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La Vouivre

MessagePosté: Mar 17 Aoû, 2004 21:40
de Sionnach
Je me permets de créer un autre topic sur le thème ici. (l'autre étant plus spécifiquement etymologique je l'ai mis dans le forum approprié).

En tant que "spécialiste" des Dragons on m'a demandé de donner une conférence sur la Vouivre en septembre. C'est une conférence destinée à des conteurs donc rien de très "pointu". Je me dis que si certains ici ont envie de discuter ce thème ici, ça me donnerait peut être d'autres pistes.

Mon idée était de remonter la piste de la possible origine celtique (en tous cas mythologique au sens large) des contes mentionant la vouivre en Suisse et en France. En me basant sur les textes de Jean Markale, les articles de la "Racontotte" (super intéressants) , le dossier du CRDP (sur le net), la revue "La Vouivre" (leur tout premier article dans le volume 1, résume en gros tout ce que je voulais dire!) ainsi que diverses sources de ma bibliothèque et du net.

Je ne suis pas du tout spécialisée dans ces domaines (je suis biologiste à la base!) mais j'ai toujours eu un intérêt pour les mythes et légendes et surtout pour les Dragons de tout poil (euh écailles)

J'ai assez de mal à structurer mon exposé, mais je pensais développer le thème du serpent et celui de l'eau en particulier, puis étudier l'influence diabolisante du christianisme (très bien documentée dans les livres de Markale par exemple) et le fait que ces mythes se sont "réfugiés" dans nos contes locaux.

Bref, si quelqu'un se sent inspiré par le thème je serais ravie d'en parler plus en détail!

MessagePosté: Mar 17 Aoû, 2004 22:20
de Marc'heg an Avel
Salut, fieffée dragonne :

A l'époque du Bas-Empire romain, un Dragon est une enseigne de cavalerie.

Cette enseigne a servi ensuite à désigner les cavaliers eux-mêmes, d'où le nom de "Dragons" attribué aux unités de cavalerie lourde, et de "dragonnades" aux raids de cavaliers.

Voici une image issue d'une miniature :

[img]marikavel.org/dragon-miniature.jpg[/img] (en préparation au format jpg),

visitable provisoirement, sous format GIF, à l'adresse :

[url]marikavel.org/dragon-miniature.gif[/url]

***********

Définition du dragon, selon Sidoine Apollinaire (cf JC Even : Emgann Karaez, 1996) :

Dragon : du latin draco, emblème de la cavalerie (emprunté aux Perses, qui l'avaient eux-mêmes emprunté au Chinois).

Sidoine Apollinaire. Poèmes. Tome Ier. Carmen V:

" Déjà le dragon de toile parcourt le front des armées: sa gorge se gonfle sous la poussée des zéphyrs; l'image du monstre à la gueule béante ferait croire à une faim dévorante et les vents donnent au tissu une fureur guerrière, toutes les fois que leurs souffles enflent le dos ondoyant et de le ventre ne peut plus contenir l'excès d'air qui le gonfle."

note 63 d'A. Loyen, dans Sidoine Apollinaire. Poèmes. Tome Ier, p 178:

" De toile ou de peau, elle a la forme d'un serpent dont la gueule béante, en métal, est fixée à une hampe. Le vent, s'engouffrant par cette ouverture, agite cette sorte de manche à air, et lui donne l'aspect d'un véritable serpent aux replis ondoyants...".

******************

Disponible aussi : image de saint Pol (de Léon) terrassant le dragon de l'ile de Batz.

JC Even :)

MessagePosté: Mar 17 Aoû, 2004 22:49
de Sionnach
Pourquoi ne suis pas étonnée de cette réponse? :wink: Je suis en train de parcourir le forum et je constate que tu es le grand spécialiste dans ce domaine. On s'éloigne de la Vouivre mais je prends volontiers le coche en marche sur n'importe quel sujet draconique :D

Pour autant que je m'en souvienne c'est une des théories à la base du mythe arthurien (et comme j'ai pu le constater un sujet "brûlant sur ce forum, pardon si je ravive la flamme). Certains historiens se sont servis de ce fait pour expliqué les origines "démoniques" de Merlin, en avancant la théorie que ce serait Ambrosius Aurelianus qui aurait été le père du mage.... Le "dragon" à l'origine de cette naissance serait alors un général romain.

Evidement tu connais ceci mieux que moi.

MessagePosté: Mar 17 Aoû, 2004 23:46
de Elanis
Sur le site de la Société de Mythologie Française, on trouve un texte très intéressant sur Mélusine (la vouivre n'est pas loin)...
http://www.mythofrancaise.asso.fr/mythe ... MEpres.htm
Le passage d'Hérodote est particulièrement éclairant quant à l'ancienneté de cette figure mythologique.
Si Patrice n'est pas loin, il complètera peut-être :wink:

Le dossier du Centre Régional de Documentation Pédagogique de Franche Comté (mentionné :)) est en effet très riche.
http://crdp.ac-besancon.fr/ftp/lejal/vouivre7/intro.htm

En tous les cas, bonne recherches. Le sujet est passionnant.

MessagePosté: Mer 18 Aoû, 2004 7:10
de Sionnach
Merci Elanis! Malgré toutes mes recherches sur le net je ne connaissais pas ces pages, j'ai déjà du matériel sur Mélusine, il y a en effet une connection évidente avec la Vouivre et je compte la mentionner brièvement, mais je pense que je devrais approfondir un peu ne serait-ce que par curiosité.

Ce qui m'a semblé intéressant aussi est la page des lieux, avec des images et des lieux. J'aimerais faire la même chose avec la Vouivre (et les Dragons), il existe de nombreuses eglise, chapelle, etc avec des représentations de la Vouivre et il serait intéressant d'en faire un catalogue. Si vous avez connaissance de ce genre de choses près de chez vous ce serait sympa de me le signaler.

Draconiquement vôtre
Sionnach

MessagePosté: Mer 18 Aoû, 2004 8:56
de Marc'heg an Avel
Bonjour Mesdemoiselles,

Il existe quelques exemplaires de statues gallo-romaines dites Anguipèdes ou Ophiopodes, représentant un cavalier chevauchant un être mi-femme mi-serpent.

Normal !!! :D

Il s'en trouve un à Plouaret, en Trégor. Découvert au lieu dit St Mathieu, en cette commune, c'est à dire le long de la voie romaine de Lannion à Carhaix, il a été entreposé dans le porche de l'église de Plouaret.

J'en ai plusieurs photos. Je vais vous en traiter une ou deux.

Voir aussi : Louis PAPE : La civitas des Ossismes à l'époque gallo-romaine. Librairie Klincksiek. 1978.

JC Even :)

MessagePosté: Mer 18 Aoû, 2004 9:07
de Muskull
Soyons draconiens ! :D

"DRAGON,
Mot qui appartient a la langue grecque (dérivé de drakôn , terme venant lui-même du verbe derkomai , «regarder», «fixer du regard») et qui désigne les serpents géants ou aquatiques.
Mais son ampleur sémantique est bien plus large: Cerbère, le gardien des Enfers, n’est-il pas appelé dragon? Ce terme relève donc aussi du vocabulaire mythique. Les traducteurs de la version des Septante ont rendu par drakôn aussi bien l’hébreu tannin («serpent») que Liwyatan («Léviathan»).
Le dragon est un animal fabuleux dont le rôle est capital dans la mythologie et le folklore de bien des peuples. Sa forme, empruntée le plus souvent à la famille des serpents géants, des lézards volants ou des crocodiles, varie selon les lieux et les époques. Ses appellations sont également diverses.
L’un des lieux majeurs des origines du dragon mythique est le récit babylonien (Enuma Elish ) du combat entre le Créateur et le grand monstre marin. La tradition hébraïque en a repris et modifié les données: elles sont repérables çà et là dans toute la Bible, et même en dehors. Le monstre est décrit soit comme le dragon (Job, VII, 12; Psaume LXXIV, 13; Isaïe, LI, 9; Ézéchiel, XXIX, 3; XXXII, 2), soit comme Léviathan, Rahab ou le Serpent. Dans les traditions babyloniennes et hébraïques, il symbolise la profondeur hostile du chaos ou l’océan cosmique primordial (Tiamat, en Babylonie; Tehom, dans la Bible).
Le dragon est représenté, depuis le Psaume LXXIV, 13, jusqu’à l’Apocalypse, XII, 3, comme un monstre à plusieurs têtes (souvent sept), figuration qui s’inspire de l’iconographie mésopotamienne antique.

S’il symbolise l’hostilité du cosmos au Créateur et aussi, dans la Bible, l’Égypte comme ennemie d’Israël et vaincue par Yahvé, il représente volontiers des personnages historiques dont il constitue en quelque sorte l’herméneutique mythique, habituellement péjorative: tel passage de Jérémie (LI, 34) qui vise Nabuchodonosor n’est pas sans influence sur celui des Psaumes de Salomon (II, 29), où l’on devine Pompée, cet autre envahisseur de Jérusalem; pour le Document de Damas (VIII, 10), «les dragons sont les rois des nations»; enfin, dans l’Apocalypse de Jean, le dragon désigne Satan, l’ennemi du Messie et de ses saints (XII, 9; XX, 2). Ici, dans la doctrine apocalyptique, la lutte primordiale qui a permis au monde d’exister est annoncée comme devant se reproduire, à une échelle plus grande, à la fin des temps. "

" LÉVIATHAN
Nom (en hébreu: liwyatan ) d’un serpent mythique qu’on rencontre à plusieurs reprises dans la poésie hébraïque et biblique (Job, Psaumes, Isaïe). Sous ce nom et sous d’autres appellations, il appartient plus largement à la mythologie sémitique. Il équivaut au Dragon (peut-être crocodile du Nil), bien connu dans le Proche-Orient ancien. Personnification des puissances hostiles, il apparaît sous l’aspect d’un monstre aquatique à plusieurs têtes (Ps. LXXIV, 14).
Dans le contexte des récits de la création, il renvoie plus précisément à la mythologie babylonienne, dans laquelle le combat de Marduk contre les êtres de ce type joue un rôle décisif. Cependant, le mot Léviathan n’a pas été trouvé dans les documents babyloniens. Les tablettes d’Ugarit (sous la forme ltn ) le mentionnent dans les textes liturgiques de la lutte salvatrice entre Baal et Yam («Mer») et lui attribuent les traits d’un «serpent fuyard», tout comme le fait Isaïe (XXVII, 1): «Léviathan, le serpent fuyard [...], il tuera le dragon de la mer.» Dans le Psaume LXXIV, 14 («Toi qui fracassas les têtes de Léviathan»), il symbolise la mer Rouge et rappelle la victoire de Yahvé sur l’Égypte.
Dans Job, XL, 25, et dans le Psaume CIV, 26, il continue d’évoquer, en des tournures remplies d’ironie, le monstre vaincu par le Dieu d’Israël, aux origines du monde.
On retrouve Léviathan, en compagnie de Béhémoth, dans la littérature apocalyptique juive (Énoch éthiopien , Baruch syriaque , IVe Esdras ), où le premier demeure un monstre aquatique, tandis que le second est devenu un monstre terrestre. L’un et l’autre, censés être apparus au cinquième jour de la Création, seront définitivement vaincus à la fin des temps et servis en nourriture aux justes au cours du banquet messianique. "
PAUL André...

Dans le cas assez particulier de la Vouivre, la pierre (rubis, escarboucle) liée au feu du ciel (lapis coeli) est, à mon sens, liée à l'alchimie médiévale.
Von Eschenbach ne représente-t-il pas le graal comme une pierre ?
Dans la mythologie du Livre, on peut noter aussi que les étoiles filantes sont des pierres jetées pas les anges aux "bannis" (les djinns, esprits du feu) pour les empêcher d'escalader les ciels.

La figure féminine de Mélusine et de la Vouivre se retrouve en nombre de sirènes dans la scupture romane et l'on peut aussi lire à ce propos l'étude de Le Roux et Guyonvarc'h sur "la femme de l'autre monde" dans "La légende de la ville d'Is" pour y retrouver cette relation à l'eau qui sans être seulement "celtique" est une bonne "teinture" du mythe.

@ suivre donc en attendant Patrice qui a certainement des choses très intéressantes à nous faire partager sur le sujet. :wink:

MessagePosté: Mer 18 Aoû, 2004 9:20
de Marc'heg an Avel
Une petite citation de Muskull : lapis coeli

Avec la pierre émeraude tombée du ciel, on retombe quant à nous sur la symbolique de Cybèle*, la Mère, honorée aux sources.

* dont les statues, en pierre, représentaient une femme/déesse céleste revêtue d'une robe verte, symbolique de l'eau.

JC Even :)

MessagePosté: Mer 18 Aoû, 2004 9:25
de Marc'heg an Avel
Voici l'adresse d'une photo de l'anguipède de Plouaret :

[url]marikavel.org/plouaret-anguipede-3quarts-.jpg[/url]

On pourra la passer ici dès que je l'aurai "soulagée" avec mon nouveau traitement de photos.

JC Even :)

MessagePosté: Mer 18 Aoû, 2004 9:39
de Muskull
Un extrait d'un article de Guyonvarc'h où il parle du cavalier à l'anguipède :

" Dans l’épigraphie gallo-romaine, le nom du Jupiter gaulois apparaît sous la forme de Taranis ou Taranus, complétée par des anthroponymes théophores: Taranutius et Taranucnos («né de Taranis»). La forme la plus ancienne est le datif gaulois taranoou dans une inscription d’Orgon (Bouches-du-Rhône). Ce nom correspond à celui du «tonnerre» dans les langues néo-celtiques (irlandais torann , gallois et breton tarann ). On ne connaît aucun mythe à ce sujet et il ne serait pas impossible que le nom gaulois soit la traduction ou l’adaptation de celui du Jupiter tonans des Romains. Mais la correspondance celtique insulaire et continentale est assez nette pour qu’on fasse de Taranis l’équivalent gaulois du Dagda irlandais dans sa fonction de maître des éléments et de toute la manifestation.
L’iconographie gallo-romaine représente constamment Jupiter muni d’une roue ou de spirales associées au foudre. Roue et spirales sont volontiers qualifiées de «solaires» par les érudits modernes mais ce sont en fait des symboles cosmiques. Le symbolisme de la roue est expliqué par un avatar du Dagda, le druide Mog Ruith («Serviteur de la Roue»): sera aveugle quiconque la verra, sourd quiconque l’entendra et mort quiconque sur qui elle tombera.
Une divinité gallo-romaine travestie en Jupiter apparaît encore sur des monuments répandus en Gaule et dans les confins celto-germaniques de la vallée du Rhin: les colonnes du cavalier au géant anguipède, dans lesquelles l’érudition moderne a vu tantôt le symbole de la victoire sur la mort, tantôt Jupiter terrassant les Titans ou encore l’Empereur vainqueur des barbares. Mais aucune de ces interprétations ne s’impose plutôt qu’une autre et les témoignages gallo-romains ne suffiraient pas à faire de Taranis un très grand dieu du panthéon gaulois. "

MessagePosté: Mer 18 Aoû, 2004 10:01
de Marc'heg an Avel
Pour l'Anguipède, il suffit de taper ce nom dans votre fenêtre de recherche.

Voici une adresse où l'on parle des anguipèdes de Bretagne

http://fr.wikipedia.org/wiki/Anguip%C3%A8de

JCE :)

MessagePosté: Dim 22 Aoû, 2004 15:08
de Sionnach
Merci de toutes ces réactions passionnantes. La vous abordez un sujet vaste qui occupera toute une partie de ma conférence (mais je manque encore de vue d'ensemble)
L'escarboucle (aussi carbunculus = petit charbon ardent) est effectivement un symbole de feu. Je ne m'y connais malheureusement pas assez en alchimie pour explorer la piste dont parle Muskull, mais il y a là des tas de pistes à défricher (qui sait j'en tirerai peut être une mongraphie? :lol: ) je m'y suis aventurée mais pas très en profondeur.
D'autres sources y voient un symbole féminin (le rouge des menstrues) puisque la vouivre se baigne à intervalles réguliers (à la pleine lune..) et dépose son oeil sur la berge avant de se baigner. Je suis moins convaincue par cette interprétation mais ça se tient..

Cet oeil est toujours convoité et presque toujours sa recherche s'accompagne de malheurs, pourtant il est sensé porter bonheur. L'oeil (unique) est le centre vital de la créature (vouivre ou cyclope) d'autres mythes le souligent (Balor, Yspaddaden, etc). Cette quête du trésor est un thème universel et ne se rapporte bien sûr pas que au trésors (richesses) mais aussi au "trésor intérieur" à la quête de soi. Et là on rejoint la symbolique de l'eau... la soif de connaissance, l'expression est parlante. Il faut vaincre les démons pour atteindre le trésor. Passer par l'initiation du feu pour accéder à la connaissance.

Il y a aussi le thème de l'oeuf (apparement développé par Françoise LeRoux...), le fameux coup des test d'oursins qui auraient été pris pour des oeufs de dragons. Mais là je ne vois pas le lien (je n'aurai pas le temps de dénicher les ouvrages en question d'ici au 27 sept!) si ce n'est que tant l'escarboucle que l'oeuf sont gardés par des serpents qui s'enroulent autour. Je ne veux pas trop m'éloigner du centre de mon propos qui est d'expliquer que la Vouivre est probablement un conte qui dérive des anciens cultes de la déesse-mère et ceci se trouve dans presque toutes les cultures du monde. Bien sûr l'oeuf est aussi un symbole de naissance, renaissance, mais il ne se trouve pas tel quel dans les légendes de la Vouivre.

Si je mets l'accent sur les orgines celtes c'est que ce sont parmi les plus proches de nous (je vis tout près du site de la Tène). Comme par hasard le Laténium a justement une exposition consacrée aux femmes-déesses, que je vais aller visiter... ça tombe bien! Mais je sens qu'ils n'ont pas pris la peine de bien aller au fond du sujet...

MessagePosté: Dim 22 Aoû, 2004 16:35
de Muskull
ALCHIMIE

J’écris, paralysé, à des colonnes éteintes
Aux rêves ensablés
De nos masques sans vie.

J’écris aux voix des anges
Murmurant au désert
Des sentences d’oubli.

J’écris pour quelque note
Aux lèvres d’une flûte
Ou aux flancs d’un rebec.

J’écris pour un regard
Posé sur les couleurs
D’un papillon qui dort.

J’écris, je gratte, je reviens, je surcharge
Raturant le passé, rêvant d’autres futurs,
Nos présents improbables flottent sur des nuages
Réel et irréel dans des vapeurs sulfures.

J’écris, et l’alchimie renaît de l’athanor ancien.
Et, comme un œuf pourri recèle une escarboucle,
L’Œuvre, Rouge, Noir, Blanc,
L’Œuvre, l’Œuvre, le Grand,
Aux creuset des sagesses refond infiniment.

Des pirogues d’éternité
Nous aideront à traverser
Les steppes tendres des tristesses

Et, sur des vagues de tendresse
On reverra enfin s’ouvrir
Les yeux médusés des déesses
Au vitriol des repentirs.

Du plus profond de nos musiques
Pour bercer cette autre agonie
Nos escaliers pleins de colchiques
Et le poids chaud de l’amitié.

Poème de Philippe Carrette...

MessagePosté: Dim 22 Aoû, 2004 16:44
de Muskull
Et aussi :D

http://perso.club-internet.fr/hdelboy/heraldique.html

Ouvrir "escarboucle" dans la première ligne du lexique. :wink:

MessagePosté: Dim 22 Aoû, 2004 20:57
de Marc'heg an Avel
Trouvé dans : Grand Dictionnaire Universel. Pierre Larousse. 1865.

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Tome 15. VOUIVRE. s.f (voui-vre). syn. de GUIVRE :

"C'est le fantastique qui avait ouvert un refuge impénétrable, dans les creux des roches ou sous les créneaux des murs abandonnés, à la formidable famille des Vouivres et des dragons" (Charles Nodier).

Tome 8. GUIVRE. s.f (ghi-vre - v. Givre)

- sorte de grosse couleuvre fantastique :

"Les guivres, les dragons et les formes étranges ne sont plus maintenant que des figures d'anges". (Théophile Gautier).

- blas. Serpent qui dévore un enfant :

"Rome a les clefs. Milan, l'enfant qui hurle encor dans les dents de la guivre". (Victor Hugo).

- on dit aussi GIVRE.

Encycl. Superst. La Guivre, ou Vouivre, est dans les contes merveilleux un drac ou un dragon extrêmement sauvage, qui découvre et garde les trésors cachés au fond des vieux châteaux. On la dit fort avare, fort jalouse, surtout d'une escarboucle, ou rubis magnifique, qu'elle se pose comme une lampe sur le front, et dont la lumière éblouissante trahit quelquefois le lieu de sa retraite.

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Bonjour le décryptage. :D

JC Even :)