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A propos des Origines de la Bretagne de L. Fleuriot

MessagePosté: Sam 17 Jan, 2009 13:39
de André-Yves Bourgès
Sur ce forum comme sur d’autres qui sont de près ou de loin concernés par l’histoire des origines de la Bretagne continentale l’ouvrage presque trentenaire du regretté L. Fleuriot fait souvent figure de seuil indépassable pour la connaissance de cette période ; et les critiques exprimées dès sa parution par un autre chercheur lui aussi trop tôt disparu, H. Guillotel, à l’encontre de certaines des (hypo)thèses formulées par L. Fleuriot n’ont généralement recueilli que peu d’échos. Incontestablement, la publication de cet ouvrage a marqué un tournant important dans les études historiques bretonnes et la disparition prématurée de son auteur a laissé un grand vide que personne n’a osé véritablement comblé. Or, depuis bientôt trente ans, les recherches sur le même sujet, ou sur des sujets connexes, se sont multipliées et il est temps de leur donner la place qu’elles méritent en ramenant à de plus justes proportions certaines des conclusions qui figurent dans Les origines de la Bretagne ; mais cette opération nécessite préalablement une critique rassérénée, tout à la fois loyale et vigoureuse, de la méthode utilisée par L. Fleuriot. La richesse de l’ouvrage, malgré les restrictions imposées à son auteur par l’éditeur, est telle que ce travail de critique nécessite plus de temps, de talent et d’espace que nous ne pouvons lui donner ici : nous nous limiterons donc à quelques remarques sur ce que nous connaissons le moins mal, à savoir le matériau hagio-historiographique médiéval, auquel a eu recours L. Fleuriot à la suite des autres historiens de la Bretagne . Ce corpus documentaire, malgré les nombreux travaux qu’il a récemment suscités, notamment en ce qui concerne les saints bretons, comme en témoigne par exemple l'activité éditoriale du CIRDoMoC, est encore largement inaccessible et l’un des grands mérites de L. Fleuriot est d’avoir procédé à un recensement partiel, mais conséquent et qui demeure très utile, des ouvrages hagiographiques concernant la Bretagne continentale (p. 269-286).

Le matériau hagio-historiographique médiéval est difficile à utiliser par les historiens. Comme le rappelle L. Fleuriot à propos « des vies de saints bretons », dont il souligne « l’ancienneté et l’importance », ces compositions avaient été « dépréciées systématiquement par les hypercritiques du début du [20e] siècle qui n’en ont pas vu l’intérêt pour l’histoire économique, sociale, l’étude des mentalités, l’histoire littéraire, etc. » ; mais force lui est de constater euphémiquement que, « pour l’histoire événementielle des origines de la Bretagne, ces vies ne nous apportent pas autant que l’on pourrait espérer » (p. 269). Ainsi, quand l’auteur de la Vie de saint Malo parle d’un accroissement de la population de la Bretagne continentale, L. Fleuriot convient « qu’il faut dater plutôt de son époque que de celle du saint » ce phénomène. De même, il écrit au sujet de Patern de Vannes, personnage historiquement attesté mais probablement « doublonné » par un Padarn insulaire dont la légende est venue contaminer le souvenir du saint armoricain, sans parler d’un homonyme qui fut évêque d’Avranches : « comme les bases historiques de tous ces récits sur Patern et Padarn sont très incertaines, il vaut mieux les étudier en tant que thèmes littéraires » (p. 283) ; mais cette prudente réserve n’est malheureusement plus de mise quand, cherchant à décrire la péninsule armoricaine à l’arrivée des Bretons, L. Fleuriot estime que « la lecture des Vies de saints est instructive. Certains saints arrivent dans des régions incultes et vides, mais la plupart débarquent dans un pays cultivée, organisé, où des viae publicae supposent un peuplement et un pouvoir, des bourgs, des chefs, des paysans avec lesquels ils ont parfois des heurts » (p. 36).

La méthode mise en œuvre par L. Fleuriot, qui s’est montré à bien des égards extrêmement féconde en ce qu’elle a permis de donner libre cours à la grande intuitivité de ce chercheur, présente des biais qui, sur le terrain hagio-historiographique, peuvent se montrer très préjudiciables : c’est le cas avec l’utilisation avec d’arguments de type « circulaire » et ex silentio, qui ressortent aux conclusions de cet auteur sur la datation des manuscrits et sur l’accord des sources. En outre, L. Fleuriot a négligé de définir avec précision les limites du corpus hagiographique qu’il utilise, mettant sur le même plan, dans le travail de recensement dont nous avons parlé, les textes latins les plus anciens et leurs paraphrases tardives en français, telle la célèbre collection du dominicain morlaisien Albert Le Grand, publiée en 1636, qui, au demeurant, ne sont pas sans intérêt car elles nous ont conservé la teneur de nombreux textes disparus. Par ailleurs, malgré de louables efforts de clarification, toutes les ambiguïtés lexicales n’ont pas été levées dans les indications empruntées par L. Fleuriot aux textes hagiographiques, comme on peut le constater avec la signification du nom Brit(t)o : si, chez les écrivains de l’Ouest de la Gaule, on peut être à peu près certain que, depuis l’époque de Grégoire de Tours au moins, le terme de « Bretons(s) » se rapporte aux continentaux, il n’en va pas de même à l’Est où jusque tardivement, comme il se voit chez Heiric d’Auxerre, il s’applique aux insulaires : du coup, l’argument sur les pèlerinages des Bretons vers Rome (par exemple, p. 270, 272, 275) concerne-t-il les uns ou les autres ?

A plusieurs reprises, L. Fleuriot évoque la date des manuscrits, dont l’ancienneté viendrait conférer un intérêt particulier aux textes hagiographiques qu’ils contiennent : ainsi, entre autres exemples, la vie de saint Armel figure dans un « ms [du 17e siècle] recopié sur un ms plus ancien. Cette vie présente des traits anciens » (p. 269) ; celle de saint Brieuc est « connue par des mss vénérables » (p. 270) et, en ce qui concerne celle de saint Judoc jugée « intéressante et ancienne », « un des mss date du 11e siècle » (p. 280). La vie de saint Lunaire, quant à elle, « est connue par un ms ancien » et d’ailleurs « les formes des noms montrent que la vie est ancienne » (p. 280) ; celle de saint Ronan en revanche « a peu de valeur historique, mais un des mss date du 12e siècle » (p. 283) ; etc. Certes, comme un texte ne peut pas être plus récent que le plus ancien manuscrit dans lequel il figure, la datation du support, pour autant qu’elle soit rendu possible par la codicologie, la paléographie, et bien sûr l’analyse de son contenu, donne le terminus ad quem de la mise en forme de la version conservée. L’existence de plusieurs manuscrits permettra éventuellement d’affiner la connaissance de ce texte ; mais on admettra bien volontiers que la chronologie relative des manuscrits peut être différente de la chronologie des versions qu’ils contiennent : parfois même il arrive qu’un texte, pour lequel la critique interne a permis de déterminer une date de composition relativement haute, n’est plus connu que par des manuscrits extrêmement tardifs, dont les copistes ont travaillé à partir de manuscrits depuis disparus. L. Fleuriot lui-même, qui tenait résolument pour la date « super-corrigée » de 1019 qui figure en tête de fragments de la vita de saint Goëznou copiés dans un manuscrit de la fin du XVe siècle attribué à Pierre Le Baud, a rappelé que l’on ne disposait pas non plus de manuscrit plus ancien du De Germania de Tacite. Ainsi donc, l’ancienneté d’un manuscrit ne confère pas une plus grande valeur historique aux textes qu’il contient ; mais elle donne une dimension supplémentaire à leur critique textuelle.

L. Fleuriot insiste à plusieurs reprises sur l’accord des sources hagiographiques, qu’il juge d’ailleurs « impressionnant », à propos des relations entre Childebert et les Bretons (p. 186-187) ; or, comme l’écrit J.-C. Poulin en 1985, « il n’est pas indifférent de remarquer que la Vita Ia s. Samsonis a puisé des tournures de phrases dans la Vita s. Albini (BHL. 234) de Fortunat, quand on sait que ce dernier texte met en scène le roi Childeberctus de Paris (chap. 38), appelé à connaître une fortune considérable dans l’hagiographie bretonne sous des noms variés : Childebertus, Filberthus, Hil(t)bertus, Phil(i)bertus… ». Il en va de même à propos du Sermo venerabilis Paulini Legionensis Britannicae urbis episcopi de translatione sancti Matthaei, dont l’examen (p.260-263) permet à L. Fleuriot de reconstituer le chronologie respective de cet ouvrage, du Livre des faits d’Arthur (p. 245-246) et de la Vie de saint Goëznou (p. 277) : J. C. Poulin pour sa part déclare ne pas voir « comment on peut reconstituer le “cadre chronologique précis” [cette formule est de L. Fleuriot] d’événements du Ve ou du IXe siècle par l’addition mécanique des indications de chroniques tardives (XIIe siècle) aux sources mal élucidées ; si les Chroniques de Saint-Maixent d’une part, et de Quimperlé d’autre part, ne contredisent pas le Sermo et la Translatio Matthaei, ne serait ce pas qu’elles en dépendent, tout simplement ? ». Dix ans plus tard, H. Guillotel, revenant sur la même question, prend en compte, outre le témoignage de ces deux chroniques, deux compositions annalistiques qui font également mention du transfert des reliques de saint Matthieu d’Ethiopie en Bretagne : « à n’en pas douter », écrit-il, « ces textes procèdent d’une source commune, mais qui n’a pas été acceptée de la même façon par tous » ; et de conclure « que ces différentes mentions plaçant la venue du corps de saint Matthieu paraissent procéder du Sermo venerabilis Paulini Legionensis ». Quant au Livre des faits d'Arthur, poème largement tributaire de Geoffroy de Monmouth pour autant qu’on puisse en juger par les 183 vers conservés et par les larges paraphrases en français qui figurent dans l’Histoire de Bretagne de Le Baud, il a été écrit sous le règne du duc Arthur II (1305-1312) comme l'atteste la dédicace explicite de l'ouvrage à ce prince : il n’existe aucune trace d’un éventuel proto-texte supposé avoir été écrit au Xe siècle et qui, selon le regretté Gw. Le Duc, aurait inspiré, sous le titre d'Historia Britannica, la Vie de saint Goëznou. Enfin, nous n’avons plus de celle-ci que quelques fragments conservés dans le cahier de notes d’un érudit de la fin du XVe siècle, passionné d’histoire bretonne, où la date de 1019 a tous les chances, comme nous l’avons dit, de résulter d’une « super-correction » par le manuscripteur, probablement Le Baud lui même.

Nous voyons comment, avec l’éventuel proto-texte du Livre des faits d’Arthur, nous sommes insensiblement passés de sources avérées à des sources supposées : le même glissement s’observe à propos de l’existence éventuelle de Vies de saints en vieux-breton, notamment dans le cas de saint Brieuc (p. 270) et de saint Tugdual (p. 284), dont on connaît par ailleurs la « proximité », ou bien encore dans celui de saint Gurthiern (p. 278), dont la « vie paraît traduite, de fort près, d’un original en vieux-breton. Gurthiern (p. 43) tue le fils de sa sœur “nesciebat enim esse amicum sibi”. En fait, il s’agit d’un parent et non d’un ami, mais car avait le sens d’ami et de parent, d’où le contresens » ; mais justement, si l’hagiographe connaissait le breton qu’il traduisait en latin, comment a-t-il pu commettre ce contresens ? Quant aux allusions aux Vies écrites « dans la langue barbare des Scots » comme dit l’auteur de la Vie moyenne de saint Tugdual, elles peuvent tout aussi bien renvoyer à des textes surchargés d’hispérismes, que les hagiographes du Moyen Âge central (c’est l’époque de la composition des Vies de saint Brieuc, de saint Tugdual et de saint Gurthiern) ont adaptées au goût de leur temps. J.-C. Poulin fait remarquer que le même hagiographe tudualien « se fait l’écho d’une tradition (chap. 3) selon laquelle Tutgual aurait porté le titre de Papbu, qu’il rend vaillamment par “pape” ; à partir de là, il imagine que son héros fit un voyage à Rome où il fut élu pape et occupa le trône de saint Pierre pendant deux ans (chap. 6). Une méprise de ce calibre montre assez que l’hagiographe n’entendait rien aux langues celtiques et qu’il aurait été bien en peine d’utiliser une Vie irlandaise, même s’il en était tombé une entre ses mains ». Il importe donc de bien distinguer entre les traditions relayées par les hagiographes (par exemple le surnom de Pa(p)bu attribué à Tugdual) et les inventions qui caractérisent leur démarche de création littéraire (en l’occurrence le pontificat romain du saint, sous le nom de Leo Britigena). H. Guillotel a montré pour sa part que la Vie moyenne de saint Tugdual fut sans doute écrite par l’évêque de Tréguier Martin, vers le milieu du milieu du 11e siècle. Or Martin, avant son élévation épiscopale, était un clerc d’Angers, ce qui a priori est un indice en faveur de son ignorance du vieux-breton ou de toute autre langue celtique ; mais surtout son origine angevine plaide en faveur de sa connaissance de la Vie de saint Aubin, dont il a été question plus haut : le récit de la visite au roi Childebert de Paris pourrait bien en conséquence constituer une des sources de l’anecdote qui, dans la Vie de saint Tugdual, nous présente saint Aubin servent à ce dernier « de porte-parole et d’interprète en langue romane » dans ses échanges avec le monarque franc (p. 270). Là encore, la tradition hagiographique (les relations de Childebert avec saint Aubin), d’autant plus précieuse qu’elle est rapportée par un contemporain, a pu être subvertie par l’invention littéraire (saint Aubin, servant de traducteur à saint Tugdual lors de leur visite commune à Childebert) d’un hagiographe très largement postérieur.

Nous nous limiterons aujourd’hui à ces quelques observations, en espérant qu’elles suscitent le débat que L. Fleuriot appelait de ses vœux en constatant avec modestie au sujet de ses propres travaux : « en revoyant après des années un travail déjà ancien, il est fréquent d’avoir à se corriger »…

André-Yves Bourgès

MessagePosté: Sam 17 Jan, 2009 16:40
de Gwalchafed
Bravo ! Bel article, qui met bien en valeur les mérites de Fleuriot, sans en cacher les limites....

MessagePosté: Sam 17 Jan, 2009 19:22
de Muskull
Merci André-Yves,
J'oserai demander quelle est la plus ancienne (reconnue en tant que telle) "vita" qui aurait servi de modèle à ses petites soeurs.
En somme, quel est le saint ayant connu ce premier privilège de l'écrit. :?:
Où et quand et comment ?

MessagePosté: Sam 17 Jan, 2009 20:07
de André-Yves Bourgès
Muskull a écrit:Merci André-Yves,
J'oserai demander quelle est la plus ancienne (reconnue en tant que telle) "vita" qui aurait servi de modèle à ses petites soeurs.
En somme, quel est le saint ayant connu ce premier privilège de l'écrit. :?:
Où et quand et comment ?


La vita "matrice" en Gaule est celle de saint Martin, par Sulpice Sévère. De l'avis de chercheurs autorisés comme J.C. Poulin, qui a consacré de nombreux travaux à la vita de saint Samson de Dol, celle-ci, dont la datation est encore discutée (*), mais tout de façon largement postérieure à la vita de saint Martin, est à lire comme une oeuvre symétrique de cette dernière (voir ici les exemples donnés par ce chercheur).

(*) En ce qui me concerne, je partage l'opinion de P. Flobert, le dernier éditeur de ce texte, qui propose le milieu du VIIIe siècle.

Bien cordialement,

André-Yves Bourgès

MessagePosté: Dim 18 Jan, 2009 18:04
de Muskull
Merci André-Yves pour ces précisions. :)
Près de 3 siècles donc entre la "vita mère" et son premier "petit" :P

MessagePosté: Dim 18 Jan, 2009 19:59
de Patrice
Salut,

Près de 3 siècles donc entre la "vita mère" et son premier "petit"


En Bretagne, parce que sinon, dans le pays des Francs, il n'y a pas eu de rupture.

A+

Patrice

MessagePosté: Dim 18 Jan, 2009 20:29
de André-Yves Bourgès
Patrice a écrit:
Près de 3 siècles donc entre la "vita mère" et son premier "petit"


En Bretagne, parce que sinon, dans le pays des Francs, il n'y a pas eu de rupture.


Permettez-moi à ce sujet une autocitation à partir d'un autre fil de discussion.

C'est là justement que la question devient palpitante : si l'on regarde, à la lumière des travaux de Brigitte Beaujard, ce qui se passe en Gaule depuis le milieu du IVe siècle jusqu'à la fin du VIe, on constate qu'il a fallu deux à trois siècles pour que l'on prenne vraiment conscience de l'intérêt de doter les saints de dossiers littéraires ad hoc. Les seuls documents un peu anciens dont on dispose sont la passio de saint Symphorien, déjà évoquée, et peut-être celle des Enfants Nantais.

Cette floraison tardive, qui aboutit aux ouvrages de Fortunat et Grégoire de Tours, a été "suscitée le plus souvent par des évêques pour des raisons pastorales ou liturgiques, voire de politique épiscopale". Or j'ai la même impression quand j'examine la production hagiographique de l'Ouest breton à l'époque carolingienne, après la "normalisation" imposée sur place par Louis le Pieux en personne (voir par exemple la vita de saint Paul Aurélien) : le même type de décalage chronologique et le même type de préoccupations ; mais cette production est plus tardive encore de trois siècles comparée à celle dont parle BB dans l'espace de la Gaule. D'où 2 séries d'interrogations :
1/ Qu'est-ce qui se passe dans l'ouest de la péninsule en termes de structuration politico-religieuse entre le IVe et le IXe siècle ? La destructuration des anciennes civitates empêche-t-elle absolument l'émergence d'une véritable organisation épiscopale ? Comment s'effectue la christianisation des campagnes ? Quel est le modèle pastoral ?...
2/ La vita Ia de saint Samson se rattache-t-elle à l'extrême fin de la production hagiographique mérovingienne ou au tout début de la production hagiographique carolingienne ? Un examen de ce texte à la lueur des conclusions de BB est-il de nature à éclairer sa datation ?


Merci d'avance de vos avis et commentaires.

Bien cordialement,

André-Yves Bourgès

MessagePosté: Lun 19 Jan, 2009 10:11
de Patrice
Salut,

Fortunat et Grégoire de Tours


Auxquels il faut ajouter la production de Jonas de Bobbio autour de saint Colomban et de ses successeurs. Ses textes suivent d'ailleurs parfaitement le plan du travail de Sulpice Sévère (vie puis miracles).

Mais il me semble bien qu'il y a des vies plus anciennes. Par exemple celle de saint Germain d'Auxerre par Constance de Lyon, quasi contemporain de Sulpice Sévère. On dispose aussi de la Vie des pères du Jura, rédigée une cinquantaine d'année après la mort de saint Martin. Il y en a sans doute d'autres, mais ils ne me viennent pas à l'esprit dans l'immédiat.
Il n'y a donc pas, il me semble, rupture entre Sulpice Sévère et la floraison mérovingienne.

A+

Patrice

MessagePosté: Lun 19 Jan, 2009 10:42
de André-Yves Bourgès
Patrice a écrit:Il n'y a donc pas, il me semble, rupture entre Sulpice Sévère et la floraison mérovingienne.


Bien d'accord avec vous ; le décalage dont je parle est celui que l'on observe à maintes reprises entre l'époque de floraison des saints et celle de la rédaction de leurs premières biographies...

Cordialement,

André-Yves Bourgès