Gorgone, Méduse et Pégase
Il est difficile d’affirmer que l’ancien monde celte a pu avoir ses propres légendes et créer ses propres personnages. Mais plus anciennement encore, la lignée des femmes-serpents permet de nous éloigner rapidement de l’altération et récupération de nos anciennes légendes par les romanciers et autres artistes-sculpteurs de pierre à obédience évangélico-catholique de l’époque médiévale. Comme cette légende, venue des Celtes du couchant, et reprise à bon compte par l'évêque gallois Monmouth en l’honneur du roi Arthur, des neuf
gallizenae de l’insula Sena qui se transformaient en animaux :
http://forum.arbre-celtique.com/viewtopic.php?t=1366
En remontant au plus près des sources des mythes fondateurs, on peut aussi détenir la clef des légendes vouivre-mélusines par un rapprochement des apports légendaires avec les richesses archéologiques qui s’expriment dans le mobilier des tombes, d’où débordent à profusion des objets greco-étrusques, témoignant des relations commerciales et religieuses avec les cultures méditerranéennes.
La plus probante est celle de la
triade des Gorgones dont le regard pétrifiait les vivants. Athéna, grande déesse grecque de la guerre et protectrice de la cité, par jalousie de la beauté et de la chevelure de
Méduse, avait transformé ses cheveux en serpents. Persée lui coupa la tête et l’offrit à Athéna, qui la mit sur son bouclier :
http://membres.lycos.fr/drakoland/legendes2.htm
Du sang de Méduse naquit le cheval ailé
Pégase ou Pégasus. Symbolisant l’inspiration poétique, il fit jaillir d’un coup de sabot sur le mont Hélicon, la source Hippocrène :
http://corumcle.edres74.ac-grenoble.fr/ ... pegase.htm
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Gorgone, Pégase et Vix
Le plus imposant cratère de bronze grec que l’on connaisse (d’une contenance de 1100 litres de vin, coupés d’eau et d’herbes aromatiques) a les deux anses opposées constituées d’une double volute qui encadre le buste d’une gorgone anguipède. Deux serpents sortent du corsage et leurs têtes s’appuient sur l’épaulement du cratère. Elles sont les gardiennes des secrets et des trésors de la plus riche de toutes les tombes antiques de la Gaule, trouvée à ce jour, toutes époques confondues. Située non loin des sources de la Sequana, de la sphère d'influence des richesses engendrées par les mines/sources salées et de l’actuelle territoire de Franche-Comté, territoire des nombreux tumulus princiers, c’est celle de la tombe de la grande et mystérieuse prêtresse-princesse celtique de Vix qu’il s’agit.
Légende d’outre-tombe, qu’on peut aisément imaginer, propagée par ceux de son entourage qui firent, vers le VIè siècle av JC, les préparatifs de son grand voyage vers l’au-delà et l’inhumèrent pour éloigner les éventuels candidats au pillage des richesses du tombeau.
Genius ou esprit des lieux, la seule vue de la grimaçante Gorgone tirant la langue, jetant dans l’épouvante et dans la mort en transformant en pierre ceux qui osaient la regarder.
Porté par la princesse, un torque (collier) en or est enjolivé à chaque extrémité d’un petit cheval en forme de Pégase :
http://www.gzg.fn.bw.schule.de/heunebg/ ... htm#Krater
ejds