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Re: Le sanctuaire Arverne de Corent et l’Astronomie ?

MessagePosté: Jeu 31 Mai, 2012 7:37
de Auetos
La particularité première du calendrier de Coligny est que, justement, celui-ci n’est pas complètement lunaire ni complètement solaire puisque luni-solaire. Et donc, ce calendrier joue aussi avec deux fêtes lunaires et deux fêtes solaires.

Dans le premier semestre, le semestre sombre, les fêtes, Samain et Imbolc, marquées TRINOX. SAMONI et OCIOMU sur la plaque, sont indubitablement lunaires et donc fixes. Elles apparaissent sur tout le lustre aux mêmes dates soit l’Sa. at.2 pour la première et An. 4 pour la seconde. De même la première est repérée et célébrée à la lune gibbeuse descendante et la seconde à la lune gibbeuse montante.

Dans le second semestre, le lumineux, les deux fêtes, Beltaine et Lugnasad, TRIOCOBREXTIO sur la plaque, sont, elles, solaires et donc mobiles. Elles apparaissent en Si. 7, 8, 9 lors des années 2, 3 et 5 et en Gi. 7 lors des années 1 et 4 pour Beltaine et en Ed. 7, 8 lors des années 2, 3, 5 et en El. 7, 8 lors des années 1 et 4. Toutes deux sont célébrées au maximum de lumière soit à la pleine lune.

Re: Le sanctuaire Arverne de Corent et l’Astronomie ?

MessagePosté: Jeu 31 Mai, 2012 9:05
de dromeuf
Pour qu'un lecteur non habitué s'y retrouve dans les temps, voici une simulation de siècle HYPOTHÉTIQUE restitué. Le but de cette restitution est surtout d'appréhender temporellement et concrètement le déroulement du comput (le plus probable) avec ses notations journalières comparées sur le temps lunaire et le temps solaire. La date de départ du siècle (ou plutôt l'année) n'a pas une importance particulière pour cet exercice. ATTENTION ! le fichier est long à charger, il faut attendre :
http://www.david-romeuf.fr/Archeologie/CalendrierGaulois/HypoAstro10956js/avJC0151-CalendrierGauloisRestitue-HypoAstronomique-DRomeuf.html

Voici un tableau récapitulatif vers les dates grégoriennes de la mention TRINOX SAMONI SINDIOU :
http://www.david-romeuf.fr/Archeologie/CalendrierGaulois/HypoAstro10956js/avJC0151-CalendrierGauloisRestitue-HypoAstronomique-DRomeuf.html#TRINOXSAMONISINDIU

Vous trouverez à la suite un tableau pour les mentions périodiques : OCIOMU, TIOCOBREXTIO, BRIGIOMU RIURO, PRINNI LOUDIN, PRINNI LAGET, INIS R ou INI R.
Je vais prochainement ajouter un tableau récapitulatif des mentions NSDS et DSNS.

David.

Re: Le sanctuaire Arverne de Corent et l’Astronomie ?

MessagePosté: Ven 01 Juin, 2012 18:00
de Muskull
Et tout le monde reste coi ! :D
C'est remarquable et impressionnant mais il faudrait être un spécialiste du calendrier gaulois pour en tirer des conclusions, c'est hors de portée pour moi. :?
Peut-on définir par rapport à ce travail les propositions/affirmations d'Auétos sur les états lunaires lors des fêtes celtiques ?
Pour ma part les lunes gibbeuses m'intriguent, je croyais que nous étions restés au premier quart de lune (3° ou 4° jour) qui représente un renouveau. La lune gibbeuse est soi imparfaite, soi déclinante, comment pourrait-elle marquer un début ou une fin de saison ? :s44:

Re: Le sanctuaire Arverne de Corent et l’Astronomie ?

MessagePosté: Ven 01 Juin, 2012 20:44
de dromeuf
Il y a de quoi être coi :s44: . Raisonner dans les temps n'est pas simple pour nous qui avons l'habitude du calendrier solaire grégorien. En plus, lorsque j'ai emprunté le copieux RIG III à la BU, j'ai constaté qu'il n'avait pas beaucoup de lecteurs. Dernier emprunt de l'ouvrage en 1990 ! il y a 21 ans.

La lecture du RIG III n'est pas évidente. J'ai donc tenté de rédiger un web-article pédagogique sur le calendrier gaulois. J'ai aussi surtout voulu chiffrer la précision des différents computs, calculer les dérives, simuler les siècles pour les appréhender concrètement... Mon papier n'est pas encore terminé mais il y a l'essentiel. Comme j'ai déjà diffusé une restitution de siècle hypothétique suite à un débat initié par Muskull, ceux qui sont intéressés par le sujet peuvent lire le brouillon avancé ici :
http://www.david-romeuf.fr/Archeologie/CalendrierGaulois/SyntheseRestitutionsCalendrierGaulois.html

Toutes les remarques constructives pour l'améliorer et le corriger seront les bienvenues.

David.

Re: Le sanctuaire Arverne de Corent et l’Astronomie ?

MessagePosté: Dim 03 Juin, 2012 7:58
de dromeuf
Auetos a écrit:La particularité première du calendrier de Coligny est que, justement, celui-ci n’est pas complètement lunaire ni complètement solaire puisque luni-solaire. Et donc, ce calendrier joue aussi avec deux fêtes lunaires et deux fêtes solaires.


à l'état 2, ils ont ajouté 1 mois intercalaire de 30 jours tous les 30 mois, soit presque un mois lunaire (29,5j). C'est un peu comme si tu ajoutais 1 lunaison (ce n'est pas 35 jours ou 20 jours ! En fait, il en fallait 28 pour être bien luni-solaire car on a maintenant +2,8 jours de trop sur le Soleil). La volonté de rester dans le temps lunaire est à mon avis démontrée par l'état que j'ai appelé 3 d'optimisation de synchronisation sur le début des mois avec la lunaison 1er=PQ (le fameux comput découvert par Eoin MAC NEILL que tu défendais si justement au début de ce fil), et la rétrogradation des notations des jours 7, 8 et 9 de chaque quinzaine après les mois intercalaires + toutes les notations IUOS.

On le retrouve bien dans l'évaluation de la précision des combinaisons possibles d'organisation du calendrier ici :
http://www.david-romeuf.fr/Archeologie/CalendrierGaulois/SyntheseRestitutionsCalendrierGaulois.html#SPP

Et une petite illustration que j'ai réalisée pour m'y retrouver :
Image

Auetos a écrit:Dans le premier semestre, le semestre sombre, les fêtes, Samain et Imbolc, marquées TRINOX. SAMONI et OCIOMU sur la plaque, sont indubitablement lunaires et donc fixes. Elles apparaissent sur tout le lustre aux mêmes dates soit l’Sa. at.2 pour la première et An. 4 pour la seconde. De même la première est repérée et célébrée à la lune gibbeuse descendante et la seconde à la lune gibbeuse montante.

Dans le second semestre, le lumineux, les deux fêtes, Beltaine et Lugnasad, TRIOCOBREXTIO sur la plaque, sont, elles, solaires et donc mobiles. Elles apparaissent en Si. 7, 8, 9 lors des années 2, 3 et 5 et en Gi. 7 lors des années 1 et 4 pour Beltaine et en Ed. 7, 8 lors des années 2, 3, 5 et en El. 7, 8 lors des années 1 et 4. Toutes deux sont célébrées au maximum de lumière soit à la pleine lune.


Pour TRINOX SAMONI et OCIOMU, je suis d'accord avec toi, ces notations sont probablement dans le temps lunaire (ainsi que les autres).

Ma page web de simulation d'un siècle est un convertisseur calendrier gaulois état 3 vers date grégorienne (solaire).

Logiquement, si la notation TIOCOBREXTIO était solaire, tu devrais toujours trouver la même date grégorienne (pour être indulgent à 1 ou 2 jours près). Mais si tu regardes le tableau :
http://www.david-romeuf.fr/Archeologie/CalendrierGaulois/HypoAstro10956js/avJC0151-CalendrierGauloisRestitue-HypoAstronomique-DRomeuf.html#TIOCOBREXTIO
tu as bien plus que cela. Une variation de plus de 20 jours dans les dates !!! Sauf erreur de ma part, je suis très septique. J'ai plutôt tendance à croire que cette notation est aussi lunaire d'autant que les jours 7 et 8 de GIAMONIOS et SIMIUISONNA tombent à la pleine lune (ce qui est quand même symbolique), idem pour ELEMBIUOS et AEDRINIOS. On peut juste dire que c'est dans la période qui correspond à mai et août.

Que fais-tu aussi du TIOCOBREXTIO en CANTLOS 15 qui tombe fin-septembre, début-octobre ?

Ton intervention me fait aussi penser à faire une page web de simulation mais avec le comput purement lunaire de l'état 1, en respectant la qualité des mois MAT ou ANM.

David.

Re: Le sanctuaire Arverne de Corent et l’Astronomie ?

MessagePosté: Dim 03 Juin, 2012 10:46
de Auetos
Je continue à jouer le jeu… :D

Je suis entièrement d’accord avec toi… le fait de rajouter une période (buis) de 30 jours tous les trente mois prouve une chose. Que les druides ont eu la volonté de faire cohabiter le soleil avec la lune et donc, que le calendrier exclusivement lunaire à l’origine est bien devenu luni-solaire dans l’état 2 et 3.

Je te rassure je défends toujours le comput de McNeill, seul comput valable pour notre calendrier.

Les fêtes sont lunaires. Oui, puisque géraient par elle. Le « hic » est que les deux célébrations du second semestre, pour rester dans la même lunaison, sont obligées d’osciller sur deux mois à cause de la période de réajustement luni-solaire. Pourquoi, si elles sont exclusivement lunaires, ne pas rester dans son mois d’appartenance comme les célébrations du premier semestre ? Peut-être pour pouvoir rester fidèle à un signe zodiacal précis. C’est là qu’intervient notre soleil.

Pour TIOCOBREXTIO en CANTLOS XV qui est une fête fixe puisqu’elle apparait tous les ans à la même date, j’aurais tendance à en faire une fête exclusivement lunaire, comme TRINOX SAMONI et OCIOMU, d’autant plus qu’elle annonce l’entrée dans la saison sombre.

Re: Le sanctuaire Arverne de Corent et l’Astronomie ?

MessagePosté: Dim 03 Juin, 2012 21:53
de dromeuf
Auetos a écrit:Pour TIOCOBREXTIO en CANTLOS XV qui est une fête fixe puisqu’elle apparait tous les ans à la même date, j’aurais tendance à en faire une fête exclusivement lunaire, comme TRINOX SAMONI et OCIOMU, d’autant plus qu’elle annonce l’entrée dans la saison sombre.


Et pourquoi auraient-ils appelé ces 3 évènements (de mai/août/octobre) du même nom TIOCOBREXTIO ? D'autant que le 15 CANTLOS est bien attesté sur plusieurs CANTLOS de la plaque...

TIOCOBREXTIO est plutôt traduit avec un sens de jour de la justice dans le dictionnaire.

Sinon, si tu regardes le tableau récapitulatif des 1er du mois en date grégorienne. Tu t'apperçois que l'intercalaire de 30 jours permet aussi et surtout avec l'optimisation, de toujours faire tomber 1 SAMONIOS fin-octobre, début-novembre. Ce qui conserve le sens du nom des mois dans l'année solaire (comme OGRONNIOS, GIAMONIOS, SIMIUISONNA...) :
http://www.david-romeuf.fr/Archeologie/CalendrierGaulois/HypoAstro10956js/avJC0151-CalendrierGauloisRestitue-HypoAstronomique-DRomeuf.html#1ERMOIS

Mais si le nom des mois étaient identiques à l'état 1 lunaire, pourquoi avaient-ils un sens avec l'année solaire qu'ils ne pouvaient pas respecter à l'état 1 (décalage en quelques années) ?

Ils étaient forts ces gaulois :s46: !

Re: Le sanctuaire Arverne de Corent et l’Astronomie ?

MessagePosté: Lun 04 Juin, 2012 19:04
de Muskull
Bonjour,
Si j'ai bien compris (ce qui n'est pas sûr :D ), les fêtes irlandaises obéissaient à un calendrier lunaire. Le calendrier gaulois tente de concilier ce calendrier festif à un calendrier solaire devenu "à la mode" par diffusion culturelle.
Peut-être de là une certaine maladresse, hésitations traduites par les ratures sur Coligny d'où:
Mais si le nom des mois étaient identiques à l'état 1 lunaire, pourquoi avaient-ils un sens avec l'année solaire qu'ils ne pouvaient pas respecter à l'état 1 (décalage en quelques années) ?

Ils étaient forts ces gaulois :s46: !

Ce qui fait que le calendrier lunaire était sacré avec l'incidence des levers et couchers héliaques des pléiades accordés à un aspect de lune et sécularisé par la station de Saturne près de "la poule et ses poussins".
Pourquoi penser que ce sont des druides qui ont calculé le Coligny et non pas des profanes cherchant à raccorder l'ancien calendrier sacré à la mode méditerranéenne ?
L'Islam a posé un interdit sur le calendrier solaire, toutes ses fêtes sont lunaires, le sacré est lunaire, c'est là une question à creuser car le comput lunaire est bien plus proche des rythmes biologiques naturels...

Re: Le sanctuaire Arverne de Corent et l’Astronomie ?

MessagePosté: Mer 06 Juin, 2012 8:37
de dromeuf
Muskull a écrit:Si j'ai bien compris (ce qui n'est pas sûr :D ), les fêtes irlandaises obéissaient à un calendrier lunaire.


hum, hum... Je n'en suis pas si sûr... Y-a-t-il un texte qui l'atteste ?
Ce qui m'étonne le plus, c'est qu'elles furent placées dans le calendrier grégorien (solaire) sans règle lunaire comme pour Pâques... Bref sans comput. Savez-vous à quelle période et qui a donné ces dates ?

Dans le calendrier de Coligny, les auteurs rapprochent SAMAIN par SAMONIOS. S'agit-il vraiment du même évènement que SAMAIN ? ou un évènement lié (comme Pentecôte l'est à Pâques) ? Pour les autres, il n'y a aucune certitude. On retrouve 3 périodes marquées de l'année pour la mention TIOCOBREXTIO, que faisons-nous de la troisième ?

Muskull a écrit:Ce qui fait que le calendrier lunaire était sacré avec l'incidence des levers et couchers héliaques des pléiades accordés à un aspect de lune et sécularisé par la station de Saturne près de "la poule et ses poussins".
Pourquoi penser que ce sont des druides qui ont calculé le Coligny et non pas des profanes cherchant à raccorder l'ancien calendrier sacré à la mode méditerranéenne ?


Je n'ai aucune idée sur ce point.

Muskull a écrit:L'Islam a posé un interdit sur le calendrier solaire, toutes ses fêtes sont lunaires, le sacré est lunaire, c'est là une question à creuser car le comput lunaire est bien plus proche des rythmes biologiques naturels...


Pourquoi les gaulois auraient-ils posé le même interdit sur le solaire ? Nous avons un calendrier fondamentalement solaire aujourd'hui, les gaulois l'avaient déjà évolué en luni-solaire. Cette religion est en plus postérieure à l'époque qui nous intéresse.

David.

MessagePosté: Jeu 07 Juin, 2012 11:41
de ejds
Effectivement, Muskull a très bien synthétisé le problème et lacunes du prototype du calendrier gallo-romain de Coligny daté du IIème siècle de notre ère. Il me semble qu’un comparatif et étude, non pas sur le fond et la forme, le pourquoi du comment remanié au mode du calendrier julien et sur les différents modèles de calendriers de l’empire romain permettrait de faire remonter bien des choses. Mais C.Q.F.D. !

Coligny est situé à une centaine de kilomètres au nord de Lyon, la capitale des Gaules. Production régionale, de par sa proximité avec la Narbonnaise, les échanges commerciaux, scientifiques… , ceux qui ont gravé en lettres et chiffres romains le calendrier au IIème siècle de notre ère, étaient certainement au fait depuis lurette du décalage des fêtes par rapport aux saisons que l'on retrouve sur les anciens calendriers pré-juliens. Différents textes citent par exemple et effectivement (et sans pouvoir encore l'expliquer), les incertitudes sur samonios = été, fin de l’été...

Gravé dans la pierre, le bronze ou peint sur les murs, avec ou sans trous pour les fiches ou parapegma comme étudié par Daryn Lehoux, dont celui retrouvé au fort romain de Vindolanda près du mur d’Hadrien, un nombre important de calendriers romains ont été trouvés jusqu'à présent, et ils sont collectivement connus comme Fasti. Il y a un style et un format communs reflété dans chacun d'eux, mais il y a aussi de nombreuses différences particulièrement régionales.

Un rapprochement et comparatif avec l’évolution des modèles de calendriers de l'empire romain de la même époque serait des plus intéressant. Ainsi, selon Macrobe, Saturnales, Livre I, Ovide dans ses Fastes, chants III, Solin dans son Polyhistor… Numa avait modifié en une année de douze mois cet étrange calendrier d’origine primitive ou étrusque, imposé par Romulus et son année de dix mois commençant en mars et finissant en décembre, selon des principes décennaires des dix doigts des deux mains.

On retrouvera le calendrier républicain dont un exemplaire unique dit des « Fastes d’Antium » nous soit parvenu :

Image
Photo : wikipedia.org

Ci-après une variante du calendrier julien gravé dans la pierre :
— 7 trous pour les 7 jours et 7 divinités de la semaine en haut.
— 24 trous marquants les 12 mois avec les 12 signes du zodiaque, division en 4 et 1 trou au milieu.
— 30 trous pour les 30 jours ou dates sur les deux côtés.

Le même à droite, qu’on retrouve par erreur en photo inversée (Bridgeman art Library) dans certains livres et sur le net ! :

Image--Image
Photo gauche : scribd.com , droite : histoiredechiffres

Plus d'infos et études comparées : Calendar - Parapegma :

Image
Dessin : pakhomov

Fragment d'un calendrier romain de l'époque de l'empereur Auguste contenant les Fastes Amiternines. Ces tables chronologiques indiquaient les jours de fêtes et d'audience :

Image
Photos : histoiredechiffres

Le calendrier perpétuel de Vindolanda :

Image
Photo : archaeology.org

Re: Le sanctuaire Arverne de Corent et l’Astronomie ?

MessagePosté: Jeu 07 Juin, 2012 19:58
de Muskull
Merci edjs,
effectivement une comparaison avec les calendriers proches est pertinente car au 1° et 2° siècles les influences méditerranéennes sont fortes et un érudit ou un groupe d'érudits a pu essayer de concilier un ancien calendrier gaulois venu d'archives mémorielles ou écrites devenues moribondes avec le "nouveau monde".
Le calendrier festif irlandais n'est pas daté dans la tradition orale transcrite par des moines chrétiens plusieurs siècles après la tradition "pagane". Nous nous basons sur Hésiode pour retrouver la dualité de l'année en saison sombre et claire, levers et couchers des pléiades, ce qui correspond à deux fêtes celtiques irlandaises, les plus importantes.
L'Irlande, peu touchée par les influences laténiennes semble plus archaïque idéologiquement et donc plus proche des croyances antérieures héritées du bronze et du paléolithique (les croyances ont longue vie sans révolution culturelle). Rien ne dit que son festif ait été semblable à celui de la Gaule et de l'ancienne Bretagne et c'est difficile de l'affirmer.
Une affaire de calendrier donc et de comparatif. Un calendrier festif ou sacré est une construction à volonté d'unification sociale. Je parlais précédemment du calendrier de l'Islam totalement lunaire (années plus courtes que celles du grégorien), en une base idéologique encore car né en opposition avec le calendrier hébreu aux mois lunaires mais à l'année solaire et contre ce petit mois intercalaire noté "nocif" par la Torah.
Je ne connais pas le calendrier utilisé du temps de la "grande Grèce" ni celui des phéniciens lorsqu'ils commerçaient sur les rivages atlantiques mais un calendrier étant d'essence idéologique, le comput étant lié au festif sacré, il me paraît intéressant de relier la Grèce et l'Espagne aux mythologies conceptuelles de l'Irlande du fait que certaines "fondations" sont écrites.
Simples spéculations des moines ou réelles influences culturelles ?

Re: Le sanctuaire Arverne de Corent et l’Astronomie ?

MessagePosté: Ven 08 Juin, 2012 8:57
de dromeuf
Muskull a écrit:Je ne connais pas le calendrier utilisé du temps de la "grande Grèce" ni celui des phéniciens


J'ai un paragraphe sur le sujet avec plusieurs liens vers des ouvrages numérisés :
http://www.david-romeuf.fr/Archeologie/CalendrierGaulois/SyntheseRestitutionsCalendrierGaulois.html#CHEZNOSVOISINS

J'ai aussi ajouté un lien vers l'article de Patrice LAJOYE Les Navigations et l'âme celte dans l'Antiquité, que l'auteur vient de mettre en ligne sur Academia.edu :
http://unicaen.academia.edu/PatriceLajoye/Papers/1674006/Les_Navigations_et_lame_celte_dans_lAntiquite
à partir de la page 10, Plutarque...

Re: Le sanctuaire Arverne de Corent et l’Astronomie ?

MessagePosté: Ven 08 Juin, 2012 10:49
de Muskull
Merci David,
J'ai trouvé des pages bien faites sur les différents calendriers antiques:
http://www.futura-sciences.com/fr/doc/t ... c3/221/p1/
Mois lunaires et année solaire semble une constante, seul les rattrapages (mois intercalaires) et les début d'année diffèrent...

Re: Le sanctuaire Arverne de Corent et l’Astronomie ?

MessagePosté: Jeu 14 Juin, 2012 18:53
de dromeuf
Muskull a écrit:Un cycle de 8 ans donc et qui dessine un pentagramme. Une étoile en forme de pentagramme (Vénus ?) est assez courante sur les monnaies celtiques, parfois associée à un cheval, parfois non... Il y a aussi 5 divinité principales dans le panthéon celtique mais ce cycle de 8 ans ???
Il y a bien quelques temples octogonaux associés à des eaux guérisseuses mais :?
Rien en 8 dans le calendrier de Coligny cher David ?


@Muskull :
Il y a quelques temps, tu as évoqué le pentagramme de Vénus. À ce moment-là, je n’avais qu’une idée générale de la trajectoire de la Belle (autour du Soleil) dans le ciel terrestre. Impossible de le faire tracer dans un logiciel planétarium alors je me suis amusé à faire quelques illustrations de ses trajets, à partir de listings de coordonnées.

Voici le trajet de Vénus autour du Soleil tel que pourrait le "voir" un observateur terrestre qui relève sa position tous les jours juste avant/après le lever/coucher du Soleil, en orientant sa tablette toujours parallèlement au zodiaque-écliptique (il faut donc connaitre le zodiaque et l’écliptique. Ils en étaient parfaitement capables), durant une période synodique d’environ 584 jours entre la date du dernier transit 06/06/2012 et le 12/01/2014.
La période synodique correspond au retour de l’astre à la même phase ou la même configuration en tenant compte des périodes orbitales de la Terre et de Vénus qui tournent autour du Soleil avec des vitesses différentes selon les lois de la gravitation (en fonction surtout de leur distance au Soleil car on peut négliger la masse de la planète devant celle du Soleil). Les écarts angulaires avec le Soleil sont exprimés dans le repère écliptique géocentrique (abscisse = écart au Soleil en longitude écliptique géocentrique en degrés, ordonnée = écart au Soleil en latitude écliptique géocentrique en degrés). On obtient une sorte de boucle infinie du plus bel effet. Le 06/06/2012, Vénus est en conjonction inférieure (entre nous et le Soleil), presque alignée, c’est le transit très proche du point de coordonnées (0,0) qui est la position du centre du disque solaire (de rayon environ 0,25°). Le 12/01/2014, environ 584 jours plus tard (1.6 ans), elle revient en conjonction inférieure mais cette fois à +5° au-dessus du Soleil (soit une distance angulaire d’environ 10 diamètres Lunaire ou Solaire dans notre Ciel. Elle est assez noyée dans la lumière solaire et on observera un très fin croissant vénusien avec un télescope). On imagine très bien ce graphique qui n’est pas une surprise car depuis la Terre, on observe l’orbite de Vénus par en-dessus ou par en-dessous au cours du temps. Donc en coordonnées sphériques (angle longitude et latitude) écliptiques (dans environ le plan d’orbite de la Terre) géocentriques (centre du repère = centre de la Terre) :
Image
Grande image : http://tinyurl.com/7qswnfb

Le même graphique mais cette fois avec les marqueurs journaliers permet de se rendre compte de la vitesse apparente inégale de Vénus dans le ciel terrestre durant cette période synodique d’1.6 années. On remarque que les marqueurs s’espacent beaucoup plus dans les périodes des conjonctions inférieures (proche de x=0, en venant de l’Est, de gauche à droite) (normal puisque les vitesses orbitales de la Terre et de Vénus se combinent lorsqu’elle passe entre nous et le Soleil). En revanche, les mouvements combinées se contrent au moment des conjonctions supérieures (toujours proche de x=0 mais derrière le Soleil, d’Ouest vers l’Est, de la droite vers la gauche). On repère aussi deux moments de quasi-stagnation aux extrémités des boucles. Son éclat sera maximal les 19/07/2012 (-41.8°,-4.6°) et 11/12/2013 (+37.6°,-1.8°) avec une magnitude proche de -4.7 (elle est proche de la Terre avec une fraction de son disque illuminé importante juste avant la conjonction inférieure). Son éclat est minimal les 12/01/2013 (-18.4°, +0.2°) et 12/06/2013 (+19.7°,+1.2°) avec une magnitude de -3.8 juste avant et après la conjonction supérieure (elle est plus loin mais sa fraction du disque illuminé plus importante).
Image
Grande image : http://tinyurl.com/7uv5gf6

Tu parlais dans ce post d’une période de 8 ans alors voici la figure qu’obtiendrait un observateur terrestre en reportant la trajectoire de Vénus dans le ciel terrestre durant une telle période du 06/06/2012 au 06/06/2020. On obtient un beau motif que l’on pourrait dessiner ou graver sur un bracelet :
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Grande image : http://tinyurl.com/btejq29

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Grande image : http://tinyurl.com/c97h87z

Les boucles se superposent avec quelques variations selon les caractéristiques des éléments orbitaux combinées des deux planètes Terre et Vénus. Et donc pas d’observation de pentagramme directement dans le ciel mais juste de belles boucles.

Si on n’a pas l’idée d’orienter sa tablette parallèlement à l’écliptique et le zodiaque mais plutôt par rapport au mouvement diurne et nocturne du Soleil et des étoiles (bref dans le repère équatorial, ce qui parait moins logique car ils savaient que les planètes ou astres errants se déplacent dans la bande du zodiaque). On obtient la courbe de relevés suivante :
Image
Grande image : http://tinyurl.com/6poufwa

et sur 8 années solaires avec les marqueurs journaliers :
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Grande image : http://tinyurl.com/7yxmvc5

D’où sort ce pentagramme évoqué ? En fait, il faut passer de l’observation des mouvements apparents (trompeurs) à l’interprétation des mouvements apparents.

Chez les Grecs, Eudoxe de Cnide (de -408 à -355, formé par des Pythagoricien, proche de Platon) introduit la théorie des sphères homocentriques pour expliquer les mouvements du ciel et des planètes. La Terre est immobile au centre, le mouvement de chaque planète résulte de la rotation de plusieurs sphères (4 sphères par planètes, 3 pour le Soleil, 3 pour la Lune et 1 pour les étoiles soit 27 au total). Le problème de ce système est surtout de rendre la distance Terre-Planète constante ce qui ne peut pas expliquer la variation de magnitude (luminosité) observée des planètes. Le mouvement rétrograde des planètes est bien mis en évidence par cette théorie.

Une théorie qui rend mieux compte de l’observation fut introduite par Hipparque (de -190 à -120) avec les épicycles. La Terre est au centre, le mouvement d’une planète est rendue par la rotation combinée de deux cercles : l’un centré sur la terre dont le rayon représenterait la distance moyenne de la planète (cercle déférent), l’autre cercle dont le centre tourne sur le périmètre du premier et dont le rayon traduit alors les variations de distance à la terre (le cercle épicycle). Ptolémée (de +90 à +168) améliora ce système par la suite pour rendre encore mieux compte du mouvement apparent des planètes. De cette manière on rend bien mieux compte de l’observation puisque cette théorie dura jusqu’à la révolution de Copernic (héliocentrisme publié en 1543. Des auteurs antiques Grecs l’avaient envisagé). Hipparque était très avancé puisqu’il avait évalué la durée de l’année solaire à 365.25333 jours, l’excentricité de l’orbite de la Terre (Soleil) à 1/24 du rayon avec une longitude de son apogée à 65,5° par rapport au point vernal, une bonne approximation de l’orbite lunaire, l’évaluation des éclipses, sa découverte de la précession des équinoxes… Bref un esprit brillant. On perçoit bien les connaissances avancées sur le ciel observé à l’époque.

Tu peux retrouver un pentagramme par une représentation géocentrique à plat (plan d’orbite de la Terre confondu avec la tablette), avec la Terre au centre et l’impression que le Soleil et Vénus tournent autour de nous par leurs trajectoires apparentes trompeuses dans le ciel. Compte tenu des périodes orbitales de la Terre et Vénus, la période synodique de Vénus de retour à la même configuration dans le ciel (ou à la même phase) est d’environ 583.92 jours / 365.25 jours = 1.598 années. Ce rapport est presque le même que 8 années solaires pour 5 périodes synodiques de Vénus 8/5=1.600. Et donc, dans cette représentation géocentrique, si tu dessines les positions du Soleil et de Vénus tous les environs 1.6 ans durant 8 ans (terre-soleil-vénus dans la même configuration), tu obtiendras un pentagramme en joignant les positions de Vénus par des segments. Ce fait découle donc de la gravitation, des distances respectives de la Terre et Vénus au Soleil qui fixent une période orbitale, des orbites respectives de la Terre et de Vénus dans le système solaire.

En coordonnées rectangulaires (coordonnées X, Y et Z, l’unité est l’UA) écliptiques (dans environ le plan d’orbite de la Terre) géocentriques (centre du repère = centre de la Terre), une vue de dessus de l’hémisphère que nous appelons Nord, la trajectoire de Vénus en rose (cercle épicycle), le Soleil en jaune (cercle déférent), durant 584 jours du transit 08/06/2004 au 13/01/2006. Vénus part de la conjonction inférieure au plus proche de la Terre, pour revenir à la conjonction inférieure 1.6 ans plus tard :
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Durant 8 années solaires soit 5 périodes synodiques de Vénus entre les deux derniers transits du 08/06/2004 au 08/06/2012. On dirait un peu des motifs au compas :
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Enfin ! En vert, le pentagramme représenté par les 6 conjonctions inférieures de Vénus. En rouge le pentagramme représenté par les 6 conjonctions supérieures de Vénus :
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La nature est pleine de surprises. Je ne sais pas chez les Celtes mais en tous les cas, les Grecs avaient les connaissances et interprétations suffisantes pour pouvoir les tracer depuis au moins -300.

Nombreuses explications historiques sur la vision du monde ici : http://openlibrary.org/books/OL23311978M/Le_système_du_monde

Re: Le sanctuaire Arverne de Corent et l’Astronomie ?

MessagePosté: Lun 02 Juil, 2012 18:54
de dromeuf
À plusieurs reprises des intervenants de ce fil ont discuté sur les alignements des sommets et le nom des lieux autour et à partir des oppida de Corent et de Gergovie. J’ai profité d’une belle randonnée ensoleillée qui passe par le sommet du Puy de Saint-Romain pour réaliser quelques clichés en relief et un panorama 2D de la zone Oppidômique.

Le sommet du Puy de Saint-Romain est un lieu véritablement privilégié car on domine la zone basse du territoire Arverne (proche des oppida de Gondole, Corent et Gergovie), le Val d’Allier et la Limagne, jusqu'au Cantal. On reconnait facilement ce sommet assez caractéristique depuis presque partout et d’assez loin. Comme depuis le sommet du Puy-de-Dôme, par beau temps dégagé et sans voile blanc, on peut voir le sommet du Mont-Blanc. Il est assez naturel de penser (mais peut être à tort) que ce Mont Arverne avait probablement une importance toute particulière pour eux.

Voici l’URL du Panorama 2D Zoomify pris depuis le sommet du Puy de Saint-Romain en direction de l’Ouest. Il faut utiliser un navigateur récent HTML v5 (pas de Flash). Vous avez une barre d’outils sur le bas avec un curseur de zoom, des flèches pour le déplacement, et un dernier bouton à droite pour passer en mode « plein-navigateur » (l’image occupera la totalité de votre écran si vous passez le navigateur en mode plein-écran et Zoomify en mode plein navigateur). Au milieu et au centre, l’oppidum de Corent "sur son socle", en bas une boucle de l’Allier, à gauche la Limagne Sud, sur la droite Gergovie, le Puy-de-Dôme au-dessus du clocher de l’église d'Orcet, Gondole, la Limagne :
http://www.stereauvergne.fr/Panoramas/ZoneOppid%C3%B4mique/SommetPuyDeSaintRomainOuest/VueOuestSommetPuyDeSaintRomain.html

Lien vers Géoportail : http://www.geoportail.fr/visu2D.do?cg=djoxLjEqYzptZXRyb3BvbGUqY3Y6MS4wKnZ2OjEuMSp4eTozLjE4Njk1NTgyMDA3NDk4NDZ8NDUuNjg0MDQ2MzE3NTAxMDIqczo5KnB2OjEuMCpwOmRlY291dmVydGUqbDpQaG90b3wxfDEwMHwwLFNjYW58MXwxMDB8Mg%3D%3D

La série de photographies en relief permet de mettre en évidence le volume, les pentes, les falaises frontales et la défense naturelle que représente l’Oppidum de Corent. Il s’agit d’une image hyper-stéréoscopique avec 120 m de base entre les deux prises de vues depuis le sommet du Puy de Saint-Romain, en direction de l’Ouest. La topographie du sommet ne permet pas de faire une stéréo parfaitement centrée depuis le pic sommital mais plus au sud de cette cheminée, sur le belvédère. La parallaxe est assez forte, regardez au loin si vous ne parvenez pas à fusionner. On perçoit bien l’alignement du sanctuaire, l’alignement naturel des cols comme un chemin jusqu’au col de la Croix Saint-Robert du Massif des Monts Dore / Sancy. Ces images sont présentées sous forme d’anaglyphes rouge-cyan qu’il vaut mieux regarder dans une ambiance sombre, en zoom 1 :1 plein écran, idéalement télécharger l'image en grande résolution en cliquant dessus.

L’angle est assez large de manière à obtenir les reliefs et le volume de l’oppidum à partir de sa base (sur la Limagne Sud et Gergovie Val d’Allier) :
http://www.stereauvergne.fr/albums/archeologie/archeologie-arverne-a-corent/hyperstereo-sommet-puy-de-saint-romain/dromeuf_anag_4806_4839-socleoppidumdecorentdepuissommetpuydesaintromain-niv-sat15-ret-devoil-h1080.png.php

L’angle se resserre de manière à obtenir du détail sur ses pentes :
http://www.stereauvergne.fr/albums/archeologie/archeologie-arverne-a-corent/hyperstereo-sommet-puy-de-saint-romain/dromeuf_anag_5145_5166_oppidumcorentdepuissommetpuydesaintromain-devoil-ret-h1080.png.php

Enfin, le champ stéréophotographique se concentre sur le plateau, la falaise frontale, et l’enchainement des cols dans l’axe :
http://www.stereauvergne.fr/albums/archeologie/archeologie-arverne-a-corent/hyperstereo-sommet-puy-de-saint-romain/dromeuf_anag_4869_4902-oppidumdecorentdepuissommetpuydesaintromainouestcolssancy-dvoile-niv-sat15-h1080.png.php

Vue plongeante hyperstéréoscopique (avec 120 m de base) sur le haut plateau de l'Oppidum de Corent (578 m d'altitude, à 4,1 km) depuis le sommet du Puy de Saint-Romain (781 m, soit -203 m de dénivelé).

Sur le bas de l'image, le lit de l'Allier avec la zone des Epareaux (338 m, soit -443 m plus bas), la source des Saladis et l'ancienne source thermale de Sainte-Marguerite qui ne sont pas visibles sur cette image.

Immédiatement derrière l'Oppidum de Corent, sur la droite le Puy de Peyronère (716 m), sur la gauche le Puy de Saint-Sandoux (848 m), au centre le col et village de Saint-Sandoux (578 m) à 11,4 km de distance.

Au troisième plan, légèrement à gauche et derrière le village de Saint-Sandoux, le Puy d'Olloix (1002 m à 16,6 km de distance) avec le village d'Olloix à mi-pente (860 m) confondu avec le Puy de Mercurol (870 m). Le Puy d'Olloix forme un petit col avec le Puy d'Auzenne (914 m) légérement à sa droite. Ce petit col semble dans l'alignement presque parfait avec le col de Saint-Sandoux au second plan et avec le grand col de la Croix Saint-Robert (1451 m à 33,5 km de distance) au loin.

Sur la droite du col de la Croix Saint-Robert (au Nord) on reconnait très facilement les 4 sommets du Massif volcanique des Monts Dore, le Puy de l'Angle (1738 m) avec ses dernières névés (la ville du Mont-Dore est juste derrière sur sa face opposée), le Puy de Barbier (1702 m), le Puy de la Monne (1692 m) et le Puy de la Tache (1629 m). Enfin au loin sur le bord droit de l'image, le col de la Croix Morand (1401 m).

Si l'on revient au col de la Croix Saint-Robert au centre et au fond de l'image, sur la gauche (au Sud), on reconnait le sommet du Roc de Cuzeau (1737 m) et son col à 1648 m, le Puy des Crebasses (1762 m), le Puy de Cascadogne (1785 m), la pointe la plus haute du Puy de Sancy (1885 m) et l'ensemble du cirque qui domine la Vallée de Chaudefour avec le Puy Ferrand (1854 m) à 37,5 km.

Les 3 cols de Saint-Sandoux, d'Olloix et de la Croix Saint-Robert semblent presque alignés.


Enfin une image en relief (hyper-stéréoscopique, 80 m de base) depuis le sommet du Puy de Saint-Romain en direction du Puy-de-Dôme et de l’Oppidum de Gergovie :
http://www.stereauvergne.fr/albums/archeologie/archeologie-arverne-a-corent/hyperstereo-sommet-puy-de-saint-romain/dromeuf_anag_tncfo_4935_37_4956_58_oppidumgergoviepuydedome-h1080.png.php