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Article sur Arthur

MessagePosté: Sam 10 Avr, 2004 12:00
de Agraes
Bon allez je me lance :D
Je travaille sur un gros article sur l'Arthur historique destiné au net, et je me dois donc de vous soumettre cet article ici.

Toutes les suggestions, critiques, corrections sont bonnes pour moi : aussi bien s'agissant de phrases mal tournées, de fautes d'orthographes, ou d'informations purement historiques.
N'hésitez pas non plus à me suggerez d'autres théories, à me fournir davantage d'informations sur certains points - je n'ai pas la science infuse, et même si j'ai pas mal fouiné dans les sites anglophones sur Arthur tout ne doit pas être très clair.
Toute personne participant à ce travail aura évidement droit à son nom (ou pseudo) dans les remerciements, voir directement à côté du nom de l'auteur :)

Note : une version mise à jour avec vos contributions est disponible en format htm à l'adresse suivante : http://membres.lycos.fr/paladinceltique/Arthur.htm

MessagePosté: Sam 10 Avr, 2004 12:01
de Agraes
I - Introduction

Arthur… un simple nom qui a passionné des dizaines de milliers d’esprits à travers l’histoire. Du chef de guerre héroïque entouré de ses guerriers prodigieux des Triades galloises et du Mabinogion au Roi Chevaleresque et à la Quête du St Graal magnifiés par les auteurs médiévaux, jusqu’à aujourd’hui. Mais derrière cette figure mythique, sans conteste en partie inspirée de la mythologie celte antérieure, ne se cacherait t’il pas un personnage historique ayant réellement contribué à la défense de l’île de Bretagne entre le 4e et le 7e siècle de notre ère ?
On peut en être tout à fait certain. Alors un personnage dont le nom ou le surnom était Arthur a servi de fondement à la légende. Et bien pas tout à fait, puisque les hypothèses concernant un Arthur historique sont multiples, et chaque historien, chaque passionné a la sienne propre à mettre en avant. C’est ainsi que l’on se retrouve avec de très nombreux Arthur hypothétiques, pratiquement un pour chaque petit royaume de cette époque troublée que l’on a baptisé l’Age Sombre.
C’est pourquoi je tiens à mettre en avant que cette étude n’a pas comme but de valider telle ou telle théorie, ni de fournir une réponse définitive à la « question arthurienne », il est en effet impossible de régler un problème de cette ampleur en un article de quelques pages là où des historiens et chercheurs acharnés ont fait couler tant et tant d’encre - on pourrait dire davantage d’encre que les guerriers d’Arthur n’ont fait couler de sang - mais de renseigner la curiosité de l’individu suffisamment pour qu’il puisse se forger sa propre idée de la chose. Tout d’abord nous examinerons le contexte historique dans lequel a pu évoluer Arthur, après quoi nous nous pencherons sur les différentes sources qui permettent d’attester de l’existence d’Arthur, ce qui nous permettra enfin d’examiner les différentes hypothèses.

MessagePosté: Sam 10 Avr, 2004 12:03
de Agraes
II – Le Contexte Historique
1) L’Ile de Bretagne
Le peuplement de la Grande-Bretagne moderne a commencé au néolithique et les peuplades « Mégalithiques » ont laissé un héritage important comme l’on peut le voir à travers le monument de Stonehenge construit entre 2700 et 1800 avant Jésus-Christ. Une nouvelle vague de population s’implanta probablement à l’âge du Bronze. Quant aux Celtes, on estime que les premiers parvinrent sur l’île vers 500 avant Jésus-Christ, apportant le Fer et de nouvelles techniques avec eux, et fusionnant avec les autochtones (on considère souvent les premiers Celtes venus d’Europe de l’Est comme une aristocratie guerrière qui s’établit à la tête des populations les ayant précédés, et ce sans doute pacifiquement). On retrouve les mêmes noms de tribus en Ecosse, Irlande et Grande-Bretagne, et l’on sait également que des tribus originaires de Belgique s’établirent dans le Sud Est de l’île.
Vers 55 avant Jésus-Christ, Jules César tenta de prendre pied sur l’île pour enrayer l’aide que les Bretons fournissaient à leurs cousins gaulois, mais sa tentative n’aboutit pas, et la réelle conquête de l’île par les Romains s’opéra à partir de 43 après Jésus-Christ, quand les Légions furent appelées pour venir en aide au roi des Atrébates. En 60, les Romains massacrent les druides de l’île de Mona (Anglesey, Nord-Ouest du Pays de Galles), ce qui a pour conséquence un fort affaiblissement du pouvoir druidique, pilier des révoltes sur l’île comme sur le continent. C’est d’ailleurs à cette époque que la Reine Boudicca des Icènes secoue le joug latin, pour une brève période avant d’être écrasé par Agricola. C’est ce même Agricola qui poussera la conquête romaine jusqu’aux pieds des Highlands vers 70. Mais les Romains durent progressivement se retirer du Nord de l’Ile, et vers 120 fut construit le mur d’Hadrien derrière lequel les Légions se cantonnèrent pour retenir les Bretons du Nord et les farouches Pictes.
Dès lors romanisée, l’île suit l’évolution du reste de l’empire. Elle sera progressivement christianisée à partir du IIIe siècle, même si le druidisme reste présent dans les régions isolées. De même qu’à l’exception du Sud, directement en contact avec le continent, le pays conserve la langue et les coutumes celtes, même matinées de romanité.

MessagePosté: Sam 10 Avr, 2004 12:04
de Agraes
2) Le Rôle des Bretons dans l’Empire
Les Bretons jouèrent un rôle clef dans le Bas Empire Romain. Réputés comme d’excellents guerriers, les Bretons sont employés par Rome d’un bout à l’autre de l’empire : sur les lîmes germaniques comme en Afrique. Ils sont invités à s’installer sur le continent (déjà certains s’implantent en Armorique) pour combler les vides laissés par les barbares mais surtout pour défendre les citoyens romains de ceux-ci. Alors que Rome est décadente l’empire a besoin d’hommes forts, et si les généraux n’hésitent pas à enrôler des Germains dans leurs armées les Bretons restent l’un des piliers de l’empire. Ainsi l’armée de Flavius Aetius qui stoppe l’avancée d’Attila le Hun aux Champs Catalauniques rassemblent Francs, Wisigoths mais également des Bretons.
En 383 le général Maximus, commandant des armées bretonnes passe sur le continent et s’empare du trône de l’empire d’Occident avant d’être tué par l’empereur d’Orient. Ses Bretons s’établissent sur le continent, y compris en Armorique où l’un d’eux entra dans la légende sous le nom de Konan Mériadec, premier Roi de Bretagne Armoricaine. De nombreux clercs bretons répandent la bonne parole du Christ : St Patrick est resté célèbre pour avoir évangélisé l’Irlande, à l’instar de nombreux « Saints » qui se sont établis en Armorique, l’on retrouve toujours aujourd’hui leurs noms dans ceux de certaines villes : St Malo, St Brieuc, etc…
En 410, l’empereur Honorius charge les Bretons d’assumer seuls leur défense et retire les Légions de la province qui de ce fait recouvre son indépendance. Dès lors de petits royaumes se recréent. Dans le Sud de l’île on tâche de préserver la romanité alors que le Nord aurait plutôt tendance à reprendre les traditions celtes. Les Bretons font face à de nombreux ennemis : Gaëls d’Irlande à l’Ouest, Pictes et Scots (récement venus d’Irlande pour s’établir dans ce qui deviendra Scotland – l’Ecosse) au Nord, sans oublier guerres intestines entres les nombreux clans et petits royaumes.

MessagePosté: Sam 10 Avr, 2004 12:04
de Agraes
3) Les Saxons
Ce serait un certain Constantin, fils de Maximus qui prit la succession de celui ci en tant que gouverneur de l’île. Il aurait été détrôné et assassiné par Vortigern (nom signifiant plus ou moins chef suprême). C’est celui-ci qui aurait invité les Saxons d’Hengist (le terme Saxons regroupe aussi bien les véritables Saxons que les Jutes, les Frises et les Angles) à appuyer les Bretons dans leurs combats contre les Pictes et les Gaëls, en échange de terres dans le Sud Est de l’Ile.
Mais ceux ci se révoltèrent et appelèrent leurs compatriotes à débarquer en masse pour envahir le pays.
C’est alors qu’apparaît un certain Ambrosius Aurelianus, fils de Constantin, que l’on connaît également via la légende comme Emrys frère d’Uther Pendragon (ce serait donc l’oncle d’Arthur) renverse Vortigern et matte les Saxons, du moins pour un temps. Lui et ses successeurs (peut-être Uther et Arthur) auraient permit d’endiguer le flot des envahisseurs jusqu’au milieu du 6e siècle, après quoi les Saxons enfoncèrent peu à peu les défenses bretonnes, désorganisées : les Bretons doivent combattre sur plusieurs fronts, les Pictes et Gaëls les harcelant toujours sur leurs frontières, les guerres entre petits royaumes achevant de détruire le peu d’unité que le pays possède…
Les Bretons reculent progressivement au cours des siècles qui suivirent. Au 8e siècle, ils sont réduits au Sud de l’Ecosse (qui plus tard sera réuni à la couronne écossaise), au Pays de Galles et à la péninsule de Cornouailles. Un grand nombre d’entre eux passent la mer pour rejoindre le continent où certains de leurs frères les ont précédés depuis le 4e siècle. Plusieurs royaumes sont fondés dans ce que l’on appelle désormais la « Petite-Bretagne », mais le devenir de ces royaumes qu’ils soient insulaires ou continentaux, c’est une autre histoire…

4) La Guerre
Selon les uns, Arthur serait un véritable roi, pas au sens médiéval du terme mais le seigneur d’un de ces nombreux petits royaumes qui morcellent l’île de Bretagne. Selon d’autres ce serait un chef de Guerre au service des différents rois celtes de l’île. Quoi qu’il en soit il fut sans doute un grand guerrier, alors il est sans doute nécessaire d’examiner les informations que nous avons de la guerre des Ages Sombres.
L’arme principale du guerrier est la lance, du fait de son coût modique, associé à un bouclier souvent rond et fait de bois cerclé de métal, même si le matériau et la forme peuvent être très variables. Il existe de nombreux types de lances, certaines courtes d’autres plus longues et lourdes. On suppose que durant un certain temps les armes et tactiques du bas empire romain furent conservées dans le Sud de l’île, au contraire du Nord. Mais la reine des batailles demeure l’épée. Là encore différents modèles : épée longue et relativement lourde chez les Saxons, Pictes et Bretons du Nord et chez les Bretons du Sud on a du davantage conservé l’usage du Gladius romain, nettement plus court. On devait également utiliser divers styles de coutelas et de hache.
Quant aux armes de jets, on devait utiliser des arcs, des frondes ainsi que des javelines.
Du côté des armures, le guerrier de cette époque allait le plus souvent sans protection au combat (excepté son bouclier bien sûr). Les cottes de mailles, d’écailles et les broignes étaient probablement réservées aux plus riches des guerriers, de même que les casques en métal. Il est cependant imaginable que les fantassins utilisaient parfois des protections de cuir pour se prémunir des blessures.
On impute souvent les victoires supposées d’Arthur à son usage intensif de la cavalerie, or à cette époque le gros des troupes étaient composé d’infanterie. Un bon usage de la cavalerie, arme très coûteuse, a sans doute permis à certains chefs de guerre de remporter des victoires décisives. On peut imaginer une aristocratie guerrière bardée de mailles et de cuir qui servira de modèle à la chevalerie médiévale, d’autant plus que c’est à cette époque que se popularisa l’usage des étriers, étriers fournissant un avantage décisif au cavalier car facilitant la charge frontale. Les Bretons restèrent par ailleurs célèbres pour leur usage de la cavalerie au cours de leur conflit contre les Francs. A noter que le surnom d’Uther et d’Arthur était « Pendragon », ce qui signifie littéralement « tête de dragon » mais que l’on peut identifier à « chef des cavaliers », le Dragon était l’enseigne utilisée par les cavaliers bretons au combat : un manche à air en forme de serpent faisant un vacarme terrible, popularisé par les Auxiliaires Sarmates qui étaient chargés de la garde du Mur d’Hadrien du temps de l’Empire. De même les Saints matant des « Dragons » ne devaient pas en réalité dompter des reptiles mais des chefs de clan un peu trop belliqueux. D’ailleurs le terme « Dragon » est resté en usage pour qualifier certaines unités de cavalerie.
La cavalerie a donc pu jouer un rôle prépondérant à une époque ou la plupart des armées se contentaient de se rentrer dans le lard sans réfléchir davantage, où la tactique la plus utilisée demeurait celle dite du « Mur de Boucliers ».

MessagePosté: Sam 10 Avr, 2004 12:06
de Agraes
III – Les Sources
1) Les Sources « Contemporaines »
St Gildas est un clerc breton du 6e siècle (né vers 500), auteur de De Excidio Brittannae (De La Ruine de la Bretagne, écrit vers 529), ouvrage où il sermonne ceux qu’il appelle les « Tyrans » en les jugeant comme responsables de la perte de l’Ile au profit des envahisseurs germaniques. Il serait également l’auteur d’un autre manuscrit, Historia de Regibus Brittanniae, ouvrage que l’on n’a malheureusement pu retrouver. Il apparaît dans certains récits arthuriens, plus ou moins comme un opposant à Arthur, pour un temps du moins, ce qui serait dut à un conflit entre Arthur et la famille de Gildas (qui était fils de roi).
Gildas ne cite pas Arthur dans De Excidio Brittannae. Il identifie clairement le vainqueur de la bataille de Mont Badon comme étant Ambrosius Aurelianus, et la situe en 500, c’est-à-dire l’année de sa naissance. Autre détail intéressant, il parle d’un de ses tyrans, Owein de Powys et de son fils Cynglas comme se faisant passer pour des Ours. Or comme nous l’avons vu, le mot celtique pour Ours est Art, on a donc émit l’hypothèse que l’un de ces 2 hommes était l’Arthur de la légende, ou du moins était l’un de ses modèles.
Les Annales Cambriae sont les annales galloises datant les événements compris entre 447 et 854, et auraient donc été écrites lors de cette période. Mais on considère souvent qu’elles ne furent en réalité rédigées qu’à partir du 8e siècle. Concernant Arthur, 2 dates sont fournies.
516 : La Bataille de Badon, durant laquelle Arthur porta la croix de notre seigneur Jésus-Christ pendant 3 jours et 3 nuits et où les Bretons furent victorieux.
536 : La Bataille de Camlann, durant laquelle Arthur et Medraut moururent, et ce fut le deuil en Bretagne et en Irlande.
Il est nécessaire de rappeler que ces Annales sont inspirées des écrits de Gildas et d’annales irlandaises, donc on ne peut pas être totalement sur de leur fiabilité.
Nennius (Ninnyaw) est un historien gallois du 9e siècle, probablement un moine du Gwynned. C’est la dernière source à peu près fiable que l’on peut avoir d’un Arthur historique. Dans son Histoire des Bretons il fait la liste des 12 grandes victoires d’Arthur dont la dernière est celle de Mont Badon qu’Arthur gagna aux côtés d’Ambrosius Aurelianus. Nennius identifie donc Arthur à un chef de guerre, non pas à un réel roi. Si il semble que la plupart des batailles dont parle Nennius seraient plus ou moins mythologiques, ou furent le fait d’autres acteurs (comme la Bataille de Celidon que l’on identifie au Kat Godeu celtique ou à la bataille d’Arderryd ou fut tué Gwenddoleu de Cumbrie par ses cousins Peredur et Gwrgi d’Ebrauc), il demeure probable que Nennius se soit inspiré d’autres sources antérieures qui elles témoignaient de l’existence d’Arthur mais que l’on n’a malheureusement pu retrouver.

Autre source, quelque peu à part. Dans le poème Y Goddodin du barde Aneirin, au service des rois du Goddodin (royaume breton dont la capitale était Edinbourgh) on trouve une référence à un guerrier « qui nourrissait les corbeaux sur les murs de la forteresse, bien qu’il ne soit pas Arthur ». Ce texte date du début du 7e siècle, et il semble qu’alors ce nom soit très connu, même si Aneirin ne nous en dit pas davantage.

2) Les Récits Gallois & le Mabinogion
Dans la mythologie galloise on retrouve de nombreuses références à Arthur et à ses guerriers, notamment dans l’histoire de Kulwuch et Olwen que l’on date du 7e siècle. Tous ces textes font référence à des héros plus issus de mythe que de l’histoire, dont l’on retrouve souvent la correspondance dans les mythes irlandais. Malgré leur copie tardive ces légendes sont très anciennes. Cela dit, dans les guerriers de l’entourage d’Arthur on retrouve des personnages historiques réels ainsi que des lieux actifs durant l’Age Sombre : Urien, Peredur, Gwalchmai, Kai, Myrddin… Ceci étant dit ces personnages ont vécu à des périodes diverses, et il est peu probable que ce soit le même homme qui a fréquenté Kai et Gauvain au tout début du 6e siècle et Urien et Peredur à la fin de ce même siècle tout en étant vainqueur à Badon entre 500 et 520.

3) La « Matière de Bretagne »
Quand au début du 12e siècle, Geoffroy de Monmouth, clerc gallois, écrivit son Historia Regum Brittannae (Histoire des Rois de Bretagne) ce fut le point de départ de la constitution de ce que l’on appela la Matière de Bretagne. Dès lors l’Europe Occidentale se passionna pour les exploits d’Arthur et de ses chevaliers, et de nombreux auteurs médiévaux apportèrent leur touche au mythe. L’œuvre de Geoffroy n’est pas vraiment historique, du moins pas au sens où on l’entend aujourd’hui. Elle fut la genèse du mythe classique.
Mais Geoffroy s’est largement inspiré des légendes galloises et de la tradition orale celte, ainsi que le firent ses successeurs pour étoffer la légende. Il utilisa les écrits de Gildas, Nennius et peut-être ceux d’autres auteurs qui ne nous sont malheureusement pas parvenus.
Il existait un réel enjeu politique lié à la légende arthurienne, c’était l’occasion pour la monarchie anglaise de trouver un contre au Charlemagne des Français et aux chansons de geste. Personne ne doute de l’existence de Charlemagne, et même si leurs histoires sont totalement dissemblables on ne peut faire que le parallèle entre l’Empereur des Francs et l’unificateur des Bretons.

4) L’Archéologie
Il existe en Grande-Bretagne et même sur le continent une quantité considérable de sites associés à la légende arthurienne. Si pour certains le rapport est purement légendaire, d’autres ont put être identifiés comme étant des lieux actifs à cette période de l’histoire. Il n’est pas négligeable de répertorier les plus importants d’entre eux.

5) Les Compagnons d’Arthur
Comme on a put le voir précédemment on a identifié des personnages de la légende arthurienne primitive (et qui persistèrent dans la forme classique du mythe) comme étant de réels rois et chefs de l’Age Sombre. Il semble bon de répertorier certains d’entre eux.
Peredur (Perceval ; v510-580) : Peredur, fils d’Ellifer était le roi d’Ebrauc (royaume du Nord-Est de l’île dont la capitale était probablement la York actuelle). Il fut renommé pour sa victoire contre Gwenddoleu de Cumbrie lors de la bataille d’Arderydd. Il fut tué par les Angles de Bernicie.
Urien Rheged (Urien de Gore ; v530-590) : Urien était le puissant roi du Rheged (et peut-être de l’Ile de Man), sa capitale étant probablement Carlisle. Son barde était le célèbre Taliesin. Il remporta un certain succès contre les Angles avant de périr par la main de rivaux jaloux. Son fils Owein lui succéda.
Owein (Yvain fils d’Urien ; v550) : Owein appuya son père avant de lui succéder. Dès lors le Rheged subit des pressions de toutes parts, que ce soit des Angles de Bernicie que des royaumes bretons voisins. Owein fut sans doute tué au combat.
Kai Hir (Keu ; né vers 468) : Fils de Kynyr seigneur de Caer Goch, Kaï est connu dans la légende comme étant l’un des plus fidèles compagnons d’Arthur.
Kai serait devenu ermite, on associe son nom (peut-être issu du Latin Caius) à différents lieux en Grande-Bretagne comme sur le continent.
Bedwyr (Bedevere ; né vers 490) : Bedwyr, l’un des tous premiers compagnons d’Arthur serait lui issu de la lignée royale du Glywysing, petit royaume gallois qui fut incorporé au Dyved.
Lot Luwddoc (Gwyar/Loth d’Orcanie ; né vers 470). Lot, roi du Gododdin a sans doute tenu cours à Edinbourgh. Il est possible que son royaume ai pris le nom de Lothian en son honneur. On rapporte qu’il fut païen, du moins une partie de son règne. C’est le père de Gwalchmai et de Medraut.
Gwalchmai Gwalltafwyn (Gauvain ; né vers 491) : Fils aîné de Lot de Gododdin, Gwalchmai succéda à ce dernier. Dans la légende primitive, Gwalchmai était réputé comme le meilleur guerrier d’Arthur et son neveu (fils d’Anna, sœur d’Arthur).
Il est dît que Gwalchmai se fit ermite et serait devenu St Govan. Son fils Cawrdaf prit sa succession. Le Gododdin tomba entre les mains des Northumbrians en 638.
Medraut (Morded ; v495-537) : Medraut était un autre fils du roi Lot de Gododdin. Dans les Annales Cambriae il est dit qu’il mourut comme Arthur lors de la bataille de Camlann. La légende a fait de lui l’ennemi d’Arthur. Mais il n’est pas impossible que Medraut fut du même côté qu’Arthur lors de cette bataille, on ne peut le savoir faute de précisions dans le texte.
March (Marc, oncle de Tristan ; v460-555) : March était le roi d’un double royaume : Cerniw (Cornouailles) sur l’Ile, Poher sur le continent. Il est parfois présenté comme étant le cousin d’Arthur.
Myrddin (Merlin) : on connaît l’existence de deux Myrddin, le premier étant le plus énigmatique. Le second est plus proche du Merlin de la légende : barde du roi Gwendolleu de Cumbrie, il s’enfuit dans la forêt de Celidon après que son seigneur soit tué par Peredur et Gwrgi d’Ebrauc à la bataille d’Arderryd. Il se réfugia par la suite à la cours du roi Rhydderc Hael de Strathclyde. Plusieurs poèmes lui sont attribués. Geoffroy de Monmouth lui consacra une Vita Merlini. A noter que Gildas ne parle jamais de Myrddin, ce qui confirme l’hypothèse d’un Myrddin ayant vécu dans la seconde moitié du 6e siècle.

MessagePosté: Sam 10 Avr, 2004 12:08
de Agraes
V – Hypothèses sur l’Identité d’Arthur

Nous allons donc enfin rentrer dans le vif du sujet. Comme on l’a vu, on peut être certain de l’existence d’Arthur. Ce que l’on ne sait pas, c’est qui était il exactement, et est ce que la renommée du roi légendaire correspond aux exploits d’un seul homme ou de plusieurs. Difficile de le dire, ne serait ce que via le caractère totémique du nom Arthur.
Vous remarquerez sans doute que les hypothèses ne sont pas nécessairement incompatibles entre elles, à vous de juger lesquelles vous semblent les plus plausibles.
Dernière précision : cette liste est loin d’être exhaustive, tachez d’en tenir compte.



1) Roi de la Bretagne
Arthur, Haut-Roi de toute la Bretagne ? C’est certainement l’hypothèse la plus tentante car la plus fidèle aux légendes. On aurait donc un Arthur fils d’Uther et donc neveu et héritier de l’authentique Ambrosius Aurelianus tel que Geoffroy de Monmouth nous le représente. C’est d’ailleurs ici le principal problème : Monmouth écrit plus de 500 ans après les faits… Nennius ne nous présente pas Arthur comme l’héritier direct d’Emrys (Ambrosius) mais plus ou moins comme son général à Badon, même chose quand aux légendes galloises. Rien que la filiation avec Uther est peut-être à mettre sur le compte d’une mauvaise traduction : « Arthur mab Utr » ; Arthur fils d’Uther au lieu de Arthur, fils terrible (Utr signifiant terrible ou horrible). Si toutefois l’on se base sur cette hypothèse Arthur serait né en 458 ou 470, aurait remporté la victoire de Badon en 500 ou 516 et serait mort à Camlann en 537 ou 542.

2) Riothamus
L’historien brittanique John Ashe identifie lui Arthur à Riothamus, un général britto-romain passé en Gaule pour secourir les autorités romaines attaquées par les Wisigoths d’Euric. Il aurait été vaincu avant de refluer en Armorique où il se serait taillé un royaume, et aurait probablement été forcé à l’exil sur l’Ile où il aurait lutté contre les Saxons et les Pictes. Cette hypothèse situe Arthur 50 ans avant les faits.
Cependant Riothamus a bel et bien existé. Autre hypothèse : Riothamus (c’est en fait un titre plus qu’un nom, Riothime signifiant « Grand Roi » ce qui concorde à l’image d’Arthur) serait Uther ou Ambrosius, exilés provisoirement en Gaule pendant le règne de Vortigern.

3) Ambrosius
Toujours un peu dans la même optique, on peut identifier Arthur à Ambrosius Aurelianus lui-même. C’est en effet d’après St Gildas le vainqueur officiel de la bataille de Badon, même si Arthur est nommé à ses côtés par Nennius. La tradition galloise a fait d’Ambrosius Aurelianus Emrys Gwledig, titre signifiant lui aussi roi suprême. Ambrosius serait le fils de Constantin, lui même fils de Maximus qui usurpa le trône impérial vers 380 ; et donc un véritable défenseur de la romanité.
Les dates hypothétiques d’Ambrosius (403 ou 445 pour la naissance et mort en 530) laissent penser que plusieurs personnages auraient porté le nom d’Ambrosius. Et dans ce cas il est possible que le surnom de l’un d’eux fut Arthur, on peut identifier les autres à Uther et à Emrys. On revient donc plus ou moins à l’hypothèse fournie par la légende, mais on ne peut pas vraiment savoir quels étaient les liens entre ces différents personnages : frères, père et fils, ou simples successeurs…

4) Roi de Dommonée
La tradition veut que Arthur soit né à Tintagel, c’est à dire dans le royaume de Kernyw/Dommonnée. On a d’ailleurs retrouvé des ruines contemporaines de l’époque d’Arthur sur ce site, dont un tesson de céramique portant le mot « Artognov ».
Selon certains historiens, Arthur serait le petit fils d’un Constantin, mais celui ci ne serait pas le fils de Maximus mais Constantin Corneu, roi de Kernyw. Mais on connaît également 3 rois supposés de la Dommonnée et de la Kernyw à l’époque d’Arthur, sans vraiment pouvoir l’identifier à l’un d’eux.

5) Roi de Cumbria
Le clan Campbell fait remonter sa lignée jusqu’à un certain Arthur ic Uibar, que l’on pourrait identifier à Arthur fils d’Uther. Autre argument : de nombreuses batailles d’Arthur sont supposées avoir eues lieu dans le Nord, et la cour d’Arthur se serait situé à Carlisle. Cependant, personne n’a réellement pu identifier Arthur à un roi du Rheged.

6) Roi d’Ebrauc
Vers 450-500 un certain Arthwys ap Mor régnait sur le royaume d’Ebrauc (Yorkshire). On l’identifie à un roi relativement puissant, mais pas réellement à Arthur lui-même. Il reste très probable que certaines de ses victoires dans le Nord furent par la suite attribués à Arthur en personne.

7) Artorius
Lucius Artorius était le commandant des auxiliaires sarmates basés au Mur d’Hadrien au 2e siècle. Les Sarmates venaient des steppes et étaient réputés comme d’excellents cavaliers. Ce furent eux qui rendirent populaire le Dragon, c’est-à-dire une enseigne de cavalerie en forme de serpent faisant un vacarme effroyable avec le vent. Ils ont également laissé un curieux symbole sur le Mur d’Hadrien : leur emblème, une épée plantée dans une pierre… Il est tentant d’identifier Arthur à un descendant de ces Sarmates, perpétuant leur tradition.
Mais si on ne peut contester l’influence de ces guerriers sur les Bretons, il est bon de rappeler que l’on situe ordinairement la période Arthurienne comme comprise entre le 5e et le 7e siècle…
8) St Arthmael
Chris Barber et David Pykitt ont identifié Arthur au roi Arthwys de Gwent et Glywyssing comme le firent avant eux Blackett et Wilson. La tradition galloise fixe la principale forteresse d’Arthur à Kaerlon, et il se trouve que Kaerlon se trouve dans cette région du pays de Galles.
Après la bataille de Camlann, Arthur aurait abdiquer et serait partit en Armorique où il serait devenu St Arthmael, ce qui se rapporte quelque peu au mythe d’Avalon où Arthur part sur un navire après la bataille…

9) Gwenddoleu de Cumbrie
L’un des grands rois de la seconde moitié du 6e siècle était Gwenddoleu, roi du Rheged du Sud. C’est le contemporain d’Urien, de Rhydderc Hael et de Peredur, c’est d’ailleurs ce dernier qui vainquit Gwenddoleu lors de la bataille d’Arderryd (ou Arthuret). On peut envisager le passage du « Roi d’Arthuret » à « Roi Arthur ». Si c’est un élément assez faible pris isolément, il est à associer avec le fait que de nombreuses batailles d’Arthur sont supposées avoir eu lieu dans le Nord. Près de sa capitale supposée existe également un cercle de pierre que les Celtes ont longtemps utilisé, et une colline non loin porte le nom « Arthur Seat », on a donc une référence à la Table Ronde.
Son barde était le célèbre Myrddin qui devint le Merlin de la légende, lequel se réfugia à la cours de Rhydderc après la mort de son seigneur.
Enfin, Gwenddoleu fut vaincu par ce que l’on suppose être une coalition de seigneurs bretons rivaux (comme Peredur et Gwrgi d’Ebrauc), et l’on a émit l’hypothèse que des Gaëls d’Irlande avaient participé à cette bataille. Ce qui ressemble fort à la description de Camlann où le traître Mordred avait réuni les différents ennemis d’Arthur.
Principale objection à cette thèse : les dates. En effet les Annales Cambriae situent la bataille de Camlann en 537 et la bataille d’Arderydd en 572…

10) Owein, roi de Powys & Gwynned
Owein Ddantgwyn régnait sur le Powys & le Gwynned(province centrale du pays de Galles) vers 490-500 ce qui correspond plutôt bien à la période considérée comme arthurienne et faisait de lui un roi très puissant. D’après St Gildas, le surnom guerrier d’Owein était l’Ours, en celtique Arth. De plus, le père d’Owein, Enniaun Yrth (Yrth=Uther ?) était également connu sous le surnom de « Terrible Chef des Guerriers », ce que l’on peut traduire en celtique comme « Uthr Pendragon ». On identifie également Maelgwyn de Gwynned à Mordred, en tant que neveu d’Owein, il s’est accaparé une partie du royaume de ce dernier à sa mort. Sur les terres d’Owein existe également une vallée nommée Camlan.

11) Cynglas, roi de Rhos
Cynglas est donc le fils d’Owein, et est l’un des 5 tyrans que St Gildas cite dans De Excidio Brittanae, en tant que Cuneglasus. Selon certains historiens ce n’est pas son père qui portait le surnom d’Ours chez Gildas mais lui-même. Gildas parle de Cynglas comme d’un boucher sanguinaire, et Arthur est l’un des 3 rouges ravageurs de l’Ile de Bretagne dans les triades galloises. Gildas dit que Cynglas a répudié sa femme pour s’emparer de la sœur de celle-ci, épisode que l’on peut rapprocher de celui de la « fausse Guenièvre » dans le mythe arthurien.
On cite également un certain Caradoc Vreichvras, connu dans le Mabinogion comme le premier cousin d’Arthur. Or il semble que l’un des cousins de Cynglas se fut nommé ainsi.
Quand à expliquer la haine que voue Gildas à Cynglas, elle est sans doute due à une rivalité séculaire entre la famille de Gildas et les seigneurs du Powys. On sait que Geoffroy de Monmouth et d’autres auteurs médiévaux se sont inspirés du travail de Gildas, et on envisage même la possibilité que ce dernier a pu écrire un autre ouvrage auquel ces auteurs ont eu accès mais qui ne nous est malheureusement pas parvenu.
Gildas parle aussi le concernant d’une « forteresse de l’Ours », ou Din Arth.
A consulter concernant Cuneglasus les travaux de Chris Stewart et de Mark Devere Davis.

12) Arthwyr, roi de Dyffed
Arthwyr, roi du Dyffed est né vers 585, et était le fils du roi Pedr ap Cyngar. On ne connaît que peu de choses à son sujet, et il est probable que son père le baptisa ainsi pour rendre honneur au grand guerrier.

13) Athrwyr de Gwent
Fils du roi Meurig de Gwent, Athrwys a vécu dans la première moitié du 7e siècle. Il est par la suite devenu roi d’Ergyng. Il est probable qu’il a contribué au mythe arthurien et que de nombreux récits gallois se rapportent à lui. Il est associé à Caerlon-sur-Wysg, capitale d’Arthur que ce soit dans les légendes primitives ou les romans.

14) Prince d’Elmet
Arthwys, fils du roi Mascuid Gloff d’Elmet, né en 479 est un contemporain de l’époque arthurienne et il est probable que ses exploits ont put contribué à la légende.

15) Artur mac Aedan
Dans son étude Arturius, a quest for Camelot David F. Caroll met en avant l’hypothèse selon laquelle Arthur serait le fils d’Aedan mac Gabrain, roi des Scots de Dal Riada (Irlandais implantés dans l’Est de l’Ecosse qui s’unirent plus tard aux Pictes, aux Bretons de Strathclyde et aux Northumbrians du Lothian pour former l’Ecosse).
Cet hypothèse que l’on peut trouver déroutante tout d’abord n’en demeure pas moins très intéressante. Malgré qu’ils soient Scots, Aedan et ses fils n’en demeurent pas moins des fidèles soutiens des royaumes bretons du Nord, notamment de Rhydderc de Strathclyde et d’Urien Rheged contre les Pictes et les Saxons. Artur est mort lors de la bataille de Manaan, contre la tribu picte des Miathi, d’après Caroll cette bataille aurait été également nommée Camallan par les Bretons. Il suppose également que le chef des Pictes était Medraut, fils de Lot roi des Pictes. Or Lot était le roi du Goddodin (royaume également nommé Manaan) et donc un roi breton, et le haut-roi des Pictes à cette époque était Brude mac Maelchon.
Il rapporte également l’existence d’une forteresse britto-romaine nommée Ad Vallum et qui serait devenue Camelot.
Enfin Artur mac Aedan avait une sœur nommée Morgan, et a certainement eu des liens avec Myrddin.

MessagePosté: Sam 10 Avr, 2004 12:08
de Agraes
VI – Conclusion

VII – Annexes
1)
2) Sources
- Atlas Historique du Monde Celte, par Angus Konstam aux Editions St André.
- Préface au Pas de Merlin, roman de Jean-Louis Fetjaine chez Belfont.
- http://panther.bsc.edu/~arthur/index.html : Le Site de Joseph W. C. Boyles et W. J. Livingston, consacré à une longue étude sur Arthur et toutes les facettes de la légende et de l’histoire, pour laquelle ils ont traversé par 2 fois la Grande-Bretagne sur les traces du roi mythique.
- http://www.earlybritishkingdoms.com/ : L’excellent site de David Nash Ford, avec une quantité tout simplement fabuleuse de biographies, cartes, généalogies, articles concernant l’Age Sombre et les rois de petite et grande Bretagne.
- http://www.kessler-web.co.uk/History/Fe ... hurWho.htm : Le site de John Davey, présentant notamment les hypothèses concernant Gwenddoleu et Owein Ddantgwyn.
- http://www.angelfire.com/md/devere/urse.html : L’étude de Mark Devere Davis concernant Cynglas.
- http://www.stormpages.com/cynglas/ : Autre étude sur Cynglas, plutôt étymologique, par Chris Stewart.
- http://camelot.celtic-twilight.com/rudmin/ : Etude de John et Joseph Rudmin concernant le Saxon Cerdic, lui aussi identifiable à Arthur
- http://www.kessler-web.co.uk/History/Fe ... heKing.htm : Le site de Mick Baker, compilant les différentes hypothèses principales sur l’identité d’Arthur.
- http://www.legendofkingarthur.com/ : L’Etude de David F. Caroll Arturius, a Quest for Camelot, sur Artur mac Aedan.

MessagePosté: Sam 10 Avr, 2004 12:13
de Agraes
Et enfin une carte permettant de situer plus ou moins les royaumes de la Bretagne à l'époque d'Arthur.
Image


Vous l'aurez noté, la partie archéologie est vide, de même que la conclusion et les annexes ne sont pas terminées. Pour l'archéologie, il me faudrait des documents libres de droits à fin d'illustrer l'article, pour la conclusion et les annexes ceci sera fait quand l'article sera finalisé :)

MessagePosté: Sam 10 Avr, 2004 13:13
de Marc'heg an Avel
Salut Agraes,

Comme on n'est jamais mieux servi que par soi-même, je te conseille aussi ce lien :

http://marikavel.net/carohaise-titre.htm

et notes bien que c'est moi qui ai donné la traduction de Pendragon : magister equitum / commandant de cavalerie, et que Divy Kervella a repris en "chef des cavaliers", terme que tu as repris.

Quand tu auras bien lu cette étude, nous pourrons reparler d'Arthur de façon plus rationnelle.

Sinon, ton projet ne sera qu'une hypothèse de plus, sans réelles bases historiques ni archéologiques.

... and I repeat : les Sarmates n'ont strictement rien à voir là-dedans !!!!!!

JC Even :)

MessagePosté: Sam 10 Avr, 2004 14:20
de Agraes
Concernant le "Pendragon", c'est noté :)

J'avais déjà lu votre étude sur Carohaise, en fait je me suis précipité dessus à peu près au moment où j'ai découvert l'arbre celtique :wink:
Il faudra cependant que je la relise attentivement.

Quand à mon projet, il s'agit avant tout d'un article destiné aux néophytes qui souhaiteraient en apprendre plus à ce sujet : j'ai donc repris mes connaissances personnelles.
Je me suis attaché à rendre compte des principales hypothèses à ce sujet en essayant de ne pas en préférer une particulièrement... ce qui n'est pas forcèment évident, il est difficile de rester neutre ici... mon but étant que le lecteur se forge sa propre opinion après qu'il lui ai été fourni suffisament d'éléments.

Et concernant la carte, représente t'elle à peu près correctement les principaux royaumes de l'île ?

MessagePosté: Dim 11 Avr, 2004 9:40
de Muskull
Salut Agraes :)

Du bon travail pour un article à l'attention des néophytes avec toutes les pistes que tu traces pour approfondir. :)
Etant néophyte moi-même sur ce sujet, je ne saurais corriger tel ou tel point s'il y a lieu... :wink:

Juste une toute petite chose, nous venons juste de voir sur un autre fil avec Sedullos ( stratégie et combat) que l'étrier n'apparaît en Occident qu'au VIII° siècle et qu'il est lent à se "démocratiser".
La question étant bien sûr ; comment faisait la cavalerie lourde sans étrier pour ne pas faire de galipettes au premier choc ?

MessagePosté: Dim 11 Avr, 2004 10:57
de Agraes
En fait il serait bon que j'éclaircisse ce point. Quand j'ai fait cet article je pensais qu'à l'époque l'étrier était connu en Occident (j'avais lu dans une Encyclopédie des Armées que des cavaliers de la colonne trajanne en portaient, mais bon...) même s'il n'était pas forcément répandu.
Ensuite peut être que la cavalerie combattait plus ou moins à la romaine : lancer de javelots puis contact à l'épée.

Enfin d'autres exemples de cavalerie lourde antique existent : les cataphractes, mais également les compagnons d'Alexandre le Grand.
Charger sans étriers devait nécessiter un entraînement particulièrement intensif, mais c'est surement possible (parole de cavalier :P ).

MessagePosté: Dim 11 Avr, 2004 11:39
de Pierre
Je vais peut être dire une bétise (encore :lol: )


Mais, l'absence d'étriers, ne serait-elle pas compensée par une selle mieux adaptée?


@+Pierre 8)

MessagePosté: Dim 11 Avr, 2004 11:54
de Agraes
Je viens de lire le post d'ejds sur le forum histoire et dans un lien fourni on a un élement de réponse : "les Romains avaient mit au point la selle haute qui fournissait un effet similaire [que les étriers, en permettant au cavalier de fournir le plus de force possible lors d'une charge]".

D'ailleurs on peut noter que les chevaliers utilisaient une selle munie d'arçons les envelloppant et les rendant difficiles à désarçonner (justement
:wink: ), l'inconvénient de cette selle étant qu'elle risquait de briser les reins du cavalier en cas de choc majeur...