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L'or des celtes

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Modérateurs: Pierre, Guillaume, Patrice

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10 messages • Page 1 sur 1

L'or des celtes

Messagede Muskull » Sam 09 Déc, 2006 12:55

Vu hier un documentaire de Terry Gillian sur la chaîne Histoire à propos des celtes.
Un historien développait l'idée que la conquête était motivée par la richesse en or des celtes ; plus de 400 mines rien qu'en Gaule. Celles du Limousin auraient produit à elles seules plus de 40 tonnes.
http://www.ffor.fr/article.php3?id_article=24
De fait, lorsque César a ramené son butin à Rome, l'or romain a été dévalué de 25%.

Autre point abordé, une route de madriers qui traversait une zone de tourbière en Irlande et dont l'ingénierie etait en tout point semblable à d'autres routes en Allemagne (actuelle) à la même époque (Tène II).
Ce qui contredit l'isolation de l'île.
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Messagede Usher » Sam 09 Déc, 2006 14:10

A propos du deuxième point, la route de bois est sans doute la chaussée de Corlea, dans le comté de Longford. Dans L'Irlande celtique avant l'ère chrétienne (Editions Errance, 2006), Barry Rafterry en fait une description très complète.

Il s'agit d'une chaussée de bois longue de deux km, qui traversait la tourbière de Corlea. L'analyse dendrochronologique de tous les échantillons prélevés sur la chaussée donne la date de 148 av. JC, ce qui prouve que ce chantier a été mené très rapidement, et a nécessité une organisation impressionnante.

Barry Rafterry note : "On choisissait, pour les substructures, des bouleaux au long tronc rectiligne, que l'on traînait jusqu'à la tourbière après les avoir abattus. Là ils étaient ébranchés, les branches étant jetées sur la surface humide de la tourbière afin de stabiliser celle-ci avant la pose des madriers. Les troncs ainsi préparés - certains avaient plus de 10 m de long - étaient ensuite disposés bout à bout sur la tourbe, en paires parallèles espacées de 1,20 m à 1,40 m. Cette assise servait à éviter le tassement différentiel des madriers supérieurs, qui eût rapidement rendu inutilisable la surface de roulement.
On déposait ensuite sur les lambourdes de bouleau des traverses de chêne, placées bord à bord de manière à créer une large surface plane, destinée à la circulation. Ces traverses sont, pour la plupart, de grosses planches taillées dans la longueur d'arbres vieux de plusieurs siècles au moyen de coins de chêne enfoncés à l'aide de gros maillets de bois. Lors de la fouille, on découvrit ainsi un maillet dont on s'était débarrassé, la déformation de sa tête le rendant inutilisable, ainsi qu'un unique coin de chêne. L'extrémité de toutes les planches était taillée à la hache, et rien n'indique qu'on ait utilisé des scies pour cette opération. Ces madriers ont 3 à 4 m de long, leur largeur atteint parfois 65 cm et leur épaisseur 20 cm. Certaines de ces grosses planches ont été soigneusement préparées à l'herminette sur toute leur longueur afin de ménager une surface lisse et plane. Au cours de la fouille, il fallut parfois six hommes pour porter un seul de ces madriers sur quelques mètres. Le transport sur plusieurs kilomètres et la manutention de milliers de ces éléments au cours des opérations de construction de cette chaussée constituaient donc, quels que fussent les moyens utilisés, une entreprise considérable." (p. 91 & 92.)

Chose étrange, cette route semble n'avoir été utilisée que très peu de temps. Il est même possible qu'elle soit restée inachevée, car au centre de la tourbière, un tronçon de 7m n'est composé que de madriers jetés en tas ; quelques traces de feu pourraient aussi laisser croire qu'on a tenté de démanteler la chaussée sur ce point.
Autre fait troublant, l'archéologie n'a pas livré de traces d'une implantation humaine importante dans les environs de cette chaussée. Raftery émet l'hypothèse qu'il aurait pu s'agir d'une route reliant Cruachain, à 25 km au nord-ouest, à un ancien centre cultuel où était célébré Beltaine, près de Uisneach, 25km au sud-ouest de Corlea.

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Messagede Muskull » Dim 10 Déc, 2006 11:33

Les mines lémovices :
A partir des données fournies par les fouilles et les expérimentations archéologiques, il est possible d'essayer de modéliser et de quantifier la production d'or. Cela donne une estimation de l'ampleur du travail minier effectué pour une mine donnée avec les moyens techniques de l'époque gauloise, uniquement l'extraction à l'aide d'outils ou au moyen du feu, puis un tri et un traitement manuels. Ainsi, à la mine des Fouilloux, on obtient un total de roches extraites de 194 985 tonnes et une réserve totale de minerai enlevée de 40 318 tonnes. D'après nos expérimentations, avec une teneur moyenne en minerai précieux de 20 g par tonne, 726 kg d'or auraient potentiellement été exploités aux Fouilloux.

Cette modélisation a servi de base pour proposer un classement et une répartition des 250 mines d'or gauloises, ou supposées telles, inventoriées à ce jour en Limousin sur neuf sites aurifères. Ces données ont permis d'effectuer des calculs sur l'ensemble de la région et d'offrir une estimation de l'or produit par les Lemovices du Ve à la fin du Ier siècle av. J.-C., avec une augmentation de la production à la fin du IIIe siècle. Il en ressort que l'ensemble des sites inventoriés regroupe 1 207 aurières ayant pu produire près de 69 tonnes d'or, à 20 g par tonne en moyenne. Des tonnages non négligeables au regard de la durée d'exploitation étalée sur environ cinq siècles, avec des phases de ralentissement, voire d'arrêt momentané de la production en fonction du contexte socio-économique. Après quinze années de recherches sur les mines du Limousin, l'histoire de cette activité commence à se révéler avec le constat d'une pérennité, d'un accroissement de la production et de perfectionnements techniques développés dès la fin du premier et pendant le second âge du fer.

http://www.historia.presse.fr/data/them ... 04001.html
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Messagede ejds » Lun 11 Déc, 2006 11:09

En Ariège, les "cueilleurs" d'or : :)

ariegenews.com a écrit:L’orpaillage en Ariège de l’antiquité à nos jours: Orpailleur d’un jour, Orpailleurs de toujours!

http://www.ariegenews.com/news/news-1-3-1680.html

[...]

Les traces du passé

Dans le paysage, de toutes les industries anciennes, ce sont les entreprises extractives qui ont laissé le plus de traces dans les paysages et cela depuis l’époque protohistorique.
Mais en ce qui en concerne l’orpaillage, la médiocrité des moyens techniques d’exploitation, qui s’apparentaient plus à la cueillette, et entraient dans les calendriers des travaux ruraux, n’a laissé aucune ou peu de traces au cours des âges.

Les textes antiques, quant à eux, tout en soulignant la richesse de la Gaule ‘’ en métaux de toutes sortes ‘’, ne sont sous d’aucun secours pour la localisation géographique des zones d’extraction.

Par contre, les sources écrites abondent à, partir du XVème siècle. En effet, les métaux précieux ont suscité de tout temps in vif intérêt des pouvoirs publics.
Plusieurs édits et arrêts du Conseil, rendus depuis Louis XI jusqu’à Louis XIV, concernant l’art d’auriers, arpailleurs, cueilleurs de palioles d’or, établissent que sous ces règnes la France tirait par ce moyens une quantité d’or considérable, surtout dans le Languedoc.


"La Gallia Aurifera"

Pour la majorité de nos concitoyens, parler de chercheurs d’or évoque aussitôt la Californie et le ruée vers l’or de 1846. Mais, comme en témoignent les historiens et géographes anciens l’orpaillage était très productif à l’époque antique et il semble avoir été pratiqué sur tous les réseaux hydrographiques aurifères des Pyrénées et d’autres massifs.

L’un des premiers à évoquer l’or de la Gaule fut :
• Théophraste, philosophe grec, (371 à 287 av JC) signale les mines gauloise d’or et d’argent

• Possidonios, philosophe grec, ( 135 à 50 av JC) affirme que les Volques Tectosages, dont la domination s’étendait jusqu’aux Pyrénées, exploitèrent les premières mines d’or de ces montagnes.

• Strabon, géographe grec, (-58 à 21 après JC) prétendait que les Pyrénées et les Cévennes renfermaient des mines d’or. Il ajoute que la source des richesses de volques tectosages était dans leur pays même car "ils habitent une terre fertile en or…"
Dans un autre passage, il parle de la région d’aquitaine occupés par les Tarbellis: "ce peuple possède d’importantes mines d’or, car il suffit d’y creuser des puits peu profonds pour trouver des lames d’or épaisses et qui ne nécessitent qu’un léger lavage. Mais en général, c’est sous la forme de paillettes et de pépites que l’or s’y présente et il n’exige qu’un travail facile d’affinage…"
• Diodore de Sicile, historien grec, (-45 à 20 après. JC), décrit un orpaillage productif « …les phéniciens et les carthaginois trouvérent tant d’or dans les Pyrénées qu’ils en mirent aux ancres de leurs vaisseaux… »
il ajoutait : "dans la Galatie (Gaule) l’argent manque totalement –(ce qui est inexact)- mais il y a beaucoup d’or : la nature le fournit aux gens sans qu’ils aient à fouiller avec difficulté ».
Les fleuves dans leurs cours font des coudes, ils se heurtent aux contreforts des montagnes voisines. Les eaux arrachent et charrient avec elles des fragments de roche et de terre remplis de parcelles d’or.
Ceux qui sont occupés à ces travaux concassent les mottes par des lavages et livrent le résidu métallique au creuset du fondeur pour en faire des objets de parure…"



L’or gaulois était donc connu du monde antique et la «Gallia aurifera» est souvent citée par ces auteur anciens, ce qui éveilla la convoitise Romaine.

• Pline l’ancien, naturaliste auteur latin, (23 à 79 après. JC), qui fut gouverneur des provinces d’Espagne confirme la richesse en or de la Gaule décrite par Diodore de Sicile.
• Plutarque, polygraphe grec, (48/50 à 120 après. JC), disait de Jules César qu’il avait conquit la Gaule avec le fer des romains et asservi la république romaine avec l’or des Gaulois.
• Ausone, en 1575, place le Tarn dans le nombre des fleuves aurifères "Aurifèrum posponet Gallia tarnem"
• Sidoine Appolinaire, à son tour, célébrait au cinquième siècle, les paillettes d’or que roule le Tarn: "meminit et tarnis fluvi auriferi"

On n’ignore pas, en effet que nos aïeux extrayaient de l’or de diverses rivières, telles que: le Ceze, le Gagneres et le Gardon (Gard) ; la Garonne ; le Tarn, le Viaur, l’Agout et l’Orival (Tarn) ;l’Hérault et l’Orb (Hérault) ;le Tech et la Têt (Pyrénées Orientales ; l’Aude, l’Orbiel et l’Orbieu (Aude) ;le Salat et l’Ariège (Ariège) …

[...]

publié le 06/11/2006 par Robert-Félix Vicente

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Messagede Muskull » Lun 11 Déc, 2006 14:22

Merci ejds j'allais utiliser ces mêmes citations. :wink:

Poursuivons donc notre ruée vers l'or.
Le salaire mensuel d'un légionnaire romain était d'un aureus (duquel ils déduisaient la nourriture et l'entretien).
"César rend la frappe d'aureus plus régulière et impose notamment un poids standard équivalent à 1/40ème de livre soit environ 8,16 grammes. Cette pièce, constituée d'or pur sans alliage, est appelée l’aureus nummus."
http://fr.wikipedia.org/wiki/Aureus
Une armée de 10 000 hommes coûtait donc par mois l'équivallent de 80Kg d'or, plus les primes et les émoluements du petit personnel.

Sachant qu'un aureus valait 100 sesterces, voici une petite idée du coût de la vie chez les barbares :
Je traduis ci-dessous un document du Römisch-Germanisches Museum Köln : [le document n’indique pas ses sources]

un légionnaire gagne de 900 à 1200 sesterces par an [selon Tacite, 900 HS en 14 ap. J.-C.]
un prétorien gagne 1500 sesterces par an [selon Tacite, 2920 HS en 14 ap. J.-C.]
un paysan gagne de 480 à 820 sesterces par an
un travailleur manuel gagne de 1200 à 2000 sesterces par an
un médecin gagne jusqu’à 24000 sesterces par an
un auteur à succès gagne jusqu’à 100000 sesterces par an
un sénateur doit posséder 1000 000 de sesterces (250 000 € ou 1 639 892,50 F)
un chevalier doit posséder 400 000 sesterces (100 000 € ou 655 957,00 F)

Le budget d’une famille peut aller de 480 à 720 sesterces
l’impôt d’un « bourgeois » romain se monte à 8 sesterces (8 € !!!)
une paire de chaussures coûte environ 8 sesterces
un porc coûte environ 240 sesterces
un âne ou un mulet coûte de 400 à 800 sesterces environ
un(e) esclave domestique coûte de 800 à 2000 sesterces environ
une esclave de luxe « particulièrement jolie » coûte environ 4000 sesterces
un manteau coûte environ 100 sesterces [voir prêteurs sur gages]
une toge de qualité ou un uniforme d’officier coûte de 200 à 300 sesterces environ
le loyer annuel d’un appartement « de standing » coûte environ 6000 sesterces

http://www.noctes-gallicanae.org/Plutar ... terces.htm

On sait que au début du IIe siècle, vainqueur des Daces, Trajan rapporte à Rome un butin faramineux : 165 tonnes d'or et 300 tonnes d'argent. On parle alors de l'« or des Daces ».
http://fr.wikipedia.org/wiki/Or
Mais y a-t-il des annales de ce que Cesar a ramené de Gaule ? :?:
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Messagede Thierry » Mar 12 Déc, 2006 21:41

C'est un sujet super intéressant Muskull :) , je vais regarder si Goudineau nous en dit quelque chose.
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Messagede Muskull » Mer 13 Déc, 2006 16:10

Image
Maquette d'une mine d'or gauloise de Béatrice Cauuet.

D'après Diodore de Sicile, l'orpaillage était productif et facile:
"En Gaule, on n'extrait point d'argent mais beaucoup d'or et la nature des lieux permet aux habitants de recueillir ce métal sans le travail du mineur. Les fleuves par leur cours et par leurs affluents qui touchent au pied des montagnes entraînent dans leurs alluvions de grandes quantités de métaux précieux. Les gens qui s'occupent de ce genre de travail brisent et mettent en bouillie les mottes de terre qui contiennent les grains d'or ensuite, cette bouillie lavée dans l'eau est mise en fusion par des fourneaux. Une si grande quantité d'or est amassée par ce procédé que non seulement les femmes mais les hommes s'en font des parures. Ainsi portent-ils des bracelets d'or aux poignets et aux bras, de gros colliers d'or autour du cou, et même des cuirasses d'or. Dans les temples et lieux sacrés de ce pays, on consacre en l'honneur des dieux beaucoup d'or répandu çà et là et quoique les gaulois soient très avares, personne n'y touche tant ils sont scrupuleux dans la religion."

D'autres infos intéressantes sur le site :
http://pujol.chez-alice.fr/histoire/antiquite.html

Les gaulois avares ? Et César donc !
D'après Plutarque dans la bio de Caius (l'arrivistus), il a tout gardé pour acheter des sénateurs à sa cause et payer les dettes de quelques puissants pour les mettre à sa botte.
Sinon certains historiens disent que les gaulois portaient leur richesse sur eux sous forme de bijoux, ce qui est une pratique courante chez les peuples qui ont la bougeotte et ne sont pas figés par un domaine foncier.
Nous savons aussi que la richesse d'une famille ou d'un clan était évaluée par le nombre de tête de bétail. Comme un troupeau important doit être mobile pour survivre, ceci explique celà...

Pitite question aux linguistes éminents :
L'aurum latin, le chrysos grec et le gold saxon ne semblent pas participer d'une même racine I.E., qu'en pensez-vous ? :?:
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Messagede Muskull » Mer 13 Déc, 2006 18:14

La bio de Suétone :
XXV. Voici, en peu de mots, ce qu'il fit pendant les neuf années que dura son commandement. Toute la Gaule comprise entre les Pyrénées, les Alpes, les Cévennes, le Rhône et le Rhin, c'est-à-dire dans un circuit de deux ou trois cent mille pas, il la réduisit en province romaine, à l'exception des villes alliées et amies, et il imposa au pays conquis un tribut annuel de quarante millions de sesterces. Il est le premier qui, après avoir jeté un pont sur le Rhin, ait attaqué les Germains au-delà de ce fleuve, et qui ait remporté sur eux de grands avantages. Il attaqua aussi les Bretons, jusqu'alors inconnus, les vainquit, et en exigea des contributions et des otages. Au milieu de tant de succès, il n'éprouva que trois revers : l'un en Bretagne, où une violente tempête faillit détruire sa flotte ; un autre en Gaule, devant Gergovie, où une légion fut batue ; et le troisième sur le territoire des Germains, où ses lieutenants Titurius et Aurunculéius périrent dans une embuscade.

40M de sesterces ça fait à la louche l'équivallent de 3,3 tonnes d'or par an. :shock:
Image

XXVI. C'est dans le cours de ces expéditions qu'il perdit d'abord sa mère, puis sa fille, et peu après son petit-fils. Cependant le meurtre de P. Clodius avait mis le trouble dans Rome, et le sénat, qui était d'avis de ne créer qu'un consul, désignait nommément Cn. Pompée. Les tribuns du peuple lui destinaient César pour collègue ; mais ne voulant pas revenir, pour cette candidature, avant d'avoir terminé la guerre, il s'entendit avec eux pour qu'ils lui fissent plutôt obtenir du peuple la permission de briguer, absent, son second consulat, lorsque le temps de son commandement serait près d'expirer. On lui accorda ce privilège ; et concevant déjà de plus grands projets et de plus hautes espérances, il ne négligea rien pour se faire des partisans, à force de bons offices et de largesses publiques et particulières. Avec l'argent extorqué aux ennemis, il commença la construction d'un forum, dont le terrain seul coûta plus de cent mille grands sesterces. Il promit au peuple, en mémoire de sa fille, des spectacles et un festin, ce qui était sans exemple ; et pour répondre à la vive impatience de la miltitude, il employa aussi ses esclaves aux préparatifs de ce festin, qu'il avait adjugés à des entrepreneurs. Il avait à Rome des agents qui enlevaient de force, pour les lui garder, les gladiateurs les plus fameux, au moment où les spectateurs allaient prononcer leur arrêt de mort. Quant aux élèves, ce n'était ni dans l'enceinte d'une école ni par des professeurs d'escrime qu'il les faisait instruire, mais dans les maisons des particuliers, par des chevaliers romains, ou même par des sénateurs habiles à manier les armes, et qu'il suppliait (ses lettres en font foi) d'entreprendre l'instruction de chacun de ces gladiateurs, et de présider eux-mêmes, comme des maîtres, à leurs exercices. César doubla pour toujours la solde des légions. Dans les années d'abondance, il distribuait le blé sans règle ni mesure, et on le vit parfois donner à chaque homme un esclave pris sur le butin.

XXVII. Afin de conserver, par une nouvelle alliance, l'appui de Pompée, il lui offrit Octavie, nièce de sa soeur, quoiqu'elle fût mariée à C. Marcellus ; et il lui demanda la main de sa fille, destinée à Faustus Sylla. Tous ceux qui entouraient Pompée, et presque tous les membres du sénat, César les avait faits ses débiteurs, sans leur demander d'intérêt ou en n'acceptant d'eux qu'un intérêt modique. Il faisait aussi de magnifiques présents aux citoyens des autres classes, qui se rendaient auprès de lui sur son invitation ou de leur propre mouvement. Sa libéralité s'étendait jusque sur les affranchis et les esclaves, selon ce qu'ils avaient de crédit sur l'esprit de leur maître ou de leur patron. Les accusés, les citoyens perdus de dettes, la jeunesse prodigue, ne trouvaient qu'en lui un refuge assuré, à moins que les accusations ne fussent trop graves, la ruine trop complète, les désordres trop grands, pour qu'il pût y remédier : à ceux-là, il disait ouvertement «qu'il leur fallait une guerre civile».

http://www.mediterranees.net/histoire_r ... tml#Chap22
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Re: L'or des celtes

Messagede ejds » Dim 11 Fév, 2007 21:15

mediardenne.com a écrit:L'or en Ardenne

Ces dernières années, des mémoires universitaires ont pourtant fourni des descriptions élaborées des sites aurifères de la haute Amblève et de la haute Lomme, au point d’apporter un éclairage nouveau sur les techniques utilisées par les Anciens. Elles donnent à penser que de réels filons peuvent avoir été exploités, aux temps protohistoriques...

Des datations au C.14, les résultats des analyses palynologiques, les découvertes récentes de trésors enfouis à la hâte, permettent d’imaginer que les Romains ne profitèrent pas de l’or exploité par les Gallo-Belges ardennais... Après la lecture de l’histoire passionnante que vient de publier Lambert GRAILET, des réflexions viennent à l’esprit. Nos ancêtres auraient-ils remué des millions de tonnes d’alluvions pendant des siècles, pour n’obtenir que des paillettes? La nature aurifère de l’Ardenne est un fait plus réel que mythique.

http://www.mediardenne.com/kawaarticle.php?arid=22

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Messagede Matrix » Lun 12 Fév, 2007 0:21

Hum
une petite question restait sans réponse dans le forum linguistique je crois concernant l'étymologie du mot "Or" en Celtique
Pensez-vous que certains nos cours d'eau "Auzonne" soient des anciennes Aus-onna = rivière orifière ?
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