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MessagePosté: Jeu 20 Mar, 2003 23:20
de Rónán
Allez, y a du progrès, ils ne disent plus que les mégalithes sont les pierres des druides où ceux-ci faisaient des sacrifices humains en l'honneur des dieux jaloux etc etc :D

N'empeche que la re-création des rites comme ca, je trouve ca un peu dommage, enfin je veux dire, on prend des rites chrétiens et on les transforme un peu à la sauce celtoche et hop! c bon !

Ils pourraient ré-inventer totalement des rites ou s'isnpirer de rites non-chrétiens, je c pas moi... un peu d'originalité que diable ! :D

La mariée avait un voile... mouais... enfin.


Rónán :)

gutuater

MessagePosté: Dim 23 Mar, 2003 15:54
de mikhail
Les druides, C.J. Guyonvarc'h, p. 444 : (je résume)

"Un prêtre carnute est envoyé au supplice par César (B.G. VIII, 38 ) parce qu'il a joué un rôle de provocateur. Il est exécuté à la hache... (C'est 'hachement' bien, comme genre d'exécution).
Comme velléda ce nom de personne est aussi un nom de fonction, confirmé par quatre inscriptions gallo-romaines.
[..] il importe seulement de constater que le thème gutu- est celui du nom de la parole en celtique (irlandais gúth, voix), apparenté de très près au neutre ghu-tó-n qui a donné le nom de dieu dans toutes les langues germaniques, allemand Gott, anglais God, etc.
Le mot ne peut être que religieux et désigne obligatoirement le druide dans son rôle d'invocateur de la divinité.
Rappelons que l'éloquence ressortit à la deuxième fonction, celle d'Ogmios."

Par exemple, actuellement "docteur" désigne en réalité un docteur en médecine, ce n'est pas un nom personnel, c'est un nom de fonction.

De plus, cette "historienne", Anne de Leseleuc, transforme 'Gutuater' en archidruide. Tout ça sent le fagot de la réécriture pour faire du sensass, et c'est tout.
"Le papier, il est vrai, peut tout supporter" (A.B.), surtout dans les toilettes...

mikhail

MessagePosté: Dim 23 Mar, 2003 18:06
de Rónán
L'irlandais guth, voix, ne prend pas d'accent.

Juste en passant :)


Rónán :D

accent en gaélique

MessagePosté: Dim 23 Mar, 2003 20:13
de mikhail
Rónán,

j'ai recopié dans Guyonvarc'h ; sa documentation est plutôt celle de l'ancien ou du moyen irlandais... ou celle d'avant 1950 ?

mikhail

MessagePosté: Dim 23 Mar, 2003 20:16
de Rónán
J'ai revérifié pour toi (pour toi parce que moi j'en etais sur) : pas d'accent de longueur sur guth, à aucune époque. Ca doit donc etre une coquille d'imprimerie. Pas grave.


Rónán :D

MessagePosté: Dim 23 Mar, 2003 20:25
de mikhail
Très bien, merci Rónán.

Au fait, aspirine non fournie pour le cours torr-penn de gaélique ?
Grâce à toi, on va enfin pouvoir comprendre ... comment ça se lit.
Gallois : je sais à peu près le prononcer. En janvier, une copine est venue, elle habite à Dolgellau, près d'Aberyswyth. J'arrive maintenant à le prononcer correctement, mais je me suis beaucoup et longuement entraîné !

mikhail

MessagePosté: Jeu 10 Aoû, 2006 12:12
de ejds
Envie de faire le grand "saut" ?! : :shock::?

Ouest-France.fr a écrit:Paru dans l'édition du jeudi 10 août 2006

De plus en plus de mariages druidiques

À la recherche de spiritualité, quelques dizaines de couples ont été mariés par un druide, cette année, en Bretagne. Un phénomène en nette augmentation.

http://www.ouest-france.fr/Bretagne_det ... idCLA=8619

Image
Une réunion de druides, à Ouessant, avant le début des cérémonies. DR

C'est un couple d'Allemands qui se rend souvent en vacances du côté du Sud-Finistère, à Plouhinec. Les deux jeunes gens ont pris la décision de se marier, en septembre, en Bretagne, sous l'autorité d'un druide. Toute la famille se rendra sur place pour célébrer leur union. Ce couple n'est pas une exception : en Bretagne, ils seraient ainsi quelques dizaines à avoir, durant l'année écoulée, célébré leur mariage, selon les rites druidiques.

Selon Per Vari Kerloc'h, grand druide adjoint de la Gorsedd de Bretagne, la plus grande assemblée druidique de la région, le nombre est en « nette augmentation. Il nous arrive aussi de célébrer des mariages à Paris ». La préparation prend un peu de temps. Le druide tient d'abord à rencontrer les futurs époux, « histoire de voir si leur union est sérieuse et si leur envie d'avoir recours à un druide n'est pas purement folklorique », note Guy Le Nair, druide de la Gorsedd de Bretagne. « Beaucoup recherchent une spiritualité à travers cette cérémonie. Notre époque en manque », estime-t-il.

La cérémonie proprement dite n'est pas longue : une trentaine de minutes. Les futurs mariés et leurs proches se donnent rendez-vous dans un lieu sacré du celtisme (forêt, plage...). Le druide, vêtu de sa saie (la toge), se lance alors dans un discours. Son but : marquer un côté solennel et faire sortir les émotions des futurs époux, qui se jurent, non pas fidélité, mais amour et soutien, le plus longtemps possible. Pas question, non plus, de croyance lors d'une cérémonie druidique. « L'existence de Dieu ne nous concerne pas directement, même si druidisme et religion ne sont pas incompatibles. Mon fils s'est marié à l'église un jour et druidiquement le lendemain », insiste Per Vari Kerloc'h.

Rozen Le Nair, habitante de l'Aber-Wrac'h (Nord-Finistère) s'est mariée druidiquement, il y a quel-ques années. « Je me retrouve totalement dans la philosophie druidique. Il n'y a pas de jugement moral, on accepte les gens tels qu'ils sont. » Ses deux enfants, Lou-Ann et Anaële, ont été baptisés selon un rite druidique : la fête du nom. Le nouveau-né est alors présenté aux quatre éléments (l'eau, le feu, la terre et l'air) sous son nouveau nom. Les trois marraines viennent ensuite chuchoter un voeu secret à l'oreille de l'enfant. « Ensuite, on fait la fête. » C'est son père Guy Le Nair, ancien capitaine au long cours et druide à l'Aber-Wrac'h, qui a présidé leur union.

Pas de prosélytisme. Les druides ne cherchent pas à faire du « chiffre ». Ils sont simplement défrayés par les mariés, pour la préparation du mariage et le déplacement. « C'est quelque chose qui reste confidentiel. Et c'est très bien. Ce n'est pas notre vocation, ni notre coeur de métier », s'amuse Per Vari Kerloc'h.

Julien BALBONI.

Ouest-France du jeudi 10 août 2006

e.

MessagePosté: Jeu 10 Aoû, 2006 12:42
de Patrice
Salut,

Ses deux enfants, Lou-Ann et Anaële, ont été baptisés selon un rite druidique : la fête du nom. Le nouveau-né est alors présenté aux quatre éléments (l'eau, le feu, la terre et l'air) sous son nouveau nom. Les trois marraines viennent ensuite chuchoter un voeu secret à l'oreille de l'enfant.


Si c'est pas du folklore, ça...

Et ces trois marraines, c'est quoi? Les trois Bodb? Dans ce cas, je plains le bébé!

A+

Patrice

MessagePosté: Jeu 10 Aoû, 2006 18:26
de Muskull
C'est amusant en fait, ils font "comme si" :D
Le "baptême" qui peut être donner un nom ou simplement la reconnaissance par le père que l'enfant appartient bien à la tribu et donc qu'il est "fils de" à été dévoyé par les chrétiens d'occident sous prétexte de protéger l'enfant (à la forte mortalité de l'époque) du "péché originel" pour éviter "qu'il aille en enfer en cas de mort juvénile. Quelle conne et terrifiante invention !
Le vrai baptême est en fait, dans de très nombreuses traditions et cultures, les rites d'initiation à la puberté. Quand l'homme et la femme ont suffisamment de "raison" pour accepter ou non les règles tribales et ainsi avoir un nom de "mature".
Setenta devient Cuchulain de part un exploit et un rachat et sous une autre forme, en d'autres lieux, Jésus est "adoubé" par Jean le Baptiste alors qu'il était déjà "homme".
A ce niveau, posons nous des questions de ce qui est "celte" et de ce qui ne l'est pas. Plus de 1000 ans tout de même entre les mythes "celtes" et les copistes médiévaux. Des moines imprégnés de culture chrétienne archaïque essayant se "donner du vrai" à la tradition orale déjà en décomposition de leurs peuples pour dire "qu'ils nétaient pas rien" face à la montée impérialiste du pouvoir du Rome catholique.
Il y a des moteurs dans l'histoire, ce sont toujours des luttes de pouvoirs, rarement des "élévations créatives".

MessagePosté: Ven 11 Aoû, 2006 0:41
de Pierre
Salut à tous,


Pourquoi Ouessant ? Moi qui pensais que pour le baptème, il fallait les eaux du Rhin :lol:


@+Pierre

MessagePosté: Ven 11 Aoû, 2006 12:53
de ejds
De nos jours, cela peut paraître burlesque pour un petit cercle familial de se réunir traditionnellement, – mais comme en grand secret – pour un mariage dans un endroit naturel, magnifique mais isolé.

Autrefois pour réunir une grande foule et pour des raisons évidentes, rien de plus économique et de pratique (pas besoin de salle de fêtes ou d’édifice religieux suffisamment grand à entretenir et à décorer...), mais rien en revanche de plus déplaisant et de peu glorieux pour les futurs époux, les invités, les grands-parents, les bambins, les musiciens…, dans leurs plus beaux atours, que d’aller claudiquer cahin-caha sur les lieux de la célébration durant une longue et éprouvante excursion aller retour en cortège, en carriole, à dos de cheval ou à pied, par les chemins boueux à travers les forêts, et affronter une météo peu compatissante (la pluie, le froid et le vent...).

A l’instar d’Ouessant, on ressent mieux cette impressionnante rugosité et impact fort des religieux dans leurs tenues à « l’orientale » dominant la foule dans cette photographie panoramique et "atmospheric" du cairn de Brea en Cornwall et prise en 1929 : :shock: :?

Image
An atmospheric photograph of the 1929 Gorseth at Carn Brea

Nul doute que la magie des lieux opère dans ce lieu chargé d'histoires, mais dans l'Antiquité d'avant les Romains, qu’en était-il de cet impact mitigé auprès des autochtones locaux qui ne connaissaient qu’un peu trop bien la terre de leurs ancêtres ?!
Après la cérémonie, allaient-ils pique-niquer leurs provisions sur les genoux ou bien les époux avaient-ils prévu un banquet géant, et bien comme il faut, mais en plein air, à proximité du lieu de la cérémonie ?...
Benkoua ?! Par Esus et Nehalennia, après l’effort un peu de réconfort !! :98::111:

e.

MessagePosté: Ven 11 Aoû, 2006 13:29
de Jacques
Bonjour ejds

une petite question technique : comment fais-tu pour insérer une image, qui en plus envoie vers la page qui la contient ?
Merci

MessagePosté: Ven 11 Aoû, 2006 14:40
de Pierre
Salut Jacques,

[url=url_de_la_page][img]url_de_l'image[/img][/url]


@+Pierre

MessagePosté: Mar 15 Aoû, 2006 23:16
de Bissula
ejds a écrit:Envie de faire le grand "saut" ?! : :shock::?

Ouest-France.fr a écrit:Paru dans l'édition du jeudi 10 août 2006

De plus en plus de mariages druidiques

À la recherche de spiritualité, quelques dizaines de couples ont été mariés par un druide, cette année, en Bretagne. Un phénomène en nette augmentation.

http://www.ouest-france.fr/Bretagne_det ... idCLA=8619

Image
Une réunion de druides, à Ouessant, avant le début des cérémonies. DR

C'est un couple d'Allemands qui se rend souvent en vacances du côté du Sud-Finistère, à Plouhinec. Les deux jeunes gens ont pris la décision de se marier, en septembre, en Bretagne, sous l'autorité d'un druide. Toute la famille se rendra sur place pour célébrer leur union. Ce couple n'est pas une exception : en Bretagne, ils seraient ainsi quelques dizaines à avoir, durant l'année écoulée, célébré leur mariage, selon les rites druidiques.

Selon Per Vari Kerloc'h, grand druide adjoint de la Gorsedd de Bretagne, la plus grande assemblée druidique de la région, le nombre est en « nette augmentation. Il nous arrive aussi de célébrer des mariages à Paris ». La préparation prend un peu de temps. Le druide tient d'abord à rencontrer les futurs époux, « histoire de voir si leur union est sérieuse et si leur envie d'avoir recours à un druide n'est pas purement folklorique », note Guy Le Nair, druide de la Gorsedd de Bretagne. « Beaucoup recherchent une spiritualité à travers cette cérémonie. Notre époque en manque », estime-t-il.

La cérémonie proprement dite n'est pas longue : une trentaine de minutes. Les futurs mariés et leurs proches se donnent rendez-vous dans un lieu sacré du celtisme (forêt, plage...). Le druide, vêtu de sa saie (la toge), se lance alors dans un discours. Son but : marquer un côté solennel et faire sortir les émotions des futurs époux, qui se jurent, non pas fidélité, mais amour et soutien, le plus longtemps possible. Pas question, non plus, de croyance lors d'une cérémonie druidique. « L'existence de Dieu ne nous concerne pas directement, même si druidisme et religion ne sont pas incompatibles. Mon fils s'est marié à l'église un jour et druidiquement le lendemain », insiste Per Vari Kerloc'h.

Rozen Le Nair, habitante de l'Aber-Wrac'h (Nord-Finistère) s'est mariée druidiquement, il y a quel-ques années. « Je me retrouve totalement dans la philosophie druidique. Il n'y a pas de jugement moral, on accepte les gens tels qu'ils sont. » Ses deux enfants, Lou-Ann et Anaële, ont été baptisés selon un rite druidique : la fête du nom. Le nouveau-né est alors présenté aux quatre éléments (l'eau, le feu, la terre et l'air) sous son nouveau nom. Les trois marraines viennent ensuite chuchoter un voeu secret à l'oreille de l'enfant. « Ensuite, on fait la fête. » C'est son père Guy Le Nair, ancien capitaine au long cours et druide à l'Aber-Wrac'h, qui a présidé leur union.

Pas de prosélytisme. Les druides ne cherchent pas à faire du « chiffre ». Ils sont simplement défrayés par les mariés, pour la préparation du mariage et le déplacement. « C'est quelque chose qui reste confidentiel. Et c'est très bien. Ce n'est pas notre vocation, ni notre coeur de métier », s'amuse Per Vari Kerloc'h.

Julien BALBONI.

Ouest-France du jeudi 10 août 2006

e.


hé hé.... j'en connais une que ça pourrait inspirer, tiens je vais lui balancer ce fil, merci :wink:

MessagePosté: Mer 16 Aoû, 2006 13:10
de Taliesin
Mont a ra tudoù ? :)

Tiens, ça me fait penser à deux proverbes bretons :

Mervel zo ret, dimeziñ n'eo ket : on est obligé de mourir, pas de se marier

Gant ar c'hoant dimeziñ e reer tro ar bed, gant ar c'hoant kac'hat, 'reer ket.

çui-ci n'est pas traduisible pour des oreilles chastes francophones :lol: