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Le temple des Véliocasses à Genainville

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Modérateurs: Pierre, Guillaume, Patrice

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33 messages • Page 1 sur 3 • 1, 2, 3

Le temple des Véliocasses à Genainville

Messagede ejds » Ven 31 Aoû, 2007 9:01

courrierdemantes.com a écrit:Le temple des Véliocasses à Genainville

Les Vaux de la Celle constituent un des sites majeurs de l'Hexagone.

Le Courrier de Mantes
Publié le: 25 juillet 2007
Page 8


Image
— Le site des Vaux de la Celle.


http://www.courrierdemantes.com/...

Mis au jour dans les années trente, le site gallo-romain de Genainville réunit, autour d’une source sacrée, un temple, un bassin pour les ablutions religieuses, ainsi qu’un théâtre antique d’une capacité de plus de 5 000 places. Sur la route de Paris à Rouen, les pèlerins y venaient pour honorer à la fois une déesse gauloise et un dieu romain.

Un symbole du monde gallo-romain. Nul autre site ne constitue cette réunion de ce qu’était la Gaule, au début de notre ère. En effet, sur un site connu pour son abondance en eau depuis la Préhistoire, les Celtes vexinois (les Véliocasses) ont construit, au creux de ce vallon où coule une source, un petit temple en hommage à Rosmerta, déesse de la fécondité. C’est après la conquête romaine qu’un temple aux dimensions plus imposantes est bâti autour de cette base “indigène“, où le dieu romain Mercure, patron des voyageurs et des commerçants, sera adoré. Une mixité des cultes gaulois et romain, qui occupent chacun un espace égal et distinct au sein du temple. Un moyen pour les Romains de préserver avec intelligence la paix sociale du pays envahi d’une manière durable. Devant le temple, une grande esplanade dallée est installée, et un péristyle entoure le lieu de colonnes, afin de renforcer sa dimension religieuse et sacrée. L’ensemble mesurait, du temps de sa splendeur, 22 mètres de haut, et 110 mètres sur 80 de surface. À la lisière du temple, se trouve un bassin (un “nymphée“) qui servait aux ablutions et à des cérémonies où le caractère mystique de l’eau pure et jaillissante constituait tout l’attrait d’un site de pèlerinage, situé au bord de la voie romaine qui menait de Lutèce (Paris) à Rotomagus (Rouen).
Les milliers de personnes venues se recueillir pouvaient, à quelques enjambées de là, participer à des cérémonies spectaculaires en prenant place dans l’amphithéâtre de plus de 5 000 places, construit à flanc de colline.

Depuis 1937 et la redécouverte des lieux, le site des Vaux de la Celle fait l’objet de fouilles archéologiques et peut être visité, encadré par les membres de l’association de sauvegarde (Assage) et l’on peut admirer les nombreux vestiges retrouvés sur place au musée archéologique de Guiry-en-Vexin, à la poursuite des trésors de Genainville.

Jérémie SAHUC

http://www.assage.asso.fr

Visite du site gallo-romain dimanche 6 août. RV place de l'église de Genainville à 14 h 30. 3 euros (adultes) et 1,50 euros (- de 12 ans).

Tél. : 01 34 67 05 22 ou 01 34 67 05 93

Musée archéologique du Val-d’Oise de Guiry-en-Vexin : 01 34 67 45 07


Patrick Joy, l’archéologue des cieux

Archéologue depuis 30 ans, Patrick Joy moissonne également les cieux franciliens depuis une vingtaine d’années. C’est le seul membre val-d'oisien — avec son copilote Stanislas Tomera — à appartenir au club très fermé des archéologues aériens.

Passionné par une longue période qui va de l’âge du métal aux temps modernes, Patrick Joy a apporté une importante contribution à l’une des bibles de l’archéologie aérienne, Le passé francilien, 40 années de prospection en Ile-de-France. Cet ouvrage est toujours disponible. Pour plus de renseignements, contactez Patrick Joy au 06 81 47 85 71 ou pjoy@club-internet.frx

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Messagede ejds » Ven 31 Aoû, 2007 9:15

vonews.fr a écrit:Genainville : le sauvetage du sanctuaire
(30/08/2007 06:00)

Le site archéologique situé aux « Vaux-de-la-Celle » à Genainville est niché dans le creux d’un vallon qui entaille le plateau du Vexin, au cœur du Parc naturel régional du Vexin français. Ce site est exceptionnel de par l’ampleur de ses vestiges mis au jour, datés du IIIe siècle ap. J.C.

Image

http://www.vonews.fr/article_1582

Temple en élévation sur plus de 4 mètres de hauteur, bassins monumentaux, théâtre de 120 mètres de façade et pavillon sur hypocauste plongent le visiteur dans un passé chargé d’histoire. Le site de Genainville, sur le territoire gallo-romain des Veliocasses dont la capitale était Rotomagus (Rouen), est un sanctuaire de sources sacrées et de rassemblements de masse.

Un sanctuaire

Le temple témoigne du caractère unique du sanctuaire gallo-romain de Genainville. Composé de deux cellae (deux chambres vouées au culte des dieux), cet édifice représente un des témoignages rares du « double culte ». Des statues et un masque de Mercure, ont été mis au jour. Certaines découvertes d’objets tendent à faire penser qu’il était accompagné de son « double » Rosmerta, déesse gauloise. Le temple a révélé des enduits peints de belle fraîcheur. La richesse de leur décor et des couleurs confirme la magnificence de ce lieu sacré.
Des bassins monumentaux flanqués de banquettes attestent de la pratique de l’immersion. Après avoir fait don d’ex voto (petites statuettes représentants des personnages atteints de leur maladie), les malades s’immergeaient dans les eaux sacrées afin d’êtres guéris.
A ce temple si particulier vient s’ajouter la découverte d’un théâtre bâti directement sur le flanc Est du vallon. Il pouvait accueillir jusqu’à 4000 personnes pour des représentations théâtrales, voire des combats de gladiateurs.
En plus de ces édifices monumentaux, plus de 4 000 objets ont été mis au jour et déposés au Musée départemental d’archéologie du Val d’Oise où l’on peut admirer aujourd’hui parures, monnaies, céramique, bronze mais aussi blocs sculptés monumentaux, fresques et des ensembles de statues tout aussi saisissants.


Le site en quelques dates

Repéré dès le XIXe siècle, il est d’abord associé à un château médiéval dit « Château Bicêtre » (chateau maudit).
Le site archéologique de Genainville a été classé au titre de Monuments Historiques le 9 août 1941. Le terrain fut acquis par l’Etat sur une superficie de 5,5 hectares.
En 1988, il fut inscrit parmi les 30 sites et monuments historiques du patrimoine national retenus pour leur représentativité.
Les premières véritables fouilles ne commencèrent qu’en 1935. Elles furent dirigées par P. Orième, architecte parisien, de 1946 à 1948. Il était à la recherche d’une cité appelée Petromentalum, mentionné dans deux documents antiques l’Itinéraire d’Antonin et la Table de Peutinger. Pierre Orième débute la fouille de ce qu’il a reconnu comme étant un théâtre antique. Il reprend les recherches après la seconde Guerre mondiale et dégage le pavillon et les vestiges du temple qu’il interprète comme étant des thermes.
En 1951, le Groupe spéléologique et archéologique du Camping-club de France, formé de fouilleurs, s’implante dans le Vexin français et y réalise quelques opérations. Renforcé en 1959, par le Groupe archéologique antique du Touring club de France, il se voit confier en 1960 l’autorisation de rouvrir le chantier archéologique de Genainville sous la direction de Pierre-Henri Mitard, du CNRS. C’est ainsi que va naître le Centre de recherche en archéologie du Vexin français.
A la suite de la mobilisation locale en 2002, un comité de pilotage du site archéologique de Genainville a vu le jour afin de faire le point sur la destination du site et fixer les orientations nécessaires à sa protection : préservation du site, élaboration de programmes de recherches et de mise en valeur du site, animations sur le site. Un programme collectif de recherche visant à reprendre l'étude scientifique du site est porté par le Parc naturel régional du Vexin français. Il englobe des enseignants-chercheurs et des étudiants des Universités de Cergy-Pontoise, de Paris I Sorbonne, de Paris-sud Orsay, le SDAVO et le MADVO et des chercheurs bénévoles du Val d'Oise.
L'Association de sauvegarde du site de Genainville organise des visites programmées durant le printemps et l'été une fois par mois. L'ASSAGE prévoit aussi des visites ponctuelles de groupe pendant l'année. Depuis 2004, l'association a accueilli sur le site plus de 4 000 visiteurs.
L’ASSAGE vous accueillera lors des journées du Patrimoine le 16 septembre pour vous faire découvrir ce site exceptionnel et la richesse d’une civilisation qui a forgé l’histoire de notre territoire.

Géraldine LAMOISE
Isabelle LANDRY (AEVA)
Association Etudiante Valdoisienne d'Archéologie BP 23 MDE Université de Cergy-Pontoise 33, Bd du Port, 95011 CERGY-PONTOISE CEDEX
@ ass-aeva@hotmail.fr



Depuis 2004, l’Association étudiante valdoisienne d’archéologie (AEVA), basée à l’Université de Cergy-Pontoise, sous la direction scientifique de Didier Vermeersch : maître de conférence à l’UCP, a donc repris les recherches archéologiques. Cette année, une équipe composée d’une vingtaine d’étudiants fouilleurs a répondu à l’appel de la truelle, pour une nouvelle aventure archéologique, espérant faire avancer l’histoire du site et réaliser de nouvelles découvertes.

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Messagede Thierry » Ven 07 Sep, 2007 8:43

Héhé, pour une fois ce n'est pas moi qui parle des véliocasses....c'est vrai il s'agit des Véliocasses du Sud, ceux que les hasards de l'histoire ont placé du côté français pendant que l'autre partie du Vexin devenait Normand...

Juste une petite remarque, pour montrer à quel point un territoire gaulois peut être révélateur et apparemment inattendu....

Je sais que Pierre et Sed se sont déjà moqués de moi à ce sujet mais pourtant c'est vrai, voilà une tribu gauloise dont le territoire s'étend sur plusieurs départements, sans jamais les englober : Val d'Oise, Oise, Eure, Seine Maritime et qui touche même un peu aux Yvelines, un territoire qui concerne à la fois la Normandie, l'Ile de France et un tout petit peu la Picardie, un territoire qui ne se retrouve donc absolument pas dans nos notions modernes et même dans les notions médiévales.....

Je m'en voudrais donc d'insister mais ce découpage n'est curieux qu'en apparence n'a qu'une seule origine et raison d'être.....la Seine, que le territoire Veliocasse enrobe, de son confluent avec l'Oise et jusque vers ses derniers méandres où l'influence maritime commence à être omniprésente.

Merci EJDS de mentionner ce site qui est loin d'être le seul de cette région particulièrement riche de présence humaine - non seulement - à l'époque romaine mais en réalité de façon constante depuis le néolithique....
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Messagede Patrice » Ven 07 Sep, 2007 8:54

Salut,

un territoire qui ne se retrouve donc absolument pas dans nos notions modernes et même dans les notions médiévales.....


Jusqu'à la Révolution, il me semble que le Vexin français faisait toujours partie du diocèse de Rouen.

A+

Patrice
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Messagede Thierry » Ven 07 Sep, 2007 10:03

Bonjour Patrice,

Oui, sans doute, le diocèse, et ce sont les notions ecclésiastiques qui nous donnent l'empreinte, sans doute aussi, de l'ancienne teuta.

Je me suis mal exprimé quand j'évoquais médiéval, j'aurais du dire féodal car par contre le Vexin français comme son nom l'indique, n'a jamais été dans le duché de Normandie...

A+, Thierry
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Messagede Jacques » Ven 07 Sep, 2007 10:21

Thierry a écrit:Héhé, pour une fois ce n'est pas moi qui parle des véliocasses....c'est vrai il s'agit des Véliocasses du Sud, ceux que les hasards de l'histoire ont placé du côté français pendant que l'autre partie du Vexin devenait Normand...
J'interviens aussi, en tant que descendant de Véliocasses du Sud (théoriquement 1/16ème de mes ancêtres)
Je m'en voudrais donc d'insister mais ce découpage n'est curieux qu'en apparence n'a qu'une seule origine et raison d'être.....la Seine, que le territoire Veliocasse enrobe, de son confluent avec l'Oise et jusque vers ses derniers méandres où l'influence maritime commence à être omniprésente.
enrobe la Seine ? Le territoire des Véliocasses s'étendait aussi sur la rive sud ? Il n'en est pourtant rien resté dans la toponymie : la mention la plus méridionale est Brueil-en-Vexin, au nord-est de Mantes.
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Messagede gérard » Ven 07 Sep, 2007 12:38

Tiens, v'là l'occasion de placer mon p'tit couplet.
Dédié aux Véliocasses et aux autres.

Entre Belgique et Celtique :

A Vernonnet (commune de Vernon), sur la rive droite de la Seine, le camp "romain" dit aussi "de César" – en fait un oppidum véliocasse de 78 ha partiellement fouillé entre 1924 et 1928 par A.-G. Poulain – abrite ce qui peut être interprété à la lueur des connaissances actuelles comme les restes d'un fanum (sanctuaire romano-celtique).

En particulier, les vestiges du bâtiment C abritaient une fosse avec des dépôts (votifs?). A l'est, l'oppidum est fermé par un ensemble fossé-talus partiellement fouillé entre 1992 et 1997 sous la responsabilité de Thierry Dechezleprêtre (mise en évidence, notamment, d'une porte monumentale au nord du talus). Le relief assurait sur les autres côtés des défenses naturelles. Ainsi, au nord-ouest du site, on trouve les hagiotoponymes Côte Saint-Michel (une chapelle S. t Michel y est effectivement signalée sur la carte de Cassini) et Côte Sainte-Catherine (probablement la légendaire Catherine d'Alexandrie, apparue dans un texte grec du début du 9e s. et patronne des étudiants en théologie de l'Université de Paris [Stéphane GENDRON, Noms de lieux du Centre, éditions Bonneton, Paris, 1998, p.94]). Les deux saints associés ici sont vénérés sur les hauteurs. Pour Catherine, citons le djebel Katherin dans la presqu'île du Sinaï). Ajoutons que Catherine aurait été sauvée par un ange (s'agirait-il de Michel?). La Passion de sainte Catherine dit aussi que cette vierge cultivée a été suppliciée à Alexandrie en 307 et martyrisée avec le dieu Mercure (notons l'association Catherine-Mercure-Michel).

La ligne "fanum de Vernonnet / église d'Ypreville-Biville" (commune du pays de Caux qui s'appela de 1973 à 1979 Saint-Michel-en-Caux. Où donc est localisé le Saint-Michel de cette commune? Selon Christian GUERRIN, N.R.O. n°35-36, 2000, p. 320, il s'agit du saint patronnant l'église paroissiale d'Ypreville à partir de laquelle la mesure a été prise. L'église originelle daterait du 12e s. [lettre de M. Guerrin datée du l5-01-2002]. Maintenant, quelle ancienneté à ce patronage?) mesure 96 959 m, 40 x 2424 m. Elle coupe les méandres de la basse Seine, traversant les territoires des Véliocasses et des Calètes. Ces deux peuples étaient les plus occidentaux de la Gaule Belgique: la Seine délimitait grosso modo Gaule belgique et Gaule celtique (à moins que ce ne soit la Bresle, fleuve entre Normandie et Picardie).

L'église d'Ypreville est à 19,4 km (8 x 2425 m*) de l'église Notre-Dame (14e s.) sise en Lillebonne, capitale des Calètes. On suppose que cette dernière église a été bâtie à l'emplacement d'un temple gallo-romain jouxtant le forum de l'antique Lillebonne (note du 03.01.2001: des fouilles archéologiques récentes viennent de confirmer l'existence du forum là où on soupçonnait seulement sa présence). Un fait certain est que les deux églises s'élèvent sur la même méridienne.
Observons aussi qu'entre Valliquerville et Ypreville, la ligne Vernonnet / Ypreville suit sur plus d'une dizaine de km la route départementale 926 qui mène à Fécamp et à son éperon barré de la Côte-du-Canada. Il serait intéressant de connaître l'ancienneté du tracé de cette route.


Dans le Vexin français:

« Cléri, Monjavou., Courdimanche
Trois points les plus hauts de Franche. »

Anne Lombard-Jourdan cite ce dicton médiéval dans son "Montjoie et saint Denis!", Presses du CNRS, 1989, p. 70, malheureusement sans donner ses sources ni la date de la plus ancienne attestation. Si, en partie pour les besoins de la rime, les trois endroits cités sont situés en "Franche", observons qu'ils le sont aussi dans le Vexin, autrement dit sur le territoire des Véliocasses. Est-ce un hasard si la mémoire populaire a regroupé dans un même dicton ces trois endroits?

On mesure, du fanum N 49°5,71' E 1°30,56' de Vernonnet, situé chez les Véliocasses à la limite des Aulerques Eburovices et aux confins des Carnutes, soulignons cette situation de carrefour de trois tribus, à:

1) Montjavoult, église du 16e s., 203 m d'alt. à N 49°12,938' E 1°47,116', lieu dédié à Jupiter selon Raoul de Presles (1316-1382) [en fait on a là plus probablement un Montjoie, monte iocundiaco en 832, avec cella dédiée à saint Martin en 862], 24 111 m, soit 10 x 2411,1 m, angle 56,28° (à l'église, à qui est-elle dédiée?),

2) Cléry-en-Vexin (où est l'église Saint-Germain-de-Paris du 13e s.?) château d'eau N 49°7,695' E 50,373', 175 m d'alt.), 24 299 m, 10 x 2429,9 m, LC 81,30°. Or le sanctuaire (temple – théâtre) de Genainville est sur cette ligne (LC81,31° si on retient pour le. sanctuaire les coordonnées moyennes N 49°7,283' E 1°46,278'), à 19 278 m, 8 x 2409,75 m du fanum de Vernonnet,

3) Courdimanche, église 160 m d'alt. N 49°2,176' E 2°0,16' lieu dédié à Apollon selon le même Raoul de Presles, 36 509 m, soit 15 x 2433,9 m, LC79,67° (les coordonnées retenues sont-elles bien celles de l'église Saint-Martin 1150-1200?)
Le milieu de cette ligne est à N 49°3,943' E 1°45,364', sur la limite communale entre Saint-Cyr-en-Arthies et Aincourt et non loin de celle de Drocourt (est-ce un hasard?), 18 254 m + 18 255 m LC79,67°. L'angle "sanctuaire de Genainville – ce point médian – fanum de Vernonnet" fait 89,83° (18,65 m d'arc manquent au bout des 6284 m de rayon pour faire 90°). Le triangle quasi rectangle a des côtés de 18 254 m, 19 278 m, 6 284 m.

Etonnantes corrélations alors que Raoul de Presles parle du souvenir des feux allumés annuellement par les Anciens sur les hauteurs de Montjavoult (Jupiter), de Courdimanche (Apollon) et sur celle du Mont Mercure parisien, en premier, c'est-à-dire celle de Montmartre!
Mais un feu sur Montmartre ne peut probablement pas être en même temps visible de Montjavoult – à plus de 54 km! – et de Courdimanche, comme laissé supposé par un texte de Raoul de Presles. Il est vrai que ces textes sont ambigus ou contradictoires. Par contre, de Cléry, en position centrale et en rapport avec le sanctuaire de Genainville, c'est possible. Là pourrait se situer le Mont Mercure situé – à tort? – à Montmartre par Raoul de Presles. Avançons aussi l'argument que les cinq endroits sont sur le territoire du même peuple.

Pour Anne Lombard-Jourdan, Mercure est à Montmartre, Jupiter à la Montjoie de la plaine du Lendit et Apollon à l'église Saint-Lucien de la Courneuve. Mais on peut avoir là une autre "Trinité", propre aux Parisii.

60 MONTJAVOULT, église du 16e s., 203 m d'alt., dpt de l'Oise. Point culminant de 207 m d'alt. Diocèse de Rouen. En 832 monte iocundiaco. "En 862 les moines de St Denis avait là cellam sancti Martini cum omni integritate" (R. Sindou, N.R.O. 25-26, p.287, d'après Dict. topogr. du dpt de l'Oise d'Émile Lambert). Un Montjoie? En tout cas, le culte de saint Martin, souvent localisé sur des lieux de culte païen, est passé par là. N 49°12,938' E 1°47,116'. Sépultures celtiques et restes gallo-romains (A Lombard-Jourdan, "Montjoie et saint Denis!", p. 72).

27 VERNON, à Vernonnet, dpt de l'Eure, Côte-Saint-Michel, chapelle Saint-Michel mentionnée sur la carte de Cassini, approximativement au point "113" de la carte I.G.N. au 1/25000e, camp "romain", dit Camp de César ou Camp de Mortagne, en fait oppidum véliocasse de 78 ha avec fanum probable (trouvaille de 18 monnaies, la grosse majorité de celles découvertes lors des fouilles) dans le bâtiment C (6,1 m x 7 m, le plus grand de ceux-ci, avec porte à l'est) fouillé dans les années 1920 et portes monumentales aux remparts. Actuellement... terrain militaire! Fanum: probablement à N 49°5,71' E 1°30,56'.

95 COURDIMANCHE, église Saint-Martin (1150-1200) N 49°2,176' E 2°0,16'. 154 m d'alt. Outils néolithiques.

95 CLÉRY-EN-VEXIN, 175-179 m d'alt., château d'eau. N 49°7,695' E 1°50,373', à 24 299 m du fanum de Vernonnet, angle LC81,30°. Où est l'église Saint-Germain-de-Paris du 13e s.? A N 49°7,688' E1°50,488'? La ligne Cléry / fanum fait alors 24 437 m LC81,37°.

95 GENAINVILLE, sanctuaire de sources et site gallo-romain du Vexin français en fond de vallée: conciliabulum du 2e s. associant temple carré (28 m de côté) comprenant deux cellae (avec fondations retrouvées d'un fanum dans une des cellae, ~N 49°7,283' E 1°46,278' 100 m d'alt.) avec nymphée à trois bassins attenant au côté sud du temple et théâtre de 110 m de diamètre aux Vaux-de-la-Celle (de la Salle sur carte IGN 1/25000e) sur 5 ha, fouillé depuis 1935. Sépultures de la période de Hallstatt (8e s. AC) près de la voie d'accès au temple.
Sommet du triangle isocèle de base 76 x 480,38 m 36 509 m 15 x 2433,9 m LC79,67° "fanum de Vernonnet / église Saint-Martin de Courdimanche".

La ligne Fanum Vern. / sanct. Genainville fait 40 x 481,95 m 19 278 m 8 x 2409,75 m LC81,31°.
La ligne égl. Courdimanche / sanct. Genainville fait 40 x 482,85 m 19 314 m 8 x 2414,25 m LC60,68° = 119°19,2', à partir de Genainville vers Courdimanche LbsupS le 26 janvier (cal. grégorien, 119°15') 100AC pour hh = 0,5°. A partir de Courdimanche, CbsupS (calendrier grégorien, 299°12') vers Genainville le 4 août 100AC pour hh = 0°. Début août, fête de Lug (avec aspect solaire) en Irlande. D'où l'association d'Apollon à Courdimanche?
La "quasi" hauteur du triangle isocèle fait 13 x 483,38 m 6284 m LC10,16°.
La ligne Fanum Vernonnet / église Montjavoult fait 50 x 482,22 m 24 111 m 10 x 2411,1 m LC56,28°.

Raoul de Presles cite Montjavoult ("Jupiter", javou pour prélatin *gaudio "hauteur (divinisée?) servant de borne?" et Courdimanche ("Apollon"), deux lieux liés à saint Martin (il ne parle pas de Cléry où l'église est dédiée à saint Germain).

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Messagede Thierry » Ven 07 Sep, 2007 15:53

Jacques a écrit:
Thierry a écrit:Héhé, pour une fois ce n'est pas moi qui parle des véliocasses....c'est vrai il s'agit des Véliocasses du Sud, ceux que les hasards de l'histoire ont placé du côté français pendant que l'autre partie du Vexin devenait Normand...
J'interviens aussi, en tant que descendant de Véliocasses du Sud (théoriquement 1/16ème de mes ancêtres)
Je m'en voudrais donc d'insister mais ce découpage n'est curieux qu'en apparence n'a qu'une seule origine et raison d'être.....la Seine, que le territoire Veliocasse enrobe, de son confluent avec l'Oise et jusque vers ses derniers méandres où l'influence maritime commence à être omniprésente.
enrobe la Seine ? Le territoire des Véliocasses s'étendait aussi sur la rive sud ? Il n'en est pourtant rien resté dans la toponymie : la mention la plus méridionale est Brueil-en-Vexin, au nord-est de Mantes.


Mais le Vexin n'est qu'un des pagi de la civitas et du futur diocèse, Rouen, ce n'est déjà plus le Vexin et c'est la capitale de la Cité à l'époque Romaine.....C'est qu'il faut ajouter à ce diocèse le Roumois qui lui s'étend au Sud et à l'Ouest....Quant au centre névralgique de cette cité, à l'âge du fer, il est effectivement à situer vers l'oppidum sur la rive droite de Vernon mais on trouve tout autant de sites sur rive droite que rive gauche et un centre d'occupation humaine continue très important dans la région du confluent de l'Eure et de l'Andelle - c'est la zone du Ritumagus (Radepont), de Pîtres et de la colline des deux amants, du casque d'Amfreville....Occupation très dense, continue et pacifique des deux côtés, non la Seine n'est pas une frontière....
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Messagede Jacques » Ven 07 Sep, 2007 16:57

Ma question était aussi fondée sur la carte des peuples de la Gaule belgique telle qu'on peut la voir pages 4 et 5 du livre de Fichtl sur le nord de la Gaule : là, c'est la Seine qui marque la limite du territoire des Véliocasses. Mais en fait on sait bien que de nombreux peuples étaient établis des deux côtés des fleuves et des rivières pour en contrôler le trafic et percevoir des taxes : Andes, Turons et Carnutes sur la Loire, Ambiens sur la Somme.
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Messagede Thierry » Sam 08 Sep, 2007 8:54

Exactement Jacques, en fait la plupart des auteurs prennent pour argent comptant, les propos de Cesar qui a manifestement créé des limites de toutes pièces alors qu'il aurait fallu les considérer tout au plus comme des repères car il est maintenant largement établi que les fleuves navigables n'étaient absolument pas des limites mais bien au contraire des zones de passage et de véritables voies commerciales.

Pour en revenir aux Veliocasses la zone de Radepont, Pitres, Le Vaudreuil est assez éloquente à cet égard....c'est une zone de passage d'une densité archéologique stupéfiante depuis le néolitihique....de part et d'autre de l'eau...


Gérard, c'est bizarre, la cote ste Catherine, le prieuré St Michel, c'est chez moi, ce n'est pas à Vernon, c'est à Rouen, et c'est aussi le Mt Gargan, je le sais j'habite dessus...
Dernière édition par Thierry le Sam 08 Sep, 2007 9:00, édité 1 fois.
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Messagede Thierry » Sam 08 Sep, 2007 8:59

A propos, j'oubliais mais Patrice, a établi dans le cadre d'un article paru à la revue numismatique dont je peux rechercher les références, l'existence d'une monnaie commune - au deuxième quart du 1er siècle av JC - entre Veliocasses, Eburovices et Lexoves - Ecta, ce qui, au delà du territoire veliocasse proprement dit tend à montrer une assez grande unité de ce secteur géographique autour de la Seine et jusque vers son estuaire...
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Messagede Patrice » Sam 08 Sep, 2007 11:07

Salut,

C'est marrant, mais je n'ai moi-même plus les références en tête... ;-)
En tout cas, c'est écrit avec Pierre-Marie Guihard, un jeune thésard très prometteur qui a tout plein d'idées neuves sur l'organisation politique des Gaulois du Nord-Ouest.
A suivre, donc!

A+

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Messagede gérard » Sam 08 Sep, 2007 11:39

APARTE

J'élargis le sujet de manière peut-être tout à fait inconsidérée, mais c'est pour répondre à Thierry.
Je recopie des textes que j'ai rédigés il y a quelques années, avec quelques mises à jour.

Mercure, Jacques, Michel, Philippe, Hermès.

"…c'était une armée de secours envoyée par le Christ et commandée par saint Georges, saint Mercure et saint Démétrius", citation p. 108 dans le Que sais-je? 157, P.U.F., "Les croisades", écrit par Cécile Morrisson, tirée de "Histoire anonyme de la Ière Croisade", éd. Bréhier, p. 155. Saint Mercure était un soldat chrétien tué par Julien l'Apostat. Ce martyr, transformé en ange, aurait tué de sa lance l'empereur renégat lors d'une campagne contre les Perses, selon une vision qu'eût saint Basile en l'église Sainte-Marie de Césarée de Cappadoce où reposait le corps et les armes de Mercure (La légende dorée, Jacques de Voragine). Il est le patron d'une église copte du vieux Caire.
Saint Mercure y est fêté le 25 juillet. C'est à la même date que sont fêtés saint Christophe de Lycie, passeur de gué, et saint Jacques le Majeur, apôtre, "fils du tonnerre" (avec son frère Jean) (Marc, III, 17), expression qui fait penser à Hermès fils de Zeus détenteur de la foudre.

(Le bâton de saint Jacques protège Hermogène de la rage des démons dans la Légende dorée. On peut penser au bâton de Mercure. Jacques est associé à Michel à Pirmil, partie de Nantes au sud de la Loire. La statue en bois de saint Jacques le Majeur (statue qui a perdu son bâton de pèlerin) est associée à celle en évêque mitré de saint Philippe à l'abbaye (bénédictine de femmes?) – abbaye, mot prononcé dans le parler local [abwi] – de Couëtoux en Lusanger (Bretagne orientale, romane). Philippe aurait prêché aux Gaulois et aux nations barbares voisines sur les bords de l'Océan furieux: côtes de la Gaule et de l'Espagne, pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle). Les extraordinaires et récentes découvertes de Iruña-Veleia tendraient à accréditer l'idée d'une christianisation précoce de ces contrées occidentales (dont le pays basque) par des chrétiens (ou judéo-chrétiens) venus d'Egypte ou de Syrie (la grande Syrie) peut-être par l'Afrique et la rive sud de la Méditerranée. Des disciples de saint Philippe?

Michel, Mercure, Catherine.

"En particulier, les vestiges du bâtiment C abritaient une fosse avec des dépôts (votifs?). A l'est, l'oppidum est fermé par un ensemble fossé-talus partiellement fouillé entre 1992 et 1997 sous la responsabilité de Thierry Dechezleprêtre (mise en évidence, notamment, d'une porte monumentale au nord du talus). Le relief assurait sur les autres côtés des défenses naturelles. Ainsi, au nord-ouest du site, on trouve les hagiotoponymes Côte Saint-Michel (une chapelle S. t Michel y est effectivement signalée sur la carte de Cassini) et Côte Sainte-Catherine (probablement la légendaire Catherine d'Alexandrie, apparue dans un texte grec du début du 9e s. et patronne des étudiants en théologie de l'Université de Paris [Stéphane GENDRON, Noms de lieux du Centre, éditions Bonneton, Paris, 1998, p.94]). Les deux saints associés ici sont vénérés sur les hauteurs. Pour Catherine, citons le djebel Katherin dans la presqu'île du Sinaï). Ajoutons que Catherine aurait été sauvée par un ange (s'agirait-il de Michel?). La Passion de sainte Catherine dit aussi que cette vierge cultivée a été suppliciée à Alexandrie en 307 et martyrisée avec le dieu Mercure (notons l'association Catherine-Mercure-Michel)."

Selon mes déductions au vu des cartes, la chapelle Saint-Michel de Vernonnet en Vernon était à environ un peu moins d'1 km du fanum. La côte St-Michel court vers l'est à partir de cette chapelle, et celle de Ste-Catherine vers le sud est (la chapelle était érigée sur la pointe ouest du promontoire de l'oppidum gaulois si la carte de Cassini est fiable).

Michel et Catherine sont fréquemment associés. En particulier à Vernon et à Rouen.

gg

Gérard, c'est bizarre, la cote ste Catherine, le prieuré St Michel, c'est chez moi, ce n'est pas à Vernon, c'est à Rouen, et c'est aussi le Mt Gargan, je le sais j'habite dessus
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Messagede Thierry » Sam 08 Sep, 2007 13:41

Et bien c'est extraordinaire, je pensais qu'il y avait une confusion, une ligne sautée ou dieu sait quoi dans tes indications et...non. Donc les références à Vernonnet à proximité du principal oppidum découvert et fouillé des Veliocasses sont rigoureusement les mêmes que sur celles du Mont de Rouen alias Mont Gargan, alias Côte Sainte Catherine, siège, notamment d'un prieuré Saint Michel et où aujourd'hui encore existe une chapelle consacrée à Saint Michel.....

C'est d'autant plus rigolo que les vieux rouennais (dont l'abbé Cochet - insatiable archéologue précurseur en Normandie) voyait à proximité de cette colline - le siège de très anciennes fortifications et qu'un sondage réalisé il y a quelques années à proximité de l'ancien prieuré y avait révélé de la tuile romaine et la vraisemblance de l'existence d'un fanum sur place....
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Messagede gérard » Sam 08 Sep, 2007 14:08

Tu comprends mieux pourquoi je m'intéresse de si près aux "Saint-Michel"
et que des gens comme Louis Pape ou N.-Y. Tonnerre m'ont encouragé dans ces recherches.

gg
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