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MessagePosté: Jeu 10 Mar, 2005 20:03
de mikhail
Salut, M. ou Mme Sphinxie,

sphinxie a écrit:je vois que ce forum est ouvert aux "on dit" et "moi je":
critique de livres sans les avoir lus,textes sur la mythologie sans citer ses sources..?


As-tu regardé le site de l'Arbre celtique ?
Comme le dit Orgenomeskos, un forum n'est pas un site, c'est un espace d'expressions.
En lisant de nombreux fils, tu verras l'idiosyncraise de chaque intervenant, son domaine de prédilection ou de compétences, etc.

Bref, ton intervention sent un peu le message décalé, presque agressif.
Alors si tu veux bien jeter un coup d'oeil ici :
http://www.usenet-fr.net/fr-chartes/rfc1855.html
(la 'nétiquette')
et là :
http://www.linux-france.org/article/the ... ns-fr.html
(comment bien poser une question ...)

tu verras que nous n'avons aucune obligation de répondre à tes questions, nous sommes tous des bénévoles qui acceptons de répondre à des questiosn précises et bien formulées ; dans le cas de Guillaume, propriétaire de ce site, il y consacre également pas mal d'argent en plus de son temps :
http://www.arbre-celtique.com/promo/aide.php
(merci pour lui).

Alors vide ton sac dans ce respect que tu dois d'abord.

MessagePosté: Jeu 10 Mar, 2005 20:48
de Guillaume
Merci pour ces quelques rappels :!:

Néanmoins, bienvenue à toi sphinxie :roll:

Cervoise

MessagePosté: Lun 21 Mar, 2005 19:52
de ejds
Bacchus und Secullus
Le vin et la viticulture déterminent la vie des hommes de la Moselle et du Rhin depuis 2000 ans : :shock: :shock:

http://www.mosel-reisefuehrer.de/bacchuswb.html

Mais pourquoi donc un maillet ?
Les Gaulois appelaient leurs boissons enivrantes hydromel, chouchen à base de miel, soma, korma, zythos ou encore tout simplement cervoise, nom dérivé de Cérès, déesse des moissons et du blé.

Cérès était avec le dieu du vin Bacchus, les déités suprêmes de la terre; les mythologies grecque et romaine leur donnaient à l'un comme à l'autre une grande importance : :shock: :shock:

La Cervisia était placée sous la protection de Sucellus, Dieu de la Cervoise, représenté avec le maillet des tonneliers dans une main et un cruchon de bière dans l'autre, et de sa compagne Nantasuelta, déesse de l'Hydromel. Pourquoi un maillet? :

http://www-biere.darklisshhh.levillage. ... aulois.htm


e.

Tonneaux

MessagePosté: Ven 08 Avr, 2005 22:20
de ejds
On va bien finir par définir la personnalité des dieux : :roll: :?

Le tonneau

Non contents d’avoir amélioré la qualité du vin romain, les moines ont adapté pour son transport un récipient génial inventé par les Gaulois quelques siècles plus tôt : le tonneau.
Jusque là les vins voyageait dans des amphores, lourdes et fragiles, et de contenance limitée. On avait eu aussi recours, pour le transport à dos de mulet, à des outres en cuir, enduites de poix « les bouts » qui ont donné leur nom à nos bouteilles. Les routes de Bourgogne où passaient les convois étaient d’ailleurs dites « Boutières ». mais l’odeur de la poix n’arrangeait pas la saveur du vin.

Sans les avantages exceptionnels du tonneau, jamais les vins de l’Yonne n’auraient pu s’exporter massivement. Le bois, plus léger que la terre cuite, est aussi beaucoup moins fragile. La forme ovoïde permet à une personne seule de rouler le fût avec un minimum d’efforts. On pût, dès lors, concevoir des tonneaux de toutes dimensions et adaptés à de nombreux produits : sel, cendre, hareng, ocre, etc. Enfin le tonneau constituait un fret léger, idéal à la remonte, tandis que les amphores n’étaient qu’emballages perdus.

Le trait de génie est d’avoir conçu, à partir d’un assemblage de planchettes, un récipient étanche, par simple gonflement du bois. Il avait été mis au point pour la bière, mais les Romains ne parvinrent jamais à l’adapter au vin. Pline pensait que le climat méditerranéen, trop sec, ne permettait pas d’obtenir des fûts étanches.

Histoires d’Yonne, Editions de l’Armançon, Francis Muzard, 1996.

Des tonneaux, des seaux et des Tonneliers sur le site de Luernos : :shock:

http://www.gaulois.org/forum-aremorica2 ... hp?t=11459

e.

MessagePosté: Ven 08 Avr, 2005 23:00
de Marc'heg an Avel
"Les Gaulois appelaient leurs boissons enivrantes hydromel, chouchen à base de miel"

Désolé,

le mot breton Chouchenn ne date que du XIXè siècle après J-C. Son étymologie est un mot français bretonnisé : une souche (d'arbre), du fait qu'elle servait de refuge à un essain.

Souche > chouchenn.

En Trégor, l'hydromel se disait : Chufere (prononcer en français : Chuféré).

J'ai eu l'occasion d'en boire du vrai, fabriqué par un propre oncle de mon épouse, en la commune de Trégrom.

C'était en fait "douceureux" ! :94:

Mais vachement traitre ! :140:

Fallait pas jouer avec ce truc là, surtout en fin de repas un peu trop arrosé et un peu trop enfumé. :biere:

Je l'ai su à mes propres dépends. :roll: :96:

Des chercheurs, dont Léon Fleuriot me semble t'il, ont pensé à rattacher ce mot chuféré au gaulois : cervaise.

JCE :)

Bacchanales

MessagePosté: Dim 05 Juin, 2005 11:25
de ejds
In vino veritas :shock: :shock:
Pour la dernière représentation de la pièce hier soir, entre abus de vin et de religion, les folles ménades ont mené la danse. Séquence adoration :

Théâtre: Les Bacchantes d'Euripide

http://www.arte-tv.com/fr/art-musique/j ... 90336.html

C'est une des pièces les plus sombres, et parfois obscures, des tragédies grecques, écrite par Euripide à la fin de sa vie, en 406 avant JC, en exil en Macédoine. C'est une pièce qui sent le soufre et le vin : Dyonisos le fils de Zeus, les Bacchantes, qui s'adonnent à son rite, fait d'ivresse et de danse obscènes (les célèbres "bacchanales"). C'est une pièce contre la réligion, dit André Wilms, acteur et metteur en scène, invité à la vénérable Comédie Française pour faire entrer "Les Bacchantes" au répertoire.

Mais dans cette maison classique, Wilms est un "moderne", et sa grande question, c'est : Comment encore faire entendre des textes comme celui-ci, Euripide, une tragédie grecque, avec des Dieux et des chœurs, aujourd'hui, à l'heure des clips et de la télé ? Nous ne parlons plus sa langue, nous ne croyons plus en ses Dieux, nous ne gardons de ses scènes que des ruines. Son collègue Luc Bondy pense donc que ce n'est plus possible de faire de la tragédie grecque. André Wilms, lui, a relevé le défi - en secouant un peu la maison.


Les avis des chroniqueurs :
Un grand spectacle :
Le monde grec, ses modèles, ses valeurs et ses références, est aujourd’hui si lointain que nous ne savons plus monter ses pièces; du coup le metteur en scène recourt à des artifices multiples pour mettre en scène les bacchantes, bande d’égéries grunge entre l’univers du seigneur des anneaux et de la BD, secondées par de la pseudo musique électronique et une mise en scène remplacée par des voix enregistrées.

Le mythe des bacchantes se résume alors aux éructations de jeunes filles à moitié dénudées, à peine sauvées par l’ironie distante de deux vieillards roublards.
Et puis soudain, tout bascule : Dyonisos, clown indolent tout de cuir vêtu, sûr de lui et sans illusions, réveille les bacchantes, qui donnent une force nouvelle au chœur grec, entre comptine chantonnée et accusation slamée.
Plus qu’une pièce, c’est alors un véritable spectacle, parfois fascinant, qui démarre: mouvements de scène, décors et éclairages installent une véritable féerie, entre solennité du Dieu et sensualité de ses suivantes.

Le grand perdant : le texte, malgré une traduction résolument moderne, qui n’émerge que brièvement, lors des affrontements entre Penthée et Dyonisos, l’apparente assurance virile du premier cédant rapidement face aux admirables langueurs du second.
(Gautier, 28 ans, Paris)

Pari osé... pari relevé :
Faire entrer Les Bacchantes au répertoire est un vrai défi. Pourquoi rejouer cette pièce si énorme ?
Dionysos, fils présumé de Zeus et de Sémélé invite les femmes de Thèbes à aller dans les montagnes lui rendre un culte tout en exubérance et en libations. Mais Penthée, le jeune roi de Thèbes, refuse de croire en la divinité de Dionysos. Une lutte entre les deux hommes s’engage.
C’est alors à une véritable bacchanale que nous invitent André Wilms et les comédiens du Français.
Une débauche de sons, d’images, de chants, d’artifices mettent ainsi en place une orgie visuelle, une débauche de verbe et une excentricité de jeu.
A ce titre, Penthée / Eric Ruf et Cadmos / Daniel Znyk emportent la palme du décalage tragico-comique qui fait notamment l’intérêt de la pièce.
C’était un pari osé et il est relevé. Tête haute.
Toutefois, le contexte antique de la pièce nous la rend difficile d’accès.

Les préoccupations de ces rois et reines en proie aux exaltations bacchiques et en conflit avec le demi-Dieu nous sont bien lointaines et la réactualisation est loin d’être évidente.
Le décor est très réussi, les lumières sont très belles et les comédiens formidables, comme à leur habitude.
(Matthieu Lermite)

http://www.au-theatre.com/bdd/PageT/bacchantes.htm


e.