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MessagePosté: Lun 09 Mai, 2005 12:07
de Broc'h Du
Le petit lexique vannetais de Guillevic & Le Goff donne, outre la forme barlen, une forme bas-vannetaise barloñn (donc ça existe où ça a existé dans un passé très récent). Donc, si ce mot a disparu durant ces dernières décennies, c’est un appauvrissement certain.
Et à ce propos je remarque parmi tes nombreuses contradictions, celle-ci : tu dis pis que pendre du “néo-breton” qui ne serait que du français pensé et traduit mot-à-mot, mais dans le cas présent “àr an daoulin” c’est pas mieux, et la phrase donnée par ton informateur “me ‘mes desket...” ressemble plus à une phrase française traduite qu’à du breton idiomatique … ‘mañ ar pothouarn oc’h ober goap eus ar gaoter...

MessagePosté: Lun 09 Mai, 2005 21:37
de Rónán
Le petit lexique vannetais de Guillevic & Le Goff donne, outre la forme barlen, une forme bas-vannetaise barloñn (donc ça existe où ça a existé dans un passé très récent).


Ca ne veut nullement dire que cette forme existe dans tout le bas-vannetais mais qu'elle a été collectée dans au moins un endroit du bas-vannetais pas Le Goff (Guillevic est co-auteur de la grammaire, alors que le lexique est l'oeuvre de Le Goff seul, il me semble).

Donc, si ce mot a disparu durant ces dernières décennies, c’est un appauvrissement certain.


A chaque génération y a un appauvrissement, mais normalement chaque génération apporte de nouveaux mots. Sauf que la génération actuelle non, parce que le français a envahi leur vie et qu'ils ne parlent plus bcp breton en général. Enfin vous savez tous ca.

Et à ce propos je remarque parmi tes nombreuses contradictions,


je vois pas où je me contredis.

celle-ci : tu dis pis que pendre du “néo-breton” qui ne serait que du français pensé et traduit mot-à-mot, mais dans le cas présent “àr an daoulin” c’est pas mieux,


c'est pas parce que je t'ai donné une phrase qui correspond à ce qu'on dit en francais que le locuteur est nul et qu'il ne parle que comme ca. D'ailleurs, je peux te dire que c'est loin d'être le cas.

et la phrase donnée par ton informateur “me ‘mes desket...” ressemble plus à une phrase française traduite qu’à du breton idiomatique …


Là encore, tu juges la capacité d'un locuteur sur une seule phrase, tu exagères.
Le même locuteur dit "'moè ket kalz a gorv" pour dire "je n'étais pas très fort/résistant". Me dis pas que c'est du français. Il dit aussi "marh-tan" pour moteur. Super français. Y a bcp d'autres exemples.
De plus, à part deulin au lieu de barlen, je vois pas où est le problème dans la phrase. Il faut juste accepter le fait que l'on ne parle pas partout comme dans ton coin...

àr ma barlenn

MessagePosté: Jeu 15 Mai, 2008 13:23
de kiltie
Dei mat d'an oll.

Me zo un tammig diuéhat, neuz' me gemer an hent e-lerc'h ma hui 'peuc'h lesset 'nañw.

Me m'eus 'tao kle'ed é lâr "àr ma barlenn" gant ma mamm-godd ha ga' 'vaouzed all d'ou vugaled.

Ha 'zo 'tao moien da gle'out ma brezoneg 'ziw, é Beg Trévignon, 'ba Kerné Izel.

MessagePosté: Jeu 15 Mai, 2008 18:32
de Pierre
"En conformité avec le but principal du forum, l'étude des langues, celtiques et indo-européennes, va de soi. Cependant, la langue du forum reste le français (langue diplomatique). Les autres langues, anciennes comme modernes, ne doivent être utilisées que dans le cas de courtes citations ou dans des textes présentés avec traduction française."


Pourrions nous avoir la traduction, please :shock:

@+Pierre

Re: àr ma barlenn

MessagePosté: Jeu 15 Mai, 2008 19:06
de Jacques
kiltie a écrit:Dei mat d'an oll.

Me zo un tammig diuéhat, neuz' me gemer an hent e-lerc'h ma hui 'peuc'h lesset 'nañw.

Me m'eus 'tao kle'ed é lâr "àr ma barlenn" gant ma mamm-godd ha ga' 'vaouzed all d'ou vugaled.

Ha 'zo 'tao moien da gle'out ma brezoneg 'ziw, é Beg Trévignon, 'ba Kerné Izel.

Je tente une traduction : Je suis un peu en retard, alors je prends le chemin là où vous l'avez laissé. J'ai toujours entendu dire "ar ma barlenn" par ma grand-mère et d'autres femmes à leurs enfants.
Et on peut toujours entendre mon breton à la pointe de Trévignon, en basse-Cornouaille.

MessagePosté: Ven 16 Mai, 2008 22:32
de mab derv
Rónán a écrit:Salud deoh, Gérard!

Pour Pouskorn, je le savais déjà (mais ca confirme). Parait que l'étymologie n'a rien à voir avec pont-scorff, ca serait Paou (=pays, du latin pagus) + skorn (glace ? ou pê un homonyme qui a disparu dans la langue actuelle).
Mersi bras deoh :)


Ronan

Salut à tous,
ayant résidé plusieures années à Pont-Scorff, je peux vous assurer que les locuteurs de naissance, natifs de Pont- Scorff disent pouskorf (phonétiquement) et que le Paou-skorn du panneau bilingue fait des gorges chaudes dans les excellents bistros scorvipontins.
Ayant posé la question au maire, il m'a répondu que cela avait été trouvé dans des "archives" ou textes anciens et que c'etait la raison de cette graphie.
Da greiz kalon
Mab derv

MessagePosté: Sam 17 Mai, 2008 10:04
de André-Yves Bourgès
mab derv a écrit:Ayant posé la question au maire, il m'a répondu que cela avait été trouvé dans des "archives" ou textes anciens et que c'etait la raison de cette graphie.


Bonjour,

en tout cas les formes anciennes connues par les actes de la pratique sont toutes en relation avec l'étymologie pont + Scorff :
- Ponscorf (1235)
- pontem Scorf (1235)
- Pont Scorf (1282)
- pontem Scorvi (1380)
- Ponscorff (1401)

(Source : E. Vallerie, Traité de toponymie historique de la Bretagne. Cet auteur, linguiste reconnu, souligne que le breton Pouscorf constitue "une évolution assez banale [o~] > [u]" et réfute qu'il puisse s'agir du nom pagus).

André-Yves Bourgès

MessagePosté: Sam 17 Mai, 2008 14:47
de Marc'heg an Avel
Salut,

Si quelqu'un peu démontrer que Pont Scorff a été le chef-lieu d'un pagus, qu'il le fasse. Au moins, on aura appris quelque chose.

En attendant, Pont-Scorff reste un pont sur le Scorff, comme Pontrieux est un pont sur le Trieux, même si "c'est bête à dire" !

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A la fin du XIXè siècle, on a pu lire que l'église de Louargat était sous le patronage de Notre-Dame des Neiges, à savoir Itron Varia an Erc'h. Tout compte fait, c'est Itron Varia an Nerc'h = Notre Dame de la Butte (ici, c'est la butte du Ménez Bé !).

Mais on ne pourra jamais empêcher certains 'savants' et autres professeurs Nimbus de chercher des complications là où il n'y en a pas.

Pont-Aven devriendrait-il le pont du fluide de l'âme imaginaire ?

JCE :roll:

Re: Sur les genoux

MessagePosté: Mer 12 Oct, 2016 9:33
de Leon
Bonjour,

Il doit exister , en breton, beaucoup d'expressions apparues lors de l'apparition du bilinguisme des bretonnants. La version bretonne ancienne "'être sur les genoux" est, sans contestation possible
( voir le parler des anciens, les anciens textes....) "war barlenn" . War an daoulin est un gallicisme qui a pris racine dans le parler actuel. Il existe même une expression qu'on retrouve dans ce poême de je ne sais plus qui:

"Pa errue ar bornig, ni 'veze kutuillet dousig
" Gand or mamm-goz en he barlenn....."

Il s'agit de deux enfants qui sont face à face sur les genoux de leur grand mère......

Traduction; Quand arrivait le marchand de sable, nous étions cueillis sur les genoux de notre grand-mère.....

L' expression "war an daoulin" n'a rien de choquant.Par contre des gallicismes , à titre d'exemple, tels que "Kemer notennou" ( prendre des notes au lieu de "Dua paper" (noircir de papier) ont de quoi choque(