Salut à vous,
l'avis de Lucterios me conviendrait assez. Que dire aux personnes passionnées qui n'auraient pas encore lu ce livre ou qui ne daigneront même pas le lire ? Je l'ai lu en décembre, autant dire que ce n'est plus aussi frais dans ma matière grise... Ce que j'ai pourtant retenu ne souffre pas d'un quelconque rejet en bloc. Je me souviens d'une idée qui ne m'a pas quitté en le lisant : celle d'un terme générique donné par des étrangers (Grecs, plus tard Latins) à l'extrême occident du monde connu (cf Hyperboréens). Pêle-mêle, tous ces peuples furent qualifiés de Celtes, qu'ils aient été Ligures, Ibères, Gaulois, Bretons, Germains, etc... Les termes génériques de Scythes pour toute l'Asie centrale ou d'Ethiopiens pour toute l'Afrique iraient dans le même sens, et cela est exactement ce qui fut fait en Mésopotamie où les autochtones furent nommés d'un terme tout aussi générique quant à leur culture, leur histoire, leurs mœurs et leurs langues. Or qu'ils aient été Akkadiens, Eblaïtes, Cananéens, Amorrites, Araméens, Hébreux, Nabatéens ou Arabes, courant sur plusieurs millénaires, aucun de ces peuples ne se définissaient comme Sémites !
Certes ce sont des termes contemporains de leur histoire mais ce que nous nous en avons faits serait pour eux un anachronisme.
Je ne peux résumer ce livre d'un spécialiste de la société gauloise, ce serait dénaturé son propos, je ne pense pas avoir les arguments, et c'est pour cela que je demandais vos avis éclairés, pour critiquer de manière valable ce qui est dit. Pourtant ses hypothèses n'ont rien d'irrecevables, elles sont bien renseignées et argumentées. Il faut le lire avant tout, ça me paraît indispensable pour tous les celtophiles, qu'ils rejettent ou pas ses conclusions.
Autant dire mon cher Muskull que je n'ai pas réellement d'analyse à donner
si ce n'est celle qui consisterait à labourer avant d'ensemencer
Pour finir, citer l'auteur en ses intentions m’apparaît plus légitime :
Dans sa conclusion p. 326 : "Étudier l'usage du mot "Celtes" à travers le temps pour savoir si ce dernier est encore utilisable de nos jours, tel est, en définitive, le véritable but de cet ouvrage. Quelle réponse a été apportée ? Quelle est la pertinence de la dénomination antique, sans cesse remise au goût du jour ? On peut la mesurer selon trois critères : sa faculté à désigner et à classer les peuples anciens ; sa capacité à valoriser ces peuples en leur rendant une identité ; et son utilité actuelle dans les sciences humaines que sont l'histoire, l'ethnographie et la linguistique".