Bonjour,
Je me permets de revenir un court instant sur la "migration" des Helvètes qui après avoir détruit tout ce qu'ils possédaient (jamais _ jusqu'à preuve du contraire _ confirmé par l'archéologie), se sont rués sur la Gaule chevelue, à la population pusillanime et décadente... Fait primordial puisqu'à l'origine de la guerre des Gaules, mais suivant que nous voyons notre verre à moitié plein ou à moitié vide : cette migration est-elle un
demi-échec ou un
demi-succès ? Si nous reprenons les chiffres énoncés par César et que les historiens tiennent pour vraisemblables (César est de ce point de vue cohérent), nous pouvons noter que les combattants représentent exactement le quart des effectifs recensés sur les fameuses tablettes, soit 92 000 hommes. Les combats furent très rudes et violents même si les "phalanges" helvètes offraient des cibles idéales pour les armes de jet et l'artillerie romaines ; nous pouvons estimer _ les spécialistes mettront leur grain de sel _ que les pertes des "migrants hostiles" durent avoisiner les 10 %, soit grosso modo dans les 10 000 tués. Or, César nous révèle que 110 000 de ces candidats à l'émigration furent contraints de retourner chez eux, avec mission de tout remettre en état (pour faire barrage aux Germains) : 368 000 - 10 000 - 110 000 = 248 000
âmes restantes. Nous pouvons retrancher de ce sous-total les 6 000 personnes du canton Verbigénus qui après la soumission générale, et étant novices dans l'art de filer à l'anglaise (prématuré à cette époque) se firent reprendre, et finirent misérablement dans une arène ou lamentablement dans une carrière ou une mine [notons au passage que ces inconscients comptaient se réfugier en ...Germanie (!)]... Ensuite les quelques 31 000 Boïens (32 000 personnes - 10 % de pertes au combat) qui furent accueillis les bras ouverts par les Eduens qui peu de temps auparavant se plaignaient auprès des Romains de leur turbulente survenue. Reste 1+1+1+etc, : environ 210 000 Helvètes, Tulinges, Latobices, Rauraques qui obéissant aux lois de la guerre en usage, et exonérés de toute peine par un Jules César compatissant, se sont évaporés dans la nature...
(se rappeler de ne pas prendre pour argent comptant tout ce que dit César) Cordialement
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