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Première attestation de Brocéliande dans le corpus arthurien

MessagePosté: Sam 08 Déc, 2007 16:51
de André-Yves Bourgès
Bonjour à tous,

Je ne sais si c'est bien l'endroit où entrer le présent post : j'ai besoin d'une réponse précise et savante venue de spécialistes dont le présent forum regorge sur la première mention de Brocéliande dans un ouvrage constitutif de la légende arthurienne, en dehors du Yvain de Chrétien de Troyes, qui emprunte le motif de la fontaine de Barenton à Wace. Comme l'écrit Margaret Pelan, l'influence de Wace sur les romanciers français de son temps, p. 56, "Il n’y a dans Yvain qu’un seul exemple probant de l’influence de Wace : le passage où Chrétien décrit la fameuse source de la forêt de Brocéliande, et le passage de Wace en question se trouve non plus dans le Brut mais dans le Roman de Rou."

Dans le cadre de ses fonctions quasi-officielles d’historiographe du roi Henri II, "Maître Wace" avait sans doute accompagné ce dernier lors de sa campagne contre les Bretons en 1168 ; et c’est à cette occasion qu’il aura entendu parler par les autochtones du prodige météorologique de la fontaine de Barenton et des autres "merveilles" qui se pouvaient voir sur place.
En tout état de cause, Wace n’établit pas de connection avec les personnages de la légende arthurienne, dont il était pourtant bien au fait ; mais il évoque sur un ton incontestablement "désamusé" les fées dont il n’a pas vu l’aura.
Cette croyance aux fées de Brocéliande se retrouve dans le folklore au XIVe siècle avec le roman Brun de la Montagne.

D'autres auteurs "sérieux" ont parlé du prodige météorologique, sans jamais le mettre en rapport avec la légende arthurienne. C'est le cas de :

Giraldus Cambrensis, dans sa Topographia Hiberniae (vers 1185)
Pas de localisation précise : in Armorica Britannia

Alexandre Neckham, dans son De naturis rerum (vers 1195)
Absence de localisation

Guillaume le Breton, dans sa Philippide (vers 1215)
Brecelianensis monstrum admirabile fontis

Vers 1215-1230, le(s) auteur(s) du Lancelot en prose situe(nt) Brocéliande en Grande-Bretagne. Le témoignage de Huon de Méry (vers 1230) est muet sur la présence locale de personnages arthuriens.

Quand et où apparaît donc l'anecdote relative au séjour de Merlin et le personnage de Viviane ? Chez Robert de Boron ? ou plus tard ?

Merci.

Bien cordialement,

André-Yves Bourgès

MessagePosté: Sam 08 Déc, 2007 17:23
de Muskull
Bonjour André-Yves,
Il y a cet ancien fil que tu dois connaître:
http://forum.arbre-celtique.com/viewtop ... nton#37086
Mais il ne répond pas à ta question sur Merlin et Viviane. :?

MessagePosté: Sam 08 Déc, 2007 17:44
de Muskull
J'ai trouvé cela:
Il existe un autre recueil, celui du Grand Saint Graal (ou Lancelot-Graal), qui ne peut être comme on le prétend, de Gaulthier Map, célèbre écrivain anglo-latin mort vers 1210. Il s'agit, en quelque sorte, d'une compilation postérieure au Petit Saint Graal, et qui appartient au premier quart du XIIe siècle. Elle se compose de cinq parties: Histoire du Graal, qui est 1" Joseph d'Arimathie amplifié; Merlin, qui est simplement le Merlin de Robert de Boron avec une longue suite sur l'histoire des amours de Merlin et de Viviane; Lancelot , qui est la partie la plus développée et dont le nom a souvent servi à. désigner tout le cycle. Il contient l'histoire de Lancelot, comprenant le Lancelot de Chrétien de Troyes et surtout le Perceval du même auteur. Il raconte les amours de Lancelot avec Guenièvre, son amitié avec Galehaut et le sortilège par lequel, se croyant dans les bras de Guenièvre, Il est en réalité dans les bras de la fille d'un roi; de cette union naîtra Galaad, le futur conquérant du Graal. La quatrième partie est la quête du Graal, partie originale, qui se sert de Perceval et de ses premières suites, mais préfère à Perceval un héros encore plus chaste et plus pur, Galaad. Ayant perdu la trace du Graal, les chevaliers de la Table Ronde, Galaad. Gauvain, Lancelot, Perceval, etc., se mettent à la recherche de la relique sacrée, mais c'est seulement à. Galaad, personnage mystique, pur parmi les purs, que sera réservé l'honneur de le retrouver. Le récit est semé d'épisodes et de personnages symboliques et toute la quête est une allégorie de la recherche de Dieu. Enfin la cinquième et dernière partie est constituée par la mort d'Arthur qui reprend en la développant la Mort d'Arthur du Petit Saint Graal, en racontant non sans un sens artistique très vif la fin tragique d'un monde héroïque et chevaleresque, une sorte de crépuscule des dieux. La procession du Graal est éclairée par la symbolique chrétienne et pourrait représenter une allégorie de la Messe selon le rite byzantin.

http://mythologica.fr/medieval/graalh.htm

MessagePosté: Sam 08 Déc, 2007 18:43
de André-Yves Bourgès
Merlin, qui est simplement le Merlin de Robert de Boron avec une longue suite sur l'histoire des amours de Merlin et de Viviane


Merci Muskull.

Qui peut confirmer que cet ouvrage mentionne explicitement le séjour de Merlin, sur le continent, dans la forêt de Brocéliande ? Qui peut confirmer ou infirmer que la mention de ce séjour est déjà chez Robert de Boron ?

Merci d'avance.

Cordialement,

André-Yves Bourgès

MessagePosté: Sam 08 Déc, 2007 19:36
de Taliesin
Bonsoir André-Yves

je viens de feuilleter rapidement le Merlin de Robert de Boron (édition poche Flammarion par Alexandre Micha) : pas de trace de Viviane ni de Brocéliande.
Par contre, Viviane et parfois Brocéliande sont mentionnées dans l'Estoire de Merlin, le Livre del Lancelot del Lac, le Livre d'Artus, le Merlin Huth. Voir à ce sujet : Michel Rousse. « Niniane en Petite-Bretagne. » Bulletin Bibliographique de la Société internationale arthurienne, 1964, t. 16, 107-120.

deux autres mentions de Brocéliande, en occitan :
vers 1180 dans le roman de Jaufré, composé en Catalogne
en 1183, dans un poème de Bertran de Born dédié au duc de Bretagne Geoffroi II Plantagenêt :

Lo coms Jaufres, cui es Bresilianda,
Volgra fos primiers natz
Car es cortes, e fos en sa comanda 35
Regesmes e duchatz.

Je voudrais que le comte Geoffroy, à qui appartient Brocéliande,
Fût l’ainé
Car il est courtois, et que fût en son pouvoir
Le royaume comme le duché.

MessagePosté: Sam 08 Déc, 2007 20:19
de André-Yves Bourgès
Merci beaucoup, Patrice, de ces précisions, en particulier pour qui concerne Robert de Boron.

Taliesin a écrit:Par contre, Viviane et parfois Brocéliande sont mentionnées dans l'Estoire de Merlin, le Livre del Lancelot del Lac, le Livre d'Artus, le Merlin Huth. Voir à ce sujet : Michel Rousse. « Niniane en Petite-Bretagne. » Bulletin Bibliographique de la Société internationale arthurienne, 1964, t. 16, 107-120.


Auriez-vous les éléments d'une chronologie même approximative pour la composition de ces différents ouvrages ? Le Dictionnaire des lettres françaises dit :
- vers 1230-1235 pour l'Estoire de Merlin
- après 1235 pour le Livre d'Artus
- entre 1230 et 1240 pour le Merlin-Huth
(Je n'ai pas trouvé de référence pour le Livre del Lancelot del Lac)

En tout état de cause, il semble qu'il est possible de dater des années 1230-1240 l'introduction de la forêt de Brocéliande dans la légende arthurienne (en dehors comme je l'ai dit de l'épisode rapporté par Chrétien dans son Yvain). A-t-on une idée de la raison ou des circonstances de cette intrusion ?

Merci

Bien cordialement,

André-Yves Bourgès

MessagePosté: Sam 08 Déc, 2007 20:20
de Muskull
Euh... :?
L'estoire de Merlin est bien dans le "Lancelot Graal" ?
Bah, juste pour savoir si j'avais fait "bonne pioche". :lol:
deux autres mentions de Brocéliande, en occitan :
vers 1180 dans le roman de Jaufré, composé en Catalogne
en 1183, dans un poème de Bertran de Born dédié au duc de Bretagne Geoffroi II Plantagenêt :

Catalogne et pas bien loin le Bertran de l'est du sud-ouest, les apports à la "matière de Bretagne" sont aussi "suderons". :wink:

MessagePosté: Sam 08 Déc, 2007 20:25
de Muskull
Oups, pardon... :oops:

MessagePosté: Sam 08 Déc, 2007 20:38
de Taliesin
le roman de Jaufré pouvant être considéré à bon droit comme arthurien, la première mention de Brocéliande dans la littérature arthurienne, hormis celle de Chrétien, date des environs de 1180.

Patrice/Taliesin

MessagePosté: Sam 08 Déc, 2007 21:21
de André-Yves Bourgès
@ Taliesin

M. Zink fait sienne la datation de Jaufré proposée par C. Brunel, à savoir vers 1225-1228. Nous revoilà à peu près à la même période que les autres ouvrages arthuriens où il est question de Brocéliande.

MessagePosté: Sam 08 Déc, 2007 22:53
de Taliesin
mais MM. Nelli et Lavaud, éditeur du Roman de Jaufré (les troubadours - l'oeuvre épique, Desclées et Brouwer, 1960) suivent les conclusions de Rita Lejeune, à savoir que le roman de Jaufré fut composé vers 1180 et dédié au roi d'Aragon Alphonse II (1152-1196), et non à son successeur Jacques le Conquérant (1125-1228). C'est aussi l'avis des éditeurs du dictionnaire des lettres françaises (p. 739ss)

Mais revenons à Bertran de Born qui composa un planh (complainte) à l'occasion de la mort de son ami Geoffroi II en 1186 :

S’Artus, lo segner de Cardoil,
Cui Breton atendon e mai,
Agues poder qe tornes sai, 35
Breton i aurian perdut
E Nostre Segner gazagnat.
Si lor i tornava Galvain,
Non lur auria esmendat
Qe mais non lur agues tolut. 40

Si Arthur, le seigneur de Cardeuil, que les Bretons attendent en mai, avait le pouvoir de revenir en ce monde, les Bretons auraient perdu à l’échange et Notre Seigneur y aurait gagné. Si Gauvain y revenait en leur faveur, il n’aurait pas compensé le fait qu’il leur eût enlevé davantage.


Ces deux héros arthuriens sont présents dans le Roman de Jaufré, ils sont notamment cités au tout début, en relation avec la source de 'lauteur catalan :

E cel qe rimet la canso
Ausi denant el la raso 86
Dir a un cavalier estrain,
Paren d’Artus e de Galvain,
D’un’ aventura qe avenc
Al rei Artus, ….. 90

Et celui qui rima cette « chanson »
Entendit exposer devant le roi
Par un chevalier étranger,
Parent d’Arthur et de Gauvain,
Le sujet d’une aventure arrivée
Au roi Arthur,…..


Selon Rita Lejeune, Geoffroi II ne serait pas pour rien dans la transmission de la matière de Bretagne en direction de l'Occitanie, spécialement dans le cas du roman de Jaufré, puisqu'il n'était autre que l'oncle par alliance de la reine Sanche, épouse d'Alphonse II, dédicataire du roman (Aliénor, la soeur de Geoffroi, avait épousé Alphonse VIII de Castille et donné naissance à Sanche). D'ailleurs, le nom du héros serait un clin d'oeil au duc de Bretagne, en même temps qu'un rappel du fondateur de la dynastie barcelonaise, Guifred le Poilu.

Autres arguments : le roman de Jaufré est connu dans la poésie occitane avant 1225, on en trouve des mentions dès 1195.

MessagePosté: Dim 09 Déc, 2007 11:44
de André-Yves Bourgès
Merci de ces éléments argumentés et documentés.

Si je comprends bien :

- Bertrand de Born en 1183 attribue au comte Geoffroy la "seigneurie" de Broceliande et, en 1186, au moment de la mort de ce prince, il évoque l'attente du retour d'Arthur par les Bretons, associé au rôle joué par Gauvain ; mais il n'est pas question dans le texte de 1183 de la légende arthurienne, pas plus qu'il n'est question à l'inverse de la forêt de Brocéliande dans le texte de 1186.

- L'auteur du roman de Jaufré associe quant à lui les noms d'Arthur et de Gauvain, quand il fait mention du "chevalier étranger" à qui l'on doit (dit-il) le récit arthurien rapporté dans le roman ; l'auteur fait également allusion à la forêt de Brocéliande.

- Le systême chronologique proposé par Nelli et Lavaud, qui reprend les conclusions de Lejeune, met en relation le roman de Jaufré et les deux textes successifs de Bertrand de Born et suppose que ce dernier emprunte la matière de ses allusions à l'ouvrage en question. Donc Jaufré a été composé vers 1180.

- Noter que ce systême chronologique a pour lui la mention de l'histoire de Jaufré dans la poésie occitane dès 1195.

Mais si j'ai bien compris :

- Un systême chronologique inverse peut également être proposé : les mentions de Brocéliande et du couple Arthur-Gauvain pourraient parfaitement avoir été empruntées à Bertrand de Born par l'auteur du roman de Jaufré

- Les allusions faites avant 1200 à l'histoire de Jaufré sont "obscures" (M. Zink) et ne peuvent constituer un argument dirrimant.

- Surtout, l'auteur du roman de Jaufré est tributaire non seulement de l'oeuvre de Chrétien de Troyes, mais encore de celle de certains des continuateurs de ce dernier, notamment la Première continuation de Perceval "comme parait le montrer au vers 6640 (...)... une allusion malencontreusement corrigée par C. Brunel" (M.Zink).

- Dès lors, le parallèle avec les allusions qui figurent en 1183 et 1186 dans les textes de Bertrand de Born ne constituent plus qu'un rapprochement intéressant mais non péremptoire.

Pour ma part, je m'en tiens donc à la datation de C. Brunel, reprise par M. Zink. Quant au rôle du comte Geoffroy dans la diffusion des thèmes et motifs arthuriens en direction de l'Occitanie, je le crois effectivement très important ; mais c'est peut-être en Bretagne armoricaine que ce rôle aura été le plus significatif...

Bien cordialement,

André-Yves Bourgès

MessagePosté: Dim 09 Déc, 2007 13:07
de Taliesin
Bonjour,

juste un passage éclair pour dire que les noms de Arthur et Gauvain apparaissent dans l'onomastique de Poitou-Charentes dès la fin du 11ème siècle.
Arthur est mentionné dans un planh de Marcabru en l'honneur de la mort de Guillaume X d'Aquitiane en 1137 :

Puois lo Peitavis m’es faillitz
Serai mai cum Artur perdutz !

Puisque le poitevin me fait défaut
Je serais désormais perdu comme Arthur !

Voici un passage de Cabra joglar, poème du troubadour catalan Guerau de Cabrera, composé vers 1150 :

Conte d’Artus 58
non sabes plus
ni del reproier de Marcon

Ni sabs d’Erec 73
com conquistec
l’esparvier for de sa reion

non sabs chantar 183
ni del vilan
ni de Tristan
c’amava Yceut a lairon.
Ni de Gualvaing
qui ses compaing
fazia tanta venaizon…

Sont nommés : Arthur, Erec (avec une référence directe à la conquête de l'épervier. Erec et Enide de Chrétien de Troyes ne date que de 1170), Tristan (d'autres troubadours mentionnent aussi Tristan et Iseut), Gauvain.

Perceval et le Graal sont mentionnés à la même époque par Rigaut de Barbezieux, troubadour de Saintonge :

Atressi con Persavaus 1
el temps que vivia,
que s’esbaït d’esgardar
tant qu’anc non saup demandar
de que servia
la lansa ni.l grazaus,… 6

Tout ainsi que Perceval
au temps qu’il vivait,
qui s’ébahit de regarder
si bien que jamais il ne sut demander
de quoi faisait service
La lance et le graal

Le Conte du Graal de Chrétien = 1181


en conclusion, la matière de Bretagne est bien connue des troubadours occitans dès le milieu du 12ème siècle, avant que ne soient écrits les romans en langue d'oïl.
L'auteur du roman de Jaufré pouvait, vers 1180, puiser dans un fond arthurien déjà acclimaté au soleil du Midi depuis quelques décennies, ou échanger des motifs avec Chrétien (Erec est déjà écrit à cette époque, Yvain et Lancelot sont en cours).
Du coup, l'argument concernant la Première Continuation de Perceval est tout à fait réversible.

Enfin, le rôle des Bretons armoricains dans la transmission de la légende arthurienne vers l’Occitanie me semble plus important que ce que l’on croît, et ce bien avant l’accession de Geoffroi Plantagenêt au duché de Bretagne. Il a continué et amplifié un phénomène déjà existant.

MessagePosté: Dim 09 Déc, 2007 13:53
de André-Yves Bourgès
Oui, oui, vous avez raison : le succès foudroyant de l'HRB n'a certainement pas épargné les terres occitannes.

L'onomastique pose en revanche d'autres problèmes.

Quant à la date de composition du roman de Jaufré, je ne conclus pas formellement : je m'en tiens personnellement à la datation moyenne (vous savez qu'il existe en dehors de la datation haute que vous défendez une datation basse qui renvoie au dernier tiers du XIIIe siècle).

Je ne suis guère convaincu du rôle des Bretons armoricains dans la transmission de la légende arthurienne, vers l'Occitanie ou vers d'autres lieux, au XIIe siècle ; la littérature hagiographique reflète que leur intérêt était avant tout tourné vers l'histoire légendaire de leurs dynasties indigènes : rois "historiques" comme Macliau, Conmor, Guérec, Judicaël et plus tard Salomon, rois "mythiques" comme Conan ou Riwall... Arthur est le grand absent (à l'exception de la vita de saint Efflam, laquelle a je crois directement inspiré Geoffroy de Monmouth) et plus encore ses compagnons.

Bien cordialement,

André-Yves Bourgès

MessagePosté: Dim 09 Déc, 2007 14:21
de Taliesin
André-Yves Bourgès a écrit:
Je ne suis guère convaincu du rôle des Bretons armoricains dans la transmission de la légende arthurienne, vers l'Occitanie ou vers d'autres lieux, au XIIe siècle ; la littérature hagiographique reflète que leur intérêt était avant tout tourné vers l'histoire légendaire de leurs dynasties indigènes : rois "historiques" comme Macliau, Conmor, Guérec, Judicaël et plus tard Salomon, rois "mythiques" comme Conan ou Riwall... Arthur est le grand absent (à l'exception de la vita de saint Efflam, laquelle a je crois directement inspiré Geoffroy de Monmouth) et plus encore ses compagnons.

Bien cordialement,

André-Yves Bourgès


Guérec > Erec
Mais aussi Gradlon > Graelent ; Grailemiers
Guiomarc'h > Guilemer sire d'Avalon

Arthur, Gauvain (sous la forme uualtmoe), Merlin (Merthin) sont attestés dans le cartulaire de Redon dès le 9ème siècle

Salomon et Hoël sont présents dans l'HRB
Ils le sont aussi dans les chansons de geste, en compagnie d'Erispoé, d'Arastagnus, roi de Bretagne, de Graelent encore.

Tournés sur eux-mêmes, les Bretons, au 12ème siècle ? Est-ce si sûr ?