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MessagePosté: Dim 13 Jan, 2008 10:36
de Marc'heg an Avel
Pierre a écrit:Désolé Jean-Claude,


Je me suis permis d'éditer ton message pour des raisons de sécurité :wink:

(cf: mon message privé)


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Tu as bien fait.

J'avais hésité avant de passer ce message. Les intervenants sur ce fil n'auront donc qu'à garder celà en mémoire.

JCE :wink:

MessagePosté: Dim 13 Jan, 2008 10:41
de Marc'heg an Avel
Salut et bon dimanche :

La référence de B. Tanguy à St Pol de Léon se trouve dans l'ouvrage consacré à ce saint, par Minihy Levenez, en 1991.

......... rectifiée l'année suivante dans edition chasse-Marée Ar Men.

Erreur reconnue par l'auteur.

Question de détail close.

JCE :wink:

MessagePosté: Dim 13 Jan, 2008 10:47
de Marc'heg an Avel
Image

La cloche de saint pol, en la cathédrale. (photo JC Even)

Celle de st Symphorien est représentée dans l'ouvrage de B. Tanguy ci-dessus. Je vais tacher d'en obtenir un cliché libre de droits.

JCE :)

MessagePosté: Dim 13 Jan, 2008 12:35
de André-Yves Bourgès
@ JCE

Merci pour le beau cliché de la cloche à main assoociée à saint Paul Aurélien ; une photo du "bonnet de saint Meriadec" figure en guise de porte d'entrée du site web du CIRDoMoC à l'adresse suivante :
http://cirdomoc.free.fr
Cette cloche à main porte l'inscription PIRTUR FICISTI

En ce qui concerne saint Goulven, le témoignage d'Albert Le Grand au XVIIe siècle (je cite d'après l'édition Kerdanet) nous fait connaître l'existence de quatre cloches à main, trois en or et une en laiton :
Trois belles Cloches quarrées, qui avoient un son harmonieux & de telle pesanteur, que personne n'en pouvoit sonner qu'une d'une main : L'une de ces Cloches a esté long-temps gardée, avec une de ces Croix qu'il [saint Goulven] portoit d'ordinaire au Col, en la Sacristie de l'Eglise Tréviale de Goulven ; mais, par le mal-heur des guerres, elle a esté perduë ; la Croix, neanmoins, y a plus long-temps esté ; au seul attouchement & baiser de laquelle, plusieurs malades ont esté guéris, & les parjures, jurans à faux sur la Croix de saint Goulven, estoient punis sur le champ. L'autre Cloche fut portée à Lesneven & mise au Tresor de l'Eglise de Nostre Dame ; la troisiesme à Rennes, gardée reveremment en la Cathedrales, avec ses Reliques ; le seul son de laquelle guerissoit les malades. On garde une quatrième Cloche quarrée de Leton en l'Eglise Parochiale de Goulven en Cornoüaille, laquelle, posée sur la teste des malades, les soûlage ou guerit entiérement.
Cette dernière cloche est toujours conservée à Goulien.

@ Muskull

En ce qui concerne les saints qui, comme Symphorien, doivent être qualifiés de gaulois, leur culte, comme l'a bien montré Brigitte Beaujard dans son ouvrage magistral (*) s'est développé massivement entre le milieu du IVe siècle et la fin du VIe siècle, sous l'influence essentielle et déterminante de l'aristocratie gallo-romaine et des évêques (c'est souvent tout un) : rien ou presque avant le milieu du IVe siècle et rien en tout cas, comme le souligne Jean-Michel Matz qui donne un CR enthousiaste de l'ouvrage de BB, au service de "la tradition paresseuse" qui fait du culte des saints "une dévotion populaire aux relents ruraux et païens, "confisquée" ensuite par l'Eglise".

La vita/passio de saint Symphorien a donc été écrite dans la seconde moitié du Ve siècle, à la demande d'Eufronius, évêque d'Autun, pour servir de "mode d'emploi" des reliques du saint et assurer la promotion de son culte à Autun ainsi qu'aux différents sièges épiscopaux dont les titulaires comptaient au nombre des membres du réseau de l'évêque Eufronius. La dissemination s'est faite ensuite à partir des chef-lieux des diocèses à travers les campagnes.

Bien cordialement,

André-Yves Bourgès

(*) Brigitte Beaujard, Le culte des saints en Gaule. Les premiers temps. D'Hilaire de Poitiers à la fin du VIe siècle, Paris, 2000.

MessagePosté: Dim 13 Jan, 2008 12:47
de André-Yves Bourgès
Marc'heg an Avel a écrit:La référence de B. Tanguy à St Pol de Léon se trouve dans l'ouvrage consacré à ce saint, par Minihy Levenez, en 1991.


L'ouvrage en question est un ouvrage collectif (cf. p. 244) : il me semble que le texte incriminé (p. 117-123) appartient à la contribution de l'abbé Job an Irien et non à celle de B. Tanguy.

Bien cordialement,

André-Yves Bourgès

MessagePosté: Dim 13 Jan, 2008 15:16
de Marc'heg an Avel
Localisation de l'ermitage, sur le territoire de la commune de Trébrivan.

je me suis procuré la dernière carte IGN en cours, au 1/25000 : N° 07170, CARHAIX-PLOUGUER.

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LOCONAN se trouve sur la route qui mène, vers le nord-ouest, du bourg de Trébrivan, au lieu-dit Pont-Lochrist, sur l'Hyères, qui rejoint à cet endroit la D 787, de Carhaix à Callac, puis Guingamp, et qui, une fois traversé, rejoint le bourg de Carnoët, situé sur une hauteur de l'autre côté, dans l'ancien plou de Plusquellec.

Les lieux d'aujourd'hui ne correspondent pas exactement à la configuration ancienne.

En effet, la D 787 actuelle n'est qu'un tracé rectifié d'une route du XIXè siècle, qui suivait vaguement les courbes de la rivière, dans la vallée.

La route romaine, de Carhaix à Callac, passait un peu plus au nord, rejoignant les sommets plus ou moins en ligne droite, comme à l'habitude. Elle est encore parfaitement visible, et j'ai eu l'occasion de la parcourir, à pieds et en voiture, même si par endroit elle est à peine carrossable.

La rivière Hyère est une rivière méandreuse, sur laquelle il ne semblait pas y avoir beaucoup de points de passage à l'époque ancienne, ce qui fait que les plous de Plusquellec, au nord, et de Plouguercarhaès au sud étaient assez bien différenciés.

Les routes venant du bourg de Trébrivan aboutissaient donc dans des impasses.

Loconan se trouve sur l'une de ces voies d'impasse, sur un chemin de crête, entre les sources de deux ruisseaux, l'un, vers l'est, rejoignant celui de Kersault, affluent de l'Hyère an aval de Pont Lochrist, l'autre, vers l'ouest, en aval de Kerboulard.

Ces distances se calculent seulement en centaines de mètres.

Il m'est donc arrivé de passer à Loconan, sans connaître la valeur réelle de ce lieu-dit, doté d'une chapelle que j'irai visiter incessamment.

Ce qui me paraît intéressant, en lisant la carte, est la présence, à l'ouest de Loconan, en aval du ruisseau qui en émane, d'un lieu dit : Le Nézert, qui n'est qu'une adaptation francisée du breton An Nezert, et qui désignait : l'ermitage.

Pas de pont; que des méandres, et des marécages, au bout d'une impasse.

Même si on n'était réellement pas bien loin de la route romaine, sur la crête opposée (Kergonval à Kerprigent), on n'était quand même pas dessus, et de plus, séparés par une vallée humide.

On était donc 'loin' des tumultes du monde, même de l'époque.

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Je tacherai d'y glaner quelques informations.

NB :

- Lieu dit Kergonan, de l'autre côté du ruisseau de Kersault (cf. ci-dessus), non loin du Quélen. L'une de mes amies, issue de cette famille de grand renom, possède encore une maison dans le secteur.

- Lieu dit Cloconan, près de Keranguevel, en Paule, et à quelques centaines de mètres seulement de la voie romaine de Carhaix à Vannes (cf : Keramprovost)

Pour info.

JCE :)

MessagePosté: Dim 13 Jan, 2008 16:07
de André-Yves Bourgès
@ JCE

Intéressante mise en perspective : l'ermitage près de Loconan - j'ai précédemment signalé dans mon étude (*) le toponyme Le Nézert que vous rappelez à juste titre - constituait donc une véritable solitude, même à proximité d'un axe important.

J'ai visité naguère les lieux : la chapelle Notre-Dame à Loconan est une construction tardive, mais qui n'est pas sans présenter un certain intérêt ; en tout état de cause, le site est assez remarquable...

Bien cordialement,

André-Yves Bourgès

(*) "Robert d'Arbrissel, Raoul de la Fûtaie et Robert de *Locunan : la trinité érémitique bretonne de la fin du XIe siècle", dans Britannia Monastica, n°10 (2006), p. 9-19.

MessagePosté: Dim 13 Jan, 2008 19:05
de Muskull
André-Yves Bourgès a écrit:@ Muskull

En ce qui concerne les saints qui, comme Symphorien, doivent être qualifiés de gaulois, leur culte, comme l'a bien montré Brigitte Beaujard dans son ouvrage magistral (*) s'est développé massivement entre le milieu du IVe siècle et la fin du VIe siècle, sous l'influence essentielle et déterminante de l'aristocratie gallo-romaine et des évêques (c'est souvent tout un) : rien ou presque avant le milieu du IVe siècle et rien en tout cas, comme le souligne Jean-Michel Matz qui donne un CR enthousiaste de l'ouvrage de BB, au service de "la tradition paresseuse" qui fait du culte des saints "une dévotion populaire aux relents ruraux et païens, "confisquée" ensuite par l'Eglise".

Oui, je vois bien le "théâtre", substituer à "l'esprit du lieu" une sainte ou un saint à peu près correspondant et parfois phonétiquement proche, mettre des croix aux endroits où avaient lieu de vieilles pratiques cultuelles, etc...
Les chapelles bretonnes sans sources proximes sont rares et il n'est pas rare non plus de trouver une pierre levée dans le coin. :wink:

André-Yves Bourgès a écrit: La vita/passio de saint Symphorien a donc été écrite dans la seconde moitié du Ve siècle, à la demande d'Eufronius, évêque d'Autun, pour servir de "mode d'emploi" des reliques du saint et assurer la promotion de son culte à Autun ainsi qu'aux différents sièges épiscopaux dont les titulaires comptaient au nombre des membres du réseau de l'évêque Eufronius. La dissémination s'est faite ensuite à partir des chef-lieux des diocèses à travers les campagnes.

Ah oui ! J'oubliais ce grand marché des reliques et cette fonction des vitaes comme "mode d'emploi" m'avait complètement échappé. :D
Ce "marché" est devenu tellement hénôrme que l'on en trouve des échos dans les 1001 nuits* où se trouve écrit que les Roumis (Romains=chrétiens byzantins) brûlaient les fèces de leurs saints dans les églises comme encens. Moqueur n'est-il pas ? :P

*Les 1001 nuits:
À l'origine, au VIIIe-IXe siècles, un livre persan intitulé Hezar Afsane ou Mille Légendes qui a été traduit en arabe et a pris le titre de Les Mille et Une Nuits (Elf leïla wa leïla ). L'ouvrage perse, qui relevait du genre « miroir des princes », contenait vraisemblablement des récits exemplaires et était destiné à l'éducation des gouvernants. Il n'appartenait pas à une littérature populaire ou au folklore et avait le même statut que le recueil de fables animalières Kalila et Dimna (par exemple). Seulement, à côté d'un récit-cadre qui est resté stable (l'histoire de Shahrazâd, qui encadre toutes les autres), le reste des contes a considérablement changé (comme le titre persan d'ailleurs) et une nouvelle matière y a été introduite. Ces contes ont été ensuite diffusés en Europe.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Mille_et_Une_Nuits

MessagePosté: Dim 13 Jan, 2008 19:20
de Muskull
André-Yves Bourgès a écrit:@ JCE
Intéressante mise en perspective : l'ermitage près de Loconan - j'ai précédemment signalé dans mon étude (*) le toponyme Le Nézert que vous rappelez à juste titre - constituait donc une véritable solitude, même à proximité d'un axe important.

Merci Jean-Claude pour ton étude de terrain. :wink:
Comme je le signalais au début de ce sujet, un ermite ayant "pignon sur rue" m'intriguait fortement car ce genre de "drôle" n'aurait aucun charisme en aucune société (sinon la notre, contemporaine) et n'aurait pas été retenu par la tradition populaire. :113:

MessagePosté: Dim 13 Jan, 2008 20:07
de André-Yves Bourgès
Muskull a écrit:
André-Yves Bourgès a écrit:@ Muskull

En ce qui concerne les saints qui, comme Symphorien, doivent être qualifiés de gaulois, leur culte, comme l'a bien montré Brigitte Beaujard dans son ouvrage magistral (*) s'est développé massivement entre le milieu du IVe siècle et la fin du VIe siècle, sous l'influence essentielle et déterminante de l'aristocratie gallo-romaine et des évêques (c'est souvent tout un) : rien ou presque avant le milieu du IVe siècle et rien en tout cas, comme le souligne Jean-Michel Matz qui donne un CR enthousiaste de l'ouvrage de BB, au service de "la tradition paresseuse" qui fait du culte des saints "une dévotion populaire aux relents ruraux et païens, "confisquée" ensuite par l'Eglise".

Oui, je vois bien le "théâtre", substituer à "l'esprit du lieu" une sainte ou un saint à peu près correspondant et parfois phonétiquement proche, mettre des croix aux endroits où avaient lieu de vieilles pratiques cultuelles, etc...
Les chapelles bretonnes sans sources proximes sont rares et il n'est pas rare non plus de trouver une pierre levée dans le coin.


C'est là justement que la question devient palpitante : si l'on regarde, à la lumière des travaux de Brigitte Beaujard, ce qui se passe en Gaule depuis le milieu du IVe siècle jusqu'à la fin du VIe, on constate qu'il a fallu deux à trois siècles pour que l'on prenne vraiment conscience de l'intérêt de doter les saints de dossiers littéraires ad hoc. Les seuls documents un peu anciens dont on dispose sont la passio de saint Symphorien, déjà évoquée, et peut-être celle des Enfants Nantais.
Cette floraison tardive, qui aboutit aux ouvrages de Fortunat et Grégoire de Tours, a été "suscitée le plus souvent par des évêques pour des raisons pastorales ou liturgiques, voire de politique épiscopale". Or j'ai la même impression quand j'examine la production hagiographique de l'Ouest breton à l'époque carolingienne, après la "normalisation" imposée sur place par Louis le Pieux en personne (voir par exemple la vita de saint Paul Aurélien) : le même type de décalage chronologique et le même type de préoccupations ; mais cette production est plus tardive encore de trois siècles comparée à celle dont parle BB dans l'espace de la Gaule. D'où 2 séries interrogations :
1/ Qu'est-ce qui se passe dans l'ouest de la péninsule en termes de structuration politico-religieuse entre le IVe et le IXe siècle ? La destructuration des anciennes civitates empêche-t-elle absolument l'émergence d'une véritable organisation épiscopale ? Comment s'effectue la christianisation des campagnes ? Quel est le modèle pastoral ?...
2/ La vita Ia de saint Samson se rattache-t-elle à l'extrême fin de la production hagiographique mérovingienne ou au tout début de la production hagiographique carolingienne ? Un examen de ce texte à la lueur des conclusions de BB est-il de nature à éclairer sa datation ?

En revanche, je crois qu'il serait intéressant de reprendre le dossier hagiographique de saint Melaine dans la perspective rappelée par BB.

Bien cordialement,

André-Yves Bourgès

PS : en ce qui concerne les "trafics de reliques", ce sont le Moyen Âge central et le bas Moyen Âge qui sont les périodes les plus marquantes : voir en particulier les conséquences du sac de Constantinople par les croisés en 1204.

MessagePosté: Dim 13 Jan, 2008 20:20
de André-Yves Bourgès
Muskull a écrit:Comme je le signalais au début de ce sujet, un ermite ayant "pignon sur rue" m'intriguait fortement car ce genre de "drôle" n'aurait aucun charisme en aucune société (sinon la notre, contemporaine) et n'aurait pas été retenu par la tradition populaire.


Non, cher Muskull, c'est un peu plus compliqué de cela : le topos hagiographique nous montre le saint ermite toujours rejoint par les populations et toujours cherchant à les fuir, dans une relation un peu ambigüe d'attirance-répulsion. Je pense en particulier à saint Ronan, dont la vita pourrait justement avoir été écrite par Robert de *Loconan et nous avoir transmis son expérience d'ermite.

Au XIIe siècle, les cisterciens s'installent en Bretagne dans ces lieux isolés que leur recommandent leurs pères ; mais en fait, l'étude des sites des abbayes cisterciennes bretonnes nous montre que cet isolement est très relatif et que là encore la proximité avec les grands chemins est assurée : voir à ce sujet le travail de Dufief.

Bien cordialement,

André-Yves Bourgès

MessagePosté: Dim 13 Jan, 2008 21:36
de Marc'heg an Avel
Re bonjour,

Me trouvant à Callac, aujourd'hui, je me suis donc permi une escapade à Trébrivan, bien que le temps n'y était guère propice.

La chapelle de Loconan présente des airs 'délaissés'. Elle est très simple, et a été manifestement reconstruite en conservant des parties anciennes, dont le pignon clocher. Je traiterai les photos dès demain, et j'y retournerai en meilleure saison pour en reprendre d'autres. Je n'ai pas pu en visiter l'intérieur, n'ayant trouvé personne pour me renseigner alentour.

Du chemin de crête, on découvre un vaste panorama ouvert sur un grand quart nord-ouest, sur une ligne d'orizon quasiment de Plusquellec, à droite (N-E), à la limite ouest de la forêt du Fréau, (O), et d'où l'on aperçoit aussi la butte Saint-Gildas, au NNO de Carnoët.

Puis je suis descendu au Nézert : un village d'une dizaine de maisons, sur un tout petit promontoire, avant la vallée humide et marécageuse, et pleine de taillis.

Beaucoup de bâtiments sont en très mauvais état. Deux ou trois maisons ont été rénovées. Il y a aussi une maison neuve, de style 'breton contemporain'.

On traverse l'Hyère pour rejoindre la D787 par un pont étroit, construit apparemment à l'époque de la mise en place du réseau ferré à une voie de Guingamp à Carhaix.

Manifestement, auparavant, il n'y avait pas de passage, l'endroit étant l'un des plus marécageux de la vallée. La ferme située de l'autre côté, à la confluence d'un petit ruisseau, porte d'ailleurs le nom évocateur de Stanger Izella = le 'petit ' étang marécageux.

J'ai eu assez souvent l'occasion de voir toute cette zône inondée.

Voilà pour l'instant.

JCE :wink:

MessagePosté: Dim 13 Jan, 2008 23:48
de André-Yves Bourgès
@ JCE

Merci pour toutes ces précisions.

Le passage par la vallée de l'Hyères (laquelle j'ai vu souvent inondée moi aussi) ne paraissant pas très aisé, j'en conviens, quid du "chemin de crête" évoqué ? Itinéraire ancien à l'évidence ; mais quelques précisions sur ses étapes seraient les bienvenues. J''ai noté en direction de Carhaix des toponymes évocateurs comme le Queff, le Carbon, qui jalonnent ce chemin ; mais en "amont" de Trébrivan, quel est (était) son tracé ?

Bien cordialement

André-Yves Bourgès

MessagePosté: Lun 14 Jan, 2008 0:46
de André-Yves Bourgès
André-Yves Bourgès a écrit:
Que l'ermitage de Robert, futur évêque de Quimper, fût situé dans les mêmes parages, à Loconan en Trébrivan, est un élément d'autant plus intéressant qu'il faut peut-être le mettre en relation avec les possessions locales de l'abbaye quimpéroise de Locmaria : cette dernière était nécessairement bien connue du prélat, en vertu de la proximité du monastère et du siège épiscopal et des relations entre l’un et l’autre : peut-être même lui était-elle familière depuis l’époque où Robert avait été ermite, car l’abbaye était alors possessionnée à Quelen-Locarn, non loin de Trébrivan. Le prélat est sans doute à l’origine du rattachement en 1124 à l’abbaye Saint-Sulpice-des-Bois du monastère de Locmaria. En tout état de cause, Robert, cette année là, a confirmé la donation effectuée par Conan III de la communauté quimpéroise à l’établissement rennais.


Je me corrige : le prieuré de Kerléan, en Maël-Carhaix, est déjà mentionné sous le nom de Curia sanctimonialium dans la plus ancienne vita de saint Mélar (cf. à proximité la chapelle saint-Mélar au village de Landelazec). Ce prieuré est indiscutablement né de la donation ducale originelle à l’abbaye de Locmaria, qui comprenait entre autres biens la dîme de Chelen, les terres appelées Chermar et En Chillio, respectivement Quelen en Locarn ou plus vraisemblablement Quéhélen en Paule, Kerimarch en Le Moustoir, Quilliou-Suzanne et Quilliou-Guéguen, en Maël-Carhaix.
Ennoguent, moniale à l'abbaye Saint-Sulpice-des-Bois, reçut de son frère le duc Conan IV, cette « terre de Mezle » (Dom H. Morice, Mémoires pour servir de preuves à l'histoire ecclésiastique et civile de Bretagne, t. 1, col. 663).

Bien cordialement,

André-Yves Bourgès

MessagePosté: Lun 14 Jan, 2008 11:07
de Muskull