en peu de temps la ville bretonne d’Ys, ville fantastique comme née, et replongée bien vite, dans les écumes de l’imagination, une autre ville gallo-romaine – véritable ville maritime antique – à l’existence quasi oubliée des hommes et aux traces archéologiques avérées : Fossae Marianae, Fossis Marianis ou encore Fos Maritime. Un simple port d’escale commerciale que n’est venu embellir aucune légende à punition divine, mais qui eut malgré tout à subir les caprices de la mer et celui des hommes.

Une histoire qui vaut la peine d'être connue, les découvertes effectuées depuis 1947 et exposées au musée d'Istres : :shock:

LE MUSÉE ARCHÉOLOGIQUE D'ISTRES

Istres est une ville de 40.000 habitants située en Provence dans les Bouches-du-Rhône à distance égale d'Aix-en-Provence, Marseille et Avignon.

Le musée présente au public les objets archéologiques provenant de la mer et plus précisément du golfe de Fos situé à une dizaine de kilomètres.


http://www.culture.gouv.fr/culture/arch ... tre-m2.htm

Une hure de sanglier en bronze, figure de proue d'un navire de guerre romain fait l'orgueil du musée...

... mais la collection la plus remarquable est celle des marques peintes (sur la paroi des amphores). Véritables étiquettes commerciales, ces marques nous renseignent sur la nature du produit transporté, son âge, le nom du commerçant exportateur. Parfois elles donnent explicitement l'année de mise en amphore et le pays d'origine. Cette collection est la plus importante au monde par son nombre.

Image
e.

MessagePosté: Jeu 02 Avr, 2009 22:59
de ejds
Durant le mois de mars l’association Nomadys, spécialisée dans la recherche des citées perdues, a investi la baie de Douarnenez à la recherche de la ville d’Ys. Pour ce faire un équipement ultra sophistiqué (robots sous-marin téléguidés, sonar à balayage latéral, soucoupes tractées et une équipe de six plongeurs) ont été mis à contribution pendant plusieurs jours pour cartographier et photographier tout ce qui se trouve dans la baie.

Espérons que le mystère de la ville d’Ys sera prochainement conté et ses portes d’airains retrouvées.

Mais, à défaut de poisson d'avril, de retrouver quelques amphores à garum parmi de vieilles épaves ou quelques vieilles boîtes à sardines, connaîtra-t-on enfin la secrète profondeur de la baie ? :? :

letelegramme.com a écrit:Expédition. A la recherche de la ville d'Ys

17 février 2009

En mars prochain, l'association Nomadys va draguer les fonds sous-marins de la baie de Douarnenez. Avec pour objectif de « voir ce qu'il en est de la cité d'Ys », annonce un des explorateurs.

http://www.letelegramme.com/local/finis ... 253578.php

Et voilà. La légende de la ville d'Ys enfouie sous les eaux de la baie de Douarnenez, refait surface. Basée à Aix-en-Provence, l'association 1901 Nomadys, pilotée par « l'explorateur-écrivain » Dominique Jongbloed, prépare une nouvelle expédition d'archéologie et de recherche de trésors nommée « Atlantys ». Et cette expédition, qui part à la recherche de la fabuleuse Atlantide, passe justement par la baie de Douarnenez. Le séjour à Douarnenez a été « décidé par l'association pour essayer tout le matériel de recherche sous-marine », expliquait hier Serge Sanchez de Nomadys. Et d'ajouter - pour pimenter un peu l'aventure et le mystère -, « nous allons en profiter pour voir si l'on trouve quelque chose au sujet de la cité d'Ys ». Les sardines ont sans doute les ouïes qui se dressent.

« Projet Atlantys »

Depuis plusieurs années et dans le cadre de cette association qu'il préside, Dominique Jongbloed traque « les vestiges archéologiques antédiluviens » et produit films, livres et conférences. Cette fois-ci, il part à la recherche de la légendaire cité Atlantide, dont le philosophe Platon disait qu'elle se trouvait « bien au large des colonnes d'Hercule » (NDLR le détroit de Gibraltar). « En raison de récentes découvertes archéologiques, comme un chemin de dalles ou encore un mur », l'association pense que l'Atlantide pourrait se trouver « au large des Bahamas, près des îles Bimini ». L'expédition de vérification de cette hypothèse est prévue pour mai prochain.

En mars en baie

Mais en attendant et pour se préparer au grand saut vers les Amériques, l'équipe conduite par Dominique Jongbloed et Serge Sanchez sera en baie de Douarnenez, du 19 au 23 mars. Les six explorateurs-plongeurs vont sillonner les eaux de la baie. « Un travail plutôt facile car la baie n'est pas si grande que cela et nous sommes bien équipés », estime Serge Sanchez. De fait, Nomadys va débarquer avec des appareils très sophistiqués. « Nous disposons de deux Rove (NDLR: petit robot sous-marin équipé de caméras et télécommandés depuis le bateau); et surtout d'un sonar Klein. Cet appareil permet de faire un complet balayage latéral des fonds sous-marin », détaille-t-il encore.

Cité d'Ys ? « Il se peut que... »

Pour l'anecdote et pour parler de la précision de l'appareil: « Le sonar Klein est capable de détecter une petite cuillère à 1.000m de profondeur »... Pour compléter l'équipement, l'association va encore utiliser dans les eaux de la baie, « deux petites soucoupes tractées par le bateau avec deux personnes embarquées pour filmer et prendre des photographies des fondset établir une cartographie complète ». Autant dire que « si jamais il y a quelque chose dans la baie, on ne devrait pas passer à côté ». Alors, la cité d'Ys en baie de Douarnenez? « On part d'une légende », répond tout de suite Serge Sanchez. Et il ajoute: « Mais, nous ne sommes pas des farfelus et il se peut que... »

Contact Site internet: Dominiquejongbloed.org.

Hubert Orione

:ogam-th:

MessagePosté: Jeu 30 Avr, 2009 17:51
de Namnète
Bonjour à tous ! Je suis nouveau ici...petite présentation ultra rapide avant de prendre part à la discussion : Je suis passionné d'histoire avant tout..de légendes aussi, car chaque légende à sa part de vérité, et mérite d'être étudiée... Et comme beaucoup de légendes tirent leur sources des âges méconnus, beaucoup ramènent vers nos amis les celtes. Voila tout, bref j'ai scanné un p'tit truc susceptible de vous plaire.

1

(edit : non respect des droits des auteurs)

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(edit : non respect des droits des auteurs)

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(edit : non respect des droits des auteurs)

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(edit : non respect des droits des auteurs)

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(edit : non respect des droits des auteurs)

Voila ! A plus :wink:

[Edit] Ah et j'ai un Superscience (série docu archi bien faite de fr5) sur l'atlantide, décortiquée par des scientifiques, superbe docu.

MessagePosté: Jeu 30 Avr, 2009 19:21
de Pierre
Bonjour, bien imprudent Namnète :wink:

Sur cette revue comme sur n'importe quelle revue, tu trouveras un petit texte (en général sur les pages 2 ou 3) concernant les droits des auteurs, et sur ce qui concerne les copies partielles ou intégrales du texte et des photos.

De plus, "Trésors et Détections" est une revue pour laquelle nous n'avons vraiment aucune affinité... :evil:

Tu as le droit de la mettre à la poubelle, par contre :lol:

@+Pierre

P.S. Par pitié épargne nous l'article sur l'Atlantide et ses "pseudos" scientifiques..

MessagePosté: Ven 01 Mai, 2009 2:51
de Namnète
N'allez donc pas me juger trop vite, je connais très bien votre point de vue sur les détectoriste, et je n'en suis pas un. C'est ma parole contre la votre, c'est vrai. C'est le seul magazine concernant ce "loisir" que j'ai chez moi, je l'ai acheté car trouvé intéressant en le feuilletant chez le marchand de journaux. J'ai même été surpris que dans ce magazine, ils prônent presque le pillage. (ex, à un moment ils parlaient de voies-romaines, en précisant qu'y détecter était assez prolifique.)

Je vous comprends néanmoins.

Amitiés, Namnète.

Edit : Ah, et concernant le documentaire, c'est bien un des seuls que j'ai gardé, car justement, contrairement aux autres docus sur ces thèmes là, ils montrent des études océanographiques récentes, et de l'archéologie sous-marine réellement du sérieux donc.

PS: Je suis ici dans le but de trouver de l'aide, concernant une découverte très intéressante. (Si tu aimes les mégalithes, tu seras servis étant donné qu'il sagit là d'une découverte inédite.)

Au plaisir de se reparler.

MessagePosté: Ven 01 Mai, 2009 9:03
de Pierre
Namnète a écrit:N'allez donc pas me juger trop vite ...


Bonjour Namnète,

Tu n'y es pas... Même si nous n'apprécions pas cette revue, elle possède des droits. Publier sur le net un article d'une revue est strictement interdit...

Risquer d'avoir des démêlées judiciaires avec une publication, qui serait dans son droit, et que de surcroit nous n'apprécions guère. Quelque part, ça fait désordre :wink:

@+Pierre

Re: Ys-torique ?

MessagePosté: Dim 10 Fév, 2013 22:05
de Alexandre
Les "cités d'Ys" chinoises : http://www.persee.fr/web/revues/home/pr ... um_1_1_855
Il y a quelques années, on m'a transmis une variante japonaise très proche de ces histoires :
Une vieille dame très pieuse entretient chaque matin le temple du dieu topique d'une petite île japonaise, tout en haut du petit volcan qui la domine. Pour la remercier de sa piété, le dieu l'informe que le jour où les yeux des lions de pierre qui gardent le temple, il faudra évacuer l'île car elle sera engloutie. Elle transmet le secret à sa fille, et il en est ainsi de génération en génération pendant quelques siècles. Mais avec le temps, le secret finit par s'éventer. Un jour, des pirates l'apprennent et décident d'en tirer partie. Une nuit, ils montent jusqu'au temple et peignent les yeux des statues. Au matin, la servante du temple constate le prodige et fait évacuer le village. Les pirates en profitent pour le piller, mais sont surpris par l'explosion du volcan et l'île toute entière finit engloutie avec eux.
Malgré une certaine dose de rationalisation, on retrouve les caractéristiques générales du récit :
- la vieille dame
- l'avertissement divin
- les yeux rouges des statues
- l'engloutissement

Certaines versions chinoises rappellent des caractéristiques du dieu sorcier : l'épiphanie d'un dieu sous l'aspect d'un serpent (bas de la p.4), le flot provoqué par des officiants non habilités (des soldats qui enfreignent des interdits - haut de la p.6), et d'une manière générale les manifestations du roi mythique Yu, à la fois ours et dragon.