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La tête de Penthée

MessagePosté: Ven 13 Aoû, 2004 11:25
de ejds
La tête de Penthée
Y-a-t-il une autre sagesse,
et les dieux aux mortels ont-ils rien accordé de plus
beau
que de pouvoir écraser de la main
la tête de son ennemi ?
et ce qui est beau nous est précieux.

Les Bacchantes – Euripide (versets 874-879)

Dionysos, rappelons-le, sorte de nouveau prophète, avait traversé le monde pour se faire reconnaître comme dieu. Après s’être fait adorer en Lydie, il revint à Thèbes, sa ville natale, pour y rencontrer sa famille fermement hostile à sa nouvelle religion. Il finit par briser et les uns par les autres, ceux qui niaient ou mettaient en doute sa divinité et ceux qui ne l’acceptaient que par intérêt et prudence.
Dionysos qui aimait sa mère Sélémé, la foudroyée de Zeus, se recueillait à Thèbes près du tertre au saint tombeau où brûlait une flamme immortelle, et où il fit pousser une vigne miraculeuse.
Emprisonné par son cousin Penthée, Dionysos eut le temps de se faire passer par un de ses adorateurs. Il persuada Penthée à se déguiser en femme pour juger de lui-même de la conduite de ces femmes rendues folles et libérées des conventions de conduites morales, célébrant son rite dans la montagne. Là, les femmes plongées dans l’extase, découvrirent Penthée. Basculant dans la folie meurtrière, sauvagement le démembrèrent et le déchirèrent en pièces, croyant avoir tué un jeune lion.
Dans sa frénésie, sa mère Agavé, sœur de Sémélé, porta triomphalement bien haut sa tête aux habitants de Thèbes. C’est seulement lorsqu’elle reprit ses sens qu’elle découvrit qu‘elle avait tué son fils.

~ ° ~
A c’est beau l’amour !
En ceci notamment, m’a-t-on dit, que c’est lui
Qui nous donna la vigne, le remède au chagrin.
Or sans vin, plus d’amour, ni plus rien qui charme les hommes.

Les Bacchantes – Euripide.

On connaît la facilité déconcertante qu’avaient les anciens de sabrer les cols d’amphores aussi bien que les têtes lors des sacrifices ou sur les champs de bataille, et qu’ils n’aimaient quand même pas trop porter « haut les cornes! ».
Pervertissant la réalité et les sens des hommes et des femmes, amour frivole de l’ivresse, ivresse futile de l’amour…, quelques petites histoires celtiques déconcertantes et tétanisantes (toujours selon une traduction de Cougny) et qui nous éloignent de la douceur des contes traditionnels pour enfants et illustrer le thème dionysiaque sur cette passion du dive vin, le remède à toute peine.
Ainsi les curieuses manières qu’avaient les Celto-galates « d’aller faire leurs courses » chez leurs voisins italiens ou ioniens et de régler leurs démêlés amoureux :shock: :shock: :

~ ° ~
Arronte
Denys ou Dionysios d’Halicarnasse en Carie, contemporain d’Auguste, dans ses Antiquités romaines (Discours XIII. Fragments), racontant sur Brennus et l’invasion du Capitole, nous révèle pourquoi se fit l’invasion de l’Italie :
X. Quant à la cause qui amena les Celtes en Italie, la voici : un certain Locomon, chef des Tyrrhènes, sur le point de quitter la vie, remit son fils dans les mains d’un homme de confiance, nommé Arronte (en latin Aruns, Aruntis. Tite Live, V, XXXIII), qui devait être le tuteur de cet enfant.
Le Tyrrhène mort, Arronte, qui avait accepté cette charge, se montra un soigneux et fidèle gardien de la foi jurée, et quand l’enfant fut arrivé à l’âge d’homme, il lui fit connaître la fortune que lui avait laissée son père. Il ne reçut pas du jeune homme une reconnaissance égale à ses services. Il avait une femme jeune et belle, qui jusque-là avait été vertueuse, et rien n’avait pour lui plus de prix que cette union. Le jouvenceau en devint amoureux; il souilla tout ensemble et le corps et l’âme de cette femme, et ce n’était plus même en secret, c’était ostensiblement qu’il cherchait à l’entretenir.
Arronte, affligé de se voir enlever sa femme, irrité des outrages que lui prodiguaient l’amant et la maîtresse, mais ne pouvant tirer vengeance de cette trahison, entreprit un voyage, en donnant pour prétexte qu’il allait faire le commerce. Le jeune homme accueillit avec joie l’idée de ce départ, il fournit au voyageur tout ce dont il avait besoin pour son commerce, et Arronte, ayant chargé des chariots d’une quantité d’outres de vin et d’huile, d’une quantité de paniers de figues, emmena le tout dans la Celtique.

XI. Les Celtes ne connaissaient alors ni le vin de raisin, ni l’huile que l’on tire chez nous de l’olive : au lieu de vin, ils avaient une liqueur faite avec de l’eau, où l’on a fait pourrir de l’orge et qui a une odeur désagréable; au lieu d’huile, de la vieille graisse de porc aussi révoltante pour l’odorat ou le goût. Ayant usé pour la première fois de ces fruits dont ils n’avaient jamais goûté, ils trouvèrent un merveilleux plaisir, et demandèrent à leur hôte comment et chez quels peuples on obtenait chacun de ces produits.
Le Tyrrhène leur dit que la contrée qui portait ces fruits était vaste, excellente, qu’elle n’était guère peuplée, et que, pour les choses de la guerre, les hommes qui les habitaient ne valaient pas mieux que les femmes; il leur suggéra de ne plus se procurer ces denrées en les achetant, mais de chasser du pays ceux qui en étaient les maîtres, et d’en recueillir les fruits comme étant leur propriété. Les Celtes en crurent ses paroles; ils passèrent en Italie, et, parmi les Tyrrhènes, attaquèrent ceux qu’on appelait Clausins, peuple auquel appartenait leur donneur de conseil.


~ ° ~
On retrouvera ainsi dans l’histoire de Chiomara et du romain puis celle contée par Parthénios de Nicée, dans ses Histoires d’amour, VIII (35 histoires d’amour empruntées à différents auteurs et dédiées au poète élégiaque Cornelius Gallus), nous conte l’histoire d’une Milésienne appelée Erippè et dont peut retrouver les texte intégraux en page frontale de l'A-C:
http://www.arbre-celtique.com/approfond ... iomara.php

Alors que les Galates faisaient leurs courses dans l’Iônie (côte ouest de l’Asie Mineure) et en saccageaient les villes, on célébrait à Milet les Thesmophories (fêtes en l’honneur de Déméter, seules les femmes mariées, semble-t-il, pouvaient y assister) et les femmes étaient rassemblées dans le temple qui est à peu de distance de la ville. Un détachement de ces barbares qui passait par la Milèsie, dans cette incursion soudaine, enleva les femmes. On en délivra quelques-unes en donnant pour les ravoir beaucoup d’argent et d’or. Quelques autres, avec qui les barbares s’étaient liés, quittèrent le pays...
… Lorsqu’on fut arrivé aux frontières des Celtes, le barbare dit qu’il voulait offrir un sacrifice avant de se séparer de ses hôtes. La victime amenée, il invite Erippè à la tenir de son côté; quand elle y a porté la main, suivant un usage qu’elle connaissait bien d’ailleurs, levant son épée, il lui en porte un coup qui lui enlève la tête. Alors, il engage Xanthos à ne point regretter cette femme dont il lui raconte les méchants desseins, et lui permet d’emporter tout son or.


Brennos, roi des Galates
Diodore de Sicile dans son livre XXII. IX, nous raconte :
Brennos, roi des Galates, avec quinze myriades d’hommes armés de grands boucliers, dix mille cavaliers, une seconde troupe de vivandiers, de nombreux marchands et deux mille chariots, s’en vint faire la guerre en Macédoine; et dans cette guerre, ayant perdu beaucoup de soldats, au point de se trouver sans forces, il vint plus tard dans l’Hellade et au nantéum de Delphes, avec l’intention de le piller.
Une grande guerre s’ensuivit, et Brennos, ayant perdu des myriades de soldats, fut atteint de trois blessures. Affaissé jusqu’à la mort, il rassembla son peuple, et s’entretenant avec les Galates, il leur conseilla de le tuer, lui et tous les blessés, d’incendier leurs chariots et de retourner, ainsi débarrassés, dans leurs foyers, après s’être donné pour roi Cichôrios. Or Brennos, ayant absorbé force vin pur, s’égorgea lui-même.
Cichôrios l’enseveli, puis ayant fait mourir les blessés et ceux, au nombre d’environ vingt mille, que l’hiver et la faim avaient fatigués, il s’achemina avec le reste par la même route pour rentrer dans son pays.


L’histoire ne dit pas comment Brennos se fit enterrer, mais l’aristocratie guerrière de l’époque aimait à se faire inhumer avec char et service à vin importé.

ejds

Peuples d'ivrognes

MessagePosté: Jeu 02 Sep, 2004 22:24
de ejds
En cette époque de vendanges bénie des oenologues, nul n'a besoin de rougir des frasques de nos ancêtres les Celtes, dépeignant ce peuple comme adonné, même dans l’au-delà et à l’excès, aux boissons enivrantes. Il est toutefois rassurant de penser que la Gaule et ses habitants n’étaient pas les seuls touchés.
Avant d’avancer plus en avant sur la vie d'un édifiant personnage dionysiaque : qualités particulières de quelques vins de la Grèce, noms des vins les plus estimés, concours de beuverie, autres peuples d’ivrognes, hommes célèbres, animaux et femmes s'adonnant à la boisson….
L’aperçu des textes suivants, rapportés par Élien dans son Histoire variée, traduits du grec et annotations par M. Dacier, en 1827 et que je vous laisse découvrir à loisir dans leur totalité sur le site :

http://remacle.org/bloodwolf/historiens/elien/table.htm

II - 38. Loi qui ne permettait le vin ni à tout le monde ni à tout âge (69).
Les Marseillais avaient une loi qui défendait aux femmes l'usage du vin, et ne leur permettait, à quelque âge qu'elles fussent, d'autre boisson que l'eau. Cette loi, suivant Théophraste, était en vigueur chez les Milésiens : leurs femmes, quoique Ioniennes (70), y étaient soumises. Pourquoi ne parlerais-je pas aussi des Romains ? n'aurait-on pas sujet de trouver déraisonnable, que retraçant le souvenir de ce qui se passe chez les Locriens, les Marseillais, les Milésiens, je gardasse un injuste silence sur ce qui concerne ma patrie ? Je dirai donc que la même loi s'observait très rigoureusement à Rome; qu'aucune femme, soit libre, soit esclave, n'y buvait jamais de vin; et que même les hommes, d'une naissance au-dessus du commun, s'en abstenaient depuis la puberté jusqu'à ce qu'ils eussent atteint leur trente-cinquième année.

II - 40. Les animaux haïssent le vin.
Tous les animaux ont une aversion naturelle pour le vin, surtout ceux que le raisin, ou les pépins du raisin enivrent, lorsqu'ils en mangent trop. La plante nommée oenanthe (72) produit le même effet sur les corbeaux et sur les chiens. Pour le singe et l'éléphant, quand ils ont bu du vin, l'un perd sa force, l'autre n'est plus capable de ruse, et alors, il est très facile de les prendre.

III - 13. De l'ivrognerie des Tapyriens (15).
Les Tapyriens sont tellement passionnés pour le vin, qu'ils passent à boire la meilleure partie de leur vie : on pourrait dire qu'ils vivent dans le vin. Ce n'est pas seulement comme boisson qu'ils en usent : il s'en servent pour oindre leur corps; ainsi que les autres peuples se servent de l'huile.

III - 14. De la passion des Byzantins pour le vin.
On dit que les Byzantins aiment si passionnément le vin, qu'on les voit quitter leurs maisons, et les louer à des étrangers qui viennent habiter leur ville, pour aller s'établir dans les tavernes. Ils leur laissent jusqu'à leurs femmes; commettant ainsi deux crimes à la fois, ivrognerie et prostitution. Quand ils sont bien ivres, ils ne connaissent d'autre plaisir que d'entendre jouer de la flûte : le son de cet instrument les met en gaieté; ils ne soutiendraient pas celui de la trompette.
Sur cela, on peut juger de l'éloignement des Byzantins pour les armes et pour la guerre. C'est, pour cette raison que, durant le siège de Byzance, Léonidas, leur général, voyant qu'ils avaient abandonné la garde des murailles, vivement attaquées par les ennemis, et qu'ils passaient les jours entiers dans leurs réduits accoutumés, ordonna qu'on établît des cabarets sur les remparts. Cet ingénieux artifice les rengagea, quoiqu'un peu tard, à ne pas s'écarter de leur poste : il ne leur restait plus de motif de le quitter. Nous tenons ces faits de Damon (16). Ménandre semble s'accorder avec lui, quand il dit que l'air de Byzance rend ivrognes ceux qui y abordent pour faire le commerce, et qu'on y emploie toute la nuit à boire.


II - 41. Liste de quelques anciens qui aimaient à boire et qui buvaient beaucoup.
Diotime, entre les autres, fut surnommé l'Entonnoir, parce qu'en se mettant un entonnoir dans la bouche, il avalait, d'un trait, tout le vin noir qu'on voulait lui verser.
On dit du Lacédémonien Cléomène (75), non seulement qu'il buvait beaucoup, mais qu'à l'exemple des Scythes, il avait la mauvaise coutume de boire toujours son vin pur.
Pendant les fêtes de Bacchus, nommées Choës (79), on avait proposé pour prix à celui qui boirait le plus, une couronne d'or : Xénocrate de Chalcédoine obtint la couronne; il la prit, et la plaça, en sortant de souper, sur l'Hermès qui était devant la porte de la maison, comme il y avait déposé, les jours précédents, les couronnes de fleurs, de myrte, de lierre, de laurier, qu'il avait gagnées.
S'il faut aussi parler des femmes, en qui le goût, et plus encore l'excès du vin, me paraît le comble de l'indécence, je n’en dirai qu'un mot. On prétend que Clio, dans des défis de table, l'emportait non seulement sur les femmes, mais sur les hommes, et qu'elle les terrassait tous. Qu'une telle victoire me semble honteuse (87) !

(87) On pourrait, d'après Aristote, (Hist. des Anim., liv. VI, ch. 2), ajouter à cette liste, déjà fort nombreuse, un Syracusain, qui, mettant des oeufs à terre sur une natte, buvait jusqu'à ce qu'ils fussent éclos.
Vopiscus (pag 970, éd. de 1661) parle d'un certain Bonosus, dont l'empereur Aurélien avait coutume de dire: "Il n'est pas né pour vivre, mais pour boire." Cet homme était néanmoins en considération auprès de l'empereur, pour un genre de service qu'il lui rendait, surtout à la guerre: lorsqu'il arrivait des députés de quelque nation barbare, Bonosus était appelé pour boire avec eux; il les enivrait, et, le vin les faisant parler, il leur arrachait leur secret.


XIII - 6. Qualités particulières de quelques vins de la Grèce.
Les vignes du territoire d'Hérée, en Arcadie, produisent un vin qui ôte aux hommes l'usage du sens et de la raison, mais qui rend les femmes fécondes.
A Thase, on fait deux sortes de vin : l'un a la propriété de procurer un sommeil doux et profond; l'autre, ennemi de la santé, cause l'insomnie et la tristesse.
Aux environs de Céraunia (12), dans l'Achaïe, on recueille un vin dont les femmes ont coutume d'user quand elles veulent se procurer l'avortement
.

Pour un comparatif étonnant des traductions et variantes plus modernes et plus truculentes des textes, je vous conseille un livre (et si vous pouvez mettre la main dessus!) qui est un recueil d’anecdotes, d’aphorismes, de nouvelles, de cancans, de notices et de faits étonnants concernant le passé antique : Histoire variée, par Elien, Les Belles lettres, 1991, traduit et commenté par Alexandra Lukinovich et Anne-France Morand.

ejds

MessagePosté: Jeu 02 Sep, 2004 23:55
de Tectosage
Bonjour ejds,
C'est intéressant et agréable à lire, mais c'est toujours le Dionysos vineux voire tout simplement l'ébriété. Je suppose que tous ces comportement n'étaient pas associés à un rituel religieux. Il me semble intéressant de faire ressortir la ligne ou la zone de démarcation entre les comportements religieux et les comportement d'intempérance, mais je ne sais !
Tu as précédemment bien présenté, à mon avis, le canevas dionysiaque, les suggestions de M. Eliade par ailleurs, à partir de Soma, lancent d'autres pistes bien énigmatiques...

Cordialement

MessagePosté: Ven 03 Sep, 2004 22:08
de mikhail
Que dire encore ?
Le Petit Prince d'Antoine de Saint Exupéry rencontre un alcoolique (ou un ivrogne) qui boit ... pour oublier qu'il boit.
Nous sommes loin d'une ivresse sacrée...

mikhail

Tableau celto/dionysiaque

MessagePosté: Mar 07 Sep, 2004 21:13
de ejds
Tableau celto/dionysiaque
Oui, Tectosage et Mikhail, étant très difficile de se concentrer sur la question de base, il est plus facile de se laisser longuement emporter, divaguer ou batifoler sur des thèmes ou comparaisons parallèles.
Le mieux, peut-être, serait d’ouvrir un fil spécifiquement dédié et intitulé quelque chose comme "shamanisme néolithico-celtique en… Occident" et dont certains rites et pratiques peuvent être d’inspiration ou émanation dionysiaque, sibéro-nordique ou autre. :?

Dionysos et Alexandre : les Indiens et les Arabes
Ainsi à reparler des peuples et des célébrités adonnés au vin, tel Xénagoras de Rhodes, qu’on appelait l’Amphore, amène tout naturellement à mettre en relief la personnalité d’Alexandre (356-323 av JC), et plus grand conquérant de l’Antiquité et qui buvait, raconte-t-on, plus que tous.
Se confondant à Dionysos et se comportant tout comme, tant dans ses actions et mode de vie, à travers ces pays conquis Grèce, Perse, Egypte…, puis l’Arabie et l’Inde chez qui il apporta de son pays cette habitude, dans ses bagages en quelque sorte :

Recommençons par Élien : :shock: http://remacle.org/bloodwolf/historiens/elien/table.htm :

II - 41. Liste de quelques anciens qui aimaient à boire et qui buvaient beaucoup.
Lorsque Alexandre, roi de Macédoine, pour honorer la mémoire du brahmane Calanus, sophiste indien (77), qui s'était brûlé lui-même, ordonna des jeux, où il devait y avoir un concours de musique, une course de chevaux et un combat d'athlètes; il y ajouta, pour plaire aux Indiens, un genre de combat qui leur était familier, un combat de boisson, assignant pour le premier prix un talent, trente mines pour le second, et dix pour le troisième.

III - 23. D'Alexandre.
Ce que je vais rapporter ne fait pas autant d'honneur à Alexandre. On raconte qu'après avoir passé le cinquième jour du mois dius (41) à boire chez Eumée, il dormit le six pour cuver son vin, et ne donna, dans toute cette journée, d'autres signes de vie, que de se lever, et de communiquer à ses généraux le projet qu'il avait de partir le lendemain dès la pointe du jour; qu'il dîna le sept chez Perdiccas, où s'étant enivré, il dormit le huit; qu'il s'enivra de nouveau le quinze, et passa le jour suivant à dormir, selon sa coutume; que le vingt sept il soupa chez Bagoas, dont la maison était à dix stades du palais, et dormit le vingt-huit.
De deux choses l'une : il faut nécessairement, ou croire qu'en effet Alexandre passa dans une crapule honteuse la plus grande partie du mois dius, ou regarder comme des imposteurs les écrivains qui nous ont transmis ces faits: mais ils s'accordent tous, même Eumène le Gardien (42), à faire la même peinture du reste de la vie d'Alexandre.


Arrien dans son – Anabase d'Alexandre le Grand et l'Inde – Les Editions de Minuit 1984 (traduit du grec par Pierre Saviniel), nous livre les détails de la conquête de l’Inde et de l’Arabie : :shock: :shock:
VI, 3. On apercevait les chevaux à travers les barreaux de leurs transports et, comme on n'avait encore jamais vu de chevaux dans des bateaux sur le territoire de l'Inde (car ils ne se rappelaient pas que l'expédition de Dionysos contre l'Inde s'était faite aussi par bateaux), ces chevaux frappaient de stupeur les Barbares qui les regardaient, de sorte que ceux qui avaient assisté au départ de la flotte lui firent escorte sur une grande distance; et ceux des Indiens déjà soumis à Alexandre, auxquels parvenaient les cris des rameurs et le bruit des rames, descendaient vers la rive en courant et faisaient escorte aux navires en chantant des chants de leur pays: car les Indiens comptent parmi les peuples les plus férus de chant, et aussi de danse, depuis le temps où Dionysos et ses compagnons ont conduit des bacchanales sur la terre indienne.

VII, 20. Le bruit court qu'il avait entendu dire que les Arabes honorent seulement deux dieux: le Ciel et Dionysos; le Ciel parce qu'il offre à leurs regards et contient les astres, et en particulier le soleil, d'où viennent, pour toutes les affaires humaines, les plus grands et les manifestes avantages; Dionysos, à cause de sa glorieuse expédition en Inde. Et Alexandre ne se jugeait certainement pas indigne d'être considéré par les Arabes comme leur troisième dieu, ayant accompli des exploits qui ne le cédaient en rien à ceux de Dionysos, si du moins, après avoir soumis les Arabes, il leur permettait, comme aux Indiens, de se gouverner selon leurs propres coutumes.

~ ° ~
Vie d’Alexandre
On célébrait des fêtes en l’honneur de Dionysos dans ces régions montagneuses et les femmes d’Epire, du même sang que les actuels Albanais, de même que les Thraciennes, étaient célèbres pour la sauvagerie de leurs extases religieuses.
Fille du roi d'Epire, l’intrigante et possessive Olympias, qui avait pour habitude à dormir en compagnie de serpents, était peut-être une hétaïre (courtisane ou prostituée) initiée aux mystères dionysiaques et orphiques. Adepte du culte de Dionysos, elle participait à des cérémonies mystérieuses où lors des conjurations, rites magiques et danses extatiques, au cours desquels les fidèles entraient violemment en transes, des serpents sur la tête et autour du cou.
A l'occasion d'une fête religieuse qui se tint dans l'île de Samothrace, Philippe II de Macédoine la rencontra et s'éprit d'elle : :shock:

http://alex.eled.duth.gr/Samothrace/en3.html

Elle lui donnera un fils, Alexandre, qu’elle considérait né de Zeus, à qui elle léguera ses traits les plus sombres, notamment un caractère violent et passionné. Caractère sans lequel Alexandre, le "né faste", ne serait jamais devenu le génie qu’il a été; et ses exploits, presque surhumains sur le théâtre de l’histoire, auraient été inexplicables.
Au moment de l’assassinat de son père, qu’il abhorrait, Alexandre était à peine âgé de 20 ans et vivait en exil avec sa mère.
Il avait eu pour tuteur le grand philosophe Aristote, qui lui ouvrit l’esprit aux sciences, à l’histoire et aux lettres. Cavalier émérite, débordant de fougue et d’imagination, vers 335 av JC, il partit en campagne contre les Thraces, puis sur le Danube où il rencontra les Celtes. :P

Propagateur de l’hellénisme en Orient, il fit disparaître le régime de la libre cité grecque au profit d’une monarchie teintée, dit-on, de despotisme. Créant de nombreuses villes-comptoirs appelées Alexandrie, il édictera des mesures capitales par union des peuples et des cultures, mariages massifs et fusion des armées. Il exigea pour donner des bases sacrées à son fragile empire, d’être considéré et honoré comme un dieu par ses sujets et exprima le désir de concorde entre tous les peuples de l’empire qu’il considérait comme égaux.
Dénigré et admiré tout à la fois par ses contemporains et ses biographes, atteint de mégalomanie et de folie hallucinatoire, commettant des actes de plus en plus insensés, il fut accusé des pires excès bachiques. Ainsi à Suse, 42 de ses officiers furent saisis après un concours de boisson « saisi dans leur ivresse d’un violent refroidissement » nous rapporte Plutarque.
Après 13 années de conquêtes et soumit la moitié du monde indo-européen, affaibli par ses nombreuses blessures acquises au cœur des batailles, il trouvera la mort dans Babylone la maudite, empoisonné, d’une fièvre des marais ou pour d’autres d’une crise de delirium tremens : « d’avoir bu du vin pur alors qu’il avait la fièvre », conduira Arrien, quelques 500 ans plus tard, à diagnostiquer dans son Anabase, VII, 25.
Sa mort fut considérée à la remontée dans l’Olympe du dieu Dionysos, temporairement réincarné dans le grand conquérant.

Pour plus d’informations sur la vie, la mort et découvrir le prochain film d’Alexandre, prévu en janvier 2005, rendez-vous sur le fil
Alexandre le Grand et Objectivité Historique
:


http://forum.arbre-celtique.com/viewtopic.php?t=1619

ejds

MessagePosté: Mar 07 Sep, 2004 21:57
de Tectosage
ejds a écrit:Tableau celto/dionysiaque
Oui, Tectosage et Michael, étant très difficile de se concentrer sur la question de base, il est plus facile de se laisser longuement emporter, divaguer ou batifoler sur des thèmes ou comparaisons parallèles.
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http://forum.arbre-celtique.com/viewtopic.php?t=1619

ejds


Surtout ne t'en prive pas, j'aime bien ton dessert, c'était juste pour te stimuler. Me voilà récompensé. Je vais déguster la suite de ton nouveau texte. Mais surtout reste à table.

Cordialement

caducée

MessagePosté: Ven 01 Oct, 2004 11:20
de ejds
La thérapeutique du serpent
Certains d’entre nous ont depuis lurette renoncé, ou pas, à voir dans les monuments mégalithiques l’œuvre de peuplades pré-celtiques et les étranges traces serpentines creusées dans ces monuments ne sauraient donc nous intéresser. :?
Pourtant les croyances et accaparassions, bien que difficiles à saisir en l’absence de preuves et de textes, laissent avant tout apparaître un symbolisme solaire, où figurent des thèmes aussi variés que l’oiseau, le cheval et où le rayonnement des roues des chars semble prendre tout naturellement un rôle privilégié. Mais il ne fait pas de doute que les Celtes aient eu aussi anciennement attaché une idée symbolique spirituelle et ou guerrière au S. :shock:

Pour rappeler ici le qualificatif qu’eut Avienus dans ces écrits, des esses ou serpents, désignant ainsi peut-être les colonnes de féroces et malvenus envahisseurs celtes, qui s’emparèrent de l’Ibérie. Les Vikings s’en emparèrent aussi pour orner leurs snekkjars et drakkars (serpents et dragons selon la figure de proue).
Le esse universel qui a trois jambes donne le triskèle, à deux esses entrecroisés le svastika ou swastika ou dans sa mutation ancienne en roue solaire, – mot sanscrit « de bon augure », et de svasti "salut", croix égale aux branches en forme de gamma – qu’on retrouve universellement dans la plupart des pays confrontés au serpent. Plus récemment, de sinistre mémoire et à tournure politique et belliciste fort, le double esse graphique SS qui, gammé, déploie les ailes noires de sa funeste swastika arienne.

Le cortège dionysiaque ou serpent humain annonce l'extase collective, et comme on peut le voir de nos jours encore dans les teknivals ou technos parades faisant appel à d’autres formes de paradis artificiels ou d’ectasies synthétiques (Eden, Olympe, euphorie, nirvana, zenitude…).
Par le fait de quelques meneurs, et parfois sans qu’on ne sache vraiment pourquoi, hors des temps de paix, d’abondance et de fête, ces cortèges de frénésie et d’amour, deviennent un manifeste à la guerre. Enflant en cris d’indignation et de colère, ils se déchaînent en révolte et révolutions de mort, contestations politiques, destructions, soulèvements et agitements sanglants.

~ ° ~
Le vivificateur-inspirateur : le serpent médecin et devin
Sans oublier ses aspects corrompus, on peut aussi voir le dévoiement du rôle du serpent dévolu à la médecine. Ainsi le serpent a toujours été un élément chtonien, guérisseur, prémonitoire, de messager des dieux attribué à Apollon, à Mercure et son cortège de parèdres gauloises : Rosemerta, Sirona…
Dans sa main gauche, Mercure porte un caducée. C’est un bâton de berger sur lequel s’enroulent deux serpents. Selon la mythologie grecque, cette houlette en or fut offerte par Apollon à Mercure (Hermès) en échange de la flûte inventée par ce dernier. A l’aide de ce bâton, il sépara deux serpents qui s’affrontaient; l’objet devint alors symbole de concorde, de paix et emblème divin des messagers. Asclépios le dieu grec de la médecine, renommé Esculape les Romains, et semble-t ’il aussi le Cernunnos et autres déités au serpent des Celtes et qu’on retrouvera perpétué en quelque sorte dans le souvenir impérissable de la Vouivre : :shock:

http://forum.arbre-celtique.com/viewtopic.php?t=2200

~ ° ~
Pour mieux illustrer le thème, je vous recoupe, ci-dessous, quelques morceaux choisis du Dictionnaire des symboles par J. Chevalier, A. Gheerbrant - Editions Seghers, 1974 :

… Ainsi, toutes les grandes déesses de la nature, ces déesses mères qui se reconduiront dans le christianisme sous la forme de Marie ou de ses saintes, mère de Dieu incarné, ont le serpent pour attribut. Mais la Mère du Christ, seconde Eve, lui écrasera la tête, au lieu de l’écouter.
C’est d’abord Isis portant sur le front le cobra royal l’uraeus d’or pur, symbole de souveraineté, de connaissance, de vie et de jeunesse divine; ce sont ensuite Cybèle et Déméter; et cette déesse de Crète, elle aussi chtonienne. Athéna elle-même, toute céleste que soit son origine, a le serpent pour attribut, et quel plus clair symbole de l’alliance de la raison et des forces naturelles que le mythe de Laocoon, où les serpents sortis de la mer, pour châtier le prêtre coupable de sacrilège, vont ensuite se lover au pied de la statue d’Athéna.
Le rôle d’inspirateur du serpent apparaît en pleine lumière dans les mythes et les rites relatifs à l’histoire et au culte des deux grandes divinités de la poésie, de la musique, de la médecine et surtout de la divinisation, que sont Apollon et Dionysos.
Ce n’est pas nier qu’il y ait de l’âme et de l’intelligence dans la nature, comme le soulignera Aristote. C’est au contraire libérer cette âme et cette intelligence profonde et inspirante, qui doivent féconder l’esprit et assurer ainsi l’ordre qu’il se propose d’établir.
Mais dans le monde grec, c’est la figure de Dionysos qui incarne le plus totalement le sacré gauche, fondamentalement associé à l’image du serpent. Guthrie (Les Grecs et leurs Dieux, 1956) précise simultanément que l’apogée du culte dionysiaque coïncide en Grèce avec celui de la perfection littéraire et que le plus grand des dons de Dionysos était un sentiment de liberté totale.

Les extases collectives, les transes, les possessions – insurrections du serpent de l’être – apparaissent dès lors comme une revanche de la nature sur la Loi, fille de la seule raison, qui tend à l’opprimer. C’est somme toute un retour à l’harmonie par l’excès, à l’équilibre par une folie transitoire; c’est une thérapeutique du serpent.
Certes, extases, transes et possessions existaient bien souvent avant la venue de Dionysos; elles étaient nées avec les religions naturelles et le culte des Grandes Déesses chtoniennes, qui, nous l’avons dit, avaient toutes le serpent pour attribut.
Mais c’est à ce moment historique, où se dessinent à Athènes la pensée et la société modernes, qu’elles prennent un regain de ferveur si puissant qu’il en subsistera pour toujours des traces, dans ce monde où l’emprise de la société sur l’homme se fait de plus en plus en plus astreignante. C’est cette tenace volonté d’affranchissement de la nature humaine contre la dictature de la raison, qui donnera naissance aux sectes gnostiques, aux confréries des derviches et dans le monde chrétien, à toute une catégorie d’hérésies que combattra l’Eglise Romaine.
Alors seulement, les Bacchantes et les cortèges de possédés pourront, tout comme Athéna, déesse de toutes sciences véritables, continuer à tenir dans la main et sur sa poitrine, le serpent dont naquit Dionysos.

L’apologue est clair : il montre que le serpent n’est pas en lui-même bon ou mauvais, mais qu’il possède les deux valences
Le serpent n’est pas médecin, il est médecine, tel doit être compris le caducée dont le bâton est fait pour être pris en main.
L’esprit est le thérapeute qui doit d’abord l’expérimenter d’abord sur lui-même pour apprendre à en faire usage au bénéfice du corps social. Sinon il tue au lieu de guérir, il apporte le déséquilibre et une folie caractérielle, au lieu d’harmoniser les rapports de l’être et de la raison. D’où l’importance des Guides spirituels, chefs de confréries initiatiques. Ils sont en quelque sorte des thérapeutes de l’âme – au sens grec du mot – des psychanalystes avant la lettre ou plutôt des psychagogues. S’ils n’ont pas fait mourir et renaître en eux le serpent, ils ne pratiquent plus qu’une psychanalyse sauvage et nocive. C’est ce qui se passera avec la décadence des sociétés dionysiaques, consécutive à la clandestinité où les enferme le monde moderne.
Quand ce monde se réclame des Anciens, il semble qu’il oublie la leçon de Tempérance, qui se dégage de l’ensemble de leur mythologie dans tous les cas où celle-ci traite du serpent. Condition de tout équilibre, cette tempérance paraît à certains égards proche de la sagesse du serpent, dont parle le Christ.

ejds

Esus

MessagePosté: Mar 19 Oct, 2004 11:34
de ejds
Dionysos-Bacchus > > Esus ?
Vers le IIè siècle après JC, une part de légende du jeune Dionysos nous dit qu’il avait été confié dans son enfance à la tutelle du dieu Hermès.
Ainsi, plusieurs reliefs et sculptures découverts en Alsace de l’Hermès romain Mercure, sont à associer au thème iconographique grec de l'Hermès dionysophore :

http://www.musees-strasbourg.org/musee_ ... acchus.htm

- La fréquence du thème d’Hermès protégeant Dionysos enfant semble dénoter une résonance particulière dans l'univers mythique des Gaulois de l’époque gallo-romaine : peut-être y retrouvons-nous, sous une forme romanisée, le mythe de Teutatès protégeant le jeune Esus?

Pour des raisons que l’on peut facilement comprendre, ce mythe du dieu grec, devenu le romain Mercure, dieu du commerce («protecteur des marchands et des voleurs (?)») portant Dionysos/Bacchus enfant se répand en Gaule avec d’autant plus de succès que la mode est à l’hellénisme et que ce mythe est proche de la tradition gauloise où le dieu Teutatès protège le jeune Esus, dieu à la ramure de cerf.

Mais qu’en est’ il vraiment de cet ancien mythe de Teutatès protégeant le jeune Esus?!?… :shock: :shock:

ejds

Comédie-Française

MessagePosté: Mar 08 Fév, 2005 21:01
de ejds
Bon (comme dirait Agraes :lol: ), ben, comme personne n'a daigné répondre à la question ci-dessus :
"...du mythe de Teutatès protégeant le jeune Esus?!?…" ,
voici venir à Lutécia : :shock: :shock:

Les Bacchantes :

http://cultureetloisirs.france2.fr/thea ... 209-fr.php

Comédie-Française

Du samedi 12 Février 2005
au samedi 4 Juin 2005


http://www.comedie-francaise.fr/saison/ ... saison.php

e.

MessagePosté: Jeu 17 Fév, 2005 11:03
de Tectosage
En ce moment :
<<<
Les Bacchantes

Euripide
Texte français de Jean et Mayotte Bollack
Mise en scène de André Wilms Entrée au Répertoire

Du Saturday 12 February 2005
au Saturday 4 June 2005
>>>>

Ce mercredi matin 17 février 2005, Jean Bollack commentait la pièce d'Euripide sur France Culture.
Qui a vu la pièce et qui veut nous en faire profiter ?

Cordialement
GM

MessagePosté: Jeu 17 Fév, 2005 11:15
de Muskull
Mais qu’en est’ il vraiment de cet ancien mythe de Teutatès protégeant le jeune Esus?!?…


L'a pas répondu parce que pas savoir... :(
Le théonyme gaulois Teutates n’est attesté que dans La Pharsale de Lucain et chez son scholiaste.

"Il est cité dans un seul texte littéraire La Pharsale de Lucain (I, 444-446) : « Et parmi ces divinités cruelles, Teutates est apaisé par le sang funeste, le hideux Ésus l’est par des autels sauvages, et Taranis [n’est] pas plus doux que la Diane des Scythes ».
On ne sait si la triade Teutates-Ésus-Taranis résulte d’un procédé littéraire propre à l’auteur latin ou si elle est l’expression d’un groupement théologique gaulois."
C.J. Guyonvarc'h...

Evohé

MessagePosté: Ven 18 Fév, 2005 23:20
de ejds
Evohé Bacchos !!
Je n'ai pas encore vu cette pièce où l'auteur de la pièce d’ Euripide met surtout en évidence le danger du monothéisme, mais cela ne devrait tarder (le temps de ferrer mes sabots pour pas glisser dehors :D ):

"Les Bacchantes" d'Euripide : la tragédie grecque sur la scène du Français

http://actu.voila.fr/Depeche/depeche_cu ... 25hg2.html
La tragédie grecque et son cortège de références aux dieux de l'Antiquité quelque peu oubliés de nos jours, font un retour en force à la Comédie-Française, après une longue absence, avec l'entrée au répertoire des "Bacchantes" d'Euripide.
La production fait un louable effort pour rendre proche d'un public du XXIème siècle une lointaine mythologie qu'il est préférable toutefois de réviser avant de venir au spectacle.
(Donc pour les nouveaux venu(e)s au forum de l’AC, révision dare-dare et sans rouspéter de la page 1 à 6 :lol: ).



"Dionysiac"
Pour aller par ici par contre, faudra que j’enjolive mesdits sabots à la feuille d’or :lol:8):lol: :

Quatorze artistes "dionysiaques" et Gina Pane au Centre Pompidou

http://actu.voila.fr/Depeche/depeche_cu ... 7bf4u.html

L'excès dans l'art, de l'accumulation à la transgression, est au cœur de deux nouvelles expositions présentées au Centre Pompidou, qui accueille quatorze artistes contemporains dans "Dionysiac", exaltation de "l'art en flux", tandis que "Terre-Artiste-Ciel" propose un parcours à travers l’œuvre de Gina Pane, figure majeure de l'art corporel.

e.

Euripide

MessagePosté: Lun 07 Mar, 2005 23:34
de ejds
Houleux mélange des genres :lol::shock::lol:

Dans la continuité et série films de culte : « Le vin, le remède à toute peine… » d'Euripide :

En Attendant Le Déluge

Synopsis : Retiré dans un château, Jean-René (Pierre Richard), un homme au soir de sa vie, entend exaucer un dernier vœu avant de se retirer : solliciter une troupe de théâtre, afin qu’elle lui offre un ultime spectacle, conçu autour du mythe de Dionysos :

http://www.commeaucinema.com/news.php3?nominfos=30090

La coupe est pleine, mais point trop n’en faut !

J'ai rien rien lu, j'ai rien bu..., mais quelqu'un l'aurait-il vu ?

:lol: e.

MessagePosté: Jeu 10 Mar, 2005 18:30
de sphinxie
je vois que ce forum est ouvert aux "on dit" et "moi je":
critique de livres sans les avoir lus,textes sur la mythologie sans citer ses sources..? l'arbre celtique est menacé de ne pas porter de fruits,faute
de rigueur.

MessagePosté: Jeu 10 Mar, 2005 18:47
de Orgenomeskos
Bonjour Sphinxie et bienvenue!

je vois que ce forum est ouvert aux "on dit" et "moi je":
critique de livres sans les avoir lus,textes sur la mythologie sans citer ses sources..? l'arbre celtique est menacé de ne pas porter de fruits,faute
de rigueur.


j'suis un peu attristé par ta première participation à ce forum... :cry: Que veux tu dire exactement par là? Quel(s) message(s) vises-tu? Les suppositions personnelles ne constituent en rien un manque de rigueur, à partir du moment où cela est clairement dit, ne crois-tu pas?
Ensuite, j'ai relu en diagonal ce sujet, je trouve que les références ne manquent pas...

Fais nous part de tes idées sur le sujet ! :wink: