Les Arpétars
Posté: Jeu 13 Nov, 2008 18:36
Forum consacré à l'étude de la civilisation celtique
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Matrix a écrit:les Arpétars.... un sujet ...fumant
wikipedia, article J. Henriet a écrit:Joseph Henriet crée dans la lancée un groupe politique, le Movament Harpitanya (Mouvement Arpitanie). De tendance maoïste, ce parti prône la libération nationale et sociale de l'Harpitanie. Il s'agissait plus particulièrement de la Haute-Arpitanie (Savoie, Valais et Val d'Aoste).
Joseph Henriet nous explique qu’ « Arpétar est un mot d’origine néolithique (préindoeuropéenne) qui se décompose ainsi : AR signifie rocher, PE = sous et TAR = habitant. Les Arpétars étaient donc ceux qui habitaient sous les rochers, les montagnards.
Le groupe des langues néolithiques auquel cet idiome appartenait marquait une nette évolution par rapport à la langue des chasseurs européens du Paléolithique et du Mésolithique composée tout au plus de quelques centaines de mots.
Au VIème siècle existait aussi un roi de « Haute-Arpitanie » dénommé Sisuald et qui fut l’ancien commandant des mercenaires arpétars appelés Brets ou Brents qui servirent l’empereur Romulus Augustule (Henriet, 2002 : p.27).
La légende du Graal, souvent vue comme un mythe celte mélangeant paganisme et christianisme comporte cependant de nombreux éléments nous permettant de croire que ce mythe a un fort caractère alpin (Batfroi, 1981 : p.159). Louis Charvet a en ce sens montré que ce mythe européen était intimement lié au folklore valdôtain : la légende « celte » se serait greffée sur le « Grant Estoire dou Graal », un manuscrit ayant appartenu à Robert de Boron et qui fut rédigé par Gautier de Montbéliard (Batfroi, 1981 : p.161). Avalon ne devrait pas être vue comme une île ou associée à Glastonbury mais plutôt comme un territoire défini des Alpes : en effet, l’œuvre se référait notamment à un personnage liant l’Angleterre et les « Vaux d’Avalon » (Batfroi, 1981 : p.161). Ce personnage est Saint Hugues, le célèbre évêque de Lincoln et qui était originaire d’Avalon en Isère, si l’essence du mythe est alpine, son développement ultérieur ne l’est plus (BatfroiLouis Charvet et Séverin Batfroi ajoutent que ce mythe a une expression artistique populaire en Val d’Aoste., 1981 : p.163). Après s’être intéressé aux réflexions de René Guénon et Julius Evola sur le sujet, Batfroi nous montre par l’étymologie et l’étude de l’art populaire le lien unissant ce mythe au Val d’Aoste : « Les plus récents documents sur les traditions locales du Val d’Aoste (d’où était issu Saint Anselme, archevêque de Cantorbéry), rapporte pertinemment Louis Charvet, rattachent à la même racine que le mot Graal le mot « grolle » qui désigne un « vase à boire » dont la forme s’apparente le plus souvent à celle d’un ciboire, c’est-à-dire la forme que revêt le Saint-Graal dans les miniatures ou mises au tombeau des XIVème et XVème siècles » (Batfroi, 1981 : p.169). De plus, les études de J. Brocherel ont montré que vers les XIVème et XVème siècles la grolle était une coupe précieuse (Batfroi, 1981 : p.169). La grolle rappelle le calice et son utilisation est liée à un rituel social, elle est un objet de fête ou destiné aux occasions et invités spéciaux (Batfroi, 1981 : p.170-176). La grolle se passe de convive en convive et représente ainsi l’idée de partage au cours d’agapes (Batfroi, 1981 : p.170-176). Dans les Alpes, ce terme se retrouve en différents endroits et sa fonction est quasi-identique : c’est un récipient non ordinaire et dont le contenu est jugé précieux (Batfroi, 1981 : p.170-176). On l’appelle « graoula » en Valais, « groula » ou « groulon » en Vaud, « grâla » en Maurienne et « groula » à Fribourg (dans ce dernier cas il s’agit d’une sorte de tirelire) (Batfroi, 1981 : p.170-176).
Jacques a écrit:Je soumettais simplement cet article à la sagacité des participants au forum ; il est intéressant de pouvoir identifier les théories farfelues pour les refouler au besoin. Le cas d'Alésia en est un bon exemple.
DT a écrit:Je ne sais pas si c'est le même site, mais j'ai trouvé ça :
arpétar.