Posté: Jeu 15 Avr, 2004 18:22
Bah, pour les Royaumes celtiques (de Dillon, Chadwick, Le Roux et Guyonvarc'h), ce sont les chapitres III et IV qui concernent le plus ton sujet préféré, mais je trouve préférable de commencer par le début.
Forum consacré à l'étude de la civilisation celtique
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Historia a écrit:
"Pour entrer dans le vif de l'Histoire"
N°717
Arthur : du roi légendaire à la série culte
Arthur et sa légende- Un grand mythe pour un petit roi
Arthur et sa légende- Les irréductibles Bretons du VIe siècle
Arthur et sa légende- Les druides passent à l'heure chrétienne
Arthur et sa légende- Les chevaliers se mettent à table
Arthur et sa légende- Un chef de guerre récupéré par les politiques
Arthur et sa légende- L'arthuromania fait toujours recette
ledevoir.com a écrit:Le Pays de Galles avec une pincée de Celte
Lio Kiefer
Édition du samedi 7 et du dimanche 8 octobre 2006
Essayez cette phrase pour voir, à la maison ou au travail: «Ça serait bien de passer ses vacances au Pays de Galles.» Au Pays de quoi? Au Pays de Galles... avec des noms de villages imprononçables, des plages au sable fin et aux criques oubliées, des hauteurs rebelles et des châteaux revendiquant des princes égarés. Parcours avec une grosse pincée de celte.
Le village de Portmeirion.
Pays de Galles -- Ce que j'aime profondément du Pays de Galles, c'est qu'il n'attend rien des touristes. Quand avez-vous vu la dernière fois une promotion portant sur les traces du roi Arthur, sur les châteaux de chevaliers plus ou moins errants, sur des plages à couper le souffle à celles des Caraïbes, sur des hauteurs battues par les vents d'une celtitude bien ordonnée, sur les lyrismes verdoyants des îles à moitié perdues ?
Le Pays de Galles a pourtant la réputation d'un pays mélancolique sous un manteau de lourds nuages, de chapelles et de bouts d'ardoise, habité par un peuple dont la poitrine ne se soulève qu'à la vibration des tuyaux d'un orgue, d'un match de rugby, d'un choeur de pub ou d'une envolée antibritannique. Paraît que ce sont les Anglais qui ont fait traîner la rumeur.
Alors, il faut partir du nord du pays pour tout de suite être en phase avec le Gallois pure laine (aussi vrai par la fierté des habitants que par le nombre de moutons rencontrés). C'est vrai que le Gallois du nord-ouest est profondément gallophone et que l'hymne national non fredonné, pays de mes Pères, commence par : «La terre de mes ancêtres m'est chère / Pays ancien où les trouvères sont honorés et libres / Les guerriers si nobles et si vaillants / Donnent leur sang et leur vie pour la liberté»... et finit par : «Bien que les ennemis aient foulé au pied ma patrie /La langue de Cambrie ne connaît maintenant aucun repli / La Muse n'est pas vaincue par la main cruelle des traîtres / Ni réduite au silence, la harpe de mon pays.» Fin de «citachanson».
On ne rigole pas avec la langue, que ce soit sur les bords de route ou dans un wagon. En train, en partant de Llandudno, sur la côte nord, avant 8h du matin, il est possible d'arriver à Swansea, sur la côte sud, avant la fermeture des pubs, en faisant une brève parenthèse du côté anglais de la frontière. Se rappeler que Llandudno est la plus parfaitement préservée de toutes les grandes stations balnéaires victoriennes et que ses promontoires de roches étagées font jaser les autres panoramas britanniques.
Le château de Caernarfon. Photos:Britain on View
On dit que la moitié de la population de Liverpool a été conçue ici, ce qui donne aux amateurs de rugby un coup de blues puisque Liverpool est surtout connue pour les Beatles et son équipe de foot.
Puis, des ruines de château, des croix celtes qui se tapissent dans des cimetières qui ont même oublié leurs limites... On se croit en plein drame épique de la conquête du Graal, et hop ! Sourire et damnation ! Portmeirion.
On accède à Portmeirion par une allée privée de quelques milliers de mètres qui serpente entre les bois et les terres agricoles de la péninsule éponyme. Sur trois côtés du village, on trouve une trentaine d'hectares de terrains plantés d'arbres subtropicaux. Ces bois, connus sous le nom de Gwyllt, abritent de nombreux rhododendrons centenaires, des camélias et des magnolias, qui poussent facilement sous ce climat où il ne gèle pas. Des kilomètres de sentiers s'y entrecroisent, conduisant à de petites baies rocheuses et à des plages de sable qui s'étendent sur toute la longueur de la pointe.
Le village, c'est le délire architectural de sir Clough Williams-Ellis, qui était le prototype de l'excentrique curieux. Il aimait les jeux et les plaisirs visuels, faisant de Portmerion sa vision personnelle du village romantique. Il soutenait que le «contraste piquant» entre plusieurs styles architecturaux est précisément ce qui «met en valeur l'intérêt de chacun».
Dans le village, aucune construction n'est homogène. De l'italien au hollandais en passant par le géorgien, les colonnades doriques, trompe-l'oeil d'une façade, buste de Shakespeare dégoulinant d'un balcon, cabine téléphonique dans une tour de pierre... Un puriste fera de l'urticaire.
Le village, dès la construction de son unique hôtel, draina dans les années 30 une clientèle d'intellectuels, dont les écrivains George Bernard Shaw, H. G. Wells et Bertrand Russell. Mais c'est dans les années 60 que Portmeirion acquit ses lettres de hardiesse, lorsque le village servit de décor au tournage de la télésérie culte Le Prisonnier.
Tout autour de ce délire, on est entouré de châteaux : Caernarfon, Harlech, Cricieth et Dolwyddelan. Du prince de Galles au roi Arthur, on est servi. Les Celtes sont aux aguets.
On a laissé plus au nord la masse des montagnes du Pays de Galles, dont le mont Snowdown, le point culminant (1085 mètres) avec à ses pieds Dolgellau, la fameuse carte postale d'ardoises et de pubs à vibrations continues.
À l'ouest, la péninsule s'étend sur 45 kilomètres et de sa pointe on peut apercevoir l'île sacrée de Bardsey. On y venait au Moyen Âge pour des pèlerinages. On disait que trois pèlerinages sur l'île en valaient un à Rome. On y venait aussi pour mourir, loin de tout.
C'est également ici que Merlin est enfermé quelque part dans une prison de verre. On y vient aujourd'hui pour observer les oiseaux et une sorte de pomme unique au monde. On peut louer des maisons sans électricité et attendre que les bateaux reviennent pour retourner sur la terre ferme. On y apprend le langage du vent et celui des fantômes de ménestrels qui nous racontent chaque nuit, debout sur les rochers, les épisodes du grand roi.
Et si l'on veut se faire plaisir dans la légende arthusienne, on va le long de la vallée de la Wye jusqu'au château normand de Chepstow, sous lequel dormiraient Arthur et ses chevaliers, à l'intérieur d'une grotte creusée dans la falaise.
Le trajet est ensuite simple jusqu'à la ville historique de Caerleon, où Geoffroy de Monmouth réunit la première des cours d'Arthur. Inspiré par la légende, le centre culturel de Caerleon a fait fabriquer une série de trônes dédiés aux Chevaliers de la Table Ronde et exposés à ciel ouvert dans une cour.
Puis, Neath et le site voisin de Craig-y-Ddinas, à Pontneddfechan. Là, sous le rocher de Dinas Rock, s'étend un important réseau de cavernes, au coeur duquel on dit qu'Arthur et ses chevaliers continuent de garder un immense trésor.
Et au-dessus des cavernes tournoie un milan royal. C'est un signe ! Il y a dans ce pays des milliers de références au roi Arthur et à la magie celte.
Les stakhanovistes de la Table ronde iront du côté de Mold, dans la bibliothèque du comté, devant la collection de livres sur le roi Arthur la plus importante au monde. Et pousseront jusqu'à Castell Dinas Bran, sur le versant de la montagne qui surplombe Llangollen. Cet endroit a la réputation d'être l'ultime cachette du Saint-Graal...
Le voyage se termine
Entre mes rêves, de vraies légendes, de fausses histoires et des nuits à parler aux étoiles après des soirées passées à écouter les chants des pubs et des ménestrels qui me faisaient des clins d'oeil... Ça serait bien de passer ses vacances au Pays de Galles.
Et comme disait un vieux barde dont j'ai oublié le nom : «Edrychwn ymlaen at eich croesawu i Gymru !» Nous allons nous occuper de ton accueil au Pays de Galles !
Y a du celte là-dedans !
***
vannes.maville.com a écrit:A Comper, France 2 enquête sur le Roi Arthur
Le magazine Babylone, diffusé mardi, part à la recherche du roi légendaire. Des scènes ont été tournées au château de Comper et au Val sans Retour.
http://www.vannes.maville.com/A-Comper- ... _actu.html
Décidément, le petit écran apprécie Brocéliande. Déjà en 2006, l'équipe de production de la série Kaamelott sur M6 avait investi le château de Comper, au coeur de la forêt légendaire, pour y filmer des scènes de son bonus DVD. Cette année, en juin, c'est le magazine de France 2 Babylone qui y a débarqué ses caméras, pour une émission spéciale consacrée au Roi Arthur.
« Durant deux jours, Arnaud Poivre d'Arvor et son équipe sont venus tourner quelques images au château et au Val sans Retour, confie Claudine Glot, présidente du Centre de l'Imaginaire Arthurien, qui occupe les lieux. Un plateau a été installé au bord de l'étang de Comper, et des figurants en costume ont participé à certaines scènes ».
Au-delà de leur hospitalité, les responsables du Centre Arthurien ont largement participé au travail d'investigation du magazine : Aurore Souleyras, guide conférencière, a assuré le rôle de récitante de la légende, tandis que Claudine Glot a fourni les références littéraires et mythiques de la matière arthurienne. Au final, le documentaire réalisé par Serge Tignères constituerait « une formidable enquête pleine d'éléments culturels vérifiés », selon Claudine Glot.
Alors le Roi Arthur, personnage historique ou héros mythique ? Réponse mardi soir, sur France 2.
Malo DELARUE.
Pratique. Babylone « En quête du Roi Arthur ». Diffusion le mardi 28 août, à 22 h 45 sur France 2.
Ouest-France