Page 22 sur 33

Re: Le sanctuaire Arverne de Corent et l’Astronomie ?

MessagePosté: Jeu 05 Juil, 2012 19:40
de gérard
Bonjour à tous et merci à David pour son remarquable travail.
Et une suggestion de randonnée: "faire" le 348° à pied depuis le sommet du St-Romain jusquà la Dor(e-)dogne!

En prenant à partir du St-Romain 781m d'alt. la visée sur la carte IGN 1:25000 vers le col de la Croix-Robert point 1451m d'alt., on voit que cette ligne, outre le fait de passer par le côté sud du sanctuaire de Corent, passe à environ 60-70m au nord de l'église du bourg de St-Sandoux.
Qui est ce saint Sandoux pour les spécialistes d'hagiotoponymie? Aurait-on là un saint écran?
gg

Re: Le sanctuaire Arverne de Corent et l’Astronomie ?

MessagePosté: Sam 07 Juil, 2012 9:34
de gérard
Cf. http://jean.dif.free.fr/Images/France/S ... enAge.html

Sindulphus ? Attestation du 10e siècle?

Selon la légende (orale, collectée vers le début du 20e s.)
Evêque de Reims natif d'Aquitaine (donc possiblement d'Auvergne).
- fait jaillir une source avec sa crosse,
- s'assied sur une pierre: le Siège de saint Sandoux.

A Polagnat ou Paulagnat, selon la CAG 63/2 p. 311 : "On dit qu'une voie romaine passait près du domaine de Polagnat" (Bouillet, 1874, p. 135) [vers Tallende et/ou St-Amant-Tallende?].

Pour info:
Je remarque que le point sur le 348° "432m d'alt. Crouzillat", au sud est de Polagnat, est le sommet de l'angle sud-ouest d'un carré reconstitué d'environ 1085m de côté.

- Le côté sud-est de ce carré est constitué d'un segment du 348°.
- Le côté sud-ouest est la limite communale entre Tallende et St-Sandoux, il court entre le point "432m Crouzillat" et le point "jonction des limites communales entre Tallende - St-Sandoux - St-Amant-Tallende, 497m d'alt. Chantelose" .
- Le côté nord-ouest, "non-pertinent" (pas de limite communale, ...), court du point "Chantelose" vers "la Batarse, à la borne 405m".
- Le côté nord-est, contient environ 330m, en un tenant rectiligne, de la limite communale entre (Veyre-)Monton [paroisse sous le vocable de saint Alyre = saint Hilaire] et Tallende. Ce tenant rectiligne est à la source de mon hypothèse de l'existence de ce côté.

Le segment du 348° est au nord de la curieuse configuration des limites communales (paroissiales?) entre Plauzat, Tallende et la Sauvetat [en la paroisse d'Authezat avant la Révolution] (limites convergentes vers la Motte, 401m d'alt., origines médiévales? cf. toponyme la Motte).

Re: Le sanctuaire Arverne de Corent et l’Astronomie ?

MessagePosté: Sam 07 Juil, 2012 11:00
de dromeuf
gérard a écrit:Bonjour à tous et merci à David pour son remarquable travail.
Et une suggestion de randonnée: "faire" le 348° à pied depuis le sommet du St-Romain jusquà la Dor(e-)dogne!


Merci Gérard pour tes appréciations. Pour Samain et Imbolc, j'ai une belle image à faire en HDR avec le coucher du Soleil et plafond nuageux dans l'axe du col de la Croix Saint-Robert, au-dessus de l'Oppidum de Corent et de son sanctuaire. Ce sera aussi un bon prétexte de rando ;-)

Ceux qui ne disposent pas de lunettes rouge-cyan pour anaglyphes peuvent me passer leur adresse en message privé. Je leur ferai parvenir une paire. Sinon, il y a aussi cette offre en ligne : http://www.panosphere-store.com/PBSCProduct.asp?ItmID=2269555

gérard a écrit:En prenant à partir du St-Romain 781m d'alt. la visée sur la carte IGN 1:25000 vers le col de la Croix-Robert point 1451m d'alt., on voit que cette ligne, outre le fait de passer par le côté sud du sanctuaire de Corent, passe à environ 60-70m au nord de l'église du bourg de St-Sandoux.
Qui est ce saint Sandoux pour les spécialistes d'hagiotoponymie? Aurait-on là un saint écran?
gg



Dans Récits d'un touriste auvergnat par Jean-Baptiste-Maurice Biélawski, il y a un historique du Puy de Saint-Romain (il parle de beaucoup de choses celtiques vers la fin mais je ne sais pas d'où il sort tout cela, et ainsi qu'est ce qui peut l'attester) :
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1028833/f291.image.r=%22puy+de+saint-romain%22.langFR

Il parle de Saint-Sandoux ici (Corent est aussi orthographié Coran) :
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1028833/f272.image.r=%22puy+de+saint-sandou%22.langFR


Sinon, pour le calendrier Gaulois, je vais ajouter le tableau des fêtes celto-romaines de l'article de Patrice LAJOYE dans mes pages web de restitution (temporelles) :
http://unicaen.academia.edu/PatriceLajoye/Papers/1668353/A_la_recherche_des_fetes_celto-romaines
Si vous avez d'autres idées d'amélioration ?

David.

Re: Le sanctuaire Arverne de Corent et l’Astronomie ?

MessagePosté: Sam 07 Juil, 2012 15:27
de Jacques
dromeuf a écrit:Dans Récits d'un touriste auvergnat par Jean-Baptiste-Maurice Biélawski, il y a un historique du Puy de Saint-Romain (il parle de beaucoup de choses celtiques vers la fin mais je ne sais pas d'où il sort tout cela, et ainsi qu'est ce qui peut l'attester) :
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1028833/f291.image.r=%22puy+de+saint-romain%22.langFR

Il parle de Saint-Sandoux ici (Corent est aussi orthographié Coran) :
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1028833/f272.image.r=%22puy+de+saint-sandou%22.langFR

J'en extrais ce passage :
Gergovie ! Wehr-Gau ! cela veut dire en celtique le cantonnement général des guerriers, la grande ville de guerre.
Oui, c'est Gergovie, la montagne célèbre, consacrée par la gloire de Vercingétorix, le grand chef des cent têtes (Ver-cinn-ceto-righ)... Salut !

Wehr, la défense, l'arme, Gau, le canton...en allemand moderne, pas en celtique ancien. Ça incite à se méfier de l'ensemble, qui peut contenir d'autres élucubrations fantaisistes.

Re: Le sanctuaire Arverne de Corent et l’Astronomie ?

MessagePosté: Sam 21 Juil, 2012 22:04
de dromeuf
petit retour sur le calendrier gaulois. J'ai réalisé ces deux animations pour illustrer la mobilité du "temps lunaire" dans le "temps solaire" durant un siècle hypothétique de 30 ans (de l'an -151 à l'an -122). La courbe jaune illustre la variation de la déclinaison du Soleil durant une année tropique. Cette courbe est fixe dans le temps solaire, elle engendre les saisons. Les dates sont exprimées dans le calendrier Grégorien (solaire), les débuts de chaque mois sont repérés par un trait vertical et le numéro du mois à sa base. La courbe grise correspond à la variation de la fraction illuminée du disque lunaire de 0 à 100% dans cette année solaire. Les principales phases sont repérées par leur aspect dans le ciel (sur le haut la Pleine Lune, sur le bas la Nouvelle Lune, au milieu le Premier et le Dernier Quartier). On perçoit très bien la mobilité des cycles lunaires (du "temps lunaire" donc plutôt celui du calendrier gaulois), dans le "temps solaire". Chaque année, les phases lunaires se décalent et ne se produisent pas le même jour de l'année solaire.

Image

Ci-dessous, idem mais en cumulant le tracé du graphique sur 30 ans :
Image

Re: Le sanctuaire Arverne de Corent et l’Astronomie ?

MessagePosté: Dim 22 Juil, 2012 21:43
de Séléné.C
Ca fait mal aux yeux...
Mais en clair, ça veut dire quoi ? Que les phases lunaires se décalent par rapport à l'année solaire, c'est mathématique.
Ca se rajuste sur 30 ans ?

Re: Le sanctuaire Arverne de Corent et l’Astronomie ?

MessagePosté: Lun 23 Juil, 2012 19:16
de dromeuf
Suite à des suggestions, j'ai apporté quelques améliorations à mon web-article sur le calendrier gaulois:
http://www.david-romeuf.fr/Archeologie/CalendrierGaulois/SyntheseRestitutionsCalendrierGaulois.html

Modifications :
- Les dates sont maintenant au format conventionnel des historiens, c’est-à-dire sans année zéro (on passe de -1 à +1). Elles étaient auparavant au format astronomique avec une année 0. Par exemple, l’année -150 (astronomique) est devenue l’année -151 (des historiens).

Ajouts :
- En dernière colonne, les Fêtes celto-romaines (en date Julienne, donc Solaire) de l’article de Patrice LAJOYE http://unicaen.academia.edu/PatriceLajoye/Papers/1668353/A_la_recherche_des_fetes_celto-romaines ;
- les tableaux en dates Grégoriennes des occurrences des notations NSDS et DSNS. On remarque une concentration des dates en DUMANIOS/RIUROS et GIAMONIOS/SIMIUISONNA http://www.david-romeuf.fr/Archeologie/CalendrierGaulois/HypoAstro/avJC0151-CalendrierGauloisRestitue-HypoAstronomique-DRomeuf.html#NSDS ;
- J’ai poussé l’exercice à l’adaptation de la définition aux dates contemporaines pour contrer la précession et conserver le sens du nom des mois : http://www.david-romeuf.fr/Archeologie/CalendrierGaulois/HypoAstroDS15Oct15Nov/apJC2000-CalendrierGauloisRestitue-HypoAstronomique-DRomeuf.html.

Pour info, un site de conversion vers différents calendriers (sauf le gaulois) : http://www.cs.tau.ac.il/~nachum/calendar-book/Calendrica.html


Le siècle hypothétique -151 a l'avantage que le 1er novembre Julien était aussi le 1er jour du siècle Gaulois I SAMONIOS le jour d’un Premier Quartier. C’est donc un exemple synchrone sur une année entre cycle solaire et cycle lunaire :
http://www.david-romeuf.fr/Archeologie/CalendrierGaulois/HypoAstro/avJC0151-CalendrierGauloisRestitue-HypoAstronomique-DRomeuf.html#A0M0

La simulation du siècle de l’année -92 permet de tomber sur les Kalendes de décembre le jour de la Nouvelle Lune (comme lorsque le calendrier Romain était Lunaire) en VIIIa SAMONIOS. C’est donc une période où la date julienne est « synchrone » au départ du mois julien avec la Lune :
http://www.david-romeuf.fr/Archeologie/CalendrierGaulois/HypoAstro/avJC0092-CalendrierGauloisRestitue-HypoAstronomique-DRomeuf.html#A0M0

Re: Le sanctuaire Arverne de Corent et l’Astronomie ?

MessagePosté: Jeu 16 Aoû, 2012 10:04
de dromeuf
Jean-Paul PARISOT, Astronome à l'Université de Bordeaux a très "joliment" mis en évidence la raison du lustre de 5 ans. Je développe sa démonstration ici :

http://www.david-romeuf.fr/Archeologie/CalendrierGaulois/SyntheseRestitutionsCalendrierGaulois.html#POURQLUSTRE5

De plus, j'héberge son article sous forme PDF à la fin de ma page, avec son aimable autorisation.

Re: Le sanctuaire Arverne de Corent et l’Astronomie ?

MessagePosté: Ven 14 Sep, 2012 21:03
de dromeuf
Plusieurs intervenants ont évoqué la toponymie autour de Corent et dans la zone oppidômique. On trouve une entrée pour "Corent" dans le dernier livre de Xavier DELAMARRE : Noms de lieux celtiques de l'Europe ancienne (-500 / +500) ISBN 978-2-87772-483-8 http://www.actes-sud.fr/catalogue/antiquite/noms-de-lieux-celtiques-de-leurope-ancienne-500-500
coren(n)non ' hauteur enclose' (?)
1 Corenc (Is, Corennum 8e s.) ;
2 Coren (Can) ;
3 Correns (Var, Correno 920) ;
4 Courent (HL) ;
5 Corent (PdD, Coren 10e s.) ; localités sur des hauteurs ; rac. *cor- 'fermer, enclore'.


STRABON rapporte Nemossus dans son Géographie Chapitre IV.2.3 : http://books.google.fr/books?id=-60fAAAAMAAJ&pg=PA315&dq=g%C3%A9ographie+strabon+nemossus&hl=fr&output=html&cd=2

On trouve plus souvent la forme avec le suffixe ssos Nemossos que les linguistes rapprochent plus de Nemeton='sanctuaire' que nemo(s)='ciel'. Une autre interprétation plus contemporaine rapproche Nemossos de Nemausus (nom antique de la ville de Nîmes dont l'origine est le Dieu du culte de sa source d'eau sacrée). Nemossos désignerait alors plutôt autre chose qu'un sanctuaire.

Sur le web je suis tombé aussi sur une forme Nemessos pour désigner la même capitale. Vous me confirmez qu'il s'agit bien d'une erreur "Neme" ? nemessos = 'ciel' en vieil irlandais (selon DLG).

Re: Le sanctuaire Arverne de Corent et l’Astronomie ?

MessagePosté: Sam 27 Oct, 2012 9:42
de dromeuf
Retour sur le calendrier avec quelques compléments ajoutés dans mon papier sur le calendrier Gaulois :

* L’épithète du deuxième mois intercalaire : CIALLOS B?IS SONNOCINGOS AMMAN M M XIII LAT CCCLXXXV ?BANTARAN M que l’on peut traduire comme « deuxième période pour rattraper la marche du soleil par un treizième mois favorable qui formera une année intercalée de 385 jours »

Un intercalaire débuterait une année/période et ne la terminerait pas :
- car entre I Intercalaire 2 lustre 1 (jour 887 du siècle) et XVa CUTIOS 4 (jour 1271 du siècle), il y aura bien une année de (1271-887)+1 = 385 jours (avec sans doute la preuve d'un EQUOS 3 de 30 jours) ;
- entre I Intercalaire 1 lustre 2 (jour 1802 du siècle) et XIIIIa CANTLOS 1 lustre 2 (jour 2186 du siècle), il y aura bien une année de (2186-1802)+1 = 385 jours (avec un EQUOS 1 attesté à 30 jours sur la plaque).

si l’intercalaire terminait l’année alors la thèse de l’EQUOS 2 à 28 jours (par le comptage des IUOS) serait fausse (ou l’inscription relative à un état antérieur) car :
- de I GIAMONIOS 2 (jour 534 du siècle) à XVa Intercalaire 2 (jour 918 du siècle), il y a bien (918-534+1) = 385 jours, ce qui forme une année intercalée de 385 jours en comptant un EQUOS 2 à 30 jours (et pas 29 ou 28) ;
- le I Intercalaire 2 (jour 889 du siècle) serait bien le (889-504) = 385-ième à partir du 1er jour de CUTIOS 2 (6ième mois de l’année, jour 504 du siècle) et après CUTIOS 3 (1 année de CUTIOS 2 à CUTIOS 3), si EQUOS 2 contient 30 jours (et pas 29 ou 28) ;

Image

* Je maintiens mon avis sur le fait que le calendrier est passé luni-solaire mais en restant dans le temps lunaire. Ceci on le perçoit dans le résultat des calculs de synchronisation avec le PQ=1er du mois (choix de l’organisation du comput) mais aussi dans l’alimentation/sources des notations des nouveaux mois intercalaires qui proviennent des mois lunaires, sans nouveauté solaire… De mon point de vue, le calendrier gaulois est « à la poursuite de la Lune, puis de la Lune et du Soleil mais en restant dans la tradition et le temps lunaire… » ;

* J’ai tenté de regrouper toutes les notations et leurs traductions ici http://www.david-romeuf.fr/Archeologie/CalendrierGaulois/SyntheseRestitutionsCalendrierGaulois.html#TRADUCTION ;

* Un nouveau tableau des occurrences de la trace restituée LVGO en II ANAGANTIOS 5 par les auteurs (discutable et ne fait pas l’unanimité) est disponible à la fin de chaque page de siècle simulé. Par exemple : http://www.david-romeuf.fr/Archeologie/CalendrierGaulois/HypoAstroDS15Oct15Nov/avJC0151-CalendrierGauloisRestitue-HypoAstronomique-DRomeuf.html#LUGO


Quelques données complémentaires dans les siècles hypothétiques simulés :

* Dans la colonne SOLEIL, on trouve maintenant hL:mm/aziL et hC:mm\aziC qui sont respectivement, les heures UT approchés des levers et coucher du Soleil (début de la journée gauloise) pour une région proche du centre de la Gaule et pour un horizon plat sans relief. aziL est l’azimut approché du lever du Soleil, aziC est l’azimut approché du coucher du Soleil (0° au Nord, positif vers l’Est) ;

Ajout des éclipses de Lune et de Soleil :
Toutes les données proviennent du NASA/TP-2009-214173, Five Millennium Catalog of Lunar Eclipses: -1999 to +3000 (2000 BCE to 3000 CE) de Fred ESPENAK and Jean MEEUS - Janvier 2009. Et de NASA/TP-2009-214174, Five Millennium Catalog of Solar Eclipses: -1999 to +3000 (2000 BCE to 3000 CE)-Revised de Fred ESPENAK and Jean MEEUS - Janvier 2009. Le site des éclipses de Fred http://eclipse.gsfc.nasa.gov/eclipse.html

Pour les éclipses de Soleil, j’ai limité aux éclipses Totales, Annulaires et Partielles visibles en Gaule.

Eclipses de Lune : lors d'un alignement favorable Soleil-Terre-Lune, une éclipse de Lune peut se produire au milieu de la quinzaine claire, au moment de la Pleine Lune. ETOTL hh:mm signifie qu'il s'agit d'une éclipse totale de Lune dont le moment du maximum se produit à hh:mm UT (la Lune passe entièrement dans le cône d'ombre de la Terre, elle devient alors plutôt rougeâtre ou orangée et bien moins lumineuse que la Pleine Lune), EPARL une éclipse partielle de Lune (seule une partie du globe lunaire passe dans le cône d'ombre de la Terre), EPENL une éclipse pénombrale de Lune (une partie ou la totalité passe dans la pénombre de la Terre). Des informations supplémentaires sont fournies dans la colonne Traduction : CARTE lie à une représentation graphique du phénomène (en rouge, le disque du cône d'ombre de la Terre dans le ciel de l'observateur, autour en gris sa pénombre. Les cercles noirs représentent le périmètre du disque lunaire lors des différentes phases de l'éclipse. Sur le bas, la mappemonde représente la zone de visibilité des phases de l'éclipse selon l'instant du début/fin d'une phase (contacts pénombre, partielle, totale) durant le lever/coucher de la Lune. Le méridien du moment le plus fort de l'éclipse est repéré par trois lignes verticales avec un petit disque noir sur le lieu où elle s'observe au zénith). JJ correspond au jour julien fractionnaire du moment du maximum de l'éclipse, DTOT la durée de la phase de totalité en minutes, DPAR la durée de la phase de partialité en minutes, DPEN la durée de la phase pénombrale en minutes.

Eclipses de Soleil filtrées visibles en Gaule : lors d'un alignement favorable Soleil-Lune-Terre, une éclipse de Soleil peut se produire au milieu de la quinzaine sombre, au moment de la Nouvelle Lune. ETOTS hh:mm signifie qu'il s'agit d'une éclipse totale de Soleil dont le moment du maximum se produit à hh:mm UT sur le site de la capitale des Arvernes proche du centre de la Gaule (la Lune masque entièrement le Soleil dans le ciel, le site est sur le trajet du cône d'ombre de la Lune projeté sur le globe terrestre. Il fait presque nuit en plein jour durant quelques minutes), EANNS une éclipse annulaire de Soleil (le diamètre apparent du disque lunaire n'est pas assez grand pour masquer totalement le disque solaire, la Lune est trop éloignée de la Terre qui passe alors dans son anti-ombre), EPARS une éclipse partielle de Soleil (seule une partie du disque solaire est masquée par le disque lunaire), EHYBS une éclipse hybride de Soleil (l'éclipse apparait annulaire ou totale selon le moment et la position de l'observateur sur le globe terrestre qui peut être trop éloigné de la Lune). Des informations supplémentaires sont fournies dans la colonne Traduction : CARTE lie à une représentation graphique du phénomène (le trajet de la bande de totalité ou du cône d'ombre de la Lune sur le globe terrestre est représenté en bleu pour une éclipse totale, en rouge pour une éclipse annulaire. Les limites de la zone de partialité sont en vert. Les pointillés verts délimitent les régions où la surface de la Lune recouvre plus de la moitié de celle du Soleil. La ligne en magenta délimite les lieux où l'éclipse est maximale durant le lever ou le coucher du Soleil, autour en vert, les lieux où l'éclipse commence/se termine au lever/coucher du Soleil. Le symbole du Soleil vert correspond au lieu et l'instant où l'axe du cône d'ombre de la Lune passe au plus proche du centre de la Terre). JJ correspond au jour julien et fraction du moment du maximum de l'éclipse, DEB l'heure du début de la phase de totalité, MAX l'heure du moment du maximum de l'éclipse, FIN l'heure de la fin de la phase de totalité, DURÉE la durée de la phase de totalité de l'éclipse en mm:ss, DPAR l'heure du début de la phase de partialité, MPAR l'heure du moment du maximum de la partialité, FPAR l'heure de la fin de la partialité.

Chaque page web de simulation de siècle gaulois est terminée par le récapitulatif des éclipses de Lune et de Soleil :

Par exemple, pour les éclipses de Soleil du siècle hypothétique -0593 à -564 :
http://www.david-romeuf.fr/Archeologie/CalendrierGaulois/HypoAstroDS15Oct15Nov/avJC0593-CalendrierGauloisRestitue-HypoAstronomique-DRomeuf.html#ECLIPSES_SOLEIL

Il y a eu une belle éclipse totale le 21/05/-0585 Grégorien (28/05/-584 Julien) qui est passée sur Nemossos, en fin d’après midi, juste avant le début de la journée Arverne. Elle était aussi bien partielle sur l’ensemble de l’Europe. L'éclipse totable est la cerise sur le gâteau mais rare pour un point sur Terre, les éclipses partielles sont plus fréquentes :
Image

Par exemple, pour les éclipses de Lune d’un siècle hypothétique débutant en +2000 :
http://www.david-romeuf.fr/Archeologie/CalendrierGaulois/HypoAstroDS15Oct15Nov/apJC2000-CalendrierGauloisRestitue-HypoAstronomique-DRomeuf.html#ECLIPSES_LUNE

la prochaine totale que nous pourrons bien observer de nuit le 28/09/+2015 Grégorien (un VII CANTLOS 5) :
Image


Je serai très intéressé par des références vers des textes antiques qui citent les Gaulois/Romains et des phénomènes d’éclipses. Si vous connaissez des citations ou inscriptions, je suis preneur !

Re: Le sanctuaire Arverne de Corent et l’Astronomie ?

MessagePosté: Sam 27 Oct, 2012 10:33
de dromeuf
Liste des éclipses de Soleil TOTALES ou ANNULAIRES (le Soleil devient un anneaux lumineux et plus un disque) observables depuis le territoire des Arvernes de -1200 à +200 :

En bleu, le trajet du cône d'ombre de la Lune projeté en disque sur la surface du globe terrestre, zone de la totalité.
En rouge, la zone du trajet de la visibilité de l'éclipse annulaire.
Attention, les dates sont dans le calendrier JULIEN sur les graphiques de Fred.

Il y a de nombreuses éclipses vues comme PARTIELLES entre ces dates. Le Soleil est moins lumineux ou on peut observer le disque de la Lune qui masque la surface du Soleil à travers un nuage...


Image

Image

Image

Image

Image

Image

Image

Image

Image

Image

Image

Image

Image

Image

Image

Image

Image

Re: Le sanctuaire Arverne de Corent et l’Astronomie ?

MessagePosté: Ven 09 Nov, 2012 9:50
de dromeuf
Voici deux ouvrages en anglais de Garrett S. OLMSTED (Universitaire USA) sur le calendrier de Coligny. On peut acheter celui de 2001 en ligne :

The Gaulish calendar: A reconstruction from the bronze fragments from Coligny, with an analysis of its function as a highly accurate lunar-solar ... of its terminology and development, 1992.
ISBN-10: 3774925305
ISBN-13: 978-3774925304

et

A Definitive Reconstructed Text of the Coligny Calendar (Journal of Indo-European Studies Monograph No. 39), 2001.
ISBN-10: 094169478X
ISBN-13: 978-0941694780
Book Description
Publication Date: 2001
The fragmentary calendar plate from Coligny (near Lyons) apparently dates to the second-century AD, although the Gaulish calendar engraved on this plate is plainly the result of a long transmission process. The 25-year-cycle calendar, the final system of this transmission process, probably originated early in the first-century BC, before Caesar's conquest. It is within this late pre-Roman period that the calendar took on its final form and notation to enter a two-century long transmission process. Since only 40% of the original Coligny calendar survives as a fragmentary mosaic, the reconstruction of the original whole depends upon recognizing repetitive patterns and filling in the missing sequences of these patterns. The most significant of these patterns is that discerned in the schemes of the TII and the N lunar/solar counting marks and their associated notation. Here the chronological cycles implied by these notational patterns are explained in detail. Also provided is a glossary of the functional and etymological significance of terms utilized in these daily notational patterns. The fragmentary calendar is brought to photographic completion utilizing the original wording and engraving found on the surviving fragments.


Le résumé parle d'un cycle de 25 ans (?) et de TII N lunar/solar counting (?) Connaissez-vous sa thèse et sa solution ?

Re: Le sanctuaire Arverne de Corent et l’Astronomie ?

MessagePosté: Ven 07 Déc, 2012 8:43
de dromeuf
Une magnifique image (de Fred ESPENAK) de Jupiter dans le Taureau et proche des Pléiades en ce moment dans le ciel. Au sud-est et à mi-hauteur vers 22h, regardez c'est un beau spectacle naturel. L'étoile orange est Aldébaran (œil du Taureau), Jupiter forme l'autre œil bien lumineux durant quelques semaines :

Image

http://www.astropixels.com/blog/2012/12/jupiter-2012-opposition/

Re: Le sanctuaire Arverne de Corent et l’Astronomie ?

MessagePosté: Dim 09 Déc, 2012 9:27
de dromeuf
petite précision en rapport à mon dernier post d'info :

Jupiter passe dans le Taureau environ tous les 12 ans (en 2024 si vous loupez), Saturne planète la plus lente connue dans l'Antiquité environ tous les 30 ans. Saturne à une couleur "similaire" à l'étoile "orange" Aldébaran (oeil du Taureau).

Re: Le sanctuaire Arverne de Corent et l’Astronomie ?

MessagePosté: Jeu 11 Avr, 2013 19:07
de dromeuf
La cella du Sanctuaire de Gournay-sur-Aronde (Le Parc) semble être une bonne candidate pour une orientation au lever pour la période des fêtes celtiques. L'azimut +68° à cette latitude correspond au 31 avril, 1er mai...

Plans extraits d'un article de Jean-Louis BRUNAUX et Patrice MENIEL : Le sanctuaire de Gournay-sur-Aronde (Oise), Structures et rites, les animaux du sacrifice, dans la Revue d'archéologie de Picardie N°1, 1983, Les celtes dans le nord du bassin parisien pp. 165-173.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pica_0752-5656_1983_num_1_1_2993

Image

Image

Image

Figure 5 page 17 dans La France du Nord par Jean-Louis BRUNAUX et Claude MALAGOLI avec la participation de Gérard BATAILLE et Bernard LAMBOT, Gallia, Tome 60, 2003 :
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/galia_0016-4119_2003_num_60_1_3143

Image

Image

Il y en a d'autres comme Saint-Maur (Oise), possiblement Tartigny, La Villeneuve-au-Châtelot (Aube)... à suivre.