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MessagePosté: Lun 08 Jan, 2007 13:53
de Taliesin
Alexandre a écrit:D'accord, sauf sur la toute dernière remarque : Vrtrah est un équivalent indien du Illuyanka hittite, du Typhon grec et du serpent de la légende saint Efflam. Il n'a rien de varunien. Il se rapporterait davantage aux peurs du solstice d'hiver.
Je renvoie au document fourni par Patrice : http://www.mythofrancaise.asso.fr/4_bullet/43_article.html

A noter que l'auteur donne une conférence de vulgarisation cet après-midi à l'Ecole des Mines, rue Saint Jacques à Paris, à 16h.


du même auteur, Génèse de l'Inde :
p. 256 : "Varuna offre des affinités avec le dragon qui menace l'existence de l'humanité en la privant des eaux, Vrtra"
p. 279 : "l'étymologie du nom de Varuna est discutée, pais la plus probable est celle qui relie son nom à celui du dragon Vrtra : d'une racine *wer-, "entourer.

ou encore, l'article "Elcmar, Nechtan, Oengus, qui est qui ?" dans Ollodagos, 2000, p. 256, note 250 : "...sachant que Varuna possède les eaux et qu'il a de profonds rapports avec Vrtra (renvoi à Genèse de l'Inde) tandis qu'Apam Napat a été "prisonnier" dans la samudra, l'océan primordial englouti par Vrtra, le rapport Varuna-eau à Apam Napat-eau est celui de contenant à contenu. Varuna a plus d'affinité avec les eaux qui sont retenues, donc lointaines, non accessibles pour l'homme, Mitra au contraire les fait couler.

Maintenant, on peut aussi rapporter Varuna aux peurs du solstice d'hiver : ce sont les dieux varuniens qui règnent sur la saison sombre.

MessagePosté: Lun 08 Jan, 2007 17:40
de DT
Salut,

Toujours à propos des carnassiers androphages (Tarasque et autres, et même peut-être Cavalier à l'anguipède et dragons), la représentation figure déjà sur la situle Certosa (Bologne, Italie). Il s'agit d'une banquette comparable à celle de Hochdorf, avec des motifs que l'on retrouve aussi à Hallstatt.
En ce qui me concerne, je verrai plutôt rituels festifs, initiation et renaissance, liés à une aristocratie guerrière, en rapport avec une mythologie. Mais ensuite récupérés par le catholicisme romain dans le cadre toujours d'une mort, initiation et renaissance "à la vraie foi".
En revanche, l'utilisation britonnique est à travailler.

Image

A+

MessagePosté: Lun 08 Jan, 2007 21:20
de Marc'heg an Avel
Taliesin a écrit:Quant à l'histoire des deux dragons de Vortigern, il s'agit de l'emploi d'une symbolique ancienne à des fins historicisantes (dragon rouge = Britons, dragon blanc = Saxons), lors des invasions saxonnes de l'île de Bretagne, et non l'inverse. Le conte de Llud et Llevlys - dont la structure est trifonctionnelle, soit dit au passage - ne parle pas de Britons ou de Saxons.


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Sachant qu'on est, à cette époque, au Bas empire romain, voir au début du Moyen Age, y compris en G. Bretagne, il suffit de rétablir dragon par chevalier, et l'on aura l'image d'un combat, chevaleresque au sens propre et primitif du mot : chaque parti désigne son 'champion', à savoir un chevalier portant ses couleurs.

Car, sauf à forcer le simple bons sens, il ne devait pas y avoir beaucoup plus de dragons/bêtes mythiques à courir les rues, pas plus à la fin du Vè siècle qu'aujourd'hui.

Par contre, le combat singulier entre chevaliers ( = dragons) est conforme aux traditions médiévales, et même classiques. On pourrait même y joindre les duels au pistolet des auteurs du XIXè siècle.

Après tout, le Combat des Trente (chevaliers), n'est autre que le Combat des Trente dragons ( = trente chevaliers / dragons portant la croix noire contre trente chevaliers / dragons portant la croix rouge).

Qu'y a t'il de si difficile à comprendre celà ? !

Comme le disaient deux comiques français : Varunna la Guerre, et Vishnou la Paix !

JCE :)

MessagePosté: Lun 08 Jan, 2007 21:34
de Alexandre
Taliesin a écrit:du même auteur, Génèse de l'Inde :
p. 256 : "Varuna offre des affinités avec le dragon qui menace l'existence de l'humanité en la privant des eaux, Vrtra"
p. 279 : "l'étymologie du nom de Varuna est discutée, mais la plus probable est celle qui relie son nom à celui du dragon Vrtra : d'une racine *wer-, "entourer.

Bien vu, sous réserve que ce ne soit pas là un développement spécifiquement indien : dans le Mahabharata, Shiva - autre nom de Varuna - est franchement démonisé. Il l'est encore plus en Perse, où sous son épithète Asma-daeva, il servira de modèle au démon hébreux Asmodée.

MessagePosté: Mar 09 Jan, 2007 1:07
de Taliesin
JC, tu devrais lire le conte de Lludd et Llevelys, tu verrais qu'il ne peut absolument pas s'agir de chevaliers descendants des dragons/cavaliers britto-romains. Les thèmes mythiques de ce conte sont bien plus anciens que le temps de Vortigern. Et ce n'est pas parce qu'il n'y avait pas de dragons dans les rues au 5ème siècle qu'ils ne pouvaient se trouver dans la littérature orale de l'époque. Il n'y avait pas non plus de licornes et de griffons au moyen-âge et pourtant....

D'autre part, il y a beaucoup plus de combats entre chevaliers dans les romans médiévaux que de combats entre chevaliers et dragons. Si les auteurs de ces romans ont décrits des dragons, ou autres serpents crêtés, c'est bien qu'il ne s'agissait pas de chevaliers et qu'ils voulaient faire la différence entre les deux. Traduire dragon = chevalier, c'est surinterpréter le texte.

MessagePosté: Mar 09 Jan, 2007 10:50
de Marc'heg an Avel
Le cas de Sidoine Appolinaire est intéressant pour cette question, car il fût à la fois homme politique de haut niveau (préfet de Rome), évêque de Clermont, et stratège de Clermont pendant la Guerre des Visigoths.

Il avait donc, quant à lui, la double vision du dragon :

- en tant qu'évêque, il connaissait très bien les positions radicales de l'Etat et de l'Eglise vis a vis de ce qu'ils désignaient le Démon sous la forme du dragon,

- en tant qu'homme politique et stratège, il connaissait parfaitement les raisons de l'usage du dragon en tant qu'enseigne de cavalerie.

Dans le premier cas, il combattait le dragon; dans le second, il s'en servait, et ses amis et ses ennemis aussi.

... et l'épopée arthurienne est contemporaine de Sidoine Appolinaire.

JCE :)

MessagePosté: Mar 09 Jan, 2007 11:31
de Marc'heg an Avel
... et le point commun direct entre Sidoine et Uther est tout simplement Riothame alias Ambroise Aurèle :

- chef de l'armée britto-romaine de Déols, au service de l'empire romain catholique, ami et allié de Sidoine qui lui a dédicacé une lettre,

- frère d'Uther, et par conséquent oncle d'Arthur.

Et Uther est bien le magister equitum d'Ambroise.

JCE :wink:

MessagePosté: Mar 09 Jan, 2007 12:15
de Taliesin
Bonjour

J'ai fait une fausse manip et mon long message s'est évaporé dans la nature. Pas le temps de le refaire. La prochaine fois, je le taperais sur World d'abord.

En résumé, le Vrtra indien retient l'eau de l'océan primordial Samudra. Chez les Celtes, le dieu varunien Ogme/Ogmios n'est pas, à ma connaissance, représenté par un dragon, mails il a beaucoup de rapports avec l'eau. Ou bien c'est le dieu des eaux qui a des aspects varuniens.
Voir les rapports entre Nechtan et Elcmar; le cas de Labraid; de Fionntan mac Bochra ; au Pays de Galles, de Manawyddan, l'un des trois impuissants de l'île de Bretagne, de son frère le varunien Bran, tous deux fils de Llyr "mer" qui est aussi surnommé "demi-parole".

MessagePosté: Mar 09 Jan, 2007 12:24
de DT
Salut,

G. Dumézil, Mythes et Epopée 1, 1968, pp. 613-616 :

Les trois oppressions de l'île de Bretagne
Les trois ennuis du roi Lludd.
Un récit épique du pays de Galles, du même type que les Mabinogion mais connu seulement dans une adaptation romanesque tardive, est fondé sur un thème trifonctionnel. C'est le Cyfranc Llydd a Llevelis, l' « aventure de Llydd et de Llevelis(1) », Lludd est roi de l'île de Bretagne et son frère Llevelis roi de France. Le premier a un surnom, que fait connaître un autre récit, celui de Kulhwch et Olwen : il est (avec un ll initial au lieu du n attendu, peut-être par assonance avec Llevelis ?(2)) « Lludd à la main d'argent », Llaw ereint, ce qui atteste que nous avons en lui, héroïcisé et historicisé au maximum, un ancien dieu celtique important, Nodens, Nodons sur des inscriptions de Grande-Bretagne, celui que l'épopée irlandaise appelle « Nuada à la main d'argent », Airgetlám. Dans ces conditions, on est porté à chercher dans la première syllabe de l'autre nom, Llevelis, le Lleu qui joue un rôle important dans la quatrième branche des Mabinogion et qui correspond, nom et type, au dieu irlandais Lug, le Lugus des Gaulois. Que les protagonistes portent ainsi d'anciens noms divins ne prouve pas, bien entendu, que leur histoire soit un ancien mythe. L'intrigue est simple. Le roi Lludd est un grand bâtisseur (Londres lui doit sa fondation), un bon guerrier et un généreux distributeur de nourriture, mais il est incapable de venir à bout de trois fléaux qui désolent son île. Il consulte Llevelis, « connu pour l'excellence de ses conseils et de sa sagesse », et c'est Llevelis qui lui explique l'origine des fléaux, avec les moyens de s'en débarrasser. Voici quels sont, comme dit le texte, « les trois oppressions de l'île de Bretagne », teir gormes ynys Prydein(3) ;
1. Une race d'envahisseurs apparaît, dont le « savoir » (gwybot) est tel qu'ils entendent à travers l'île toute conversation, fût-elle tenue à voix très basse, pour peu que le vent la leur porte ;
2. Chaque premier mai, un terrible duel a lieu entre deux dragons, le dragon de l'île et un dragon étranger qui vient « se battre » avec lui (yn ymlad a hi), cherchant à « le vaincre » (yn keissaw y goresgynn(4)) ; le dragon de l'île pousse alors un cri tel que les êtres numains, les animaux, la nature entière en sont glacés d'effroi, stérilisés(5) ;
3. Chaque fois que le roi constitue dans un de ses palais une « provision de nourriture et de boisson », fût-elle pour un an (cyt bei arlwy vlwydyn o vwyt a diawt), un magicien voleur vient la nuit suivante avec un panier où il entasse tout; et il s'en va, ne laissant rien.
Il est clair que le troisième et le deuxième fléau appartiennent à la troisième et à la deuxième fonction : vol, et spécialement vol faisant disparaître toute nourriture d'une part; attaque, bataille, volonté de victoire, d'autre part. Quant au premier, il est le fait d'une race définie par un extrême savoir (gwybod) ; or le savoir est souvent, à travers le monde indo-européen, la caractéristique différentielle de la première fonction(6) ; de plus ce savoir, surnaturel(7) a pour effet de tyranniser la société, de rendre impossible à la fois le libre exercice du pouvoir royal et la libre communication des hommes( 8 ), ce qui est, dans l'Inde védique, le domaine de Varuna d'une part, celui de Mitra ou plutôt de son adjoint Aryaman d'autre part, c'est-à-dire des principaux dieux de la première fonction(9).
Lorsque, grâce aux avis de son frère Llevelis, roi de France, Lludd est venu à bout des trois « oppressions », il se trouve du même coup muni de trois avantages, qui se distribuent aussi selon les trois fonctions :
1. Outre la liberté recouvrée de gouvernement et de parole, il garde une provision de drogue magique anéantissante pour le cas où la race trop savante reparaîtrait ;
2. Les deux dragons, enterrés vivants dans l'endroit le plus fort de l'île, en un point du montagneux Eryri gallois (le massif de la Snowdonia), constituent un talisman qui garantit qu'aucun envahisseur ne pénétrera en Bretagne ;
3. Le voleur, dompté, promet de restituer les immenses quantités de nourriture qu'il a volées et de se mettre loyalement au service de Lludd, — sans doute pour lui procurer d'autre nourriture, puisque c'était là, comme voleur, son unique spécialité(10).
Le récit est sûrement ancien, bien antérieur à l'affabulation que nous lisons. Il semble en effet que le groupement de trois calamités réparties sur les trois fonctions ait été un moule familier à la pensée des Celtes insulaires, d'ailleurs friands de triades de toutes sortes(11). C'est un tel groupement qui ouvre, en Irlande, le principal texte juridique, ce Senchus Mór qui occupe à lui seul la moitié des cinq volumes du recueil des Ancient Laws. Après le prologue « historique » expliquant l'origine de la compilation et avant tout autre énoncé on lit ceci, que je traduis littéralement(12) : « II y a trois temps où le monde est fou : la période de mort d'hommes (mort par épidémie ou famine, précise la glose(13)), la production accrue de guerre, la dissolution des contrats verbaux ».
Ce texte, qui se retrouve, avec de légères variantes, dans la dernière partie du Senchus Mór(14), contient plusieurs expressions obscures, peut-être mal notées, qui ont embarrassé les glossateurs avant de gêner les philologues, mais les mots clefs sont bien assurés. Après avoir illustré le premier fléau par la grande épidémie de 664, mentionnée dans beaucoup de textes (« flava icteritia »)(15), et par l'épidémie qui détruisit la race légendaire de Partholon, le commentaire indigène précise le second, d'une manière bien conforme à une faiblesse celtique de tous les temps, comme la multiplication des guerres intérieures (de clan à clan sans doute) qui se produit lorsque l'autorité centrale du roi est faible(16) ; quant à la « dissolution des contrats verbaux », aussi bien des « mauvais » que des « bons », elle se ramène, dans les expressions confuses de la glose, à la dénégation ou au désaveu de la parole donnée(17).
On notera que l'expression cuir bél (ailleurs cuir o bélaib) « contrats faits avec les lèvres, verbaux », garantit à l'ensemble de la triade une haute antiquité, rappelant le temps où l'écriture était prohibée par la prudence druidique(1 8 ). Sans doute avons-nous ici l'écho d'un vieil enseignement, une vieille formule sur les trois fléaux qui menacent les sociétés humaines : d'autres peuples indo-européens présentent l'équivalent.

+++++++++++++
(1). Les p. 1-3 reproduisent les p. 177-182 de « Triades de calamités et triades de délits à valeur trifonctionnelle chez divers peuples indo-européens », Latomus, XIV, 1955, p. 173-185.
(2). Ou sous l'influence de Llawereint (J. Rhŷs, T. O'Rahilly).
(3). Je suis le texte du Red Book of Hargest, dans J. Gwenogvryn Evans, The White Book Mabinogion, Pwllheli, 1007, p. 96-100 ; traduction dans J. Loth, Les Mabinogion 2, I, 1913, p. 231-241. Une autre version (« Brut-Version ») a été publiée par G. J. Visser dans Etudes Celtiques, I, 1956, p. 261-271 (les arguments produits, p. 261, contre l'ancienneté de la matière ne paraissent pas probants). Les trois fléaux sont présentés en deux fois dans le récit. Le premier est sans mystère et immédiatement connu, dans sa cause comme dans ses effets ; les deux autres ne sont d'abord connus que dans leurs effets et la cause n'en est découverte que par la consultation que Llevelis donne a son frère Lludd.
(4). Sur l'interprétation historique qui a été donnée par les Gallois du combat des deux dragons, v. J. Loth, op. cit., p. 236, n. 1 ; mais cf. note suivante.
(5). La lutte des deux dragons dans l'air, l'un poussant dans sa détresse un cri « tempétueux » (y dymhestlus diaspat, p. 100, l. 1, du texte de J. G. Evans), avec des conséquences stérilisantes pour toute la nature (y compris la terre, les eaux, les arbres), est peut-être la transposition d'un ancien mythe d'orage-bataille.
(6). Dans Yasna IX 22 (cf. Yašt V 86 : Anāhitā), Haoma accorde force et puissance aux guerriers braves, brillante progéniture aux femmes en couches, « intelligence et savoir » à ceux qui étudient les Écritures (E. Benveniste, Journal Asiatique, CCXXX, 1938, p. 542). Dans Dēnkard, VII, 1, 36 (articulé à 25 et à 32), le personnage en qui s'incarne le « tiers de première fonction » de la Gloire (xvarr) perdue par Yam, le ministre Ošnar, est défini par son savoir et son intelligence, Mythe et épopée II, 1971, p. 286. Dans plusieurs langues indo-européennes, le sorcier est « celui qui sait » : arménien gēt, russe znaxar', ved'ma, etc., et, en sanscrit le bon brahmane est evamvid, celui « qui sait ainsi », comme on doit savoir. Cf. ci-dessus, p. 61-63, 493 et n. 1.
(7). Aux Galles mêmes, le roi Math, fils de Mathonwy, illustre magicien, et, en Scandinavie, le dieu primordial Heimdallr ont ainsi une ouïe merveilleuse.
( 8 ). Noter que cette tyrannie — comme, autrement, le mensonge, drauga, ou la négation des contrats verbaux, cor mbel — atteint la société dans la zone de la parole ; il semble que les Indo-Européens avaient des spéculations avancées sur la parole, et sur la parole vraie : v. les réflexions finales de Servius et la Fortune, 1943, p. 241-244.
(9). V. ci-dessus, p. 149-150.
(10). Cf. ci-dessus, p. 289-290, Bress prisonnier rachetant sa vie en révélant des secrets agricoles après la bataille de Mag Tuired. De même encore, à la fin de la troisième Branche du Mabinogi (J. Loth, Les Mabinogion, I, 1913, p. 170-171), la femme souris, pour se racheter, doit promettre la prospérité agricole.
(11). A toute époque les Gallois et les Irlandais ont usé et abusé du moule commode de la triade pour classer concepts, conseils, légendes, et ce serait un vain travail de prétendre par exemple, rechercher, parmi les nombreuses triades des Lois galloises médiévales, des traces de conceptions triples préchrétiennes. Sur le nombre « trois », v. maintenant W. Deonna, « Trois, superlatif absolu, à propos du taureau tricomu et de Mercure tricéphale », dans L'Antiquité Classique, XXIII, 1954, p. 403-428 ; mais il faut bien distinguer entre les triplements intensifs et les triades classificatoires (ci-dessus, p. 612, n. 2).
(12). Ancient Laws of Ireland, I, 1865, p. 50 ; réédition critique par R. Thurneysen, Zeitschrift für Celtische Philologie, XVI, 1927, p. 176 : Ataat teora aimsera imbi bailethach (K. Meyer, Contributions to Irish Lexicography, I, 1, 1906, p. 147 : « mad » de baile « madness, frenzy, ») in bith : rechuairt (Thurneysen, ZCP, XIX, p. 127) duinebath, tuarathlia coctha, fuaslucud cor mbél.
(13). Mortlac, gorta.
(14). Ancient Laws of Ireland, III, 1873, p. 12.
(15). Annals of the Kingdom of Ireland, by the Four Masters, éd. J. O'Donovan, I(2), 1856, p. 374 (et n. 9), et textes parallèles ; cf. H. d'Arbois de Jubainville, Le Cycle mythologique irlandais, 1884, p. 256 et n. 1.
(16). D'après Thurneysen, tuarathlia est proprement „ eine Flut, eine Überschwemmung, die bis an die Dachböden steigt“.
(17). i. a sena ocus a nemaititiu « le niant et ne le reconnaissant pas » (l'accord garanti par une promesse verbale).
(1 8 ). Cf. mon article « La tradition druidique et l’écriture, le Vivant et le Mort », Revue de l'Histoire des Religions, CXXII, 1940, p. 135-133.

A+

MessagePosté: Mar 09 Jan, 2007 13:07
de ejds
L'[url=http://portail.atilf.fr/cgi-bin/getobject_?p.97:15./var/artfla/encyclopedie/textdata/IMAGE//]ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS, 1751[/url], précise : :shock:

portail.atilf.fr a écrit:PORTE - DRAGON

PORTE - DRAGON, (Fortification.) dragonarius, chez les anciens. Plusieurs nations, comme les Perses, les Parthes, les Scythes, &c. portoient des dragons sur leurs étendards, c'est ce qui fit appeller dragons, dracones, les étendards eux-mêmes. Les Romains emprunterent cette coutume des Parthes; ou comme dit Casaubon, des Daces, ou selon Codin, des Assyriens.

Les dragons romains étoient des figures de dragons peints en rouge sur leurs drapeaux, ainsi que Ammien-Marcellin nous le fait connoître; mais chez les Persans & les Parthes c'étoient, comme les aigles romaines, des figures en plein-relief; de maniere que les Romains s'y trompoient fréquemment, & les prenoient pour des dragons réels.

Les Romains appelloient dragonarius, le soldat qui portoit le dragon ou le drapeau; les Grecs l'appelloient DRAKONARIOS2 & DRAKON TEIOFOROS2; car les empereurs en rapporterent avec eux la coutume à Constantinople.

Pet. Diacorus, chron. casin. liv. IV. ch. xxxix. observe que les bajuli, cercostarii, staurophori, aquiliferi, leoniferi & draconarii, marchoient tous devant le roi Henri, quand il fit son entrée dans Rome. Chambers.

Le Dictionnaire d'orfèvrerie, de gravure et de ciselure chrétiennes, 1859, indique : :shock:

books.google.fr a écrit:PORTE-DRAGON. – Les Parthes, les Perses, et les Scythes portaient des dragons sur leurs étendards, et c’est ce qui fit appeler dragons, dracones, les étendards eux-mêmes. Les Romains empruntèrent des Parthes. On nommait draconarius le soldat qui portait le dragon ou le drapeau.

Et le DICTIONNAIRE DES ANTIQUITES ROMAINES ET GRECQUES, 1883, ajoute : :?

mediterranees.net a écrit:DRACO

1. Dragon: enseigne d'une cohorte, empruntée aux Parthes et introduite dans l'armée romaine vers le temps de Trajan. C'était l'image d'un grand dragon fixée sur une lance, avec une gueule d'argent entrouverte, tandis que le reste du corps était formé d'étoffes peintes ou de peaux qui, étant vides et flexibles, s'agitaient avec des mouvements pareils à ceux de ce reptile, lorsque le vent entrait dans la gueule ouverte (Veget. Mil. II, 13 ; Ammian. Marcell. XVI, 10, 7 et 12, 39 ; Claudian. III, Consulat. Honor. 138 ; Nemesian. 85).

DRACONARIUS
L'enseigne ou porte-drapeau d'une cohorte ; il portait le draco ou dragon représenté dans la gravure précédente (Ammian. XX, 4, 18 ; Veg. Mil. II, 7 et 13). Des enseignes de cette espèce figurent fréquemment sur les colonnes de Trajan et de Marc-Aurèle au milieu des troupes barbares, mais non dans les armées romaines, quoiqu'elles y aient été introduites au temps de Trajan. C'est de ce mot que vint le nom moderne de dragon, signifiant dans son sens primitif soldat de cavalerie qui suivaient l'enseigne du dragon. [D'après une autre opinion, les dragons modernes ont tiré leur nom de ce qu'ils combattent à pied et à cheval, et sont en quelque sorte amphibies, comme les animaux fantastiques appelés dragons.]

Et aussi : :shock: :shock:

fectio.org.uk a écrit:The Draco,
the Late Roman military standard


By Robert Vermaat

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Origins: Sarmatians, Alans, Parthians and Persians:


http://www.fectio.org.uk/articles/draco.htm

......................Image

e.

MessagePosté: Mar 09 Jan, 2007 15:30
de Marc'heg an Avel
Et en plus, c'est une chimère :

voir le blason de LYDEVX le Fort.

Image

Copie partielle d'un original daté de 1579. Propriété privée. Reproduction interdite.

JCE :)

MessagePosté: Mar 09 Jan, 2007 15:38
de Alexandre
On se calme ! :shock:

J'ai l'impression que l'on commence à tout mélanger - dragons, chimères, chevaliers...

Je ne sais pas pourquoi Marc'heg an Avel nous a sorti sa chimère, mais les anciens faisaient parfaitement la différence entre un dragon et une chimère. Si l'on en doute, on se reportera à l'Hymne homérique à Apollon, vers 350 à 370.

MessagePosté: Mar 09 Jan, 2007 15:43
de Marc'heg an Avel
Chimère, dans Petit Larousse illustré :

"... monstre fabuleux, dont le corps tenait moitié du lion, moitié de la chèvre, et qui avait une queue de dragon".

Le genre de truc à ne pas rencontrer le soir, quand on rentre à la maison, avec plus de 0,7 gr. Delirium pas très mince garanti.

JCE :wink:

MessagePosté: Mar 09 Jan, 2007 16:04
de Alexandre
Le Petit Larousse signale sûrement aussi les gros lézards de Komodo, ce n'est pas une raison pour leur donner une place dans ce forum. :D

MessagePosté: Mar 09 Jan, 2007 16:48
de Marc'heg an Avel
Certes,

Mais comme en toute recherche, afin d'être informé au mieux, il faut donner tous les indices, y compris les plus inattendus, voici également une autre forme de 'dragons' :


Image


Photographie de la page 389 extraite du Dictionnaire de Marine, 1747.

Propriété privée. reproduction interdite.

C'est bon pour la sémantique.

JCE :wink: