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La religion celtique par C-J. Guyonvarc'h

MessagePosté: Dim 07 Nov, 2004 17:45
de Muskull
Citations de l'article qu'il a écrit pour l'Encyclopedia Universalis. :)

RELIGION CELTIQUE

"L’étude de la religion celtique a été longtemps paralysée par deux difficultés majeures : d’une part, l’abus des commentaires fondés sur l’iconographie à l’exclusion des textes, ce qui a eu pour conséquence la méconnaissance ou le refus des sources insulaires, irlandaises et galloises ; d’autre part, l’absence de toute méthode cohérente, la plupart des exégètes se bornant à l’évaluation de la religion celtique suivant des critères et des normes soit « classiques », soit « primitivistes »." .../...

"Les témoignages continentaux sur la religion des anciens Celtes comprennent, d’une part, des sources contemporaines indirectes, grecques et romaines, d’autre part, l’épigraphie et l’iconographie gallo-romaines ; ils ne comportent aucune source littéraire indigène. En revanche, dans les îles Britanniques, on dispose du vaste répertoire des textes mythologiques et épiques rédigés dans les langues indigènes médiévales, l’irlandais et le gallois. Ces textes constituent des sources directes mais postérieures à la christianisation, et ne comportant pas d’iconographie.".../...

"L’archaïsme des textes insulaires est indubitable : l’Irlande n’a jamais été romanisée et elle s’est convertie directement de sa religion nationale au christianisme ; les moines et évêques de la chrétienté celtique ont transmis et transcrit les légendes et les vieilles annales à titre d’histoire nationale, s’efforçant de les concilier avec les écrits bibliques. C’est ainsi que le fonds mythologique irlandais a été paradoxalement sauvé par la christianisation de l’île."

LES DIEUX

.../..."S’adressant à un public romain, César, en se servant de théonymes romains, indique les fonctions et les champs d’activité théologiques des divinités gauloises : « Ils honorent Mercure comme le plus grand dieu. Ce sont ses statues qui sont les plus nombreuses. Ils le considèrent comme l’inventeur de tous les arts, le guide sur les routes et dans les voyages. Ils pensent qu’il a le plus grand pouvoir pour tout ce qui concerne l’argent et le commerce. Après lui viennent Apollon, Mars, Jupiter et Minerve. Ils ont à leur sujet à peu près la même idée que les autres nations : Apollon chasse les maladies ; Minerve enseigne les rudiments des arts et des métiers ; Jupiter a l’empire du ciel, Mars régit les guerres... »
Ce texte du Ier siècle avant J.-C. est recoupé par la description des dieux de l’Irlande ou chefs des Túatha Dé Dánann (« tribus de la déesse Dána ») qui figure dans le récit archaïque du Cath Maighe Tuireadh ou « Bataille de Mag Tured ». On peut ainsi établir un tableau des correspondances avec les théonymes gaulois connus .

Dans l'ordre César / Gaule / Irlande :
Mercure / Lugus / lug
Jupiter / Taranis : Dagda
Mars / Ogmios / Ogme
Apollon / Belenos / Diancecht
Minerve / Brigantia / Brigit

"Tous ces dieux sont « souverains », c’est-à-dire qu’ils se répartissent entre les fonctions sacerdotale (Jupiter) et guerrière (Mars), la troisième fonction, artisanale et productrice, étant placée sous leur surveillance commune. .../...
Cela explique aussi pourquoi le Dagda, qui forme avec son « frère » Ogme, la grande divinité souveraine double (claire et sombre, comme dans l’Inde védique le duo Mitra-Varuna), a dans ses attributs le chaudron d’abondance et de résurrection, la massue qui donne la vie et la mort et la roue solaire.
Mais l’homologue celtique de l’Apollon classique est Lug, le dieu suprême du panthéon, raison pour laquelle les surnoms continentaux de l’Apollon celtique sont nombreux et parfois, en apparence, contradictoires. Lug, au sommet de la hiérarchie, est « hors classe », parce qu’il transcende toutes les fonctions des autres dieux. Quant aux quelques centaines de théonymes gaulois (et irlandais) qui n’apparaissent pas dans le tableau ci-dessus, ils traduisent des synonymies ou des aspects de telle ou telle des cinq grandes divinités souveraines." .../...

LA MYTHOLOGIE

La mythologie gauloise ne nous est connue, dans les sources antiques, que par des bribes : témoignages et réminiscences parfois mal interprétés par les écrivains anciens. Les Grecs parlent, assez vaguement, du passage d’Héraklès à Alésia et de son union avec la fille d’un roi Bretannos, Celtine, qui lui donne un fils, Celtos (ou Galatès), éponyme de la race celtique. Tite-Live, plus précis, évoque le mythe d’Ambigatus, « empereur » et prince des Bituriges (« rois du monde », qui ont donné leur nom au Berry et à la ville de Bourges) qui envoie ses deux neveux, Ségovèse et Bellovèse, à la conquête de la forêt hercynienne et de l’Italie du Nord, où sera fondée la ville de Mediolanum (Milan). Mais chaque fois que Tite-Live utilise une légende celtique, il la tourne en histoire romaine.

La seule mythologie celtique cohérente est celle qui, abondamment attestée, se trouve dans les textes mythologiques et épiques irlandais, ainsi que, accessoirement, dans les romans gallois du Moyen Âge, dont les principaux sont les Mabinogion." .../...

Toute la mythologie insulaire est organisée autour des cinq « invasions » mythiques de l’Irlande, évhémérisées en histoire par les filid : chaque fois l’île a été occupée et « prise » par une race qui, après un cataclysme, une épidémie ou une bataille, laisse la place à la suivante. Ainsi se succèdent : la race de Partholon (Bartholomeus) ; celle de Nemed (« sacré ») ; celle des Fir Bolg (qu’on traduit habituellement par « hommes en sacs », mais bolg serait plutôt apparenté au nom latin de la foudre, fulgur) ; celle des Túatha Dé Dánann (« tribus de la déesse Dána ») ; celle des Goidels (ancêtres des Irlandais).
Cette histoire mythique n’est qu’une forme celtique de la théorie hésiodique des quatre âges de l’humanité. Elle s’est, en tant que mythologie proprement dite, cristallisée au niveau des Túatha Dé Dánann, qui, après avoir été vaincus par les Goidels, se sont réfugiés sous les tertres, dans les collines et sous les lacs d’Irlande.

Le récit fondamental de la mythologie celtique est le Cath Maighe Tuireadh, ou « Bataille de Mag Tured » (« plaine des Piliers »), qui raconte la lutte des dieux de l’Irlande, ou Túatha Dé Dánann, contre les génies oppresseurs et destructeurs que sont les Fomoire." .../...

Ce récit, homologue celtique de la guerre germanique des Ases et des Vanes ou de la lutte grecque des Dieux et des Titans, est un mythe cosmogonique doublé d’une annonce d’Apocalypse. Il est centré essentiellement sur le thème de la souveraineté, légitimée par une « prise » violente et guerrière."
.../...
La Táin Bó Cúalnge, ou « Razzia des vaches de Cooley », raconte la guerre entreprise par la reine du Connaught, Medb, alliée aux autres provinces d’Irlande, contre l’Ulster, pour la possession d’un taureau divin, le Brun de Cúalnge, qu’on lui avait refusé. Le héros d’Ulster, Cúchulainn, défend seul la frontière de sa province et il impose à la reine Medb un contrat aux termes duquel chaque matin un guerrier sera envoyé au gué qui sert de frontière.
Cette Iliade irlandaise est pour une grande part le récit des combats singuliers et des victoires de Cúchulainn. Repoussée et lassée, Medb conclut la paix. Notons que, comme Héraklès est fils de Zeus, Cúchulainn est fils de Lug. Mais, bien qu’il soit « roi des guerriers », il n’est pas souverain."
.../...
Article intégral à lire sur :
http://www.universalis.fr/

Mais aussi bien sûr, tous les développements et approfondissements dans les nombreux ouvrages des auteurs C-J. Guyonvarc'h et F. Le Roux. :wink:

MessagePosté: Lun 08 Nov, 2004 11:50
de Muskull
Du même auteur, même édition, les théonymes principaux :

BELENOS
"Le théonyme celtique Belenos est attesté par une cinquantaine d’inscriptions localisées en Autriche (dans l’ancien Norique) et par une dizaine d’autres en Provence. Mais les quelques témoignages textuels de l’Antiquité et les souvenirs toponymiques permettent de supposer que la diffusion initiale du culte s’étendait à tout le monde celtique continental. Les toponymes issus du nom de Belenos sont tous français et du type Blin, Belin, Blain, etc. .../...
Belenos est un surnom de l’Apollon gaulois dans son aspect de lumière, ce que confirment les apparentements indo-européens du thème bel." .../...

BELISAMA
"Le nom celtique de Belisama est attesté par une vingtaine de toponymes français tels que Blesmes, Bellême, Balesmes, Blismes, Velesmes. Autrement, en source directe, le théonyme est fourni au datif Belesami par une inscription gauloise découverte en 1840 à Vaison (Vaucluse). Il est composé du thème bel- et d’une désinence superlative féminine -isama. Le sens est donc « la très brillante » et il oblige à considérer la divinité comme une parèdre de Belenos et un aspect de « Minerve »."

BORVO
"Dans la mythologie celtique, Borvo, Bormo ou encore Bormanus est connu en tant que surnom d’Apollon par une dizaine d’inscriptions gallo-romaines et des toponymes divers : Borvo-ialum, La Bourboule (Puy-de-Dôme) ; Borvo-cetum, Burtscheid (près d’Aix-la-Chapelle) ; Bormenacum, Wormerich (près de Trèves) ; Borbona, Bourbonne-les-Bains (Haute-Saône) ; Borbone, Bourbon-L’Archambault (Allier) ; Burburinum, Bourberain (Côte-d’Or) ; Bormia, Worms (R.F.A.).
Le surnom s’applique à la divinité guérisseuse des sources thermales, ce que confirment les comparaisons du thème berv- (alternance de borv-) dans les langues néoceltiques : irlandais berbaid « (il) bout », gallois berw, breton berv, « bouillant, bouilli ». .../..."

BRIGANTIA
"Le théonyme celtique Brigantia est attesté par un petit nombre d’inscriptions latines de Grande-Bretagne, mais on le retrouve dans le datif gaulois Brigindone (au nominatif *Brigindu-) de l’inscription de Volnay (au musée de Beaune). Il est attesté encore dans le nom ethnique théophore des Brigantii et dans le toponyme Brigantion, ancien nom de Bregenz (Allemagne) et de Briançon (Hautes-Alpes). C’est l’équivalent ancien, brittonique et gaulois, de la Brigit irlandaise. .../...
Il semble qu’il faille interpréter ce théonyme comme signifiant « très élevée » (« royale » ?)."

BRIGIT
"Dans la mythologie de l’Irlande celtique, Brigit est la divinité féminine unique ; elle est fille du Dagda comme Minerve est fille de Jupiter. Sous le nom de Brigit, ou encore sous ceux de Dana, Ana ou Anu, elle est la mère des dieux et la patronne des poètes, des forgerons et des médecins. .../...
Sous d’autres noms, elle est un personnage important des principaux récits, en particulier dans l’ensemble qui a pour titre Tochmarc Étaine (« Courtise d’Étain »). Elle y apparaît sous les noms de Boand (bo vinda, « vache blanche ») et d’Étain / Eithne.
Sous le nom de Boand, elle est l’éponyme de la Boyne et la mère du dieu de la Jeunesse, Mac Oc ou Oengus, fruit de son adultère avec le Dagda. .../...
Sous le nom d’Étain, elle est donnée en mariage à Midir. Mais la première femme de ce dernier, Fuamnach, la transforme par jalousie en une flaque d’eau, puis en un ver de taille infinitésimale qui, chassé par le vent, tombe dans la coupe de la femme d’un héros d’Ulster. La femme l’avale et donne naissance à Étain, non pas comme déesse mais comme simple femme.../...
Sous le nom d’Eithne, elle est la personnification allégorique de la souveraineté de l’Irlande, l’épouse de Lug. Mais, sous le nom de Morrigan, « Grande Reine », elle est la déesse de la Guerre".../...
@ suivre :wink:

MessagePosté: Lun 08 Nov, 2004 15:48
de Patrice
Salut Muskull,

Tu disposes des droits pour citer in extenso ces articles?

A+

Patrice

MessagePosté: Lun 08 Nov, 2004 20:03
de Muskull
Bonsoir Patrice :)

Pierre m'a dit que "à priori ça ne posait pas de problème" et pi ça fait de la pub à l'Universalis qui est vraiment un outil extraordinaire avec des liens transdisciplinaires des plus "enseignants" :wink:

Mais tu as raison, j'm'en va quand même relire les droits à copyrigth acquis à l'achat. :?

MessagePosté: Lun 08 Nov, 2004 20:46
de Patrice
Salut,

Au pire, tu n'auras qu'à tenter un résumé avec les références exactes.

A+

Patrice

MessagePosté: Lun 08 Nov, 2004 22:27
de Pierre
Muskull a écrit:Pierre m'a dit que "à priori ça ne posait pas de problème"


Oh, pas à ce point. Des paragraphes en citant l'auteur (en respectant les règles, ouvrage, auteur, date, page, etc...). Il faut donner au lecteur, l'impression qu'il manque un morceau (et il doit manquer), sinon l'auteur va pas être content du tout (et c'est normal) :wink:



@+Pierre

MessagePosté: Lun 08 Nov, 2004 22:42
de Muskull
Okie,
Il vaut donc mieux effacer ce fil car les articles sont entiers.
C'est un peu dommage car je trouverais un peu ridicule de paraphraser Guyonvarc'h qui pèse chaque mot qu'il écrit et qu'une reécriture serait pire qu'une interprétation. :?

Effaçons donc mais tout en gardant à l'esprit que la dernière édition de l'Universalis laisse la majeure partie du domaine celtique à Guyonvarc'h et que c'est très bien ainsi... :wink:

MessagePosté: Lun 08 Nov, 2004 22:58
de Guillaume
Salut,

Je m'occuperais de "réduire" ton texte d'ici les prochains jours, les retardataires dépéchez-vous de lire !!!

MessagePosté: Mar 09 Nov, 2004 10:17
de Thierry
Dites moi, est ce que c'est récent cet article ?

Parce que s'il date de moins de 20 ans et qu'il indique qu'en archéologie nous n'avons que des sources gallo-romaines, il manque un gros, gros, gros bout de ce que nous pouvons savoir de la religion des celtes.

D'ailleurs la considération de la galloromanité (comme celtiquement suspecte et "souillée")ne veut rien dire puisque ce n'est qu'une facilité d'historiens et de pédagogues modernes.

Si l'apport des sources insulaires est indéniable et ne devrait pas être négligé par les historiens, disons, classique et les archéologues (et malheureusement il l'est souvent comme quand par exemple Lugdunum n'a aucun rapport avec Lug; v fil "Lyon" en histoire et Lugdunum en linguistique)); l'apport de l'archéologie ne devrait pas être négligé par les historiens des religions.

Ce cumul d'aveuglements volontaire ou involontaire ne peut que conduire à reproduire indéfiniment la celticécité. 8)

MessagePosté: Mar 09 Nov, 2004 18:37
de Muskull
Salut Thierry :)

Il est pas daté mais il a au moins 5 ans, c'est le même sur la version 5 de l'E.U.
Mais je ne pense pas que l'on puisse "jeter la pierre" à l'auteur, les découvertes archéo sont récentes et il n'y a que 10 ans tout celà était très flou au niveau des interprétations des données.
De toutes façon les découvertes récentes ne remettent pas en cause son travail mais peuvent approfondir quelques éléments particuliers continentaux.
De plus le domaine insulaire reste un peu à part, même sur le plan archéologique... :wink:

Pouvons nous à ce propos et suivant le "polycentrisme" de Kruta définir Quatres grands pôles de la civilisation celtique ?
- L'influence méditerranéenne (Italiotes, grecs, romains...)
- L'influence nordique (migrations suite au changement climatique)
- L'influence maritime (qui mélimélotte un peu tout ça)
- L'influence danubéenne (cet espèce "d'entonnoir à cultures" qui débouche sur la plaine où sont les gaulois :D )

Suivant les temps le"Médiolanum" (sorte d'empire du milieu :lol: ) change de lieu suivant les fluctuances des influences... :wink:

MessagePosté: Mar 09 Nov, 2004 19:38
de Thierry
8) 8) 8) 8) 8) 8) :lol:

L'archéologie chez les celtes a tout de même plus de cinq ans.....

MessagePosté: Sam 20 Nov, 2004 9:25
de mikhail
Je ne sais pas quelle pourrait être la réaction des éditions Universalis, mais pour M. Christian-J. Guyonvarc'h, je suis à peu près sûr que, du moment que tu le cites comme atueur, il ne s'offusquera pas que ses oeuvres soient répandues. Il n'aime pas qu'on le cite "trop" ; là je n'ai pas l'impression que ce soit excessif...
Mais je en parle évidemment pas pour lui.
Merci à Muskull du travail.

mikhail

MessagePosté: Sam 20 Nov, 2004 10:37
de Muskull
Merci Mikhail :)

Je me permet donc de continuer de citer l'étude de C.J. Guyonvarc'h sur les théonymes car il me semble bien "pratique" de l'avoir en ligne pour répondre aux questions éventuelles.
Pour les éditions Universalis je me propose à la fin de leur faire un "coup de pub" notament pour son éditions web dont les tarifs étudiants sont très intéressants et modiques. :wink:

CERNUNNOS
"Dieu aux bois de cerf, le Cernunnos celtique est attesté par une dizaine de représentations figurées et une unique inscription gallo-romaine conservée au musée de Cluny et dans laquelle le C initial est restitué. .../...
Il s’apparente aux mots indo-européens désignant des bêtes à corne en général et le cerf en particulier.
La représentation, sur une plaque du chaudron de Gundestrup, du dieu aux bois de cerf, assis dans la posture « bouddhique », tenant le torque d’une main, un serpent de l’autre, et entouré d’animaux, dont un cerf, laisserait à penser que Cernunnos est le Jupiter gaulois dans l’aspect de maître des animaux."

DAGDA
"Le dieu celtique Dagda porte quatre noms ou surnoms dans la mythologie irlandaise : Dagda (« dieu bon »), Eochaid (ivo-katu-s, « qui combat par l’if », par allusion aux usages magiques de ce bois), Ollathir (« père puissant ») et Ruadh Rofhessa ( « rouge de la grande science »). Il correspond au Jupiter gaulois défini par César.
Il forme couple avec Ogme (gaulois Ogmios), qui est le « champion » et le dieu « lieur », pour constituer une archaïque divinité souveraine équivalente au duo Mitra-Varuna dans le Rgveda.
Il est le « dieu-druide », le dieu du Contrat, de l’Amitié, de tout ce qui est clair, réglé, ordonné. Il est le maître du temps — chronologique et atmosphérique —, des éléments ; dieu sage et dieu guerrier, il est aussi le maître de l’Autre Monde.../...
Les textes le décrivent comme un druide redoutable, qui est aussi un guerrier. Ses principaux attributs sont : le chaudron d’abondance et de résurrection ; la massue qui tue par un bout et ressuscite par l’autre ; la roue (symbole de la foudre et de la roue cosmique).../...

Le thème adjectival dago se retrouve dans quelques anthroponymes gaulois tels que Dago-litus (« très adonné au rite »), mais les équivalences du Dagda se distribuent entre Taranis (« tonnerre », détenteur de la roue), Sucellus (« le bon frappeur », possesseur de la massue ou du maillet) et probablement Esus (veso, « meilleur », qui reproduit le qualificatif Optimus du Jupiter romain)."

DÁNA
"Propre à la mythologie celtique, Dána est un autre nom de la déesse Brigit dans son aspect de déesse mère des dieux de l’Irlande. Mais ce nom n’est attesté que par une mention du Glossaire de Cormac, qui date du Xe siècle, et par quelques allusions topographiques, hormis son emploi principal, qui est le nom générique et spécifique des dieux de l’Irlande ou Túatha Dé Dánann (« Tribus de la déesse Dána »). Le nom est archaïque (cf. la légende d’Anna Perenna à Rome) et on a la trace de l’existence d’une même divinité chez les Celtes continentaux dans le synonyme Matrona (Marne) ou dans le nom du Danube, Danu-bius." .../...

http://www.universalis.fr/

MessagePosté: Sam 20 Nov, 2004 11:10
de Guillaume
Muskull,

Peut-être que ça ne pose pas de problème pour Christian-J. Guyonvarc'h que tu cites son travail, mais pour les éditions Universalis, honnêtement j'en doute très fortement... N'hésite pas à faire quelques "citations" de l'article, mais ne colle pas ici l'article tout entier, nous risquerions d'avoir des ennuis...

MessagePosté: Sam 20 Nov, 2004 12:04
de Muskull
Bonjour Guillaume :)
J'ai rectifié les précédents messages. :?
Je pense que ça devrait aller :?: