Shamanisme et religions

[Sedullos]

Le sorbier a des baies rouges et il est largement utilisé par les Irlandais pour toutes sortes d'usage magiques et non.

Le roi des Eburons, Catuvolcos s'empoisonne avec de l'if, B.G., VI, 31.

[Gwalchafed]

Le sorbier est lui-même peu toxique, et surtout on aurait eu un truc du type "Adoncques Mael Duin passa la nuit aux toilettes...."

[Alexandre]

Je rappelle ce texte, déjà mentionné sur ce forum, qui indique que les tribus du nord de l'Oural préparent l'amanite tue-mouche acidifiées par des groseilles, ce qui diminue sa toxicité et augmente son efficacité.

[Kambonemos]

Bonjour,

En réalité la version anglaise m'apparaît plus limpide car il s'agit d'un arbre ressemblant à un saule ou à un noisetier [apparence, taille], ce qui exclut irrémédiablement l'if _ dont la toxicité a été rappelée fort justement par Alexandre et Sedullos _ et par exemple, l'aubépine connue depuis la préhistoire pour ses vertus médicinales... Je ne suis pas loin de pencher pour l'idée de Gwalchafed qui a écrit :

donc il est peu utile à mon avis d'essayer de trouver la baie correspondante ; si la description de l'arbre est si peu fiable, celle des symptômes doit être à l'avenant, il est même raisonnable de penser que quelquefois, les voyages magiques ne sont que des voyages magiques, et que certains épisodes ne peuvent pas être transposé dans une botanique réelle

Cordialement

@+

[Muskull]

Bonjour,
Je vote pour le sorbier
C'est un arbuste comme le noisetier et certains saules, de plus que son "aura" magico-religieuse dans les textes irlandais comme le signale Sed, il est un arbuste à oiseaux à la saison des fruits et donc proche symboliquement de "l'arbre de Rhiannon" dont le chant procure sommeil, éveil ou mort.
Il est donc logique que dans une narration mythologique ses fruits deviennent aussi gros que des pommes dans une île de l'autre monde et propice aux "rêves voyants" comme la branche en fleur du pommier d'Emain pour Bran dans le poème gallois.
Ceci sans aucune relation avec sa faculté laxative en ce bas monde mais bien étudiée pour que le gourmand oiseau ponde ses graines pas trop loin pour que les fécondations réciproques fonctionnent.

Quant à voir des muscarias partout comme dans ce site qui évoque les mythes irlandais et le néo-chamanisme celtique:
http://www.seanet.com/~inisglas/le_soma.html
Excuse- moi Alexandre mais j'ai de sérieux doutes.
Faire dire aux textes ce qu'ils ne disent pas avec une telle mauvaise foi signale une idéologie commerçante de la part des auteurs de ce site.

[Muskull]

Bonjour,
Ce n'est juste que pour rajouter une couche sur la culture celtique et les champignons. Il y a déjà eu quelques informations à ce propos sur le forum mais je ne sais plus où...
"Tabouret de crapaud" ou autre noms du genre, le champignon n'était pas un aliment mais considéré comme dangereux et il ne figure dans aucune recette culinaire ancienne.
Quand j'étais enfant dans ma petite Bretagne, il ne fallait même pas y toucher, ils étaient tous poisons et mort subite, c'était un "tabou" profond et culturel.
Maintenant il y a aussi des champignons psylocibes en Europe bien plus virulents que la muscaria. Ils sont tout petits et je tairais leur noms pour éviter une invasion de néo chamans en nos forêts.

Inspiration et ivresse ou ivresse et inspiration, l'hydromel et bière suffisent, suffisaient en ces temps héroïques.

[Sedullos]

http://www.arbre-celtique.com/forum/viewtopic.php?f=6&t=5103&p=64904&hilit=crapaud#p64904

"Tabouret de crapaud" ou autre noms du genre,

un trône s'il vous plaît

[Alexandre]

Quand j'étais enfant dans ma petite Bretagne, il ne fallait même pas y toucher, ils étaient tous poisons et mort subite, c'était un "tabou" profond et culturel.

Tu parles de l'amanite tue-mouche spécifiquement ou des champignons en général ?

[Muskull]

Quand j'étais enfant dans ma petite Bretagne, il ne fallait même pas y toucher, ils étaient tous poisons et mort subite, c'était un "tabou" profond et culturel.

Tu parles de l'amanite tue-mouche spécifiquement ou des champignons en général ?

De tous les champignons évidemment, produits de lune néfaste...

[Alexandre]

De tous les champignons évidemment, produits de lune néfaste...

La petite Bretagne est décidément un drôle de pays. A contrario :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Tricholome_%C3%A9questre
Equestre, parce que réservés aux seigneurs médiévaux, qui se les gardaient pour eux.

Miam...

[Muskull]

Bonjour,
je confirme, du moins pour le Cap Sizun, les champignons sont nommés "nourriture de crapauds".
Enquête en cours auprès de "vieux" bretonnants de cette région.
Je ne sais si c'est valable pour toute la Basse Bretagne mais tout de même significatif chez mes anciens.

[Sedullos]

Salut à tous,

Inspiration et ivresse ou ivresse et inspiration, l'hydromel et bière suffisent, suffisaient en ces temps héroïques.

Entièrement d'accord avec toi, camarade, l'hydromel et la bière auxquels, il faut ajouter le vin en quantités importantes dès le IIe siècle av. J.-C.

Sur le site BNF, une vieille référence, le livre d'un médecin qui fut réédité dans les années 1970.
http://catalogue.bnf.fr/servlet/ListeNotices?host=catalogue

Type : texte imprimé, monographie
Auteur(s) : Félice, Philippe de (1880-1964)
Titre(s) : Philippe de Félice. Poisons sacrés, ivresses divines [Texte imprimé]. Essai sur quelques formes inférieures de la mystique. [2e mille.]
Publication : Fontenay-aux-Roses, impr. Louis Bellenand et fils ; Paris, Albin Michel, 22, rue Huyghens, 1936. (5 janvier 1937.) In-16, 397 p., couv. ill. 20 fr. [1421]

Notice n° : FRBNF32098636

La partie sur les Celtes traitait essentiellement de l'alcool si mes souvenirs sont bons.

[ejds]

Les Maîtres du désordre

du mercredi 11 avril au dimanche 29 juillet



Conseiller scientifique
Bertrand Hell, professeur d’ethnologie à l’Université de Franche-Comté

Certaines œuvres de l’exposition peuvent heurter la sensibilité du public, notamment celle du jeune public.

l'exposition

Dans la plupart des cultures, des traditions mettent en scène des forces contraires qui se disputent le monde en un combat nécessaire et sans fin. Tout ordre, y compris l’ordre divin, est fondamentalement imparfait, limité, menacé d’implosion. Cette conscience du désordre semble être commune à toute civilisation et les forces perturbatrices, nécessaires à l’équilibre de l’univers et à sa continuité.

Articulée en 3 grandes sections, l’ordre imparfait, la maîtrise du désordre et la catharsis, l’exposition analyse la notion de désordre à travers les différents modes de négociations mis en place pour le contenir.

L’exposition s’intéresse aux figures du désordre, inscrites au panthéon de nos croyances et des cultures, de Dionysos à Seth Typhon, et aux techniciens, chamanes et autres intercesseurs ici appelés « maîtres du désordre », chargés des négociations avec les forces du chaos. Dans ce compromis permanent entre turbulence et raison, les rites sont le mode privilégié de négociation avec les puissances qui gouvernent les sociétés humaines. Parallèlement à ces rituels sacrés, les fêtes, bacchanales, carnavals ou fêtes des fous semblent être l’autre moyen, profane, qui autorise le déchaînement des pulsions transgressives.

Les maîtres du désordre met en scène des objets, des costumes, des représentations issus des grandes collections anthropologiques mais aussi des oeuvres d’artistes contemporains dont Annette Messager, Jean-Michel Alberola ou Thomas Hirschhorn.

Bertrand Hell, le maître du désordre au quai Branly

La nouvelle exposition du quai Branly est consacrée au chamanisme et aux cultes de possession. Elle met à l’honneur les analyses de l’anthropologue Bertrand Hell, qui a conseillé les choix scientifiques de Jean de Loisy (déjà commissaire de 'Traces du Sacré' à Beaubourg). Ce spécialiste, auteur de nombreuses publications scientifiques, ouvre un pan du monde "invisible".

Comment l’exposition met-elle en scène vos analyses ?

Le commissaire Jean de Loisy voulait éviter un conflit entre deux tendances : pour les uns, le chamanisme n’existe pas, c’est une superstition dont la seule réalité est d’exprimer des rapports sociaux ; pour les autres, c’est la source première de toute expérience religieuse. Il s’est donc tourné vers moi, parce que mon livre entend dépasser cette alternative en abordant le chamanisme par le biais du désordre.

http://www.evene.fr/arts/actualite/bert ... 915032.php