Posté: Lun 25 Aoû, 2008 19:04
J'ai essayé de maximiser la dernière photo pour la lecture:
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Forum consacré à l'étude de la civilisation celtique
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Aeruuan a écrit:Je ne sais d'ou il sort cette interpretation, et je serai bien curieux de le savoir. Maintenant j'attend qu'on me prouve le contraire.
Si c'est votre voisin vous pourriez peut etre lui demander?
André-Yves Bourgès a écrit: en ce qui concerne Ermold, il faut d'abord constater qu'il n'y a aucune évidence qu'il ait participé personnellement aux négociations avec Murman puis à l'expédition contre le chef breton
Le scian doit etre d'environ 40cm si je ne m'abuse? Une idée visuelle de la garde?
Il dit bien aussi que Murman dispose d'une armure sur tout le corps mais ca va à l'encontre de sa fonction de cavalier leger comme l'a dit Agraes!
Agraes, que pense tu de l'influence sarmates sur les Bretons?
J'aimerais avoir ton avis aussi sur une datation sur le casque dit de saint bernard, rien à voir avec le chien...oui bon d'accord je sais c'est nul!
Le casque de la truchère, et le casque de chalon? je n'arrive pas à trouver une date sur ces pieces. Ces casque sont à paragnathydes?
Aeruuan a écrit: Et surtout il parle d'un cuir...noir !!! Je vous jure 'y suis pour rien.
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"La galle du chêne: "La noix de galle est également une source riche en tanin. Elle permet d'obtenir avec du fer de très beaux bleus lavés mais également des violets bruns mats ainsi que des noirs profonds."
L'écorce de chêne : "L'écorce de chêne est une des sources végétales les plus connues pour le tanin et donnent donc de belles couleurs tannées qui virent vers un noir bleuté corbeau en présence de sels de fer."
A l’occident des Ordovikes, et très près de la côte, était située la petite île de Mona. Âpre, inculte, d’un aspect lugubre et affreux[14], Mona avait été choisie depuis des siècles par les druides pour le siège lé plus secret de leur culte. Le haut collège du sacerdoce y résidait, et les collèges inférieurs des prêtres et des prêtresses, échappés aux massacres de la Gaule et à ceux de l’est et du midi de la Bretagne, accouraient de toutes parts s’y grouper autour de leurs pontifes[15] ; ils formaient un conseil suprême, en rapport avec les peuples confédérés de l’ouest et dirigeant leurs opérations. De là partaient des ordres, des prédictions, des encouragements, des menaces, tout ce que le fanatisme de la croyance peut ajouter à celui de la patrie et de la liberté. Là sous de vieux chênes consacrés, sur d’informes autels le sang humain ruisselait chaque jour, là étaient conduits et gardés tous les prisonniers romains pour y périr l’un après l’autre par le couteau des devins, par la flamme, on dans de plus douloureuses tortures [Tacite, Ann., 14, 30]. Voilà quelle était la situation de la Bretagne libre.
Dans la province le dégoût et l’irritation du peuple contre les Romains commençait à se manifester fortement. Les Bretons se soumettaient sans trop de murmures aux enrôlements, aux tributs, aux autres charges de l’empire, pourvu qu’on s’abstînt de les maltraiter. Ce dernier point, ils le supportaient difficilement : assez soumis pour être sujets, ils ne l’étaient point assez pour être esclaves [Tacite, Agricola, 13]. Ils conféraient secrètement entre eux sur les malheurs de leur servitude : ils se racontaient leurs griefs, ils les envenimaient par mille réflexions. Ils ne gagnaient rien par la patience, disaient-ils, que d’aggraver leurs charges, en persuadant qu’ils les supportaient volontiers. Jadis ils n’avaient qu’un roi, aujourd’hui on leur en imposait deux, le lieutenant de l’empereur et son procurateur, dont l’un épuisait leur sang, l’autre leurs biens. La discorde et la concorde des préposés étaient également funestes aux misérables qui en dépendaient ; les satellites de l’un, les centurions de l’autre joignaient l’insulte à la violence : il n’y avait plus rien de sacré pour leur avarice, rien pour leurs débauches. Dans les combats au moins c’était le plus brave qui dépouillait ; ici c’étaient des lâches pour la plupart qui, n’ayant jamais vu l’ennemi, venaient leur enlever leurs maisons, leur arracher leurs enfants, qui les traînaient à la guerre, comme si c’était pour sa patrie seulement que le Breton ne sût pas mourir ; et en effet pourrait il redouter cette poignée de soldats s’il daignait les compter ! Les Germains avaient bien secoué le joug, et pourtant ils n’avaient qu’un fleuve, et non l’Océan pour rempart. Ce qui devait animer le courage des Bretons, c’était le salut de leur patrie, de leurs femmes, de leurs mères ; tandis que les Romains n’avaient de motifs de guerre que la cupidité et leurs vices : ils repartiraient bientôt, comme était reparti leur dieu Jules César, pourvu que les Bretons imitassent les vertus de leurs ancêtres [Tacite, Agricola, 15].
Chez les alliés des Romains le mécontentement n’était pas moindre que parmi leurs sujets, un incident vint le porter à son comble. Prasutag, roi des Icènes, dont les trésors étaient immenses, avait institué l’empereur Néron son héritier conjointement avec ses deux filles, espérant que cette marque de soumission affectueuse mettrait son royaume et sa famille hors d’insulte [Tacite, Ann., 14, 31] : il se trompa. Son royaume fut saccagé par les centurions, son palais parles esclaves de l’empereur, avec tous les excès d’une prise d’assaut. On commença par battre de verges sa femme, Boudicéa[16], et par violer ses filles [Tacite, Ann., 17, 31] ; puis, comme si la contrée entière eût été comprise dans l’héritage, tous les chefs Icéniens se virent dépouillés des biens de leurs pères, et les parents même du roi furent portés sur la liste des esclaves.
Ces atroces exécutions étaient â peine achevées, lorsque, de nouveaux mouvements des insurgés de l’ouest inquiétant plus vivement Suétonius Paullinus, lieutenant de Néron dans la Province, il forma le projet de percer jusqu’à Mona, et d’y anéantir le foyer du fanatisme religieux `et de la. guerre. Après avoir mis en état les forteresses de la Province et s’être assuré de places importantes chez quelques-uns de ses alliés, il partit avec la presque totalité de ses troupes[17].
Des bords de l’Avon, Suétonius marcha à grandes journées, se dirigeant en masse serrée vers la côte des Ordovikes, qu’il atteignit presque à l’improviste, sans s’arrêter à chasser les montagnards, sans vouloir livrer de bataille. Arrivé sur la plage en face de Mona, il fit construire des bateaux plats, tels qu’il en fallait pour une mer entrecoupée de bas-fonds ; il y mit son infanterie sa cavalerie se jeta à la nage, ou prit au gué où les chevaux se trouvèrent avoir pied. Le rivage bordé par l’armée bretonne présentait comme une forêt d’armes et de soldats. Çà et là couraient des troupes de femmes, en appareil funèbre, les cheveux épars, portant dans leurs mains des torches enflammées ; et tout autour, des druides, immobiles, les bras levés au ciel, prononçaient avec solennité d’horribles imprécations [Tacite, Ann., 14, 30].
L’étrangeté de ce spectacle frappa les soldats romains ; à les voir glacés par la peur, sans mouvement, se livrant sans défense aux coups, on les eût dit cloués sur leurs vaisseaux [ibid.] ; mais bientôt se ranimant à la voix de leurs chefs, s’aiguillonnant eux-mêmes, et honteux de trembler devant unie troupe de femmes et de prêtres, ils débarquent, marchent en avant, culbutent les Bretons, et les enveloppent dans leurs propres feux [ibid.]. Tout ce qui tomba entre les mains du vainqueur, druides, prêtresses, soldats, fart égorgé ou brûlé sur les bûchers préparés par eux-mêmes, et la hache romaine commença à faire jour, dans ces vieilles forêts si longtemps inaccessibles, et sous lesquelles tant de sang humain avait coulé [ibid.]. Suétonius jeta les fondements d’une forteresse destinée à garder le pays ; mais il n’eut point le temps de la terminer, car il apprit dans le moment même que tout l’est de la Bretagne était en combustion.
Muskull a écrit:Aeruuan a écrit: Et surtout il parle d'un cuir...noir !!! Je vous jure 'y suis pour rien.
http://www.encyclopedie-universelle.com ... abit2.html
Salut graphiste,
Je disais un peu plus haut que le cuir était plus facile à teinter que laine ou lin en "très sombre" avec les "moyens du bord" de l'époque.
Kambonemos a écrit:Bonjour,
Aeruuan, il ne faut pas trop se focaliser sur le terme "glaive" qui comme je le rappelle pouvait désigner au Moyen-Age, une lance ou un épieu de guerre à large fer ; je pense que l'exemple de combattant transmis par Agraes peut donner une bonne idée de cette arme, courte et solide et que nous appelerions aujourd'hui tout simplement "lance"... Dans une autre psautier, celui d'Utrecht (IXe s.), les fantassins légers de l'époque sont équipés d'autres "glaives" : des lances plus longues _ que j'identifie mais peut-être me trompé-je _ comme étant des lances à ailerons destinés à parer les coups d'épée et dont le maniement pour cette raison, était sans doute plus "technique"...
Cordialement.
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