Sedullos exprime son désaccord ; c'est que je l'avoue, je suis en porte-à -faux avec le sujet : je livre une impression _ juste ou erronée _ non pas sur l'emploi ou non de telle ou telle technologie, mais sur la prerception qu'auraient pu avoir les combattants de la guerre en elle-même... Au sujet d'Hannibal, la réflexion est pertinente mais les Romains ont su adapté dès que faire se peut, leur façon de voir, leurs équipements : ils se servent de leurs échecs pour s'améliorer ; les Gaulois : non... En ce qui concerne les Vénètes : ceux-ci agissent pourtant de la même manière que tous les autres peuples gaulois, eux bien entendu se réfugient sur l'océan, les autres, au plus profond des forêts, les autres au coeur des marécages ; ils obéissent aux mêmes modalités, voire à un même schéma ; ils s'enferment dans leurs camps fortifiés, combattent en rangs serrés. Ceux qui sont redevables de quelque façon que se soit à un personnage important, se font hacher menu et exterminer, alors que ceux qui 24 heures plus tôt travaillaient dans les champs, lâchent pied et se font massacrer ou capturer quelques kilomètres plus loin...
Sedullos dit : "Des auteurs insistent sur le fait que Vercingétorix lève des contingents d'archers en prévision des affrontements avec César."C'est bien ce que je veux dire, Vercingétorix se démarque réellement et rendons grâce à César de l'avoir mentionné, parce qu'il me semble bien que Vercingétorix dépoussière toutes les "procédures" guerrières des Gaulois, avec l'introduction d'une discipline nouvelle, de la tactique de la terre brulée ; ce qui fait dire fort justement à Sedullos que cette idée de guérilla est moderne, mais surtout novatrice... Mais chassez le naturel, après Gergovie, les Gaulois retombent dans leurs anciens schémas : ils prêtent "serment par les quatre éléments" de bouter les Romains : exemple typique d'une ritualisation du combat dont ils sont prisonniers. L'emploi par César des troupes de choc germaniques est aussi révélateur parce qu'il sait pertinemment que les Gaulois n'ont trouver aucune parade à ce genre d'agression...
Sur l'analyse d'Adcanaunos (extrait) :
Ce qui est vraisemblable et à mettre en relation avec la quasi disparition de l'infanterie, quelques siècles plus tard, d'après Courtlandt Canby dans "Histoire de l'Armement", et la suprématie pendant presque mille ans de la cavalerie, elle-même victime de l'artillerie moderne...Cette observation rétablit l’équilibre des forces en faveur de troupes romaines confrontées, à chaque bataille, à des forces de trois à cinq fois plus nombreuses : les expérimentations réalisées pour le Haut-Empire (Völling 1990) ont montré que tormentae et funditores étaient en mesure d’opposer un tir nourri censé protéger les premières lignes. Ces « tirs de barrage » ont certainement infligé des pertes très sévères à des troupes de guerriers accoutumés au combat rapproché, dont la majorité ont été décimés avant même d’avoir atteint les lignes adverses : en témoigne le fait qu’à Alésia, les projectiles sont mêlés à une majorité d’armes gauloises et à très peu d’armes romaines.
Cordialement.
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