Sedullos a écrit:Salut à tous,
@ Bellovese, la question du différentiel, 15 000 - 8 000, que tu envisages en termes militaires tactiques, appelle peut-être une réponse de nature politique. Une partie des cavaliers aristocrates ne serait pas revenue. La question est de complexe. Faut-il compter un cavalier = 1 cheval, en sachant que la remonte devait exister. Le Bohec dit que tous les soldats de l'Antiquité savaient monter à cheval, mais que savoir monter ne signifie pas, savoir combattre à cheval.
Effectivement, l'aristocratie n'a peut-être pas jugé la victoire de Vercingétorix possible, et a préféré expédier de la piétaille en nombre, laissant le sort de la bataille se jouer sans elle, ce qui préservait ses intérêts en cas de victoire de César.
Cette hypothèse n'excluant pas celle d'une adaptation à la topographie puisque le positionnement géographique d'Alésia était connu.
De plus cela ne change rien au problème de la vulnérabilité de la plupart des secteurs sur les collines entourant Alise en cas d'attaque équestre.
@Kambonemos
Pour revenir sur les propos de Sedullos concernant la "défection" d'une partie des cavaliers pour raison politique, l'on peut également envisager l'état sanitaire des chevaux éprouvés par cette campagne militaire, montures malades ou fourbues, et inaptes à faire le chemin inverse...
Il n'est pas certain que ce soit exactement la même cavalerie qui revienne puisque "toute" la Gaule était appelée en renfort, je ne pense donc pas que cette hypothèse soit la bonne.
@eponasse
Les travaux de Vidal et Petit sont bien connus et je ne crois pas qu'ils suscitent de grosses critiques, simplement, ils reconnaissent que si l'eau était suffisante (même rationnée) pour les hommes, il n'en était pas de même pour le bétail.
Pour pallier à ce problème, les auteurs émettent l'hypothèse que les troupeaux ont été abattus dès le début du siège pour qu'il n'y ait pas pénurie d'eau. Je n'ai pas étudié cette question, mais on imagine mal les assiégés se départir de cette ressource dès les premiers jours alors même qu'elle avait été rassemblée sur l'oppidum en prévision du siège. Il y a donc incontestablement un problème d'eau que cette hypothèse ne résout que très imparfaitement. je ne m'étends pas plus, le sujet est traité dans le livre de Porte au chapitre "Histoire d'eau et mathématiques agricoles".